La Tunisie abrite le dialogue 5+5 en coprésidence avec Malte
La Tunisie a abrité ce jeudi 22 octobre les travaux de la seizième réunion des ministres des Affaires étrangères du dialogue 5+5 des pays Ouest-méditerranéens, qui s’est tenue sous la présidence conjointe tuniso-maltaise à travers la technique de visioconférence.
« Cette réunion revêt une symbolique spéciale, dans la mesure où elle coïncide avec le 30ème anniversaire du lancement de ce dialogue, et du 25ème anniversaire de la déclaration de Barcelone du partenariat euro-méditerranéen », rapporte le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Les participants ont salué la tenue à Tunis le 09 novembre 2020, « des prochains pourparlers politiques entre les parties libyennes, sous l’égide de l’ONU », affirmant « la nécessité d’impliquer les pays du voisinage libyen à toutes les initiatives en vue de relancer le règlement politique, de contribuer au règlement de la crise libyenne, via le mécanisme du dialogue 5+5, et d’apaiser la situation dans ce pays membre ».
La réinstauration de la paix et de sécurité dans la région méditerranéenne passe par le règlement de conflits, en prime la cause palestinienne, à travers un règlement permettant au peuple palestinien « de recouvrer ses droits légitimes et indivisibles, notamment son droit à l’instauration de son Etat indépendant ayant pour capitale al-Quds el-Cherif, conformément aux résolutions des Nations-Unies et de l’initiative de paix arabe », a indiqué Othman Jarandi, dans son allocution.
Au sujet des évolutions en Libye, le ministre des Affaires étrangères a réitéré « la position constante de la Tunisie, en faveur d’une solution politique durable, préservant la souveraineté de ce pays, son unité nationale et son invulnérabilité territoriale, à travers un dialogue inter-libyen sous l’égide des Nations-Unies, indépendamment des ingérences étrangères. »
Le ministre a, par ailleurs, relayé l’appel de la Tunisie « pour la consolidation de la coopération avec les pays du Sahel, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la prévention de l’extrémisme violent, et la consolidation de la paix et de la sécurité dans cette région ».
« La lutte efficace contre le terrorisme repose sur la réforme socioéconomique des sociétés, la propagation de la culture et des sciences, la consolidation du rôle de la femme dans la société, et l’éradication des formes de pauvreté et de marginalisation afin d’empêcher l’exploitation des jeunes de la part des réseaux terroristes » , a-t-il encore souligné.
« Le terrorisme n’a pas d’identité, ni de religion, et n’est pas en lien avec l’Islam et ses préceptes », a-t-il dit.
La Tunisie a, en définitive, plaidé pour « un nouveau modèle de partenariat euro-méditerranéen, plaçant le développement solidaire au cœur de ses priorités ».
La réunion a débouché sur la déclaration de Tunis.
Gnetnews