Rif - Macron : "Le roi du Maroc est préoccupé par la situation"

La situation dans le Rif est l'un des dossiers chauds du royaume chérifien actuellement. Le président français en a parlé en conférence de presse à Rabat.

Le 14 juin 2017 à Rabat. Le président Macron et le roi Mohammed VI lors de la rupture du jeûne pendant la visite du président français au Maroc.
Le 14 juin 2017 à Rabat. Le président Macron et le roi Mohammed VI lors de la rupture du jeûne pendant la visite du président français au Maroc. © ABDELJALIL BOUNHAR / POOL / AFP

Temps de lecture : 2 min

Le président français Emmanuel Macron a assuré mercredi que le roi du Maroc Mohammed VI était « préoccupé » par la situation dans le Rif, région du nord du royaume en proie depuis des mois à un mouvement de contestation populaire. À la suite de sa première rencontre avec le souverain chérifien ce mercredi, le président Emmanuel Macron n'a pas pu éviter d'aborder la question des manifestations et de la situation qui prévaut dans le Rif en conférence de presse. Indiquant que le sujet avait été abordé « dès le début de la visite », le président Macron a indiqué que « le roi du Maroc est préoccupé du sort de cette région qui lui est chère et où il a l'habitude de passer du temps ».

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« Les manifestations ? Un droit légitime reconnu par le droit constitutionnel »

« Il ne m'appartient pas de juger d'un sujet de politique intérieure, mais le roi considère comme légitime qu'il y ait des manifestations, qui sont prévues dans le droit constitutionnel », a-t-il poursuivi. « Il souhaite apaiser la situation en répondant aux prémices de ces mouvements et en apportant une considération à cette région », a ajouté Emmanuel Macron. « Je n'ai pas eu lieu de craindre une volonté de répression », a-t-il ajouté, faisant état « plutôt d'une volonté de répondre dans la durée aux causes profondes » de la contestation. Au palais royal de Rabat, la conférence de presse se déroulait en la seule présence du président français, Mohammed VI ne s'exprimant jamais devant les journalistes.

Rif : une situation délicate à laquelle l'État essaie de répondre

Dans le nord du pays, la province d'Al-Hoceïma est secouée depuis octobre par un mouvement de contestation populaire qui dit lutter pour le développement du Rif, une région frondeuse et géographiquement enclavée qui s'estime « marginalisée ». Pour répondre à ces revendications, l'État marocain a relancé ou accéléré un vaste programme de projets d'infrastructures. Parallèlement, la police a procédé depuis le 26 mai à plus d'une centaine d'arrestations, dont les principaux meneurs du mouvement. Quatre-vingt-six personnes ont à ce jour été présentées à la justice, dont une trentaine ont été emprisonnées et sont accusées notamment d'« atteinte à la sécurité intérieure ».

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