Cet ambassadeur syrien très attendu au Liban...

Par Dominique Lagarde, publié le 08/01/2009 11:57 - mis à jour le 08/01/2009 12:05

 
 

Il y a quelques semaines, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, et le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, Jean David Levitte, étaient à Damas. Avec une mission précise: rappeler aux Syriens leurs engagements vis-à-vis du Liban, à commencer par l'ouverture d'une ambassade à Beyrouth.

Leurs interlocuteurs leur avaient donné l'assurance que ce serait chose faite avant la fin de l'année, à tout le moins avant la visite du président français au pays du Cèdre le 6 janvier, transformée, pour cause de guerre à Gaza, en mini-tournée au Proche-Orient.

On y est ... presque.

Damas a accepté, dans l'après midi du 31 décembre, la demande d'accréditation de l'ambassadeur libanais à Damas, le diplomate de carrière Michel Khoury. Et le 5 janvier, on apprenait la nomination de l'écrivaine Colette Khoury - une chrétienne- à la tête de la future chancellerie syrienne à Beyrouth. Le Liban ne devrait pas tarder à accepter son accréditation, ouvrant la voie à une ouverture officielle des deux ambassades.

Fin décembre, les autorités syriennes avaient d'ailleurs dépêché dans la capitale libanaise 3 diplomates chargés d'aménager les locaux de la délégation syrienne. Un drapeau et deux plaques dorées portant, en arabe et en anglais, l'inscription "Ambassade de la république arabe syrienne" ornent depuis peu la façade d'un bâtiment qui abrite par ailleurs une banque syrienne dans le quartier sunnite de Beyrouth.

Le Liban et la Syrie n'ont jamais eu de relations diplomatiques. C'est en juillet dernier, en marge du sommet de l'Union pour la Méditerranée à Paris, que le président Bachar El Assad avait, pour la première fois, accepté le "principe" d'un tel échange. Les deux Etats ont ensuite confirmé, en août, leur volonté d'aller de l'avant et annoncé en octobre avoir procédé aux "formalités juridiques" nécessaires.

Pour l'heure, ce dossier est le seul sur lequel les Syriens aient donné quelques gages. Le bornage de la frontière syro-libanaise, confié cet été à une commission bilatérale, est  lui, au point mort, Damas excluant toute délimitation dans la partie occupée par Israël avant un retrait israélien. Il en est de même de la question des "disparus" sur laquelle une autre commission devait se pencher.

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