Archives de novembre, 2010

30 novembre 2010

 

“Le Monde Economie” daté du mardi 30 novembre consacre son dossier à la Chine, dépendante de la demande mondiale et confrontée en interne à des exigences de hausse de niveau de vie des ruraux en retard par rapport aux urbains.

« Le Monde Economie » s’appuie sur un rapport sur « L’émergence de la Chine » du Conseil d’analyse économique (CAE) auprès du premier ministre dont il a eu connaissance. Ce rapport évoque les difficultés que la Chine doit affronter, la principale étant « celle du rééquilibrage de la croissance ». Et d’expliquer que «la Chine ne s’est toujours pas départie d’une approche essentiellement quantitative du développement économique (…). L’évaluation, à l’intérieur du Parti, des cadres reste essentiellement fondée sur leurs performances en termes de croissance du PIB, ce qui incite les gouvernements locaux et les entreprises publiques à privilégier l’investissement par rapport à la consommation ; les banques à augmenter leurs volumes de crédits ; et tous, à embellir leurs performances en manipulant les chiffres».

Au-delà de ce constat, il n’en reste pas moins que « la Chine veut passer du statut d’atelier du monde à celui de marché du monde » et, selon un économiste consulté, « la stratégie de la Chine est de se renforcer en asphyxiant ses adversaires. Et comme la Chine est en train de gagner la guerre économique, elle n’est pas près d’en changer ».

Au sommaire du dossier, à lire dans l’édition Abonnés du Monde.fr ou dans “Le Monde” daté mardi 30 novembre :

- Consommateur chinois, es-tu là ?, par Brice Pedroletti et Adrien de Tricornot

- La spéculation sur la terre plombe les mesures visant à enrichir les campagnes, par Brice Pedroletti.

- Questions-réponses : la Chine, marché du monde.

- A Shenzen, « l’atelier du monde » se rêve en Silicon Valley, par Harold Thibault.

- Entretien avec Michel Aglietta, professeur d’économie à Paris-X-Nanterre : « la transformation du modèle économique chinois est en marche », propos recueillis par Antoine Reverchon.

« Le Monde Economie » du 16 novembre consacre un dossier de 4 pages à l’audit et au conseil, rédigé par Nathalie Quéruel :

- Après la crise, l’audit reprend des couleurs.

- Créer des passerelles entre les formations.

- Bruxelles veut réduire la domination des « Big Four ».

- Huit ans après l’affaire Enron, le retour de la question du conflit d’intérêt.

- Les cabinets en quête de revenus complémentaires se tournent vers le conseil en management et vers la province.

- L’Europe assouplit la régulation française.

- Les grands de l’audit revendiquent leurs différences.

- Des initiatives pour lutter contre le stress.

« Le Monde Economie » propose ses rendez-vous traditionnels :

- « Fed et BCE : la double erreur », par Nicolas Baverez.

- La chronique de Martin Wolf : « Tempête sur l’Irlande ».

- Livre : « 150 idées reçues sur l’économie », de Frank Dedieu, Emmanuel Lechypre et François de Witt. Edition L’Express, 300 pages, 15 euros (par Mathias Thépot).

- Les acteurs de l’économie : «Le travaillisme à la sauce ultralibérale de David Lange», par Jean-Marc Daniel.

- Entreprise : « Recruter les meilleurs peut être un leurre », par Julie Battilana.

- Management : « Pas de diversité sans objectifs chiffrés et évalués », par Jean-Marc Le Gall.

- Chronique de la semaine : « Quelques principes pour la réforme fiscale », par Paul Jorion.

- Stratégie d’entreprise, entretien avec Eric Babolat, PDG de Babolat, entreprise n°1 en France des ventes de raquettes : « Nous avons signé pour dix ans avec Rafael Nadal », propos recueillis par Mathias Thépot.

- En France, le tennis s’est débarrassé de son image élitiste, par Mathias Thépot.

29 novembre 2010

Les inscriptions pour « La Chance aux concours », préparation gratuite aux concours des écoles de journalisme réservée aux étudiants boursiers, sont ouvertes jusqu’au 31 décembre.

