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Entretien
Mohamed ELYAZGHI au Matin du Sahara:
Solution politique au Sahara et refondation de nos relations avec Alger.
Mohamed El Yazghi a regagné le Maroc après une mission de quelques jours aux Nations unies au cours de laquelle il a participé à la XIIe session de la Commission du développement durable des Nations unies. M. El Yazghi, s'est trouvé au siège de l'organisation mondiale au moment où le Conseil de sécurité votait la résolution sur le Sahara. Le ministre de l'Aménagement du territoire n'a pas manqué de mettre à profit cette visite à New York pour mener en coulisse un travail de lobbying en faveur du Maroc.

Il s'est entretenu avec plusieurs responsables des Nations unies et les représentants d'autres nations. Il a déjeuné notamment avec M. Lakhdar Brahimi, représentant de l'ONU en Irak et conforté le réseau des amitiés du Royaume au plan international et s'est entretenu avec le directeur du PNUD, ancien ministre allemand de l'Energie.

Au-delà de la mission officielle, Mohamed El Yazghi s'est fait donc un devoir de multiplier les contacts et a joué le rôle de missi dominici pour expliquer les tenants et aboutissants de l'affaire du Sahara et convaincre les uns et les autres du bien-fondé du dossier marocain.

Le premier secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) a procédé à un plaidoyer pro domo d'une refondation des rapports avec l'Algérie, pays voisin mais surtout acteur officiel ou officieux dans l'affaire du Sahara. Membre non permanent du Conseil de sécurité avec l'Espagne, elles viennent toutes les deux de voter la résolution du Conseil de sécurité qui préconise la voie politique comme solution au différend.

Mohamed El Yazghi s'est fait fort de rappeler, à la lumière du vote de cette résolution qu'il considère comme un tournant dans la position du gouvernement algérien, les étapes précédentes de ce dialogue à la fois passionnel et frustrant entre le Maroc et l'Algérie.

Tout à sa lucidité politique, il appelle à ce que les deux pays réinventent en quelque sorte les termes d'un dialogue que les peuples appellent de leurs vœux pour assurer un véritable «développement durable» qui garantit la paix et la stabilité dans la région. Il invite le Maroc et l'Algérie de retourner à l'esprit maghrébin, de s'adosser ensuite sur une formule mise en œuvre en Espagne d'autonomie régionale renforcée.

Un tournant dont il convient de saisir la dimension. Telle est l'interpellation que Mohamed El Yazghi, dans sa double casquette de membre du gouvernement et de leader de l'USFP lance au lendemain de son retour de New York.

Sur le volet proprement dit de l'aménagement du territoire, le ministre a été plus actif. Dans le sillage de la 7ème conférence de la COP 7, organisée l'année dernière à Marrakech, il s'inscrit d'emblée dans une démarche volontariste : mettre à niveau la réflexion et le processus décisionnel pour la gestion de la ville.

Et,pour ce faire, donner à la décentralisation ses lettres de noblesse. «Le développement durable, dit-il, met en exergue les principes très forts de solidarité avec les générations futures et avec les autres peuples. Il faut renforcer les parteneriats entre gouvernements et sociétés civiles», soutient-il.

A l'issue de la visite qu'il vient d'effectuer pendant quelques jours aux Nations unies pour participer à la XIIème session de la Commission du développement durable, Mohamed El Yazghi, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de l'Eau, nous a accordé un entretien dans lequel il aborde une série de questions. Les unes aussi cruciales que les autres, les problématqiues tiennent au différend maroco-alégérien, au développement durable, au Maghreb et à une nécessaire refondation de nos rapports avec l'Algérie, à la lumière du dernier vote par le Conseil de sécurité de la résolution appelant à une solution politique au Sahara et que l'Algérie et l'Espagne ont votée.

Entretien réalisé par Hassan ALAOUI :

