25 février 2011

portail-ens.1298655722.jpgL’Ecole normale supérieure et la Palestine ne semblent pas faire bon ménage. Après l’annulation d’une conférence consacrée à Israël, où Stéphane Hessel devait témoigner le 18 janvier, l’école de la rue d’Ulm a décidé d’annuler de nouvelles réunions publiques que souhaitait organiser le collectif ENS Palestine pendant l’“Israel apartheid week”. “Il s’agit d’une série de conférences qui vise à réfléchir à la pertinence de la qualification juridique d’apartheid pour la  question israélo-palestinienne “, explique Sandro Franceschi, élève de l’ENS et membre du collectif Palestine ENS et de SUD étudiant : “Ce débat a été purement et simplement interdit, alors même que nous avions proposé à la direction de choisir elle-même des contradicteurs… Ce qu’elle n’a pas fait”.

Au lieu de cela, explique-t-il, la direction a décidé de convoquer un conseil d’administration extraordinaire ce lundi 28 février. Un CA qui doit examiner, “et non voter”, insiste Monique Canto-Sperber, la directrice de l’école, un texte qui précise les modalités d’organisation de conférences publiques au sein de l’ENS. Dans ce texte, rendu public par le collectif ENS Palestine, l’ENS précise qu’elle “doit pouvoir exercer son pouvoir d’appréciation des événements publics qu’elle accueille, elle ne doit pas servir de caution pour les causes qu’ils défendent”.

CENSURE OU MESURE ?

De même, poursuit le texte, “l’ENS n’a pas pour vocation d’abriter des meetings de partis politiques ou des réunions organisées par des groupes militants, nationaux ou internationaux, dans lesquels s’exprimerait un point de vue univoque”. Enfin, précise-t-il “dès qu’il s’agit d’échanges, où s’expriment le souci d’une pluralité de points de vue et le souhait d’un approfondissement dans la connaissance et la réflexion, l’école joue pleinement le rôle qui est le sien d’accueillir, ou mieux d’anticiper, des débats difficiles”.

Pour le collectif, il s’agit ni plus ni moins de “censurer” toutes les réunions organisées par des “groupes militants”, dans une période remarquablement tendue pour l’ENS. Outre les réunions interdites, l’établissement est secoué depuis octobre 2010 par un mouvement des personnels précaires de l’ENS. Dans un communiqué commun signé de syndicats et du collectif Palestin ENS, la suppression de tout débat “toucherait donc toutes les personnes de l’Ecole qui souhaitent s’exprimer et débattre autour d’une idée politique, syndicale ou autre. Imaginons que nous devions imposer à tout économiste ou à tout philosophe son contradicteur. La Direction estime-t-elle que les élèves et étudiants n’ont pas assez d’esprit critique pour entendre sans recul un discours politique, au même titre qu’un discours scientifique ?”

monique-canto-sperber.1298659103.jpgPour Monique Canto-Sperber, qui expliquait dans une tribune pourquoi elle avait annulé la conférence avec Stéphane Hessel, “le texte qui circule n’est qu’une base de discussion pour le conseil d’administration. Il serait de fait extrêmement difficile de mettre en place des critères pour apprécier ce qui peut ou ce qui ne peut s’organiser à l’école”. Reste, poursuit la philosophe, “que l’Ecole normale supérieure ne peut accepter d’accueillir n’importe quelle réunion, notamment politique. L’ENS n’est pas la mutualité ! Elle doit rester neutre. Cela ne veut pas dire qu’aucun débat ne peut être organisé. Sur la question du boycott d’Israel, j’entends bien organiser une réunion pour débattre de ce thème difficile avec des personnalités aux points de vue argumentés”.

Ses opposants n’en appellent pas moins à une manifestation, lundi, devant le rectorat de Paris où doit se tenir le conseil d’administration de l’ENS.

