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Veillée d'armes en Kabylie

Le Monde

Publié le 05 juillet 2004 à 12h13, modifié le 05 juillet 2004 à 12h13

Temps de Lecture 13 min.

Un jour sec et froid se lève sur Ighil Imoula, un bourg de Kabylie accroché aux contreforts du Djurdjura, le 27 octobre 1954. Le garde champêtre, un des rares habitants du village à être "du côté des Français", n'entend pas la ronéo qui tourne à plein régime chez l'épicier Idir Rabah. C'est là qu'est tiré, à plusieurs centaines d'exemplaires, le texte de la proclamation du Front de libération nationale, daté du 1er novembre, appelant à l'insurrection contre la France. Le stencil a été apporté d'Alger et pris en charge à partir de Tizi Ouzou par des militants.

Le dimanche suivant, 31 octobre 1954, il fait un temps gris sur la montagne kabyle, et Krim Belkacem pense à l'hiver qui s'annonce. Et à ce que les maquisards, ses hommes, vont devenir. A de rares exceptions près, aucun d'entre eux n'a jusqu'ici réellement vécu en clandestin. Vers 10 heures du matin, un messager emporte six petites lettres griffonnées de son écriture fine. Le même message, pour les six chefs de région : "Ordre de passer à l'exécution des plans arrêtés ensemble. Début des opérations : cette nuit à partir de 1 heure du matin. Respecter strictement les consignes : ne tirer sur aucun civil européen ou musulman. Tout dépassement sera sévèrement réprimé. Bonne chance et que Dieu vous aide. Fraternellement, Si Rabah." "Si Rabah" est le pseudonyme de Krim Belkacem, qui tient le maquis en Kabylie depuis de nombreuses années.

Toute la région est acquise, massivement, aux idées du Parti du peuple algérien (PPA), la principale formation indépendantiste dirigée par Messali Hadj. La seconde guerre mondiale et l'interdiction du PPA en 1939, l'arrestation de ses principaux dirigeants, l'emprisonnement de Messali Hadj au bagne de Lambèse en 1941 n'ont pas entamé l'ardeur combative des montagnards de Kabylie, vieille terre de dissidence contre le pouvoir central.

Depuis leurs bastions montagneux couverts de forêts, les habitants de la Grande et de la Petite Kabylie ont défié successivement Carthage, Rome, Byzance, les cavaliers arabes et la France. On les appelle les Berbères - "Barbares" de l'époque romaine -, eux s'appellent Imazighen, "hommes libres". Leur histoire remonte à plus de 4 000 ans av. J.-C., époque où les premiers combats entre "Libyens" et Egyptiens sont notés par les scribes. La Berbérie est alors une terre d'attraction pour tous les peuples occidentaux et orientaux. Le nom "hommes libres", à lui seul, traduit une mentalité, une volonté de refus et d'indépendance maintenue depuis des siècles.

C'est là qu'a éclaté, en 1871, le dernier grand soulèvement contre la domination française. Située dans une position centrale et dominante, lui permettant de tenir sous le canon nombre de crêtes, Fort National (aujourd'hui Larbaa Naït Iraten), créée en 1857 sur le territoire de la puissante et guerrière tribu des Aït Iraten, avait tenu tête aux troupes françaises pendant deux mois. En 1950, avec 15 028 habitants, elle constitue la seconde grande ville kabyle après Tizi Ouzou et demeure l'âme de la résistance contre les Français.

La géographie parle. Dans le Djurdjura, les villages de crêtes aux maisons entassées, difficiles d'accès, sont autant de forteresses. Les populations des plaines s'y sont repliées, ce qui explique des densités pouvant atteindre 150, voire 200 habitants au kilomètre carré. La vie en Grande Kabylie est difficile, les ressources rares. Outre les cultures traditionnelles - l'olivier et le figuier -, poussent sur les frênes, telle une "véritable prairie aérienne", les vignes grimpantes qui montent à l'assaut des troncs. Au pied des arbres s'étalent des cultures, céréales, légumes, ainsi que le tabac. En Petite Kabylie, c'est la forêt qui fournit le complément de ressources indispensable avec l'élevage du bétail, la farine de gland, le bois de chauffage.

Des emplois réguliers existent avec l'exploitation du bois d'œuvre, de la bruyère et du liège. Mais l'envers de cette situation, c'est aussi la progression du dénuement, de la misère. Cette misère, Albert Camus en a rendu compte en 1939, dans une série d'articles parus dans Alger républicain. A cette époque, 40 % des familles kabyles vivent avec moins de 100 francs par mois. En 1945, cette fois dans Combat, il proteste à nouveau, car à la misère s'est ajouté le marché noir auquel se livrent "des colons inconscients et des féodaux indigènes". Dans cet univers marqué par l'enfermement social et par l'atteinte à la dignité humaine, les désirs d'exil sont grands.

