Archives de août, 2010

31 août 2010

Rentrée: 15.472 professeurs stagiaires tout justes recrutés seront placés, quasiment à plein temps, pour la première fois, devant une classe, sans avoir été formés par une année d’alternance à l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM).

Ils bénéficieront de la présence partielle d’un professeur expérimenté (tuteurs).
En 2011, les futurs enseignants seront recrutés au niveau bac+5, après un
master universitaire, contre bac+3 auparavant.

Les salaires de 190.000 jeunes professeurs (débutants et ceux ayant moins de 7 ans d’ancienneté) sont revalorisés: les premiers auront 157 à 259 euros mensuels supplémentaires, les seconds 660 euros annuels supplémentaires (AFP).

30 août 2010

Le Revenu de solidarité active (RSA) devrait davantage inciter les ménages à reprendre un emploi que le RMI, qu’il a remplacé en 2009, selon des simulations de l’Insee publiées le 26 août (http://www.insee.fr/fr/ppp/comm_presse/comm/Eco&stat429-430web.pdf)

Le RSA comporte deux volets: le RSA “socle”, qui n’a fait que remplacer automatiquement le RMI, et le RSA “complément d’activité”, qui apporte un
complément de revenus aux personnes qui ont de petits salaires. Il est touché par près de 1,8 million de foyers.

Le RSA est conçu pour que chaque heure travaillée apporte un complément de revenu au bénéficiaire, tandis que dans certains cas, reprendre un travail faisait perdre de l’argent aux Rmistes.

Certains perdaient en effet des droits dits connexes, comme l’exonération de la redevance télé ou les tarifs réduits dans les transports.

L’Insee a cherché à savoir si le principe du RSA était toujours respecté, en simulant sept situations familiales différentes (nombre d’enfants, couple ou personne isolée…) dans 13 villes tests (dont Paris, Lyon et Marseille).

Selon ces simulations, “en moyenne, sur notre échantillon de 13 villes, le RSA fait disparaître” les situations où reprendre un travail fait perdre de l’argent. Car désormais, avec le nouveau système du RSA, “les droits connexes diminuent de façon progressive lorsque les revenus d’activité s’accroissent” alors qu’ils chutaient “de manière brutale lors de la sortie du RMI”.

Toutefois, nuance l’Insee, ces simulations partent du principe que les droits connexes, en particulier ceux qui sont accordés localement par les collectivités, restent en l’état.

Or, certaines pourraient bien vouloir les modifier pour éviter une explosion des dépenses.

Pour éviter de pénaliser financièrement des ménages tout en conservant l’effet incitatif du RSA, l’Insee prône de modifier les critères d’attribution de ces aides, en les conditionnant aux ressources (je gagne moins de telle somme) plutôt qu’au statut (je touche le RSA donc j’ai automatiquement droit à d’autres aides).

(D’après AFP)

28 août 2010

La direction des statistiques, enquête et prévisions de Pôle emploi révèle dans son bilan annuel de l’emploi salarié pour 2009, un record de destruction de l’emploi salarié en recul de 1,5% sur la France entière, soit une perte nette de 256.100 postes de travail. “Un niveau jamais observé depuis l’après guerre”, commentent les auteurs de la note “Repères & Analyses” n°17, publiée en août. 

L’industrie (-5,2%), la construction (-2,9%) et le secteur tertiaire (-0,4%) ont réduit leurs effectifs. Toutes les tailles d’établissement sont concernées.

Une seule région - la Corse (1.050 emplois) - et sept départements sont créateurs d’emploi.

A l’opposé, les huit régions les plus touchées sont la Picardie, la Haute-Normandie, la Lorraine, le Centre, l’Alsace, le Poitou-Charentes, la Champagne-Ardenne et la Bourgogne. Outre-mer, l’emploi progresse dans trois départements: l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon (+1,9%), la Guyane (+1,2%) et la Guadeloupe (+0,3%).   

L’emploi féminin résiste mieux que celui des hom mes. “La part des femmes dans l’emploi continue de progresser (+0,4 point sur un an) atteignant 44,5% de la population salariée en 2009″, indique Pôle emploi.

Pour en savoir plus: http://www.pole-emploi.org/communication/emploi-salarie-en-2009-@/communication/coarticle.jspz?id=3136

23 août 2010

Le taux de chômage des jeunes devrait atteindre en 2010 un niveau record depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, créant une situation de tension sociale et de multiplication des violences, estime l’Organisation internationale du travail (OIT) dans un rapport, publié le 12 août à l’occasion de l’ouverture de l’Année internationale de la jeunesse (”Global Employment Trends for Youth”, août 2010, en anglais).

Selon l’organisation dépendant de l’ONU, un peu plus de 13% des 15-24 ans devraient se trouver sans emploi à la fin de cette année, soit un taux légèrement supérieur à celui de 2009, mais marquant une nette aggravation depuis 2007.

