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Tunisie : Recommandations pour mieux gérer la filière des pommes de terre

En marge de l’Agenda national des affaires, l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) et l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) ont mené 14 enquêtes portant sur 14 filières dont celle de la pomme de terre.

En Tunisie, le secteur agricole occupe toujours une grande importance économique car il contribue à la réalisation des objectifs nationaux en matière de sécurité alimentaire, de création de revenus, d’emploi, d’équilibre régional et de gestion des ressources naturelles. C’est pour relancer les principales filières de l’agriculture que ces enquêtes ont été menées, dont celle sur la filière des pommes de terre, menée auprès de 347 producteurs agricoles, principalement actifs dans la production de pommes de terre.

Dans le cadre de la série des webinaires intitulée «90 minutes avec l’IACE», l’institut a organisé, en collaboration avec l’Utap, le sixième webinaire, le mercredi 7 juillet 2021, portant sur «La filière pommes de terre : entre dépendance aux intrants importés et régulation du marché».

La filière des pommes de terre, qui emploie environ 10.000 personnes, fait face à des problèmes qui limitent sa croissance et son développement, tels que la dépendance à l’égard du marché extérieur pour l’approvisionnement en semences et la volatilité des prix des intrants.

On citera ci-dessous les principales recommandations présentées lors du webinaire pour le développement et la pérennité de la filière des pommes de terre en Tunisie.

Pour la production, il convient :
▪ d’œuvrer à l’indépendance de la production de pommes de terre en vue d’atteindre la souveraineté alimentaire;
▪ de couvrir les besoins du marché intérieur en pommes tout au long de l’année en s’appuyant sur la production locale sans recourir aux importations ;
▪ de développer les marchés d’exportation, notamment le marché africain, qui est considérée comme l’un des marchés prometteurs ;
▪ de pré-planifier les besoins en espace et en production, en consultation avec les parties prenantes, afin d’optimiser les ressources disponibles et de prendre en compte toutes les variables.

Pour le stockage, il convient :
▪ d’encourager les agriculteurs à stocker leurs produits en créant des nouveaux mécanismes de financement spéciaux et des subventions pour l’acquisition, l’installation des chambres froides à la ferme/ entrepôts frigorifiques à la ferme et le développement du secteur de transformation primaire;
▪ d’assurer l’approvisionnement régulier du marché par la constitution d’un stock stratégique et régulateur constitué de productions issues des saisons : saison et arrière-saison, d’au moins 60 000 tonnes, tout en apportant les moyens financiers et logistiques pour cela. Pour le développement de la production de semences locales;
▪ d’abandonner progressivement l’importation de semences en encourageant les investisseurs locaux à se lancer dans la production de semences;
▪ se soutenir les ressources humaines et financières du groupement interprofessionnel de légumes pour développer la production de semences locales certifiées;
▪ d’appuyer les producteurs pour concentrer les unités de stockage traditionnelles améliorées et les unités frigorifiques de faible capacité afin de maintenir la qualité des semences locales.

Communiqué.

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