Philippe Jacqué

(photos : ENS Ulm , Monique Canto-Sperber)

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Commentaires

  1. Petit billet d’humeur, à visées rectificatives. 1) Le commentaire de Frederic est d’une stupidité qui agace le lecteur averti, il fait montre d’une méconnaissance totale du débat en question à l’ENS, comme des réalités historiques et conceptuelles concernant la notion d’antisémitisme (car non, tous détracteurs d’Israël ne sont pas antisémites), et recourt à cette réduction d’une stupidité innommable (à nouveau) qui consiste à faire taire les détracteurs de la politique israélienne en les taxant d’antisémitisme. Sachez, monsieur, que même si cela vous étonne, l’on peut être juif et pro-palestinien, juif et contre la colonisation en Cisjordanie !
    2) Cela étant, je suis absolument d’accord avec le communiqué de la direction de l’ENS selon lequel l’école n’a pas vocation à devenir la tribune de militants gauchistes en mal de luttes sociales, une orientation politique qui tend malheureusement à tenter d’imposer sa loi à tous dans cette école, occultant toute perspective plus nuancée qui n’envisagerait pas la politique comme un combat contre l’ordre ambiant, autrement dit qui ne serait pas, en un sens, anarchiste (citons à titre d’exemple les affichages incroyablement présents, les blocages et autres grèves-manifestations organisées par moult cgtistes et assimilés qui se croient malins, à tort). Comme on dit, merde.

  2. 3) et j’aimerais faire remarquer à ara qu’il/elle discrédite la cause qu’il/elle entend soutenir, en tenant des propos quasi-racistes. Un débat de qualité ne saurait donc avoir lieu sur de telles questions ? Je le déplore.

  3. Il serait bon qu’un beau jour on puisse faire la distinction entre s’opposer à la politique d’un gouvernement et considérer le peuple représenté par ce gouvernement comme inférieur.
    Mais sans doute est-ce trop compliqué pour les esprits nourris à la télé-réalité et aux poncifs faciles de quelques populistes trop visibles (pour ce qu’ils vont faire comme score électoral).

    Je considère la politique des gouvernements israéliens qui se sont suivis comme autant d’atteintes à la dignité et à l’intelligence humaine.
    La distinction non-ambiguë qui est exercée entre israélien juif et non juif (pas seulement musulman mais aussi chrétien, rappelons-le) est inscrite dans la déclaration d’indépendance de ce pays (la lire ou la relire pour ceux qui parlent sur base de on-dit) et est évidemment constatée dans les faits. Regarder la situation immobilière dans Jérusalem pour les encore incrédules.

    Mais fort heureusement il subsiste des personnes intelligentes dans ce pays qui s’élèvent contre cela.
    Et quand bien même il n’y en aurait pas, je n’éprouverais pas pour autant le besoin de considérer ces gens comme inférieurs ou de vouloir déchaîner une haine particulière contre eux.

    On se bat contre des idées, pas contre des personnes.

  4. l’intervention de frederic, comme souvent celles qui lui sont propres, me rappelle les déclarations d’ahmed choukeiry, qui fut le prédécésseur de yasser arafat.
    c’est ce genre d’individu qui fit la meilleur propagande d’Israël tant sa haine était claire.

    bravo frédéric, continue, ainsi nous verrons tous l’image les vrais sentiments de ceux qui pour certains sont plus malins et font des déclarations de paix en y associant des conditions impossibles à réaliser et dont la vraie, la seule idée fixe, le seul rêve est la destruction d’Israël.
    j’aime bien les situations claires et celle là l’est.

  5. Il devient évident qu’il est impossible de s’exprimer librement en France sur certaines questions. Les intellectuels sont même poussés à l’auto-censure. Prononcez le mot “Israël” ou “Juif” et vous avez une cohorte de censeurs à vos trousses, qui montrent les crocs.

    Si le débat avait porté sur la possibilité de qualifier le régime iranien de régime “fasciste”, la rencontre aurait non seulement eu lieu, mais avec l’intervention de ceux là même qui interdisent de débattre d’Israël.

    Tout ceci nuit grandement à Israël et à ses activistes et je constate autour de moi que le pays est de plus en plus honni par la population, malgré les efforts de certaines officines pour corriger l’image de cet état colonialiste (c’est permis de dire ça ou pas?)

  6. Je suis ancien élève de l’ENS, et j’y ai toujours vu des débats engagés.

    J’ai du mal à comprendre les choix de l’actuelle directrice. J’ai lu son explication de texte sur lemonde.fr, et je n’ai pas été convaincu. Là je m’inquiète du niveau intellectuel qu’elle prête à ses administrés, pour vouloir leur éviter tout débat dangereux.

