Lieutenant-colonel (France)

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Le lieutenant-colonel de Gendarmerie Arnaud Beltrame en février 2018
fourreaux d'épaule rigides de lieutenant colonel de gendarmerie

Dans l'Armée de terre, de l'air et la Gendarmerie et les sapeurs-pompiers, le lieutenant-colonel est un officier supérieur dont le grade est immédiatement inférieur à celui de colonel.

Le lieutenant-colonel porte cinq galons d'or et d'argent alternés :

pour un lieutenant-colonel des armes à pied ;

pour un lieutenant-colonel des armes à cheval ;

pour un commissaire en chef de 2e classe.

Insigne de grade de lieutenant-colonel, à droite infanterie, à gauche chasseurs à pied (patte d'épaule et insigne de poitrine).

Dans la Marine, le grade équivalent est capitaine de frégate.

Quand un subordonné s'adresse à un lieutenant-colonel masculin, il l'appelle : « Mon colonel ». Sauf dans la Marine où il l'appelle : « Commandant ». L'usage veut que quand il s'adresse à une femme lieutenant-colonel, il l'appelle “colonel“, "Mon" étant le diminutif de "Monsieur".

Le visuel existe à la douane (inspecteur principal) mais correspond à un niveau de responsabilité moins élevé.

Police municipale, « visuel » suivant la taille des villes mais supérieures à 100 000 habitants, directeur ou adjoint (catégorie A).[réf. nécessaire]

Le grade de lieutenant-colonel (ou équivalent) dans les différentes armées nécessite le passage de l'ensemble des grades successifs. Cela prend en moyenne plus d'une vingtaine d'années. Cela s'explique par le fait qu'avant de passer officier supérieur, les officiers doivent d'abord commander une section, puis une compagnie avant de se voir confier des responsabilités plus importantes en termes d'encadrement ou de spécialité en état-major.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Le grade de lieutenant-colonel fut créé en 1668. Étymologiquement, il désigne celui qui « tient lieu » de colonel, c’est-à-dire l’officier en second d’un régiment, susceptible de le remplacer en cas d'absence. À la différence des grades de capitaine et de colonel, le grade n’était ni achetable ni transmissible. Les lieutenants-colonels étaient donc promus par le secrétaire d'État à la Guerre parmi les capitaines méritants et expérimentés, alors que les colonels étaient bien souvent des fils de riches familles aristocratiques qui faisaient l’acquisition d’un régiment et s’assuraient ainsi la promotion au grade. La figure du lieutenant-colonel est donc celle de l’officier d’expérience contre celle du colonel, inexpérimenté et souvent absent. Il arrivait fréquemment que le lieutenant-colonel assure la charge réelle du régiment. Comme les colonels, les lieutenants-colonels étaient aussi capitaines d’une compagnie de leur régiment dont le commandement réel était assuré par un capitaine-lieutenant. Les régiments de cavalerie avaient des lieutenants-colonels, même s’ils n'étaient pas commandés par des colonels mais par des mestres de camp.

Révolution, Empire, époque contemporaine[modifier | modifier le code]

L'organisation des armées révolutionnaires fit disparaître le grade de lieutenant-colonel avec celui de colonel, dénommé chef de brigade. Sous l'Empire, ils deviendront des « majors », mais finalement l'appellation d'origine sera rétablie, et dans l'armée française, le grade de major est de nos jours celui d’un sous-officier, le plus élevé de ceux-ci.

Drapeau de la France France Grades de
l'Armée de terre
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Lieutenant-colonel
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Notes et références[modifier | modifier le code]

Crédit[modifier | modifier le code]