Néji Jalloul

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Néji Jalloul
Illustration.
Néji Jalloul en 2018.
Fonctions
Secrétaire général de Nidaa Tounes
(clan Caïd Essebsi)

(2 mois et 3 jours)
Prédécesseur Slim Riahi (indirectement)
Successeur Ali Hafsi Jeddi
Directeur général de l'Institut tunisien des études stratégiques

(2 ans, 1 mois et 21 jours)
Prédécesseur Hatem Ben Salem
Successeur Sami Ben Jannet
Ministre tunisien de l'Éducation

(2 ans, 2 mois et 24 jours)
Président Béji Caïd Essebsi
Chef du gouvernement Habib Essid
Youssef Chahed
Gouvernement Essid
Chahed
Prédécesseur Fathi Jarray
Successeur Slim Khalbous (intérim)
Hatem Ben Salem
Biographie
Date de naissance (66 ans)
Lieu de naissance Bekalta (Tunisie)
Nationalité tunisienne
Parti politique Al Joumhouri, Nidaa Tounes puis Parti de la coalition nationale tunisienne
Diplômé de École du Louvre
Sorbonne

Néji Jalloul (arabe : ناجي جلول), né le à Bekalta, est un universitaire, historien, islamologue et homme politique tunisien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Titulaire d'une licence en histoire en 1981, puis d'un diplôme de l'École du Louvre de Paris l'année suivante, Jalloul obtient à la Sorbonne un DEA, puis un doctorat spécialisé en archéologie en 1988[1].

Carrière universitaire[modifier | modifier le code]

Professeur universitaire en 2002, il est membre fondateur de la Commission nationale d'histoire militaire jusqu'en 2011, du laboratoire d'archéologie et d'architectures maghrébine[2] et de la Revue tunisienne d'histoire militaire[3],[1]. Il est l'auteur de plusieurs travaux qui portent sur les fortifications arabes et ottomanes du littoral tunisien[4].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Néji Jalloul a présidé la circonscription municipale d'El Menzah[1]. Longtemps proche du Parti unifié des patriotes démocrates[4], avant de devenir membre du bureau exécutif d'Al Joumhouri jusqu'en septembre 2013, il adhère à Nidaa Tounes en février 2014[3]. Qualifié de « grande gueule », il est régulièrement invité dans les médias et se montre critique vis-à-vis des islamistes d'Ennahdha[4].

Il est d'abord pressenti pour être nommé ministre de la Culture dans le gouvernement Essid[4], mais il est finalement nommé ministre de l'Éducation le .

Le , il annonce cent mesures de réforme du système éducatif[5].

Le 20 août, il est confirmé à son poste dans le gouvernement de Youssef Chahed[6]. Trois jours plus tard, il annonce les principales réformes du système éducatif dont la suppression des 25 % dans la moyenne du baccalauréat, la mise en place de nouveaux livres et programmes pour l'enseignement primaire ainsi que la réforme du temps scolaire[7],[8].

Le , il est démis de ses fonctions de ministre et remplacé à titre intérimaire par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous[9]. Le 12 septembre, il est nommé directeur général de l'Institut tunisien des études stratégiques[10]. Il reste à ce poste jusqu'au , date de sa démission[11]. En tant que directeur général, il est nommé par le chef du gouvernement Chahed comme membre du Conseil des analyses économiques[12]. Le 30 novembre, il est chargé du dossier de l'éducation et de la culture au sein de Nidaa Tounes[13]. Le , il est élu membre du bureau politique du parti[14] avant de s'en retirer le lendemain[15]. Le 21 avril, il est désigné secrétaire général de son parti[16], avant de démissionner le 24 juin[17].