    Si l’objectif est que l’ENS soit neutre sur la question palestinienne, pourquoi ne pas laisser se dérouler les débats prévus, et organiser, en contrepartie, des débats sur les bienfaits de la politique d’Israël, ou tout autre sujet dans ce style ?

  7. […] Aussi, « le Monde » se fait écho du retour à la raison de la direction de l’ENS qui annule d’elle-même cette fois une série de réunions organisée par des militants pro-Palestiniens investissant l’espace public de cette école de la République pour y tenir des conférences anti-sionistes. […]

  8. On voit tout de suite la politique des sionistes ! Dès qu’il y a les prémices du commencement de protestations, hop ! on censure : c’est plus pratique que de trouver des arguments quasiment impossible à trouver en faveur d’Israël.
    Hk, c’est normal qu’Ahmed Choukeyri haïsse Israël : cet État illégal et illégitime a tout pris aux Palestiniens, avec une totale impunité et le soutien des États-Unis et de l’occident !

  9. Lorsqu’en mai 2012 le Club culturel juif de l’ENS avait organisé un “Colloque sur le sionisme” dont le but était de “comprendre les fondements du sionisme politique et sa légitimité” sans qu’aucun contradicteur ne soit prévu parmi les intervenants. Canto-Sperber n’avait alors strictement rien trouvé à redire.

    Mais des étudiants Pro-Palestiniens avaient fortement perturbé le démarrage du colloque, tenant des propos frisant l’anti-sémitisme. (Cf. http://www.aschkel.info/article-vociferations-palestinistes-a-normale-sup-raphael-drai-50400103.html). La direction avait dû se faire sermonner. D’où peut-être l’annulation de la conférence de Hessel.

    Mais un autre facteur me semble important : depuis la rentrée 2010, le contexte social est très perturbé à l’ENS (blocages en automne, plus de six semaines de grèves pour les employés du self d’Ulm depuis janvier). Canto-Sperber, par ailleurs constamment remise en question depuis son arrivée, a d’abord joué la fermeté (son poste devait être reconduit le 23 novembre) avant de prendre le parti de laisser pourrir le mouvement. Refusant toujours le dialogue (face à des syndicalistes eux-mêmes assez bornés), elle a dû décider de passer en force, se disant qu’elle aurait le soutien de son autorité de tutelle et de certains directeurs de département (qu’elle semble avoir réussi à convaincre de la pertinence de ses orientations).

    La politique choisie semble devoir rester celle des avant-premières, des colloques consensuels et des petits fours… La tradition des débats, qui par définition sont parfois violents, risque de se perdre. C’est dommage.

  10. @Lorenzino. J’ai vu comme vous des débats à l’ENS, mais j’ai aussi vu pendant 3-4 ans l’école aux mains des maoïstes de l’UJCML, puis de la GP, qui en avaient fait leur “base rouge”. Les militants de toute la région s’y retrouvaient, pas seulement ceux qui étaient élèves de l’école. Il était évidemment hors de question d’y tenir fût-ce une réunion trotskyste. Je vous rappelle que le meeting interdit de janvier 2011 ne devait pas être un débat avec les élèves, et qu’il devait rassembler 300 personnes venues de l’extérieur à l’invitation de quelques-uns.

  11. L’ENS a raison d’interdire des manifestations de propagande haineuses et racistes dans son enceinte. Il n’est pas dans sa vocation de servir de vitrine et de compromettre sa réputation avec des groupuscules anti-sémites dont l’objectif est la destruction d’Israël et l’élimination des juifs. Et puisqu’on parle de liberté d’expression, l’ENS a parfaitement le droit d’accepter qui elle veut dans son enceinte. La campagne de boycott d’Israel et le harcèlement exercé par les islamo-fascistes sur l’ENS et sa directrice c’est du terrorisme, le seul mode d’expression possible des islamo-fascistes et de leur marionnette Hessel.

  12. Mais qu’ils aillent la faire ailleurs, leur conférence ! Il ne manque pas de salles à Paris, ni en banlieue proche ou lointaine - pourquoi s’accrocher à l’ENS comme les tiques sur un chien ? Ils posent une demande, on leur dit non, ils vont demander ailleurs, et voilà tout !

