C1 africaine | Demi-finale – l’EST perd la manche aller : Une attaque au plus faible !

Sans un avant-centre opportuniste et en l’absence d’un régisseur de métier, les «Sang et Or» n’ont fait que gaspiller leur énergie face à un Ahly plus réaliste que jamais.

Il ne suffit pas de vouloir pour atteindre ses objectifs car il est impératif, dans n’importe quelle action entreprise, qu’on se dote des moyens de ses ambitions. Cela permet de rationaliser ses efforts et, par conséquent, économiser son énergie tout en faisant preuve d’un professionnalisme imparable.

Samedi dernier, sur la pelouse de l’Olympique de Radès, l’EST ne s’est tout simplement pas dotée des moyens de ses ambitions. Pourtant, ce n’état pas seulement la faute à Mouine Chaâbani qui a opté pour l’attaque à outrance, mais également à Hamdou El Houni et Anis Badri, deux joueurs au talent certain, mais qui n’affichent pas ces derniers temps la grande forme, ce qui les empêche de retrouver leurs prouesses.

Samedi dernier, les «Sang et Or» ont joué l’attaque sans se doter des facteurs de base qui permettent à une action offensive d’aller à son terme sans ambigüité. En l’absence de Yassine Khénissi suspendu, le coach «sang et or» n’avait le choix que d’aligner Basit Abdul Khalid, un avant-centre de métier, qui malheureusement, est limité balle au pied. En témoigne la grosse occasion qui s’est présentée à lui au tout début de la rencontre, lorsque servi sur un plateau par Ben Romdhane il n’est pas parvenu à s’emparer du ballon qui fut finalement intercepté par Chennaoui. On jouait la 8’ et Khalid, qui s’est trouvé seul face au portier cairote, a été incapable de rattraper le ballon et d’adresser un tir cadré pour le mettre dans les filets. Pour Khalid, il y a eu d’autres opportunités similaires qu’il n’a malheureusement pas su exploiter à cause de sa lenteur.

Samedi dernier, en l’absence d’un avant-centre buteur, un milieu, en l’occurrence Mohamed Ali Ben Romdhane, qui, lui, est arrivé de déverrouiller la situation lors de précédentes sorties, s’est planté sur la grosse occasion du match quand il a commis l’erreur de vouloir dribbler le portier cairote.

Ben Romdhane a oublié une chose importante lors de sa manœuvre : dribbler Chennaoui, c’est jouer avec le feu et le portier cairote a pu, d’une simple étendue de la main droite, repousser le tir du milieu « sang et or». C’était l’occasion qu’il ne fallait surtout pas rater.

Sans avant-centre, sans régisseur non plus…

Avec Khalid ou encore Nassim Ben Khelifa, incorporé en cours de jeu, c’est comme si l’EST avait évolué sans attaquants de champ contre Al Ahly. Khalid a failli à sa mission. Ben Khelifa de même, incorporé comme deuxième attaquant derrière Togui reconverti en avant-centre après la sortie de Khalid. Aucune profondeur dans le jeu et que des balles ratées après les efforts fournis par El Houni qui, pas au meilleur de sa forme, a fait comme il pouvait pour alimenter Ben Romdhane, Khalid puis Togui de passes décisives. Badri, lui, était moins performant. Il accuse une baisse de régime depuis son retour à l’équipe au dernier mercato hivernal. Faute de temps mais surtout de solution de rechange valable sur le couloir droit de l’attaque, Anis Badri a été lancé un peu tôt dans le bain. Du coup, il n’a jamais retrouvé ses prouesses au grand désarroi des supporters «sang et or ».  Bref, c’est une attaque «sang et or » au plus bas qui a affronté la défense d’Al Ahly samedi dernier. Une attaque dépourvue d’un avant-centre puissant de la trempe de Michael Eneramo et de Yannick N’Djeng. C’est aussi une attaque dépourvue de régisseur de métier depuis le départ de Saâd Bguir. Il ne faut pas dès lors s’étonner que le volume de jeu ô combien important n’ait finalement servi à rien.

Photo Fateh BELAID

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