Vous avez toujours préconisé une solution politique pour le règlement de la question du Sahara. Vous avez suivi les discussions aux Nations Unies où vous représentez la semaine dernière le Maroc à la commission du développement durable. Comment réagissez-vous au vote du Conseil de sécurité ?
Le projet de résolution a été voté à l'unanimité par les membres du conseil de sécurité parmi lesquels figurent, il faut bien le rappeler, l'Algérie et l'Espagne . Je considère cette résolution comme un pas positif pour le Maroc mais aussi pour toutes les parties directement concernées par cette question. Dans cette résolution, deux points doivent être mis en exergue. Le Conseil de sécurité réitère son soutien au plan de paix de James Baker qui constitue une solution politique optimale reposant sur un accord entre les deux parties. Deuxièmement, le Conseil de sécurité réaffirme son soutien énergique en faveur des efforts du Secrétaire général, Kofi Annan, et de son envoyé personnel, James Baker, pour parvenir à «un règlement mutuellement acceptable du différend». Le Conseil de sécurité évoque clairement un règlement mutuellement acceptable du différend.
Ce n'était pas le cas dans la dernière résolution qui avait soulevé l'ire du Maroc ? Comment en est-on arrivé là?
En 2000, le Secrétaire général estimait dans une déclaration qu'il fallait chercher une «solution politique», James Baker avait alors entamé des discussions à ce sujet. Il y a eu des réunions à Londres, à Berlin, à Houston et le Maroc avait donné son accord pour une solution politique. James Baker a alors présenté son accord-cadre qui préconisait l'autonomie du Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine. Cela voulait dire que le Maroc déléguerait un certain nombre de pouvoirs aux autorités locales, régionales et qu'il y aurait un vote de tous les habitants du Sahara à la fin d'une période de cinq ans. Le Maroc avait accepté de discuter de cet accord cadre, l'Algérie en revanche avait refusé. Elle a proposé purement et simplement la partition. James Baker a alors présenté une proposition qui était parfaitement inapplicable pour notre pays.
Quelle était cette proposition?
Il était demandé au Maroc de procéder lui-même à l'établissement de la RASD dans les provinces du Sahara. Notre pays devait, selon cette proposition, installer l'autorité locale sahraouie, la protéger et lui donner des moyens pour que finalement le référendum donne l'indépendance à cette autorité. Le Maroc avait refusé tout en soumettant des remarques à James Baker qui n'a pas tenu compte de ses objections. Il voulait nous imposer ce plan de paix. Les partis politiques ont fait savoir que ce plan allait à l'encontre des intérêts profonds et légitimes du Maroc. Le Conseil de sécurité a alors approuvé la résolution 15/95 du 31 juillet 2003 où il appuyait le plan Baker en le liant cependant à l'accord des deux parties. Au mois de septembre et décembre 2003 ainsi que le 2 avril 2004, une délégation marocaine a rencontré James Baker . Le 15 avril dernier, le Maroc a donné sa réponse. Les partis politiques avaient auparavant été reçus par M. Meziane Belfquih, Conseiller de Sa Majesté le Roi pour discuter de cette question.
Qu'apportait de nouveau cette réponse du Maroc ?
C'est la première fois que le Maroc définissait les «lignes rouges à ne pas franchir». Le Maroc a dit clairement au secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan et à son envoyé James Baker, ce qu'il refuse, ce qu'il ne peut en aucun cas accepter. Ces lignes rouges concernent 3 points : La souveraineté du Maroc sur le Sahara ; le Maroc ne peut accepter de se séparer de ces provinces. Le Maroc est pour une solution politique, et dans ce sens, il regrette toute période d'autonomie intérimaire ou transitoire. Une solution politique doit être définitive et immédiatement concrétisée sur le terrain. L'intégrité territoriale et les bases fondamentales du Royaume à savoir la souveraineté , l'intégrité territoriale et le règne monarchique doivent être respectés.
Ce sont-là les lignes rouges à ne pas franchir. Dans l'autre sens, que propose le Maroc ?
Le Maroc est disposé à négocier une large autonomie du Sahara qui doit rester sous sa souveraineté, inspirée d'exemples des voisins. Le Maroc a affirmé sa disponibilité à négocier un règlement définitif au travers d'un statut d'autonomie viable au bénéfice de la stabilité et de la paix dans tous les Etats du Maghreb. Ce statut devra prévoir les compétences exclusives de cette région ainsi que les organes appropriés appelés à les mettre en œuvre. Il faut prendre également en compte le processus que le Royaume a engagé pour édifier une société démocratique et moderne, fermement attaché à son identité et riche de la convergence des multiples affluents dont la culture sahraouie est l'une des principales composantes. De même devrait-on s'inspirer des expériences des pays géographiquement et culturellement proches.On pense là, à l'autonomie de certaines régions espagnoles.