Lancée en 2007 par de jeunes diplômés du Centre de formation des journalistes (CFJ) à Paris, “La Chance aux concours” a formé quatre promotions, et sur 59 étudiants ayant suivi la préparation 26 ont intégré une des 13 écoles reconnues par la profession (CFJ, ESJ, Celsa, Cuej, IPJ…) tandis que 7 suivent une formation non reconnue ou en alternance.

Tout étudiant titulaire d’un diplôme Bac+2 et âgé de moins de 26 ans peut postuler (sélection effectuée sur dossier comprenant lettre de motivation et CV à envoyer à inscription@lachanceauxconcours.org, puis lors d’un entretien oral. Un exercice écrit est également demandé avant l’entretien).

Infos: www.ancienscfj.com/chance-aux-concours

Aide à la recherche d’emploi des seniors

Inauguré à la mi-octobre 2010, SeniorAvenue est un nouveau site payant de recherche d’emploi dédié aux seniors à partir de 45 ans.

Il s’agit d’un site de référencement et pas d’un site d’informations, donnant aux seniors le détail des diverses mesures légales et d’aides au retour à l’emploi auxquels ils ont droit, ni un site d’assistance et de conseil, indiquant aux seniors la meilleure façon de se présenter, de rédiger leur CV ou leur lettre de motivation.

23 novembre 2010

Universum, société d’études spécialisées dans le milieu étudiant, a interrogé, entre novembre 2009 et février 2010, 20333 élèves de grandes écoles de commerce et d’ingénieurs sur leur image de “l’employeur idéal”, et sur les critères de leur choix (www.universumglobal.com).

En exclusivité avec Universum, le blog “Emploi et Entreprises” sélectionne chaque semaine les dix entreprises préférées des jeunes diplômés sur un critère déterminé, et compare cette sélection au Top 10 des “employeurs idéaux” tous critères confondus.

Tous les “Top 10″ déjà publiés sont disponibles en ligne sur notre blog en cliquant sur ce lien.

La crise économique et financière est aussi une remise en cause des valeurs et des mythes promus par le management et le discours des entreprises: la “performance”, la “création de valeur”, “l’efficacité”, etc.

A l’inverse, les valeurs de “responsabilité sociale”, de “développement durable”, de “performance collective”, qui fleurent bon les années 1970, ont reconquis quelque aura, y compris auprès des nouvelles générations étudiantes. Certaines entreprises jouent donc cette carte pour attirer l’attention des jeunes “talents”, tandis que d’autres, qui les portent de façon constitutive dans leur organisation ou leur image, en bénéficient pour ainsi dire “naturellement”.

Le classement de l’attracivité des entreprises, en fonction des “hauts standards éthiques” qu’elles sont censées suivre, mélange effectivement ces deux catégories.

On y trouve aussi bien des employeurs publics, comme le CNRS, France Télévisions, La Poste et le CNES (Centre national d’études spatiales), que privés, comme Veolia, Yves Rocher, Pierre Fabre, Lafarge, Michelin, etc.

Les “hauts standards éthiques” semblent être attribués aux employeurs publics de par leur seul statut et leur mission d’intérêt général, et par contraste avec les objectifs de profitabilité des entreprises privées, supposées a priori prêtes à “oublier” un certain nombre de valeurs morales pour atteindre leurs objectifs de profitabilité.

A noter cependant que des entreprises de service public comme EDF, la SNCF ou la RATP, ne bénéficient pas de ce présupposé. 

Mais cela n’empêche pas d’entendre et de reconnaître le discours tenu par certaines entreprises dont les dirigeants affirment leur attachement à une responsabilité morale et/ou citoyenne, comme par exemple Veolia, Lafarge, Michelin, Danone ou Yves Rocher.

Ces arguments ne permettent cependant pas à la plupart de ces entreprises de se hisser aux premiers rangs de l’attractivité globale, tous critères confondus.

Seules deux d’entre elles y figurent, Veolia Environnement et Danone.

L’éthique demeure une valeur reconnue, mais elle est loin d’être déterminante dans le choix d’un employeur potentiel.