  13. @P.M. sur votre point 1. Bien sûr qu’on peut être juif et opposé à la colonisation de la Cisjordanie ! C’est même le cas de la majorité des Juifs comme de la majorité des Israéliens. Mais qui connaît les organisateurs du boycott comme BDS et le groupe Palestine ENS sait bien ce ce n’est pas leur problématique : leur projet est toujours la “déligitimation” de l’État d’Israël, pour conduire à sa disparition. Il suffit de voir les termes employés, ici et dans leurs publications : État illégal, illégitime, fondé sur l’apartheid… Si ces termes semblent appartenir au débat politique, ceux qu’emploient les gens qu’ils soutiennent (grosso modo le Hamas) et qui les soutiennent en retour sont d’une autre nature, vous en conviendrez.

  14. Ah tiens, revoilà Zyx, notre “hasbariste” préféré ! Franchement, cette logorrhée, on l’a vu partout et toujours : bolcheviques, nazis, colonialistes et autres partisans de l’apartheid, etc. Toujours la langue de bois et la démonisation primaire avec des termes péjoratifs, à la mode mais totalement erronés (”islamo-fascistes”, etc.). Ce serait amusant, si la chute (!) “marionnette Hessel”, pour parler de ce grand résistant et humaniste, n’était pas complètement odieuse !

  15. @Un élève
    « La tradition des débats, qui par définition sont parfois violents, risque de se perdre. C’est dommage. »

    Vous êtes sûr sûr que c’est vraiment très dommage ? Un débat violent, c’est quand un fanatique d’une cause quelconque en vient à s’insulter avec un obsédé de la cause inverse - est-ce que vous croyez sincèrement que ça sert à quelque chose, et que c’est une tradition digne d’être poursuivie dans un institut de recherche ?

    Et encore, si c’étaient des débats à propos d’un point obscur de Kant ou de l’interprétation d’une troisième molaire fossile dans l’évolution de l’humanité, pousser les savants à bout pourrait éventuellement faire émerger les raisons louches pour lesquelles ils défendent telle ou telle opinion, et puis ça ne mettrait pas l’ordre public en danger ; mais un débat violent à propos d’Israël-Palestine, vous croyez vraiment que ça serait une bonne idée ? Regardez les arguments échangés sur ce blog : le point Godwin est quasiment atteint en 0,2 message (avec le mot “antisémite”) et conséquemment, les discours raisonnables sont noyés dans une inondation de radotages godwinnesques - tous bien intentionnés, évidemment, mais quand même fichtrement stériles - et on ne parle que de la réservation de la salle, on n’est pas encore dans le débat !

    Il me semble que ce(s) coup(s)-ci, Canto-Sperber a pris la bonne décision, et que d’une manière générale, un débat violent n’est pas quelque chose à rechercher, surtout s’il promet d’être immédiatement infructueux.

  16. Il n’y a pas d’apartheid en Israël. Sur les plages de Tel Aviv, de Natanyia, du lac de Tibériade, dans les centres commerciaux (Canyon) on peut voir des familles arabes qui se promènent, font leurs courses ou consomment dans les cafés et les restaurants sans aucune discrimination, en côtoyant les autres israéliens. Sur la promenade de Tel Aviv des retraités de Jaffa jouent au jacquet, coiffés d’un turban. On en voit aussi dans les hôtels, mêlés aux touristes israéliens et étrangers. Aucune loi interdit la présence d’arabes dans un lieu public ou privé, ni dans les transports, ce qui correspondrait à l’apartheid, tel qu’il était pratiqué en Afrique du Sud ou aux USA. Cela est quotidiennement vérifiable. En France combien de “visages basanés” continuent d’être refusés illégalement à l’entrée des discothèques ? Et la discrimination à l’embauche sur CV par le patronyme ?

  17. Pour PM (21h54) : le message d’ara est certainement à prendre au deuxième degré, puisqu’il reprend la structure l’outrancier message précédent de Frederic.
    Ce calque permet de démonter, de manière efficace il me semble, combien l’original est aberrant.