La Kabylie est un fief du mouvement nationaliste. La parole indépendantiste a été portée très tôt, dans la France de l'entre-deux-guerres, par les immigrés algériens - dont la plupart sont kabyles. Au nombre de 80 000 environ, la plupart travaillent dans les usines de la région parisienne, de la région lyonnaise ou du nord de la France, bassins industriels dévastés après la première guerre mondiale qui ont besoin d'une importante main-d'œuvre immigrée. Le recrutement des travailleurs algériens dans la France des années 1920-1930 s'est effectué brutalement, par déplacement de populations prélevées le plus souvent parmi les membres de collectivités tribales démantelées. Et la Kabylie, précisément, a été durement touchée par ce processus de dépossession des terres. Laissant femmes et enfants au pays, ce sont des hommes seuls, paysans déclassés, qui sont arrivés en France, ne vivant là que pour retourner un jour dans la ville, le douar, la campagne d'origine.

Les Kabyles étant les plus nombreux en situation d'exilés, il n'est donc pas étonnant de les trouver en position de force dans la première organisation indépendantiste, l'Etoile nord-africaine (ENA). Fondée à Paris en 1926 avec le soutien actif du Parti communiste français (PCF), l'association affirme que "son but fondamental est la lutte pour l'indépendance totale de chacun des trois pays : Tunisie, Algérie et Maroc, et l'unité de l'Afrique du Nord". L'ENA, qui est alors le seul mouvement à réclamer ouvertement l'indépendance de l'Algérie, compte dans ses rangs de nombreux Kabyles. Le paradoxe veut qu'elle soit dirigée par un homme de Tlemcen, ville située dans l'ouest du pays, loin de la Kabylie : Messali Hadj, né en 1898 dans une famille d'artisans et de cultivateurs. Dissoute en novembre 1929 par le gouvernement français, l'Etoile nord-africaine est accusée de propagande subversive contre la France. Elle regroupe alors 3 600 militants.

En juin 1933, l'ENA se reconstitue. Ses nouveaux statuts interdisent la double appartenance avec le PCF. Les immigrés algériens décident de construire leur propre route. Les principaux lieutenants de Messali Hadj sont originaires de Kabylie. Ils soutiennent le Front populaire, mais sont très vite déçus par son attitude à l'égard du problème colonial. L'ENA s'oppose au fameux projet Blum-Viollette qui vise à accorder l'égalité politique à une faible proportion de la population algérienne (environ 21 000 personnes, titulaires de certains diplômes, de certains grades ou distinctions militaires). Elle compte près de 5 000 adhérents - dont beaucoup de Kabyles - lorsqu'elle est dissoute une seconde fois, en 1937.

Cette dissolution clôt une période et en ouvre une autre. Même si c'est encore en France que, le 11 mars 1937, Messali Hadj annonce devant 2 000 immigrés qu'il vient de déposer avec Abdallah Filali les statuts du nouveau Parti du peuple algérien (PPA), le centre de gravité de la lutte politique se déplace. Le transfert du siège de la nouvelle organisation à Alger, à l'été 1937, indique bien plus qu'un simple déplacement géographique. Désormais, priorité est donnée à l'action politique sur le sol algérien même ; les militants immigrés en France vont être progressivement relégués au rang de force d'appoint. Le poids politique des Kabyles s'amenuise, ce qui se verra pendant la crise qui va les opposer en 1948-1949 au reste de l'organisation, rebaptisée Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) après la seconde guerre mondiale.

EN France, de nombreux dirigeants originaires de Kabylie sont éliminés de la direction du mouvement, mais il n'en est pas de même en Algérie. De prestigieux chefs du mouvement nationaliste algérien sont originaires de Kabylie, comme Hocine Aït Ahmed, le responsable de l'Organisation spéciale, la branche armée du MTLD en 1948, Amirouche, redoutable chef de guerre pendant la guerre d'Algérie, ou Abane Ramdane, âme du premier congrès du FLN en 1956.