Ecoles de Commerce Hauts standards Éthiques
Entreprise Classement
2010
Veolia Environnement 1
La Poste 2
CNRS 3
Yves Rocher 4
Lafarge 5
Michelin 6
Pierre Fabre 7
Danone 8
Air Liquide 9
Bosch 10

 

Ecoles d’Ingénieur Hauts Standards Éthiques
Entreprise Classement
2010
CNRS 1
France Télévisons 2
Pierre Fabre 3
Michelin 4
Yves Rocher 5
KPMG 6
Veolia Environnement 7
IKEA 8
Atos Origin 9
CNES 10

Top 10 tous critères confondus pour les écoles de commerce

Étudiants en Écoles de Commerce Rang 2010 Rang 2009
LVMH 1 1
L’Oréal 2 2
Google 3 5
Canal + 4 4
Air France 5 3
Danone 6 6
Nestlé 7 10
Ernst & Young 8 7
BNP Paribas 9 8
Veolia Environnement 10 9

 Top 10 tous critères confondus pour les écoles d’ingénieur

Étudiants en Écoles d’Ingénieur/ Rang 2010 Rang 2009
EADS 1 1
Veolia Environnement 2 2
Google 3 6
Thales 4 5
EDF 5 3
Areva 6 4
Dassault Aviation 7 7
TOTAL 8 8
VINCI 9 10
Air France 10 14
19 novembre 2010

Dans le cadre de son « Plan Jeune », Capgemini - l’un des leaders mondiaux du conseil, des services informatiques et de l’infogérance - et sa filiale Sogeti, développent en partenariat avec l’Université Paris 13 un nouveau diplôme universitaire en «Conception et développement de systèmes d’information répartis», qui s’adresse aux étudiants bac + 4, bac + 5 issus de filières scientifiques.

Cette initiative est lancée en collaboration avec l’Institut Galilée et l’association « Nos Quartiers ont des Talents ».

Les étudiants sont ainsi formés en alternance pendant 18 mois.

Elaborée en étroite collaboration avec le monde industriel, leur formation aborde tous les aspects inhérents aux métiers de concepteurs et développeurs de systèmes d’information répartis, et permet de maîtriser les bases et les outils technologiques.

Elle s’inscrit dans le cadre du Plan jeunes lancé par Capgemini/ Sogeti en 2009 en vue de recruter 1.000 alternants en deux ans.

17 novembre 2010

L’économie sociale et solidaire organise en ce mois de novembre quelque 1500 événements à travers tout le pays.

En France, elle a élargi depuis 2010 son périmètre à l’entrepreneuriat social, qui a déjà prouvé son efficacité sur la production de richesse dans les pays en voie de développement.
Voici - en images - un exemple de ce que peut faire cette autre économie, avec le cas école, en Inde, de la société International Development Enterprises India (IDEI), qui développe des solutions de micro-irrigation adaptées aux petites terres jusque là mal ou pas exploitées des paysans pauvres : pompes à pédales, goutte-à-goutte et asperseurs à faible pression.

La micro-irrigation a permis de sortir 1,5 million de paysans de la pauvreté en améliorant leur sécurité alimentaire et leur revenu.
IDEI investit depuis plus de quinze ans en recherche et développement, formation et promotion, pour fournir des technologies à faible coût et adaptées aux faibles surfaces agricoles.

Les coûts sont divisés par quatre par rapport aux équipements du marché sans rogner sur la qualité.

Pour assurer le succès de l’opération, cette entreprise sociale accompagne les paysans en amont de leurs investissements (communication, formation) dans une pompe à pédale par exemple, et en aval (par un suivi pendant les trois années qui suivent l’achat de l’équipement). « L’impact immédiat est de pouvoir avoir une deuxième voire une troisième culture pendant la saison sèche », explique Jérôme Bossuet, ingénieur agronome, collaborateur d’IDEI.

  1. IDEI établit et forme des chaînes locales de production, de distribution, et de vente et installation des équipements d’irrigation. De village en village, en rickshaw, des membres d’International Development Entreprises India battent la campagne pour promouvoir les avantages des pompes à pédales.

 

    2. Sur le marché, un paysan et sa famille testent une pompe à pédales pour vérifier l’intérêt de cet investissement (9 et 11 euros l’unité).

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3. Cette boutique de village assure la distribution de différents systèmes d’irrigation villageois dont elle fait la publicité : la marque ‘Krishak Bandhu’ (KB) signifie l’ami des paysans en Hindi.

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4. Femme indienne utilisant la pompe à pédales. Cet instrument permet d’irriguer de petites parcelles de terres, là où la nappe phréatique est peu profonde.