  18. Heureux d’apprendre qu’il existe des Juifs qui soient contre la colonisation. Le problème, c’est que tout ceci reste au niveau des débats et que dans les faits, ce sont les bétonnières qui ont le dernier mot, ce depuis bien longtemps et avec un vigueur qui semble s’accroître. Bref, pas besoin d’être devin pour comprendre que ce vol des terres sous la protection complaisante de l’Oncle Sam risque de finir en tragédie pour Israël, le protecteur devenant de plus en plus un géant aux pieds d’argile.

  19. Bonjour,

    Il faut s’en tenir au statut d’établissement public de l’État que constitue l’ENS et respecter la politique de neutralité qui en découle: c’est pas spécial à l’ENS, c’est valable pour tous les établissements publics.
    Ce que pourrait faire éventuellement la directrice de l’ENS, c’est de susciter le financement d’un local proche par une fondation des anciens élèves et autres apports, qui serait donc de statut privé et donc sans problèmes pour y tenir toutes les réunions politiques et humanitaires possibles, une sorte d’agora ou de forum en quelque sorte……..

  20. Il faut se rappeler que l’ENS est un lieu de vie, et pas seulement d’enseignement. Les élèves sont en majorité internes et il est de tradition que des salles soient mises à leur disposition, le soir, pour qu’ils puissent organiser des activités culturelles, syndicales, politiques. Ils ont toujours joui d’une très grande liberté dans le choix des conférenciers qu’ils invitaient. La contradiction est portée par les élèves eux-mêmes.

    Le problème peut être celui de l’afflux massif d’éléments extérieurs mais c’est une question de sécurité, qui doit être réglée autrement que par la censure généralisée. On n’entre plus dans l’ENS comme dans un moulin, surtout le soir, et il est quand même possible de filtrer les entrées.

  21. - Les commentaires supra sont globalement bien meilleurs que la moyenne de ce que l’on trouve sur Internet (ce n’est malheureusement pas difficile).

    - Ayant vecu 7 ans dans des pays arabes, et 5 dans un pays musulman non arabe, je suis devenu farouchement sioniste, et invite tous a aller vivre dans un pays arabe, pour comprendre normalement le Proche Orient.

  22. Dire qu’on n’est pas d’accord avec la politique d’Israël va bientôt devenir un délit. Je pense que ça ne rend pas service à ce pays.

  23. John Galliano!

  24. Un bon site pour comprendre ce qu’est ce controversé événement “Israel apartheid week” :
    http://www.israeliapartheidweek.com/

  25. La haine d’Israel est partout et se cache derrière les Juifs
    La haine du Juif est oartout et se cache derrière Israel

    Goebbels a toujours raison: “calomniez, calomniez, il en restera toujours qqchose.”

    Exemple simple: “les Juifs ont tout pris aux Palestiniens”

    Ah bon? Israel ??

    Bravo Mme Canto-Sperber. Vous etes parmi les rares gens dans la pauvre(et belle) France a etre lucide.

    Vous etes la bienvenue en Israel, chez moi.
    Chalom

  26. Risible
    J’ai montré le principe de l’interdiction du boycott dans mon blog du Monde
    http://jbolo.blog.lemonde.fr/
    Ce n’est pas la peine d’en rajouter.

  27. L’École Normale Supérieure n’a pas vocation à organiser des débats politisés sur des sujets brûlants d’actualité sur lesquels il est impossible d’avoir le recul et la neutralité nécessaire à une vraie analyse scientifique. Organiser de tels débats, c’est prendre le risque d’une instrumentalisation de l’École. Pour l’une des très rares institution en France où intelligence, analyse, rigueur et respect ont encore un sens, ce serait inacceptable.

    Pour ces raisons très générales, je pense que Mme Canto-Sperber prend les bonnes décisions sur ce sujet. Et ceci sans porter de jugement sur le bien-fondé des idées des uns et des autres.

  28. Soyons clair, il ne s’agit pas de l’ENS organisant un débat politique mais d’une association d’étudiants de l’ENS organisant une réunion politique avec les moyens qui sont mis à leur disposition par l’école. Cela n’a rien de choquant et se pratique dans toutes les universités.