Le Conseil de sécurité a voté à l'unanimité la dernière résolution relative au Sahara occidental. Quelle a été votre première réaction ?
Cette résolution, je le répète, est importante. Tout en qualifiant de solution optimale le plan de paix de Baker, cette résolution réaffirme le soutien énergique en faveur des efforts, d'un secrétaire général et de son envoyé pour parvenir à un règlement politique et mutuellement acceptable du différend. Le troisième paragraphe qui demande à toutes les parties et aux Etats de la région de coopérer pleinement avec le secrétaire général. L'importance de cette résolution vient aussi du fait que l'Espagne et l'Algérie sont membres actuellement du Conseil de sécurité. Le vote a été réalisé à l'unanimité. Cela veut dire que l'Algérie et l'Espagne ont donné leur accord. C'est un indice encourageant.
Toute solution politique mutuellement acceptable suppose de revivifier un dialogue politique avec nos voisins algériens. Dans le cadre de votre propre parti, pensez-vous relancer des initiatives dans ce sens ?
L'USFP a de tout temps essayé de maintenir le dialogue. Je me souviens d'une tentative lancée en 1976 par l'intermédiaire de notre ami Lakhdar Ibrahimi qui était à l'époque ambassadeur d'Algérie à Londres. Une rencontre devait avoir lieu entre feu Houari Boumedienne et feu Abderrahim Bouabid. Ils étaient sur le point de se rencontrer mais l'expulsion massive des Marocains dans des conditions dramatiques avait annulé cette initiative. En âme et conscience, Abderrarahim Bouabid ne pouvait qu'annuler cette rencontre . Il y a eu une deuxième tentative. L'USFP a demandé au FLN de nous permettre d'expliquer au peuple algérien , l'affaire du Sahara. Nous leur avons dit «vous dites que vous êtes neutres, donnez-nous les possibilités qu'a le polisario en territoire algérien, d'expliquer à l'opinion algérienne notre point de vue, ainsi que le processus de décolonisation». Ils ont refusé. En 1975, Abdelaziz Bouteflika alors ministre des Affaires étrangères avait rencontré à plusieurs reprises notre Souverain. Il y avait même eu un communiqué, qui ouvrait de nouvelles perspectives . Le Président Boumedienne avait annulé les propositions de Bouteflika … Il y a eu aussi l'amorce d'une entente lors de la rencontre entre feu Sa Majesté Hassan II et Chadli Benjedid à Akid Loutfi , sur la frontière algéro marocaine. Cela a débouché sur l'accord de l'Union du Maghreb Arabe à Marrakech le 17 février 1989. Le gouvernement algérien avait alors accepté que le Maghreb fut composé de cinq Etats, pas plus. Aujourd'hui le Maghreb piétine alors même que tout nous appelle à nous unir, à nous rapprocher . L'Europe des 15 s'est élargie à 25 depuis le 1er mai , alors qu'au Maghreb nous continuons à piétiner.
La dernière résolution constitue-t-elle une fenêtre ouverte à une reprise des contacts avec l'Algérie ?
Si l'Algérie a donné son accord à cette résolution, c'est que les choses peuvent évoluer. Je souhaite maintenant qu'avec le président Abdelaziz Bouteflika, qui vient d'être réélu , nous puissions faire évoluer ce dossier dans le sens d'un Maghreb uni et stable.
Avec le changement politique en Espagne, et l'année de la gauche en Espagne mais aussi avec la forte poussée de la gauche aux régionales en France, avec vos relations d'amitié avec nombre de responsables algériens, l'USFP ne pourrait-elle pas réactiver ses contacts pour le dossier du Sahara ?
Oui, notre parti doit relancer le dialogue. Et je peux vous dire que notre prochain Comité central prendra une initiative dans ce sens.
A New York, vous avez déjeuné avec Lakhdar Ibrahimi qui a présenté son rapport à l'issue de sa mission en Irak. Y a-t-il des perspectives avant la date butoir du 30 juin où la souveraineté irakienne devrait être transférée au gouvernement intérimaire ?
Lakhdar Ibrahimi bénéficie de la confiance totale du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. Les dirigeants américains ont accepté qu'il joue ce rôle, compte tenu du travail qu'il a accompli en Afghanistan, compte tenu aussi de son aura et de ses relations avec nombre de responsables irakiens . M. Ibrahimi a insisté sur le fait qu'il est nécessaire de mettre un terme à l'occupation de l'Irak. L'installation d'un gouvernement irakien, composé de personnalité de prestige avec à leur tête un Premier ministre qualifié et reconnu, est nécessaire. Pour lui, il serait souhaitable d'installer ce gouvernement bien avaient le 30 juin afin de lui permettre de négocier la présence d'une force internationale pendant une certaine période.M. Ibrahimi doit avoir toutes les compétences pour préparer les élections de janvier 2005 qui constituent une étape des plus importantes. Nous avons bien sûr parlé de la situation dans les villes de Najaf, de Kerbala où la tension est extrême, de même qu'à Falloujah où la violence est généralisée.