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5. Villageois utilisant les pompes à pédales dans leurs fermes.

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 6. Système de goutte à goutte utilisé par un paysan dans le Nord de l’Inde.

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7. Un cultivateur présente sa récolte réussie de bananes après l’utilisation du goutte à goutte d’IDEI dans l’Etat du Maharastra, dans l’ouest de l’Inde.

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8. Retour d’expériences : des femmes paysannes transmettent auprès de leurs homologues les avantages des instruments de micro-irrigation.

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16 novembre 2010

«Les seniors ont beaucoup de difficultés à se repositionner sur le marché du travail», le constat est amer, mais le moral est toujours présent dans les locaux de la CDM-E (Cadres de direction multi-employeurs), une association de seniors, que le statut de cadre et le passé dans de grandes entreprises n’ont pas mis à l’abri du chômage.

Les membres de l’association sont le plus souvent diplômés de grandes écoles et ont, pour certains, travaillé dans de grands groupes français et internationaux, dans plusieurs entreprises du CAC 40, comme Alcatel, Pernod Ricard ou Schneider Electric.

Ils viennent de tous les bords et relèvent de diverses compétences : ressources humaines, administration, finance, communication, marketing, informatique…

Pourtant, ils ont été en majorité poussés dehors par leurs employeurs, « même si certains ont fait un choix de vie pour consacrer du temps à leurs proches ou à leurs passions (peinture, théâtre…) », explique Pierre-Yves Fils, le président de l’association.

DES COMPETENCES QUELQUES HEURES PAR SEMAINE

Située à Paris, dans le 15e arrondissement, l’association réunit tous les vendredis après-midi ces anciens cadres en recherche d’emplois, âgés de 45 à 60 ans, pour organiser leur projet de travail en temps partagé. Ce projet consiste à proposer aux PME des compétences qu’elles n’imaginent pas pouvoir s’offrir en embauchant un senior quelques heures par semaine.

La solution est peu coûteuse pour les employeurs et rémunératrice pour le senior qui a ainsi la possibilité de cumuler plusieurs emplois dans différentes entreprises. Des missions temporaires mais aussi des contrats à durée déterminée, indéterminée et de portage salarial leur sont proposés.

Ces seniors doivent consentir des baisses importantes de salaire par rapport à leur précédent travail, « en moyenne 20% », explique le président de la CDM-E, une des structures fondatrice de la fédération nationale du travail en temps partagé: la FNATTP crée en 1993 compte aujourd’hui 26 associations dans 60 départements en France.

Pour Pierre-Yves Fils, « le travail en temps partagé peut être une des solutions au faible taux d’emploi des seniors. Les entreprises en période de crise ont besoin de maîtriser leurs finances et voient parfois d’un bon œil le travail en temps partagé, cela ne leur coûte pas aussi cher qu’un plein temps et elles bénéficient d’un regard extérieur et d’expérience. C’est aussi un moyen d’accompagner progressivement nos adhérents vers la retraite, explique-t-il. Sur une centaine de membres, en moyenne 40% trouvent un travail à temps partagé tous les six mois. »

Pour décrocher des offres de postes, les membres mettent leurs compétences au service du collectif.

Répartis géographiquement en binômes sur l’île de France, ils démarchent les mairies, les responsables économiques des pouvoirs publics, écument les salons et s’introduisent dans des pépinières d’entreprises pour se vendre.

Dès qu’une PME propose un poste en temps partiel, les adhérents en sont informés par l’intranet géré par des spécialistes en informatique. Ceux qui sont intéressés par l’offre envoient ensuite leur dossier pour candidater.

Il reste que la nostalgie des grands groupes hante toujours les murs de l’association. «Je viens de recevoir un SMS pour un entretien avec EADS, c’est encore possible !», se réjouit Christian qui y croit encore devant ses collègues. Son cas paraît bien isolé, « mais nous voulons montrer que le cliché du senior « has been » et peu dynamique est erroné », revendiquent-ils tous en cœur.

Les employeurs peuvent prendre acte, ces seniors-là ne sont pas encore à la retraite.