    Quant à Mme Canto-Sperber, elle semble se soucier moins du bon fonctionnement de son école que de développer une image de marque pour l’ENS. Visiblement, cette stratégie marketing implique une apparence de stabilité “bourgeoise” qui conduit à refuser la vie normale d’un établissement d’enseignement supérieur et à nier les conflits sociaux internes.En somme, et sous couvert de neutralité, elle fait surtout du sarkozysme administratif !

  29. J’étais assez étonné de constater qu’on pouvait avoir une dizaines de messages sur un blog du Monde sans qu’il soit question de M. Sarkozy, mais, Dieu merci, Cyril_H a trouvé le moyen de le faire revenir !

  30. Bien vu François, la capacité de réflexion des islamo-fascistes et tiers-mondains de tous poils reste très limitée. « Sarkozy », « hasbara », « apartheid », faute de pouvoir penser on rumine ad nauseum la même bouillie haineuse, raciste et nauséabonde et on s’extasie devant des imposteurs infatués et prétentieux comme Stephan Hessel.

  31. Qu’il y ait un régime d’apartheid en Israël ne fait aucun doute puisque le peuple palestinien est divisé en trois régimes juridiques distincts selon qu’il vit en Israël (euphémisme «Arabes israéliens»), en Cisjordanie et à Gaza. Dans le premier cas, il jouit de certains droits, y compris le pouvoir de déléguer des représentants à la Knesset (8% pour plus de 20% de la population); dans le second cas, les restrictions à la liberté de circulation, de commerce, d’expression, de même la liberté d’élire ses représentants est dévolue à une «Autorité» qui vit sous perfusion; dans le troisième cas, toutes les libertés lui sont déniées et la population est maintenue juste au-dessus du niveau de la crise humanitaire depuis le blocus de Gaza, qui l’a transformé en ghetto à ciel ouvert.
    Madame Canto-Sperber, spécialiste en philosophie grecque antique est peut-être après tout partisane de la démocratie à la grec antique, c’est-à-dire celle basée sur l’esclavage d’une majorité de la population. C’est consternant pour moi qui ai fait mes études en philosophie avec Georges Leroux qui nous a appris à permettre le débat, toujours, quel qu’en soit les enjeux.
    Cette dame fait honte aux institutions françaises et jette de fait également le discrédit sur les partisans d’Israël qui imposent leur censure dans les pays occidentaux.

    Bernard Gadoua, Montréal

  32. L’article L811-1 du code de l’éducation garantit le droit aux usagers du service public d’enseignement supérieur d’organiser des conférences publiques à caractère politique. L’établissement est même censé fournir des locaux. La décision d’interdiction de la part de la Direction est donc illégale. Corsiglia devrait se renseigner avant d’en appeler au “statut” et à la loi.

    Et par ailleurs, un jugement en référé vient de casser la décision de la Direction d’interdire une conférence organisée en mars par le collectif Palestine ENS. Ce dont je me réjouis.

    J’espère que ça fera ch*** tous les mononeuronaux haineux (il y a quelques spécimens dans les commentaires…) qui hurlent à l’antisémitisme dès qu’on dénonce la politique de l’Etat raciste et théocratique d’Israël.

  33. Il n’y a pas d’apartheid en Israël. Tous les citoyens ont le droit de vote, y compris les femmes, depuis la déclaration d’Indépendance en 1948. Le principe un(e) citoyen(ne)/une voix est strictement appliqué. Il y a douze députés arabes, soit 10 % de la Knesset. Le précédent Chef de l’Etat, Moshe Katsav, a été démissionné de son poste, puis reconnu coupable par un tribunal présidé par un juge arabe. Un arabe fait partie de la Cour Suprême d’Israël. Sous l’apartheid les non-blancs d’Afrique du Sud n’avait aucune de ces prérogatives citoyennes, et de plus étaient parqués dans des zones imposées. Aux Etats-Unis le droit de vote a été pleinement acquis durant la décennie 1960, et la séparation dans tous les domaines était la règle dans plusieurs états du Sud. Il n’y a pas d’apartheid en Israël. C’est un mensonge de continuer à le clamer. C’est d’autant plus une escroquerie intellectuelle de vouloir en faire une “semaine”, avec la caution d’une Grande Ecole française.
    Bien sûr on peut ne pas être d’accord avec mes propos, mais qu’on apporte des arguments et non des insultes ou les habituels diatribes contre les « sionistes », pour répondre aux FAITS que j’ai avancés, y compris dans ce blog le 26 février à 00:52.