Aux Etats-Unis, certains éditorialistes comparent l'occupation de l'Irak à l'occupation du Japon par les Américains après la seconde guerre mondiale . Vous réfutez ce raisonnement ?
C'est tout à fait différent. Le gouvernement japonais avait signé sa reddition. Les Américains avaient à l'époque un gouverneur de grande valeur militaire et politique, le général Mc Arthur qui avait une personnalité hors norme. Il avait aidé le Japon à se reconstruire. Il avait fait accepter au peuple japonais une Constitution démocratique. Ils ont réduit le budget militaire du Japon à sa plus simple expression, mais cela a permis au Japon de devenir un géant économique . Paul Bremer n'a pas réussi quant à lui. Les Américains ont détruit les structures de l'Etat irakien. Le 9 avril 2003, le régime de Saddam Hussein est tombé, mais les structures de l'Etat auraient dû continuer à marcher. Plus de 1100 personnes, considérées comme bâathistes, ont été renvoyées ,l'armée et les forces de sécurité ont été dissoutes. Cela a conduit à une situation catastrophique qui réserve d'énormes risques. L'Irak est aujourd'hui menacé d'une guerre civile. Les clivages ethniques et religieux ont resurgi. Dans le climat de violence et de tension, M. Ibrahimi garde toujours espoir de constituer un gouvernement irakien intérimaire avant la prise de fonction d'un gouvernement démocratiquement élu.
La révélation des tortures et sévices dans la prison d'Abou Ghraïb a secoué les Américains. Quelle est votre réaction sur ces violences ?
Vous savez, le statut des prisonniers de Guantanamo n'est soutenu par aucune convention internationale . Les photos que les chaînes américaines ont diffusées sont un véritable déshonneur. Elles montrent le comportement scandaleux des occupants, la mainmise des Américains sur l'une des plus grandes civilisations du monde.
Aux Nations unies , vous avez présidé la délégation marocaine à la XIIème session de la Commission du développement durable. Un mot sur ces débats ?
La participation du Maroc qui a accueilli en juin 2003 la rencontre internationale de Marrakech sur le mode de consommation et production durables et la 7e Conférence sur les changements climatiques la COP7, a été importante : nous assistons tous les ans à la réunion de la Commission du développement durable et c'est une occasion pour nous d'évaluer les efforts et la mise en œuvre du programme d'Agenda 21 qui pose les problématiques de l'eau, de l'assainissement et de l'habitat. J'ai présenté les efforts de notre pays depuis l'indépendance et la réalisation d'une importante infrastructure hydraulique qui contribue aujourd'hui à la sécurité hydrique et alimentaire du Maroc. Il y a aussi le nouveau cadre institutionnel qui favorise la décentralisation de la gestion de l'eau et l'élaboration d'un plan national de l'eau. Nous avons également présenté tous les efforts de l'Etat et du privé dans le secteur de l'habitat et les objectifs du gouvernement de réaliser 100.000 unités à partir de 2004 au lieu de 45.000 logements qui étaient prévus. Tous ces thèmes de l'eau, de l'habitat, de la préservation et de la valorisation du patrimoine dans le cadre du développement durable seront abordés pour le groupe de travail à Meknès où je vais inaugurer ce jeudi les Ateliers Consultation de villes. Au Palais des congrès de la ville, l'ensemble des acteurs de la capitale ismaïlienne seront aujourd'hui présents pour Agenda 21 local que nous élaboré avec le programme des Nations Unies pour le développement à Meknès, la semaine dernière à Marrakech et à Agadir. Ce sont des villes pilotes d'un programme appelé à s'élargir à d'autres villes comme Rabat, Figuig, Al Hoceïma et Tan-Tan et fondé sur le développement durable.
Quel sens donnez-vous au développement durable ?
C'est un développement qui met en exergue les principes très forts de solidarité avec les générations futures et avec les populations de la planète. Aux Nations unies, à la Commission sur le développement durable, j'ai souligné la nécessité d'encourager tous les partenariats entre les gouvernements, les sociétés civiles et les collectivités locales. Agenda 21 local qui est une approche concertée du développement local me semble à même de répondre à nos objectifs qui sont ceux adoptés lors de la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement au Sommet de Rio en 1992. Dans les 3 villes pilotes nous tentons de faire adopter une nouvelle démarche de gestion de la cité centrée sur les collectivités locales et la société civile comme principaux acteurs. Des programmes de renforcement des capacités et des compétences ont été lancés à destination des élus, des associations et j'ai bon espoir que tout cela initie une dynamique positive pour notre pays.

Mohamed Elyazghi, premier secrétaire de l’USFP: «pour une action commune de la gauche»


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