On nous écrit | Monument en péril : Le site de Carthage en détresse

Quand une minorité prétend représenter la société civile carthaginoise, alors que le vrai collectif de la grande majorité des citoyen(ne)s de Carthage est composé des enfants plongés, toute leur enfance, dans l’obscurité et l’obscurantisme des défenseurs des capitalistes véreux, l’absence d’hygiène, faute d’eau potable et du minimum de routes carrossables, en plein Carthage, les femmes et hommes, acculés à végéter loin du moindre indice de confort, n’ont pas droit de cité à Carthage et encore moins au chapitre de la liberté d’expression, il va de soi que toute personne bien constituée se pose des questions sur le comportement indu de certains pseudo-défenseurs de la légalité sous couvert de l’amour du patrimoine.

Nous lançons un appel à toutes les autorités nationales pour :

1. Éclairer l’opinion publique et internationale sur les mobiles réels sournois de ce prétendu collectif qui induit en erreur certains archéologues bien intentionnés et qui ne sont pas dans le secret des dieux de la finance.

2. Publier le document du PPMV tellement revendiqué par ce collectif, empressé de disposer des avantages qu’il leur offrira, sachant que certains de ses <<militants>>sont à même d’acquérir, au prix fort, tout terrain faisant partie du territoire municipal carthaginois et de Sidi Bou Saïd (site Carthage-Sidi Bou Saïd et surtout Borj Boukhriss et les ports puniques que la municipalité de Carthage veut accaparer pour y réaliser de gros projets alors qu’elle ne trouve pas de quoi payer le combustible nécessaire à ses engins), car ces militants sont épaulés par de grosses fortunes et qui utilisent ledit collectif comme la partie saillante de l’iceberg .

A bon entendeur, pas de salut pour Carthage sans une intervention de taille des autorités tant nationale qu’internationale, armées d’une vision conséquente qui se donnera pour but de mettre en valeur le prestigieux site Carthage-Sidi Bou Saïd, décourager et sevrer les charognards de tout bord qui veulent se remplir les poches déjà pleines, sur le dos des Carthaginois. Carthage peut devenir un pôle économique sur fond de projets culturels et touristiques.

Pour le vrai collectif majoritaire des citoyens de Carthage.

Néjib GAÇA


Lettre adressée à la directrice de l’Unesco

A Madame Audrey Azoulay, Directrice générale de l’Unesco

Objet: De l’indifférence préjudiciable au site

Madame la Directrice Générale,

La société civile en Tunisie et plus particulièrement  à Carthage, et eu égard à l’indifférence  des autorités tunisiennes et d’une frange complice de riches capitalistes véreux, vous informe que la situation catastrophique du site archéologique de Carthage va empirant, car  ceux qui sont considérés être les protecteurs dudit site  sont en fait les seuls à avoir perpétré les crimes odieux contre notre patrimoine archéologique, avec des complices qui soutiennent et focalisent leur  action sournoise sur le seul espace du cirque romain qui intéresse un grand banquier tuniso-anglais, en plus des ports puniques et de  Borj Boukhris que la mairie brigue en même temps (un conseil municipal s’est donné pour seul ordre du jour d’adresser au ministère des Affaires culturelles une demande de cession des ports puniques et Borj Boukhris avec le dessein de les céder généreusement audit banquier).

A titre d’exemple, nous citerons, pour votre gouverne, les zones que ni les charognards de la minorité de ce minuscule groupuscule qui veut se passer pour le représentant de toute la société civile carthaginoise et qui profite de la bonne foi de certains archéologues ni de certains conseillers municipaux corrompus qui sont tous deux, au service du requin aux aguets, derrière les nouveaux mercenaires de Carthage :

1. Le viol des environs de la mosquée de Carthage Byrsa, monument classé par l’Unesco que le premier vice-président de la mairie qui est censé  le protéger, s’est permis de construire un immeuble adossé au mur de la même mosquée, au vu et au su de tout le monde.

2.Un ex-conseiller s’est octroyé le droit d’intégrer un mur archéologique à sa propriété, en lui appliquant une couche d’enduit, en plus de l’accaparation honteuse d’une tranche de la côte maritime.

3. Un hôtelier a eu le culot d’intégrer plus de 500m2 de ruines romaines, situés à proximité, à son hôtel, en couvrant les ruines d’une couche dense de béton armé, sous la couverture de la mairie, qui lui a proposé de lui céder cet espace.

4.Un propriétaire de la plus grande partie de la superficie archéologique de Carthage, a profité du chaos révolutionnaire pour construire tout un quatrier de villas de luxe, profitant de la couverture indigne de la mairie qui a prétexté de l’agressivité des chiens de garde des maîtres de céans, tout en installant une pancarte avec le texte suivant : sauf résidents.

La liste est trop longue et les abus incommensurables. Nous vous demandons d’intervenir auprès des autorités tunisiennes pour les inviter à appliquer les lois, en imposant aux personnes influentes restées au-dessus de la loi, de se conformer à la législation en vigueur et non de ne s’attaquer qu’aux citoyens paupérisés. Par ailleurs, nous sommes convaincus que la mise en valeur de la zone jaune non ædificandi passe nécessairement, par la création de projets culturels susceptibles de concilier le patrimoine avec l’environnement humain. Dans l’attente, veuillez agréer  l’expression de notre attachement de principe au respect du patrimoine et de son humanisation.

Pour le collectif majoritaire de la société civile carthaginoise.

N.G.

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