ElectionsFalciani tête de liste aux Européennes en Espagne
L'ex-informaticien français, qui avait livré au fisc les fichiers de milliers de clients de la banque HSBC pour laquelle il travaillait en Suisse, va se présenter en Espagne sur la liste du Parti X, issu des «indignés».
L'ancien informaticien français, à l'origine de la découverte d'un vaste scandale mondial d'évadés fiscaux, sera tête de liste du Parti X aux élections européennes, a affirmé mardi à Madrid une porte-parole de ce petit parti issu des «indignés».
Pourquoi Falciani? «Parce qu'il est le symbole de la lutte contre la corruption et du contrôle des citoyens» sur les institutions et les pouvoirs économique et politique, a expliqué Simona Levi, deuxième sur la liste.
«Au-delà de ce qu'il a fait, à savoir dévoiler une grande fraude (fiscale), il travaille comme toute l'équipe pour un contrôle des citoyens sur les marchés et non l'inverse», ajoute-t-elle. La candidature d'Hervé Falciani «répond très bien» à celle du Parti populaire européen, de centre-droit, qui a choisi comme tête de liste l'ancien premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, artisan de la rigueur imposée dans l'Union européenne.
«L'inégalité sociale n'est pas inévitable. C'est un abandon des principes fondamentaux de la démocratie», a affirmé à la presse lundi soir Hervé Falciani par lien vidéo, en raison des mesures de sécurité qui l'entourent. «Nous avons le droit de voter mais il nous manque le droit de savoir. Cela devrait être un droit prioritaire: le droit de savoir où va notre argent», a-t-il ajouté.
Réfugié en Espagne
Hervé Falciani s'est forgé une image de pourfendeur des dérives financières en livrant en 2008 les fichiers de milliers de clients de la banque HSBC pour laquelle il travaillait en Suisse.
Poursuivi dans ce pays pour «vol» de ces fichiers, il s'est réfugié en Espagne où il travaille avec l'administration fiscale. Il est également à l'origine de poursuites engagées en France contre des fraudeurs fiscaux présumés. Le Parti X, créé en octobre à Madrid, regroupe des personnes de tous horizons, dont beaucoup issus de la mouvance des «indignés», née en mai 2011 et dénonçant l'incapacité de la classe politique à sortir de la crise.
Il se présente comme «un groupe de pression de citoyens luttant pour la démocratie et pour un plan d'urgence destiné à sortir de la crise, mais en faveur de la société et non des banques et de l'élite politique».
Pour Simona Levi, «il y a quatre priorités: la démocratie, la lutte contre la corruption, le changement de modèle économique et productif, et gagner les batailles légales contre les situations d'injustice».
AFP
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.