Archives de la catégorie: 'Management'

17 mars 2011

« Travailler où je veux, quand je veux » : un concept rentable pour l’entreprise…

Qui n’a pas rêvé de pouvoir choisir ses horaires et son lieu de travail ?

Aujourd’hui ce n’est plus un luxe puisque 81% des entreprises interrogées (et 83% des entreprises françaises) proposent des modes de travail flexibles à leurs collaborateurs, comme le télétravail par exemple.

C’est ce que révèle une étude publiée par Regus, fournisseur d’espaces de travail innovants, menée en février par Marketing UK, société indépendante, auprès de 17000 entreprises dans 80 pays.

REDUIRE LES COUTS

Si les entreprises sont si nombreuses à pratiquer le travail flexible, c’est parce qu’il serait plus rentable, selon elles : 51% des entreprises dans le monde pensent pouvoir ainsi réduire les coûts de gestion par rapport au traditionnel modèle d’horaires et lieux de travail fixes.

Les employeurs français sont un peu moins convaincus (33%) même s’ils affirment à 43% que la flexibilité renforce l’efficacité et la productivité de leurs employés (contre 41% dans le reste du monde).

Et en temps de croissance rapide, cette souplesse se traduit aussi par une meilleure capacité d’adaptation et une grande agilité pour un tiers des entreprises françaises (31%) contre 21% dans le reste du monde.

L’équilibre entre vie de famille et vie professionnelle est aussi mieux respecté grâce à ce mode de travail, selon 60% des entreprises interrogées (et 45% en France), ce qui peut profiter aux mères de famille et donc aller vers un meilleur respect de l’égalité professionnelle homme-femme.

MANQUE DE CONFIANCE

Mais les entreprises françaises ont encore du mal à faire confiance à leurs salariés. 60% d’entre elles avouent ne proposer des solutions de travail flexible qu’aux cadres supérieurs.

En Norvège ou en Espagne en revanche, près des trois-quarts des entreprises (72 et 70%) offrent ce dispositif à tous leurs salariés, sans condition d’âge ou de niveau hiérarchique.

Aglaé de Chalus

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08 mars 2011

L’Association pour l’emploi des cadres (Apec) publie à l’occasion de la Journée mondiale de la femme une étude portant sur plus de 12 500 cadres en France.

Les femmes investissent de plus en plus les postes de cadres - 34% en 2011 contre 23% il y a 20 ans - mais leur carrière ne suit pas le même chemin que celle des hommes. 11 % des femmes cadres occupent un poste à forte responsabilité, contre 23 % des hommes.

LES ECARTS SE CREUSENT A PARTIR DE 35 ANS

Une différence qui s’explique par leurs obligations familiales. La carrière des cadres décolle entre 30 et 40 ans, observe l’APEC, une période défavorable pour les femmes. Jusqu’à 35 ans, femmes et hommes progressent dans la hiérarchie à peu près au même rythme. Mais à partir de 35 ans, les écarts se creusent : les femmes de 35-39 ans sont 65 % à animer une équipe contre 74 % des hommes cadres. A partir de 40 ans, cette proportion progresse chez les hommes (76 %) alors qu’elle baisse chez les femmes (64 %).

Pour les femmes, la période de 30 à 40 ans est souvent synonyme de congé maternité, et de moins de flexibilité sur les horaires de travail : 9 % des femmes cadres travaillent à temps partiel contre 1 % des hommes. Des responsabilités familiales qui nuisent à leur carrière. Les entreprises en ont pris conscience et incitent les pères à s’impliquer davantage dans leur vie familiale (voir sur ce blog).

7 000 EUROS DE MOINS QUE LES HOMMES

Dotées de responsabilités moindres, les femmes cadres n’accèdent pas aux mêmes salaires. Leur rémunération annuelle brute atteint en moyenne 43 000 euros soit … 7 000 euros de moins que les hommes.

