07 mars 2011

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Dernier jour à Calcutta. Pierre Jonathan et moi,  nous rendons au Salt Lake voir un match de D1 indienne. Chirag, le 3e club de la ville accueille, Salgaocar, le leader venu de Goa. L’équipe est entraînée par Karim et j’ai hâte de voir le niveau du futur champion potentiel. En face nous allons pouvoir voir évoluer Sunil Chhetri. International indien, il est comme beaucoup de joueurs de D1, d’origine népalaise. Sunil revient d’un stage au Racing Santander (Espagne), club récemment acheté pour près de 40 millions d’euros par un milliardaire indien. Il est selon les experts le seul joueur a avoir les qualités pour évoluer en Europe.

Arunava nous guide vers la tribune VIP et sa loge ultra “luxueuse” digne du stade Jules Deschaseaux au Havre. Je préfèrerais m’installer en tribune mais Arunava me le déconseille. Il a raison ! Mon intégrité physique pourrait être mise en danger au milieu des 150 spectateurs qui garnissent ce stade de 120 000 places. Quelques femmes, pas mal de gamins…

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Le match démarre et très vite je me rends compte que le niveau de jeu est plutôt faible. Les étrangers se démarquent. Il fait chaud. Très peu de contacts, aucun pressing, peu de contestations, le match est assez ouvert. Chirag ouvre le score. Leur meilleur milieu de terrain est expulsé, et Salgaocar égalise, puis prend l’avantage.

Mi-temps, la presse se précipite sur moi pour avoir mes impressions.  Je signe quelques autographes et prends quelques photos avec des gamins qui ressemblent au gamin que j’étais en bas de ma tour.

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Le match reprend et comme prévu Goa corrige Chirag (4-1).

Un gamin m’interpelle, et dans un anglais approximatif me demande de faire quelque chose pour le foot indien. Nous quittons le stade.

Oui petit, nous aimerions faire quelque chose, mais par où commencer ?

Après le match, direction l’aéroport, vol pour Delhi, pour un début de réponse… ?

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Commentaires

  1. Bonjour,

    Quand j’étais gamin, je croyais que la FIFA avait exclu l’Inde pour magie avérée. On croyait qu’il avait battu le Brésil par 10 buts à 0 etc.

    Une légende d’enfant racontée par des oncles.

    http://wp.me/ERCo

  2. Vikash, ça fait plaisir de te lire raconter le foot en Inde car je n’avais aucune idée de leur niveau de jeu. Je me doutais qu’ils ne devait pas être très forts mais là, tu confirmes. Effectivement, par où commencer ?!

    En tout cas c’est bien que tu ailles inculquer un peu d’espoir là-bas. Il faudrait déjà que les Indiens aient de bonnes infrastructures (terrains intérieurs climatisés avec bonne pelouse).

    Alexia
    Pour les footeux et non footeux : http://www.bequiz.com/?idf=363886

  3. Le football indien devra venir des Indiens. L’Inde a été la pire nation de la récente Coupe d’Asie. Mais il n’y a pas de honte à balancer toutes ses ressources dans un seul sport comme le cricket.

    Evidemment, quand personne n’aime ce que vous aimez (comme les Américains et leurs rugbymen internationaux qui se changent dans leurs voitures), on se sent tout seul.

  4. Vikash,
    Je viens de lire ces articles sur le football Indien! Très belle initiative de votre part… Comme tu le dis le niveau n’est pas encore très élevé, mais il y a surement du potentiel…
    Pour ma part, lyonnais de coeur et résident à Delhi aujourd’hui, j’aimerais avec plaisir partager votre intervention auprès du football Indien…
    Bonne continuation sur votre projet..
    Kévin

  5. Le stade de 120000 places c’est pourquoi ? Cricket ? Athlé ?
    Jouer dans un grand stade vide, ça doit donner autant de frissons que dans un grand stade plein. La frousse, dans les deux cas.
    Au fête, journée de la Femme : http://le-ballon-de-derriere.over-blog.com/article-match-retour-68856795.html

  6. Ca me fait plaisir, ce petit voyage au pays du football indien. C’est vrai que, sur place, j’ai pu me rendre compte qu’hormis dans le nord-est du pays, le football n’intéresse pas grand monde. Tous les terrains de foot dans les villages (et j’en ai vu beaucoup) ont été reconvertis en terrain de cricket. C’est vraiment dommage, car il suffit de penser au potentiel arithmétique que représentent les jeunes Indiens. Malgré le manque d’infrastructure, il y a vraiment moyen d’y dénicher des talents, et certains clubs européens, comme Liverpool, semble s’en apercevoir. Mais dans un pays où le cricket est roi, il sera difficile de faire naître des vocations…

  7. Faire de l’Inde un pays qui kiffe le foot entre potes, c’est une belle idée. Quand je bossais en Inde, la journée se finissait toujours par un petit 6 contre 6 (principalement des Bengali ou des Malu, mais aussi d’autres, attirés par l’ambiance sympa).
    Mais de là à en tirer des très bons joueurs, il faudra du temps. Il y a quand même une culture de l’effort minimal dans ce pays…A part le hockey où ils ont longtemps régné, ils n’ont eu qu’une médaille d’or au JO, c’était à Pékin, en … tir à la carabine.
    Même en cricket ils sont meilleurs à la batte (là où il ne faut pas courir) qu’au lancer ou à la réception.

    Bonne initiative de Dhorasoo, et bons articles. Merci.


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