Yassine Brahim

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Yassine Brahim
Illustration.
Portrait de Yassine Brahim.
Fonctions
Président d'Afek Tounes

(7 ans, 3 mois et 21 jours)
Prédécesseur Mohamed Louzir (2011-2012)
Successeur Fadhel Abdelkefi
Ministre tunisien du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale

(1 an, 6 mois et 21 jours)
Président Béji Caïd Essebsi
Chef du gouvernement Habib Essid
Gouvernement Essid
Prédécesseur Noureddine Zekri
(secrétaire d'État)
Successeur Fadhel Abdelkefi
Député de la circonscription de Mahdia

(2 mois et 18 jours)
Élection 26 octobre 2014
Successeur Rim Mahjoub[1]
Secrétaire général d'Afek Tounes

(8 mois et 23 jours)
Prédécesseur Sami Zaoui
Successeur Fusion du parti
Ministre tunisien du Transport et de l'Équipement

(4 mois et 21 jours)
Président Fouad Mebazaa (intérim)
Premier ministre Mohamed Ghannouchi
Béji Caïd Essebsi
Gouvernement Ghannouchi II
Caïd Essebsi
Prédécesseur Slaheddine Malouche
Successeur Salem Miladi (Transport)
Mohamed Ridha Farès (Équipement)
Biographie
Date de naissance (58 ans)
Lieu de naissance Mahdia, Tunisie
Nationalité tunisienne
française[2]
Parti politique Afek Tounes
Al Joumhouri puis Afek Tounes
Diplômé de École centrale Paris

Yassine Brahim ou Yassine Ibrahim (arabe : ياسين إبراهيم), né le à Mahdia[3], est un homme politique et homme d'affaires franco-tunisien.

Il est brièvement ministre du Transport et de l'Équipement en 2011 puis ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale de 2015 à 2016. Il dirige par ailleurs le parti Afek Tounes, notamment en tant que président de 2013 à 2020.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Yassine Brahim quitte la Tunisie une première fois en 1983, après avoir vécu dix ans à Bizerte et sept ans à Carthage, dans les immeubles de l'armée. Il obtient une bourse du gouvernement tunisien pour effectuer les classes préparatoires au lycée Pierre-de-Fermat à Toulouse en France. Diplômé de l'École centrale Paris en 1989[3], il travaille en France pendant huit ans comme ingénieur chef de projet logiciel chez Capgemini puis comme responsable de l'informatique des salles de marché au sein de la Société générale, avant de rentrer en Tunisie en 1998 pour y représenter la banque. Il crée en 2000 sa propre entreprise dans le domaine des technologies, 2IC, vendue à la SSII française Teamlog en 2002[4].

Il rejoint par la suite l'éditeur de logiciel financiers Ubitrade en qualité de directeur de la division trading et risk management, puis en qualité de directeur général. À l'issue du rachat de la société par GL Trade, il s'installe à Londres pour prendre la direction opérationnelle du groupe qui est lui-même racheté en 2008 par l'entreprise américaine SunGard, classée 380e entreprise américaine en 2010[5].

En , Brahim réinstalle à nouveau sa famille à Tunis et passe trois semaines par mois en mission à l'étranger, où il s'attèle au développement à l'international, notamment en Asie, du groupe SunGard.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Au lendemain de la révolution tunisienne de 2011, Yassine Brahim est nommé ministre du Transport et de l'Équipement[6] au sein du gouvernement provisoire le [7]. Il démissionne le pour fonder le parti Afek Tounes et se consacrer aux activités du parti dont il devient secrétaire général le [8].

À la suite de l'annonce de la fusion d'Afek Tounes, notamment avec le Parti démocrate progressiste et le Parti républicain, il est élu, le , comme secrétaire exécutif de la nouvelle formation dénommée « Al Joumhouri »[9]. Le , il démissionne en regrettant l'échec du parti à former une union des forces démocratiques[10]. Le , Brahim annonce dans une conférence de presse le retour officiel d'Afek Tounes[11]. Un mois plus tard, le conseil national le confirme à la présidence du parti et du bureau politique avec 72 % des voix[12].

Candidat aux élections législatives de 2014 dans la circonscription de Mahdia, Yassine Brahim est élu à l'Assemblée des représentants du peuple le [13].