  34. J’ai vu de nombreux commentaires qui disaient que Mme Canto-Sperber avait bien fait d’annuler cette conférence, qu’une école ne devait pas être la scène de violents débats politiques…

    Peut-être que vous ne savez pas qu’une conférence a été donnée sur le sionisme à l’ENS, il n’y a pas si longtemps, sans personne pour les contredire. Voilà quelque chose que tout le monde omet !

  35. Monique Canto-Sperber “est productrice de « Questions d’éthique » sur la chaîne France Culture depuis 2006, chaque lundi de 21 h à 22 h.”

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Monique_Canto-Sperber

  36. @ Sarroura : cette réunion sur le sionisme à l’ENS était ouverte à tous, n’était pas organisée contre qui que ce soit et les intervenants n’étaient pas tous du même bord. Contrairement à celle qui a été annulée où il fallait s’inscrire au préalable en donnant son nom. La réunion a été fortement perturbée par des “antisionistes” (comme Dieudonné) qui crièrent « Sionistes ! Nazis ! Fascistes ! Assassins d’enfants ! ». Bien qu’il leur fût expliqué qu’ils auraient la possibilité de s’exprimer ils continuèrent leurs insultes, montrant ainsi leur conception d’un débat dans un lieu universitaire. C’est à la suite de ces faits que Mme Canto-Sperber a décidé d’annuler la réunion politique avec Stephane Hessel, annoncée initialement comme une réunion interne avec les élèves de l’ENS, sans préciser la présence d’autres intervenants “sans personne pour les contredire”, en particulier : Leila Shahid, déléguée de la Palestine auprès de l’UE, Hanin Zoab, députée arabe à la Knesset, qui a participé à la flottille turque pour Gaza. Cette réunion avait pour seul but de condamner Israël et de promouvoir l’action BDS, le boycott total de ce pays.

  37. Je suis perplexe. Voilà qu’à lire les commentaires il m’apparaît que la brillante culture que déploient les rédacteur/e/s est bien embrumée par d’encombrants afflux d’hormones. Je souhaite aux hormonisé/e/s de, si j’ose, s’harmoniser. Merci et bonne chance.

  38. . Le racisme est plutôt le fait des Arabes qui non seulement diffusent dans toutes leurs librairies, Mein Kampf et le Protocole, mais encore ont fait de ce dernier ouvrage une série télévisée de grande diffusion
    . De nombreux réfugiés nazis ont été chaleureusement accueillis dans les pays arabes, et notamment en Syrie et en Egypte où ils ont occupé des postes de responsabilité et inspiré les politiques de ces pays.
    . Le grand mufti de Jerusalem Haj Amin el Husseini (dont Arafat prétendait être le neveu) a créé 13ème légion Waffen-SS arabe al Handschar .
    . Tous les mouvements palestiniens ont toujours été soutenus par les nazis, et notamment par François Genoud, banquier suisse et légataire universel de Bormann et de Goebbels ; éditeur du testament politique de Hitler ; agent littéraire des familles des dignitaires nazis, notamment de la soeur de Hitler, Paula Hitler.
    . En décembre 2006 les autorités iraniennes ont organisé à Téhéran une grande conférence internationale négationniste
    . Les organisations telles que le Hamas et le Hezbollah (comme jadis le Fatah) ne font pas mystère de leur projet de liquider l’Etat d’Israël, c’est à dire de procéder à un nettoyage ethnico-religieux.
    . Ce nettoyage religieux est à l’oeuvre sous nos yeux pour ce qui concerne les chrétiens d’Orient
    . Et la Ligue ARABE n’est finalement rien d’autre qu’une ligue raciale…
    Qui a parlé de racisme ?
    Ne pourrait-on pas envisager d’organiser à l’ENS une conférence sur la collusion entre le nazisme, le monde arabe et certains mouvements terroristes ?
    Des ouvrages très documentés existent déjà sur ce sujet, notamment “Croissant fertile et croix gammée, chez Verdier éditeur.
    Ma question est sérieuse.