Au total, 81,2 millions de jeunes gens en âge de travailler se trouveront sans emploi, affirme le rapport de l’OIT (D’après l’OIT, 210 millions de personnes sont au chômage dans le monde, 34 millions de plus qu’aux débuts de la crise financière en 2007).

Entre la fin de 2007, lorsque les effets de la crise économique et financière ont commencé à se faire sentir, et la fin de 2009, le nombre de jeunes sans emploi a augmenté de 7,8 millions.

Au cours de la décennie précédente, la hausse annuelle du chômage des jeunes s’établissait à 191.000 en moyenne. “L’incapacité a trouvé un emploi crée un sentiment d’inutilité et de désoeuvrement parmi les jeunes qui peut conduire à un accroissement des crimes, des problèmes de santé, de la violence, des conflits et de la consommation de drogue”, estime le rapport.

Selon les prévisions, le chômage des jeunes devrait continuer à s’aggraver en 2011 malgré une reprise économique mondiale attendue. Cette dégradation devrait se faire à un rythme plus lent, sauf au Proche-Orient et en Afrique du Nord où elle devrait s’accélérer.

Cette tendance concerne particulièrement les pays en voie de développement qui abritent la grande majorité des jeunes et où les effets de la perte ou de l’absence d’emploi ont les effets les plus dramatiques.

Selon l’OIT, les Etats-Unis, l’Union européenne et les anciens pays du bloc communiste devraient également être touchés par le phénomène.

Entre 2008 et 2009, le taux de chômage des 15-24 ans dans les principales économies développées a augmenté de 4,6 points d’indice pour atteindre un niveau de 17,7% de la force de travail dans cette tranche d’âge à la fin de l’année dernière, soit son plus haut niveau.

En 2008, quelque 152 millions de jeunes, soit 28% de la population active de cette catégorie d’âge, ne sont pas parvenus à sortir de la pauvreté malgré leur travail et ont gagné moins de 1,25 dollar (moins de 1 euro) par jour, a souligné l’organisation.

Environ 45% de cette hausse du chômage touche la population de pays industrialisés, principalement en Europe centrale, de l’est et du sud (Estonie, Lettonie, Lituanie, Espagne). Aux Etats-Unis, le chômage des jeunes a augmenté de 8 points de pourcentage à 18%. Pour lutter contre cette situation, le BIT a appelé les gouvernements à maintenir leurs programmes de soutien pour l’emploi des jeunes.

CONFERENCE SUR LA CREATION D’EMPLOI A OSLO EN NORVEGE LE 12 SEPTEMBRE

Par ailleurs, le Fonds monétaire international et l’OIT ont annoncé le 18 août la tenue d’une conférence à Oslo (Norvège), le 13 septembre, sur la création d’emplois, où sont annoncés les premiers ministres espagnol et grec.

Présidée par les directeurs généraux du FMI Dominique Strauss-Kahn et de l’OIT Juan Somavia, cette conférence doit porter sur “les défis de la croissance, de l’emploi et de la cohésion sociale”. Les deux organisations internationales ont annoncé la venue des premiers ministres espagnol et grec José Luis Rodriguez Zapatero et Georges Papandréou, de la ministre française de l’Economie Christine Lagarde, du ministre britannique au Travail Iain Duncan Smith, et de la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf.

Site de l’OIT: http://www.ilo.org/global/About_the_ILO/Media_and_public_information/Press_releases/lang–fr/WCMS_143358/index.htm

Pour consulter le rapport: http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/—ed_emp/—emp_elm/—trends/documents/publication/wcms_143349.pdf

Classement des universités de Shanghaï: la France à la traîne

Le classement 2010 des universités publié le 13 août par l’Université des communications de Shanghai est encore dominé cette année de manière écrasante par les Américains et marque une progression de l’Allemagne et une stagnation de la France.

Comme l’an dernier, les Etats-Unis occupent 17 des 19 premières places, selon le site de l’Université Jiaotong (www.arwu.org) qui publie un classement
général, ainsi que des classements par discipline.

Le trio de tête américain est le même que l’an dernier, mais derrière Harvard, Berkeley souffle cette année la deuxième place à Stanford.

Pour l’Europe, seules les universités britanniques rivales de Cambridge (5e)
et d’Oxford (10e) se glissent parmi les 10 meilleures aux côtés d’universités
toutes américaines.

Dans le top 500, l’Allemagne accède cette année à la deuxième place avec 39
universités classées, loin derrière les Etats-Unis (154) mais devant le Royaume-Uni (38) et le Japon (25).

La France, qui était 5e en 2009 avec 23 universités, est 6e cette année avec
22, ex-aequo avec l’Italie et la Chine. Elle n’a que trois établissements dans les 100 premiers: Pierre-et-Marie-Curie à la 39e place (40e en 2009), Paris-Sud Orsay à la 45e (43e) et l’Ecole normale supérieure (ENS-Ulm) à la 71e (70e).