Mais, en 1954, le dirigeant le plus connu, le plus prestigieux, est Krim Belkacem. Né le 14 décembre 1922 au douar Aït Yahia Moussa, près de Draa El-Mizan, il est le fils d'un garde champêtre. Il fréquente l'école Sarrouy à Alger et y obtient son certificat d'études. Le 1er juillet 1943, il entre dans l'armée en devançant l'appel de sa classe. Nommé caporal-chef au 1er régiment de tirailleurs algériens, il est démobilisé le 4 octobre 1945 et revient vivre a Draa El-Mizan, où il occupe le poste de secrétaire auxiliaire de la commune. Ce jeune homme de 23 ans se découvre lui-même, en même temps qu'il appréhende la misère sociale. Plongé dans une réalité où les douleurs sont muettes, il adhère au PPA.

Au début de l'année 1946, il implante des cellules clandestines dans douze douars autour de Draa El-Mizan qui comptent plusieurs centaines de militants et sympathisants. En mars 1947, accusé d'avoir tué un garde forestier, il est pourchassé et décide de passer dans la clandestinité. Il déterre une mitraillette (une Sten anglaise, qui deviendra vite célèbre en Kabylie) et prend le maquis, suivi par quelques fidèles.

Un des premiers maquis d'Algérie vient de naître, créé par un jeune homme de bonne famille, à peine âgé de 25 ans. La légende de Krim Belkacem, maquisard insaisissable, futur "chef historique" du FLN, futur négociateur à Evian de l'indépendance de l'Algérie, commence. Avec son crâne dégarni parfois coiffé d'un béret, on le voit, trapu et courtaud, "inspectant" la Kabylie vêtu d'un treillis kaki. Il déploie une énergie impressionnante, se déplaçant sans cesse, donnant ses ordres avec son accent rocailleux, s'informant de tout.

Deux fois condamné à mort par les tribunaux français, en 1947 et en 1950, il devient responsable du PPA-MTLD pour toute la Kabylie, et, à la tête des 22 maquisards qui composent son état-major, il multiplie les contacts directs avec les militants et la population. Son plus proche collaborateur est Omar Ouamrane.

Dans la crise du MTLD, en 1948-1949, il a décidé les cadres de Kabylie à soutenir le point de vue de Messali Hadj contre le comité central, tout en prônant la lutte armée. Le 9 juin 1954, Krim rencontre, à Alger, Ben Boulaïd, puis Boudiaf et Didouche, qui parviennent à le convaincre de la nécessité d'une troisième force. Il rompt avec Messali Hadj en août 1954. Devenu le sixième membre de la direction intérieure du FLN, il est l'un des "six chefs historiques" qui décident le déclenchement de l'insurrection contre la France.

Dans une ultime réunion à Alger, le 24 octobre 1954, avec les cinq autres responsables de l'insurrection, Mohamed Boudiaf, Mostefa Ben Boulaïd, Rabah Bitat et Larbi Ben M'hidi, Krim insiste pour que l'ordre de n'attaquer aucun civil européen sur tout le territoire soit respecté. Il y tient d'autant plus qu'il sait, après son attentat contre le garde forestier, combien une erreur de ce genre peut être catastrophique sur le plan de la propagande politique. Il recommande le "spectaculaire": attaquer des gendarmeries, des casernes, couper des routes, incendier et détruire des objectifs économiques.

A la veille du 1er novembre 1954, le responsable de la zone de Kabylie, inquiet et nerveux, ne dort que trois ou quatre heures par nuit, par terre, à même le sol, sur un matelas recouvert d'une épaisse couverture artisanale. Il songe à un avenir digne pour l'Algérie...

Sa vie, par la suite, résume les espoirs immenses, et les désillusions cruelles, que connaîtra l'Algérie des combats nationalistes. Krim, devenu ministre des forces armées, dominera un temps le FLN-ALN, en 1958-1959. Nommé ministre des affaires étrangères (1960) puis de l'intérieur (1961), son rôle militaire et politique est en fait déclinant lorsqu'il entame les négociations avec la France, à Evian. Dès l'indépendance de l'Algérie, en juillet 1962, il désapprouve la politique de Ben Bella et se retrouve écarté de la vie politique. Après le coup d'Etat du 19 juin 1965, il repasse dans l'opposition. Accusé d'avoir organisé un attentat contre le colonel Boumediène, il est condamné à mort par contumace. Krim Belkacem est découvert assassiné, en octobre 1970, dans une chambre d'hôtel à Francfort.

Se brouille, puis disparaît de l'histoire officielle, l'image du maquisard. Réhabilité à titre posthume, Krim Belkacem a été enterré au "carré des Martyrs" d'Alger, le 24 octobre 1984.

L'Histoire a ainsi placé la République au cœur des inévitables tensions entre les libertés individuelles et les libertés collectives, entre la recherche légitime du profit et la quête de l'intérêt général, entre la toute-puissance du marché et la nécessaire intervention de l'Etat.