Le , il est nommé au poste de ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale dans le gouvernement de Habib Essid[14]. Jusqu'au , il est secondé par deux secrétaires d'État, Lamia Zribi et Amel Azzouz.

Le gouvernement Essid est remplacé par le gouvernement de Youssef Chahed le . Brahim choisit alors, avec l’accord du bureau politique d'Afek Tounes, de ne pas le rejoindre et de se consacrer aux activités du parti[15],[16]. Ce dernier ouvre, le , son second congrès qui voit Brahim être réélu pour un second mandat à la présidence le [17].

En , il annonce qu'il ne se présente pas à l'élection présidentielle de septembre 2019 et appelle à voter pour Abdelkrim Zbidi[18],[19].

À la suite des résultats obtenus par Afek Tounes aux élections législatives du 6 octobre 2019, il annonce sa démission de son poste de président du parti[20],[21].

Palmarès sportif[modifier | modifier le code]

En dehors de sa vie estudiantine et professionnelle, Yassine Brahim a pratiqué la natation au sein de l'équipe nationale de Tunisie ; il a été sacré champion national sur 200 m, 100 m et 50 m nage libre en 1988 et champion maghrébin sur 200 m nage libre en 1989.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Son père, le colonel Mahfoudh (né à Mahdia en 1937 et décédé en 1983), est un officier de l'armée de l'air tunisienne ; sa mère, fille du militant Abdelaziz Mastouri[22], est institutrice.

Il est marié et père de trois enfants[23],[24].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Nawel Bizid, « Huit nouveaux députés rejoignent l’Assemblée des représentants du peuple », sur webdo.tn, (consulté le ).
  2. « Des technocrates ... pour relancer la machine gouvernementale », sur tuniscope.com, (consulté le ).
  3. a et b « Biographie de M. Yassine Ibrahim, nouveau ministre du Transport et de l'Équipement », sur webmanagercenter.com, (consulté le ).
  4. « Teamlog : acquisition de la société 2IC », sur boursier.com, (consulté le ).
  5. (en) « Fortune 500 », sur money.cnn.com (consulté le ).
  6. Thierry Meyer, « J'ai eu dix minutes pour accepter d'être ministre tunisien »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur 24heures.ch, .
  7. « Yassine Brahim : l'honneur de servir la Tunisie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur tunisiefocus.com, .
  8. « Yassine Ibrahim devient SG d'Afek Tounes », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  9. « Tunisie : naissance du « Parti républicain » à l'issue du congrès unificateur des partis démocrates centristes », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
  10. « Tunisie - Yassine Brahim démissionne d’Al Joumhouri », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  11. « Afek Tounes revient à la vie politique », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  12. « Yassine Bahim élu à la tête d’Afek Tounes », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  13. « Arrêté relatif à la proclamation des résultats préliminaires des élections législatives 2014 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur isie.tn, .
  14. « Composition de la version nouvelle du gouvernement Essid », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  15. « Après avoir demandé à ses ministres de quitter le gouvernement, que se passe-t-il à Afek Tounes? », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  16. Benoît Delmas, « Tunisie - Yassine Brahim : du ministre au chef de parti », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  17. « Yassine Brahim confirmé par les congressistes à la tête d’Afek Tounes », sur espacemanager.com, (consulté le ).
  18. « Tunisie : Yassine Brahim dévoile les priorités d'Afek Tounes aux élections générales de 2019 », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
  19. « Yassine Brahim : s'il se présente à la présidentielle, Abdelkrim Zbidi aura le soutien d'Afek Tounes », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  20. « Après l'échec de son parti aux législatives : Yassine Brahim démissionne de la présidence d'Afek Tounes », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  21. « Yassine Brahim annonce sa démission de la présidence du parti Afek Tounes », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  22. Plus d'informations sur Abdelaziz Mastouri : « Un combattant pour la dignité »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lapresse.tn, .
  23. Laurent Ribadeau Dumas, « Le ministre Yassine Brahim, le Macron tunisien », sur geopolis.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  24. « Yassine Brahim », sur leaders.com.tn, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Anissa Ben Hassine, Yassine Brahim ou comment être ministre sous la révolution, Tunis, Cérès, , 223 p. (ISBN 978-9973-19-785-6).

Liens externes[modifier | modifier le code]