Candidat pour le poste de directeur général de l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences[18], il n'obtient que cinq voix sur vingt lors d'une session spéciale tenue le [19],[20]. Le 9 août de la même année, il présente sa candidature à l'élection présidentielle[21]. À l'issue du premier tour, il termine avec 0,2 % des voix[22]. En 2020, il fonde le Parti de la coalition nationale tunisienne[23].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Néji Jalloul est marié[1].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Les fortifications côtières ottomanes de la Régence de Tunis (XVIe – XIXe siècles), éd. Fondation Temimi pour la recherche scientifique et l'information, Zaghouan, 1995
  • (ar) Les fortifications maritimes de l'Ifriqiya médiévale (الرباطات البحرية بإفريقية في العصر الوسيط), éd. Centre d'études et de recherches économiques et sociales, Tunis, 1998
  • Les fortifications en Tunisie, éd. Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle, Tunis, 1999
  • Limes arabus : recherche sur l'évolution du limes antique au Haut Moyen Âge [sous la dir. de], coll. Actes du colloque « Histoire des fortifications en Tunisie », éd. Ministère tunisien de la Défense, Tunis, 1999
  • Kairouan : la Grande Mosquée, éd. Contraste, Sousse, 2000
  • Mahdia : capitale des Fâtimides (avec Abderrazak Khéchine), éd. Contraste, Sousse, 2003
  • Sousse, l'antique Hadrumetum, éd. Contraste, Sousse, 2006
  • Hammamet, jardin des cantiques, éd. Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle, Tunis, 2007
  • Le ribat de Sousse, éd. Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle, Tunis, 2007
  • Le ribat de Monastir, éd. Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle, Tunis, 2008
  • La voile et l'épée : les côtes du Maghreb à l'époque médiévale, éd. Faculté des lettres, des arts et des humanités de La Manouba (ar), La Manouba, 2011 (ISBN 978-9973-085-11-5)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Qui est Néji Jalloul, nouveau ministre de l'Éducation ? », sur realites.com.tn, (consulté le ).
  2. « Présentation du laboratoire », sur laam.tn (consulté le ).
  3. a et b « Biographie de Neji Jalloul, ministre de l'éducation », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
  4. a b c et d Samy Ghorbal, « Tunisie : Néji Jelloul, un ministre à contre-emploi ? », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  5. « Néji Jalloul annonce 100 mesures de réformes du système éducatif en 2016 », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
  6. « Officiel : composition du gouvernement d'union nationale », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  7. « Néji Jalloul évoque les nouveautés de l'année scolaire 2016-2017 », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  8. Fawzia Zouari, « Tunisie : Néji Jelloul, un ministre de l'Éducation "premier de la classe" », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  9. « Remaniement ministériel : Néji Jalloul et Lamia Zribi limogés par Youssef Chahed », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  10. « Néji Jalloul prend ses fonctions à l'ITES », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  11. « Sami Ben Jannet succède à Néji Jalloul à la tête de l'ITES », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  12. « Youssef Chahed annonce la composition du Conseil des analyses économiques », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  13. « Néji Jalloul chargé du dossier éducation et culture à Nidaa Tounés », sur espacemanager.com, (consulté le ).
  14. « Après le comité central, Nidaa Tounes élit son bureau politique », sur webdo.tn, (consulté le ).
  15. « À peine élu, Neji Jalloul quitte le bureau politique de Nidaa Tounes », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  16. « Néji Jalloul secrétaire général de Nidaa Tounes », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  17. « Néji Jalloul annonce sa démission du secrétariat général de Nidaa Tounes », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  18. « Néji Jelloul candidat pour la présidence de l'Alecso », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  19. « Néji Jelloul n'obtient pas la présidence de l'Alecso », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  20. « Néji Jalloul n'a pas été élu : pas de Tunisien à la tête de l'Alecso », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  21. « Élection présidentielle : Néji Jalloul et Said Aïdi déposent leurs candidatures à l'ISIE », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  22. « Les derniers résultats de vote, selon l'ISIE », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
  23. « Naissance d'un nouveau parti politique fondé par Néji Jelloul », sur lapresse.tn, (consulté le ).