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Les jeunes Espagnols dans la rue pour clamer leur ras-le-bol

A quelques jours des élections locales, des milliers d'Espagnols s'invitent dans la campagne pour faire entendre leur voix dans les rues des grandes villes.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 mai 2011 à 13h28, modifié le 18 mai 2011 à 13h37

Temps de Lecture 2 min.

Des protestataires à la Puerta del Sol, à Madrid, mardi soir 17 mai 2011.

A quelques jours des élections locales, des milliers d'Espagnols s'invitent dans la campagne pour faire entendre leur voix de citoyens dans les rues des grandes villes.

Jeunes, chômeurs, fonctionnaires, ils étaient plus d'un millier mardi soir à la Puerta del Sol, au cœur de Madrid, répondant à des appels lancés sur les réseaux sociaux pour réclamer des réformes politiques et sociales. Des centaines d'entre eux y ont passé la nuit, où l'occupation se poursuivait mercredi.

"Nous sommes las du chômage, de la corruption des politiques. C'est toujours pareil. Je suis sans travail et je ne vois pas comment je vais en avoir un bientôt", confiait ainsi un chômeur de 25 ans. "Il faut qu'ils sachent comment nous nous sentons, ce sont toujours les mêmes qui gagnent."

"DEMOCRACIA REAL YA"

Par dizaines ou par centaines, ils s'étaient rassemblés dans toutes les grandes villes, Barcelone, Valence, Saragosse, Bilbao, Séville ou Grenade, dans l'intention de poursuivre leur mouvement jusqu'aux élections de dimanche.

A l'appel du collectif Democracia Real Ya (Une vraie démocratie maintenant) qui a lancé "Investissez la rue le 15 mai 2011" ou de mouvements de jeunes, les manifestants portent des revendications très disparates, parfois confuses, dénoncent le système politique, la corruption ou réclament plus de justice sociale. "Que les coupables paient pour la crise", "ils appellent cela démocratie, mais cela ne l'est pas", proclament slogans et pancartes.

"POURQUOI VOTER ?"

Mais en toile de fond, dans un pays peu coutumier de la contestation, ils expriment une immense lassitude face aux retombées de la crise et au chômage, qui atteignait un taux record de 21,19 % au premier trimestre. En février, 44,6 % des moins de 25 ans étaient sans emploi.

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Les protestations de masse sont rares en Espagne et une seule journée de manifestations, en septembre 2010, avait été organisée contre la politique d'austérité menée par le gouvernement socialiste en réponse à la crise. Ces mesures d'austérité devraient coûter très cher aux socialistes, annoncés par tous les sondages comme les grands perdants, face à la droite conservatrice du Parti populaire (PP), aux élections régionales et municipales de dimanche.

Si certains se disent convaincus "qu'il faut aller voter", "pas forcément pour les grands partis, il y en a d'autres. Il faut arrêter de penser seulement au vote utile". D'autres au contraire se disent trop déçus. "Pourquoi voter ? Tous font la même chose. Ils promettent et ne font rien."

Le mouvement, spontané, a surpris les politiques en pleine campagne électorale, inquiétant dans les rangs socialistes tandis que la droite espérait tirer quelques gains de la situation. "Je comprends que ces choses arrivent", assurait mercredi le chef du PP, Mariano Rajoy, en qualifiant de "terrible" le nombre de jeunes "qui veulent travailler et ne peuvent pas".


Pour en savoir plus :

- Lire l'article d'El Pais "Le mouvement du 15 mai fait bouger la Puerta del Sol".

Le Monde avec AFP

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