L’écart se creuse avec l’âge : il atteint 14 000 euros pour les cadres de plus de 55 ans ! A poste égal et compétence égale, les différences de salaire restent importantes. Par exemple, un homme de moins de 35 ans cadre dans la fonction administration/finance gagne en moyenne 41 000 euros brut par an. Pour une femme travaillant dans la même fonction, ce salaire moyen descend à 37 000 euros…

Aglaé de Chalus

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07 mars 2011

Alors que, dans la plupart des pays de la planète, la reprise économique est bel et bien là - ou en passe d’arriver -, les entreprises s’interrogent sur les moyens d’attirer et de retenir les compétences dont elles auront besoin, selon une étude du cabinet de conseil en gestion des ressources humaines Towers Watson menée en septembre 2010 auprès de 700 firmes à travers le monde.

51% d’entre elles considèrent la perte de leurs compétences clés comme un facteur qui peut entraver leur croissance. Pourtant, seulement 25 % d’entres elles estiment qu’elles ont les capacités suffisantes pour les retenir… 30 % des entreprises constatent en effet un désengagement croissant de leurs salariés. Un effet qui est surtout ressenti dans les firmes occidentales, puisque c’est un problème pour 39% des entreprises européennes et 44% des entreprises américaines.

ASSURER LA RELEVE

Deuxième challenge pour les entreprises, le remplacement des équipes dirigeantes.

Avec les départs en masse des baby-boomers, beaucoup de postes se retrouvent vacants et seules 21% des entreprises se disent capables d’organiser la relève managériale.

Un problème d’autant plus inquiétant qu’un tiers seulement d’entre elles (29%) considèrent qu’elles ont la capacité d’attirer de nouveaux talents. 33% des entreprises asiatiques, par exemple, reconnaissent que les salaires qu’elles pratiquent ne sont pas assez compétitifs.

L’enquête permet aussi de détecter des différences géographiques majeures en matière de réduction des coûts salariaux.

Les entreprises européennes sont ainsi plus nombreuses que celles des pays émergents (Asie et Amérique latine) ou d’Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) à réduire leur personnel (respectivement 26%, 3%, 9% et 25%), à geler les recrutements (19%, 5%, 14% et 10%), à geler ou réduire les salaires (11%, 8%, 9% et 8%). La reprise en Europe se fait décidément attendre plus qu’ailleurs.

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05 mars 2011

Avec la crise et l’incertitude économique, le comportement des salariés vis-à-vis de leur entreprise s’est modifié ces dernières années.

Peur de l’insécurité de l’emploi, allongement de la durée de la vie active, hiérarchie brouillée, incompréhensions intergénérationnelles… : le métier de gestion des ressources humaines doit s’adapter et prendre en compte ces évolutions.

L’école de commerce de Rouen (Rouen Business School) l’a bien compris : elle a lancé le 3 mars une Chaire « Nouvelles Carrières », en partenariat avec Air France et LVMH. L’objectif est «d’explorer les mutations des parcours et contribuer à éclairer les dirigeants sur ces transformations», selon le communiqué de l’école.

GERER DE NOUVEAUX DEFIS

Parmi les défis auxquels doivent faire face les RH, gérer les comportements des nouvelles générations de salariés apparaît comme celui qui préoccupe le plus les managers, la «génération Y» notamment, qui débarque sur le marché du travail.

Ces jeunes nés dans les années 1980 sont décrits comme des salariés individualistes, peu attachés à leur entreprise, mêlant vie privée et vie professionnelle.

Geeks, « addicts » aux réseaux sociaux, ils surfent sur Facebook ou Twitter pendant les heures de travail.

MYTHE

Pour les RH, il est parfois difficile de les faire évoluer dans l’entreprise et les relations avec leurs managers sont tendues. Un thème qui sera certainement à l’étude dans la nouvelle Chaire : son directeur, Jean Pralong, y a consacré une enquête, qui montre cependant que la génération “Y” est largement un mythe.

Selon lui, il n’y a pas de différences entre les 20-30 ans et les 30-45 ans (ceux qu’on appelle aussi la génération “X”). Ils auraient “la même posture par rapport au travail et à la carrière” : même opportunisme, même individualisme, même besoin de règles plus souples.

Le malaise entre les deux générations viendrait plutôt du fait que les “X” doivent manager les “Y” et leur imposer une discipline qu’eux-mêmes ont du mal à intégrer, selon le chercheur.