  39. “Ses opposants (de Mme Canto-Sperber) n’en appellent pas moins à une manifestation, lundi, devant le rectorat de Paris où doit se tenir le conseil d’administration de l’ENS.”
    A quand une manifestation, une pétition, une réunion contre le régime iranien et son président qui a truqué le résultat des élections, qui empêche toute manifestation, qui réprime ses opposants en les torturant et les emprisonnant, qui fait appliquer la peine de mort à tout va ? Bien sûr il ne faut pas faire de peine à ce régime qui a pour principaux adversaires les Etats-Unis et les “sionistes”. Comme on n’a pas fait de peine à Khadafi en ne réagissant à ses exactions avant que son peuple se soulève, pour les mêmes raisons qu’avec l’Iran.

  40. Le Christianisme et la religion juive sont très antérieures à l’Islam de sorte que lors de son “extansion” les populations du Proche et du Moyen Orient, tout comme celles d’Afrique du nord (notamment les Kabyles) étaient soit chrétiennes, soit juives, soit mazdéennes, soit bouddhistes, soit païennes.
    Au cours des siècles, l’Islam a les converties, ou bien soumises à la condition infériorisante de dhimmi, ou encore complètement éradiquées.
    Les derniers épisodes de ces événements ont été notamment :
    . 1860, massacre des Chrétiens de Damas et du Liban
    . 1915, génocide arménien
    . Années 20, expulsion de Turquie de 2 millions de Grecs pontiques
    . 1920 et 1929, progroms de Jérusalem, Hebron et Safed
    . 1934, progrom de Constantine (Algérie)
    . 1941, progrom de Bagdad “le Farhoud”
    . 1948, tentative de liquidation de l’Etat d’Israël créé par l’ONU
    . Deuxième moitié du 20eme siècle, fuite de 800 000 Juifs des pays d’Islam, et fuite des Chrétiens d’Orient
    . 1974, “Opération Attila” (conquête d’une partie de l’île de Chypre par la Turquie et expulsion de 200 000 Chrétiens grecs chypriotes vers la partie sud)
    L’impérialisme n’est peut-être pas où il est réputé être…
    Et espérons que l’on connaîtra un jour un Islam apaisé.

    Précision : François Genoud a géré en Suisse la “Banque Commerciale arabe” dotée de fonds syriens ; il fut également le trésorier du FLN algérien.

  41. @l’observateur, les élèves de l’ENS qui ont organisé cette conférence ont demandé à la directrice et aux “opposants” de choisir eux-mêmes les personnes qui assisteront au débat.

    Tu crois vraiment que l’Iran est soutenu par les pays arabes comme Israël est soutenu par les États-Unis ? Et tu crois que les Libyens, et les Musulmans en général, ne voulaient pas que Kadhafi soit condamné ? C’est un assassin ! C’est justement l’hypocrisie des dirigeants occidentaux qui révoltent les gens. Ils retournent tellement vite la veste ! Comme avec Ben Ali !

  42. @Sarroura : oui, je crois qu’ils étaient nombreux, dans les pays arabes et parmi les “antisionistes”, ceux qui étaient contents que Khadafi soit aux avant-postes contre les Etats-Unis, l’Europe et, bien sûr Israël. Si cela est faux, peux-tu donner des références sur des réactions contre Khadafi.
    Tu n’as rien à répondre sur l’absence de réaction des mêmes “antisionistes”, en France et ailleurs, contre le régime iranien et son dirigeant négationniste ? Ou bien ils attendent qu’il soit chassé du pouvoir ?
    Ce qui déboussole complètement ces mêmes milieux c’est que ces mouvements dans les pays arabes ne sont ni
    - d’inspiration panarabe nassérienne ni
    - d’inspiration islamiste ni
    - en réaction contre l’Occident, et même pas contre Israël
    Cela prouve que, contrairement à la pensée unique distillée depuis des années, la situation dans les pays arabes n’est pas due “à la non résolution du conflit israélo-arabe”. C’est ce que nous ont seriné inlassablement Védrine, Dumas, Ramadan, Hessel et bien d’autres. Malheureusement ils vont encore nous servir cette rengaine pendant longtemps, car c’est leur raison d’être et d’apparaître dans les médias. C’est pour cela qu’on les invite sur les plateaux des médias.


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