A cet égard, les dérèglements observés dans la gestion de grandes multinationales (scandales concernant la rémunération des dirigeants ou la falsification des comptes) ont créé dans l'opinion une nouvelle attente qu'il convient de combler sans complexe.

L'Etat républicain n'est pas seulement chargé d'établir des règles et de veiller au respect d'une stricte déontologie. Il est aussi parfaitement légitime à intervenir pour favoriser la constitution de grands groupes de taille internationale, quoi qu'en pensent les idéologues du marché. La solution récemment apportée au dossier Alstom en constitue une illustration éclatante. Il se doit aussi, lorsque l'emploi est menacé et la cohésion sociale minée, de participer au sauvetage économique de certaines entreprises.

Face, enfin, au défi des délocalisations, le rôle de l'Etat est de convaincre nos partenaires que l'Union européenne doit promouvoir au sein de l'Organisation mondiale du commerce une autre logique. Une logique qui renouerait avec l'inspiration des pères fondateurs qui avaient instauré un tarif extérieur commun comme corollaire d'un espace de libre marché.

Il s'agit en effet aujourd'hui non pas seulement de libéraliser le commerce international, mais aussi de protéger nos 450 millions d'habitants contre le "dumping" social pratiqué au mépris des droits élémentaires de leurs peuples par trop de pays émergents.

Deuxième pilier républicain, l'égalité. Nous nous sommes depuis trop longtemps écartés des principes fondateurs qui ont permis, jadis, de promouvoir de nouvelles élites par l'accès gratuit et obligatoire à un système d'enseignement exigeant et respecté, d'assimiler des vagues successives d'immigrants auxquels l'adhésion au pacte social a été clairement et généreusement proposée, d'assurer la cohésion de la société par la promotion d'une laïcité respectueuse de la liberté des consciences et garante de la neutralité de l'Etat.

La République doit aujourd'hui relever le défi de l'intégration en assumant pleinement une politique de maîtrise des flux migratoires, en donnant un vrai contenu au principe d'égalité des chances par l'engagement de moyens accrus au bénéfice des populations les plus en difficulté, en s'assignant l'objectif d'en finir avec des discriminations insupportables, en accordant toute sa place à un islam respectueux de nos valeurs. Ce que le Parlement a commencé à entreprendre pour rétablir la laïcité à l'école en adoptant à une très large majorité une loi simple, fixant des principes clairs, montre la direction à suivre.

Le dernier pilier républicain, celui de la solidarité entre générations, entre bien-portants et malades, entre chômeurs et salariés, celui des droits sociaux affirmés par le préambule de la Constitution de 1946, est aussi le plus menacé.

Entre les corporatismes, la défense illusoire de privilèges condamnés par les réalités d'un côté, le désir de certains de transférer au marché des pans entiers de notre protection sociale de l'autre, la République doit se frayer un chemin, faire des choix, prendre en compte les formidables progrès de la médecine, définir de nouvelles solidarités entre les générations ou entre personnes valides et personnes dépendantes.

La solidarité dans la République ne saurait se confondre avec l'assistance et l'irresponsabilité. La solidarité véritable suppose que l'effort nécessaire pour assurer à l'avenir l'égalité devant la protection sociale et, en particulier, devant l'accès à des soins médicaux toujours plus performants, mais aussi plus coûteux, soit réparti entre tous, à la mesure des possibilités de chacun, comme l'y invitent les conclusions de la mission d'information que j'ai présidée dernièrement sur cette question à l'Assemblée nationale.

Etre républicain aujourd'hui, c'est résister aux tentations individualistes, corporatistes, communautaristes de notre société. C'est assumer une appartenance qui transcende tous les clivages, qu'ils soient sociaux, culturels, religieux ou ethniques. Ce n'est pas s'accrocher à des valeurs passéistes, mais, au contraire, approfondir des principes porteurs d'un projet politique moderne.

C'est, enfin, agir conscients que la République n'est totalement elle-même que lorsqu'elle s'incarne à l'extérieur dans une politique indépendante. Le renoncement à faire valoir ses valeurs sur la scène internationale ne conduirait pas seulement la France à se trouver à la remorque d'une puissance économique, militaire ou démographique extérieure, mais aussi à se soumettre à un modèle de civilisation qui n'est pas le nôtre.

La République ne saurait être suiviste par mollesse, atlantiste par principe, neutre par lâcheté. Elle ne peut nouer d'alliances que dans le partage de ses valeurs les plus élevées, et dans le but de les défendre, conformément à sa vocation universaliste.

Benjamin Stora

Le Monde

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