Autre challenge pour les responsables de gestion de carrières, dont il sera question dans les recherches de la chaire « Nouvelles Carrières » : développer les compétences des salariés au moyen de formations, parfois coûteuses, tout en réussissant à fidéliser ces nouveaux talents.

Aglaé de Chalus

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04 mars 2011

Si l’égalité entre hommes et femmes n’est pas encore respectée dans le milieu du travail, c’est d’abord parce qu’elle ne l’est pas dans la vie familiale.

81% des Français considèrent que les femmes feraient plus facilement carrière si les hommes s’investissaient davantage dans les activités domestiques et familiales, selon un sondage BVA pour l’Observatoire sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (ORSE).

Une étude (en anglais) de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) portant sur 21 pays, parue le 4 mars, révèle que les hommes s’occupent de leurs enfants en moyenne pendant 42 minutes soit… plus de deux fois moins que les femmes, qui dédient 1 heure 40 en moyenne à leurs enfants. En France, la moyenne tombe à 37 minutes pour les hommes et 1 heure 28 pour les femmes.

INCITER LES PERES A S’IMPLIQUER DAVANTAGE DANS LA VIE FAMILIALE

Pour l’ORSE, il est donc nécessaire d’inclure les hommes dans les politiques d’égalité professionnelle pratiquées par les entreprises, afin de leur permettre d’endosser leur responsabilité parentale au même titre que les femmes.

L’analyse de plus de 160 accords d’entreprise sur l’égalité professionnelle, publiée le 4 mars, montre que les entreprises semblent avoir pris conscience de l’importance de l’enjeu.

Deux tiers des accords d’entreprise en 2009 et 2010 incluaient le maintien du salaire des pères au-delà du plafond de la sécurité sociale pendant les 11 jours de congés de paternité. Certaines entreprises vont même jusqu’à rallonger le temps de ce congé à 13, 15 voire 22 jours, ou à octroyer des jours de congés pour assister aux moments forts de la grossesse…

Une prise de conscience qui a pris du temps puisque la problématique est abordée depuis plus de 10 ans par les pouvoirs publics, comme le prouve la résolution du Conseil européen du 29 juin 2000 : « Le principe de l’égalité entre hommes et femmes impose de compenser le désavantage des femmes en ce qui concerne les conditions d’accès et de participation au monde du travail et le désavantage des hommes pour ce qui est des conditions de participation à la vie familiale ». CQFD.

Aglaé de Chalus

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Les moeurs des recruteurs varient selon les pays

Quand il s’agit de recruter un nouveau salarié, les employeurs Espagnols sont plus rapides que les Français : 30 % des recruteurs espagnols déclarent pourvoir un poste en moins d’une semaine, alors que 32 % des Français ont besoin de 4 à 5 semaines pour trouver leur candidat idéal, comme la plupart des autres recruteurs européens, selon les résultats d’une enquête publiée par le cabinet de recrutement internationale Robert Half, publiée le 24 février.

18 % des recruteurs belges et italiens vont, eux, jusqu’à étaler leur processus de recrutement sur plus de 10 semaines !

L’étude analyse aussi le nombre d’entretiens que les employeurs estiment nécessaires pour recruter un candidat : en moyenne, deux ou trois entretiens suffisent selon 64% des personnes interrogées.

5 ENTRETIENS EN ALLEMAGNE

Mais à y regarder de plus près, les pratiques diffèrent là aussi suivant le pays : en Allemagne, 33 % des recruteurs ont besoin de plus de cinq entretiens pour dénicher la perle, alors que 22 % des employeurs tchèques, 17 % des Irlandais et 15 % des Français se contentent d’un entretien.

Et pour être sûr de ne pas passer à côté du parfait candidat, dans certains pays les recruteurs n’hésitent pas à rencontrer de - très - nombreux postulants.

En France, par exemple, il reste entre 4 et 6 candidats sur la liste finale pour 28% des employeurs, mais pas moins de 11 à 20 pour 12 % d’entre eux ! Les Autrichiens et les Tchèques choisissent un panel un peu moins large : il reste moins de trois candidats pour les dernières étapes du recrutement pour 37 % des Autrichiens et 39% des Tchèques.

L’étude a été réalisée par le groupe Robert Half en avril-mai 2010, auprès de 2 400 managers en charge du recrutement dans 13 pays (dont l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne, la France, l’Italie, l’Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, la République Tchèque et la Suisse) sur la base d’un échantillon représentatif d’entreprises.

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01 mars 2011

54% des recruteurs jettent votre CV lorsqu’ils estiment qu’il n’est pas assez «personnalisé».

C’est ce que révèle une étude publiée le 1er mars pour le site de recrutement en ligne Careerbuilder.

Deuxième erreur jugée impardonnable, la longueur du CV : 33% d’entre eux ne le lisent pas dès qu’il dépasse trois pages.

Les autres erreurs qui écartent automatiquement un CV de la pile sont le manque de lisibilité (pour 31% des recruteurs), les fautes d’orthographe ou de frappe (pour 12%), le fait d’avoir copié-collé l’annonce d’offre d’emploi dans le CV - si, si, ça arrive ! (pour 8%) et enfin l’absence de lettre de motivation (pour 6%).

Certains CV comportent des erreurs ou des maladresses un peu plus inattendues…

CV ECRIT EN VERS 

Interrogés sur les CV les plus inhabituels auxquels ils avaient eu à faire, l’un d’eux cite le cas où les seuls mots écrits étaient le nom et le numéro de téléphone du candidat, suivis de la phrase « Je veux du travail ! » ; un autre était écrit en vers…

Ces erreurs, ou ces tentatives d’originalité, sont d’autant plus handicapantes que le recruteur n’accorde que peu de temps à la lecture de la correspondance des candidats : près de 3 employeurs sur 10 disent passer une minute ou moins à examiner chaque CV, 19% ne prennent que 45 secondes ou moins !

L’enquête a été menée en ligne par le cabinet d’étude de marché britannique Shape the Future pour Carreerbuilder.co.uk auprès de 757 chefs d’entreprise européens (Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Suède), dont 112 français, entre le 17 novembre et le 17 décembre 2010.

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17 février 2011

Un tiers des cadres du secteur privé français utilisent ou pensent à utiliser un réseau social (Facebook, Twitter, etc.) pour des opérations destinées à séduire de nouveaux clients (38%) ou à fidéliser leurs clients (36%), selon un sondage réalisé par l’Ifop pour l’Atelier BNP-Paribas publié le 16 février (étude réalisée par Internet du 18 au 24 janvier 2011 sur un échantillon de 1002 personnes, représentatif des cadres des entreprises françaises).

 Cependant, 62% restent hostiles à l’idée que leur entreprise utilise ce type d’outil à des fins de communication commerciale. Cette réticence est cependant liée à l’âge et la qualification. Si 62% de l’ensemble se disent défavorables à une communication de ce type, 48% des moins de 35 ans et 45% des diplômés des grandes écoles jugent que les entreprises doivent communiquer sur les medias sociaux.

Pour ceux qui y sont favorables, l’objectif d’une telle utilisation doit être de créer une communauté autour de la marque et de ses produits (47%) ou de moderniser son image (36%). Ils sont en revanche peu convaincus de leur utilité pour trouver de nouveaux clients (7%), fidéliser les clients (4%) ou rendre les ventes plus efficaces (3%)…alors même qu’ils sont plus d’un tiers à les avoir utilisés dans l’un de ces buts.

Cette hésitation explique peut-être que les cadres restent réticents quant à l’usage effectif de ces outils. Pour 80% d’entre eux, la communication de l’entreprise via les réseaux sociaux ne doit être confiée qu’à quelques personnes; la première raison évoquée par ceux (la majorité) qui restent hostiles à leur utilisation est l’absence de maîtrise de la communication (56%).

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08 février 2011

Les salariés français sont trés critiques sur la façon dont leur entreprise juge et récompense leurs performances, selon un sondage Ifop pour le cabinet de conseil Méthys publié le 27 janvier (échantillon de 1000 salariés d’entreprises privées de plus de 50 salariés, interrogés en ligne du 20 au 29 décembre).

Les trois quart d’entre eux (76%) jugent que la recherche de la performance immédiate prend le pas sur la vision à long terme, et que l’amélioration de la performance se fait au détriment de la qualité du travail fourni (74%).

Plus d’un sur deux (55%) estiment même que les méthodes d’évaluation de sa performance individuelle est une “entrave à son travail”.

PLUS, PLUS VITE ET A MOINDRE COÛT

95% notent d’ailleurs que ce qui leur est demandé est “de produire plus, plus vite et à moindre coût”, et 89% que cette recherche de la performance financière ne sert qu’à satisfaire les actionnaires, la même proportion jugeant que cette quête de la performance “accroît leur stress”.

Seulement 54% estiment que la mesure de la performance permet aux dirigeants de “prendre de meilleures décisions”.

A ce sentiment d’inefficacité de la mesure de la performance s’ajoute un sentiment d’injustice quant à ses effets sur la rémunération.

Alors que la littérature manageriale présente la mesure de la performance comme la base de la rémunération, 71% des salairés interrogés estiment que les augmentations de salaire sont “injustes et déconnectées de la performance individuelle”, et 58% estiment “injustifiée” la rémunération de leurs dirigeants par rapport à la performance de l’entreprise.

DIRIGEANTS PAS PERFORMANTS

D’ailleurs, un quart de ces mêmes salariés (26%) estiment que leurs dirigeants… ne sont tout simplement pas performants !

Si le management est l’art d’évaluer la performance des collaborateurs et de prendre les mesures d’incitation et d’organisation propres à l’améliorer, ce sondage (entre autres) semble indiquer qu’il y a encore fort à faire sur ce terrain dans les entreprises françaises.

Et vous? Avez-vous l’impression d’être victime de la politique salariale de votre employeur ou avez-vous toutes les raisons de vous en montrer satisfait?…

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28 janvier 2011

Selon le baromètre Ifop/Cadremploi publié le 25 janvier (sondage réalisé auprès de 1001 cadres du secteur privé), 49% des cadres portent un jugement positif sur l’évolution du marché de l’emploi des cadres, soit 15 points de plus que six mois auparavant, lors de la précédente vague de ce baromètre.

57% sont optimistes sur l’évolution du marché de l’emploi (cadre et non-cadre) dans leur secteur, mais… 24% seulement le sont sur l’évolution du marché de l’emploi en général. Moins d’un tiers prévoient une croissance économique en France, 53% une stagnation et 16% une récession. Autrement dit, chez moi tout va bien, mais ce sont les autres qui vont mal.

Cette schizophrénie se retrouve quand au pronostic sur l’entreprise où ils travaillent. 58% s’attendent à la voir croître , mais 51% prévoient un ralentissement ou un recul des embauches, et 38% un ralentissement des projets et des investissements (45% dans l’industrie et 52% dans le BTP).

La meilleure santé des entreprises, en l’absence d’embauche et d’investissements, devra donc se traduire… par une pression accrue sur les salariés en place. Et c’est bien ce qu’ils constatent: 73% des cadres interrogés se plaignent d’une augmentation de la charge de travail (+5 points par rapport à juin 2010), 68% de la place accordée à la productivité et au résultat par l’employeur (+1), 55% d’une dégradation de l’ambiance de travail (-3), 43% une détérioration des rapports avec la hiérarchie (+3).

CHANGER D’EMPLOYEUR

En contrepartie, si l’on peut dire, 59% de ces cadres comptent demander une augmentation de salaire (+13), et 53% déclarent vouloir changer d’employeur. Pour 59% d’entre eux, il s’agit d’augmenter son salaire, mais la seconde motivation (35%) est de rechercher une “meilleure ambiance” que celle où ils travaillent actuellement, une motivation en progression de 11 points, bien évidemment liée au sentiment de dégradation de ladite ambiance.

Une évolution qui devrait susciter quelques réactions des employeurs, au moment où le marché de l’emploi, et donc les possibilités de mobilité, frémit à nouveau.

Mais les entreprises ne semblent guère se donner les moyens de guérir le mal à la source. 24% seulement des cadres interrogés témoignent de l’existence dans leur entreprise d’une politique structurée de prévention du stress et de lutte contre les risques psycho-sociaux (38% dans l’administration, 46% dans les entreprises de plus de 5 000 salariés).

De plus, seulement 45% des cadres travaillant au sein d’entreprises appliquant ou déclarant vouloir appliquer une telle politique estiment celle-ci efficace !

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