Mathias Thépot

La globalisation du marché du travail et les alternatives au CDI, au sommaire du « Monde Campus » de novembre

 

« Le Monde Campus » est un supplément au « Monde » qui paraît deux fois par an. Gratuit, il est distribué dans les grandes écoles, dans les campus universitaires et lors des manifestations et salons auxquels « Le Monde » participe. Il s’adresse aux étudiants, aux jeunes diplômés à la recherche d’un premier emploi et aux entreprises qui recrutent.

« Le marché du travail des cadres est devenu un marché mondialisé », écrit Antoine Reverchon en préambule du dossier « Emploi ». Quelles sont les attentes des jeunes diplômés vis-à-vis d’un premier employeur ? Quelles sont les attentes des employeurs vis-à-vis des jeunes diplômés.

Deux enquêtes croisées de l’institut allemand Trendence, réalisé pour le cabinet de conseil en recrutement français Emerging et par la société Universum dans une vingtaine de pays permettent de répondre à ces questions. Il en ressort que les recruteurs recherchent des diplômés opérationnels immédiatement, ce qui se traduit par le fait qu’ils privilégient sur un CV l’expérience professionnelle acquise durant les études, bien avant, par exemple, le diplôme en tant que tel ou la pratique d’activités associatives.

De leur côté, les étudiants s’attachent à la réputation des employeurs qui constituera une « bonne référence pour [leur] carrière future ».

Les recruteurs, au final, placent les Etats-Unis en tête des pays produisant selon eux les meilleurs diplômés, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne. Le peloton de queue est investi par la Suède, la Suisse et l’Australie. Pour ce qui est des universités, les trois derniers sont le Canada, la France, l’Inde, la Chine et le Japon, tandis que la tête est occupée par la Suisse devant l’Allemagne. Ces enquêtes sont illustrées par des articles qui des correspondants du “Monde” qui détaillent les spécificités des rapports entre les universités et les entreprises au Japon, en Australie et en Suisse.

Deuxième dossier du magazine - “Comment démarrer malgré la crise” -, « moins de la moitié des jeunes diplômés ont décroché un CDI en 2010. Faute d’emploi stable, les autres tentent l’entrepreneuriat, le volontariat international en entreprise ou le service civique », autant d’alternatives qui doivent leur permettre d’acquérir une expérience qu’ils pourront valoriser lors de la reprise du marché du travail.

Parmi les sujets divers proposés par « Le Monde Campus » : Quelles sont les conséquences du durcissement de la politique française sur le séjour des étrangers pour les étudiants, par Sarah Belouezzane ? Que deviennent les docteurs qui n’arrivent pas à intégrer la recherche, par François Desnoyers ? La course aux financements : universités et grandes écoles multiplient les « fondations », par Philippe Jacqué et Julien Dupont ; Le monopole des « job boards » secoué par de nouveaux venus, par Nathalie Quéruel ; Les « serious games » sur les bancs de la fac et des écoles, par Audrey Garric, etc.

 

Si vous souhaitez recevoir GRATUITEMENT “Le Monde Campus”, il vous suffit de faire votre demande par mail à l’adresse suivante:

campus@mondepub.fr

en précisant vos nom, prénom et adresse postale complète. Voilà!

« Chômage : le service public sous pression », dans « Le Monde Economie » du 16 novembre

“Le Monde Economie” daté du mardi 16 novembre consacre son dossier aux difficultés du service public de l’emploi, le projet de loi de finances 2011 prévoyant la suppression de 1800 postes à Pôle emploi, alors que 4,6 millions de demandeurs d’emploi y sont inscrits, parmi lesquels 3,9 millions en recherche active.
Rappelons que Pôle emploi est né en 2008 de la fusion de l’ANPE et du réseau ASSEDIC.

Au-delà de cette menace, une consultation nationale menée par l’Ipsos menée en septembre auprès de 500000 demandeurs d’emploi - et publiée le 25 octobre - révèle que 66% des personnes interrogées sont satisfaites de Pôle emploi, 69% d’entre elles estimant que leurs démarches sont plus simples qu’avant la fusion. Mais… 48% jugent l’aide à la recherche d’un travail insatisfaisante.

 

Un constat que ne risque pas d’arranger les menaces qui planent sur les effectifs de Pôle emploi, même si ce dernier a enregistré en avril l’arrivée - qui fait débat - de 900 psychologues de l’Association pour la formation professionnelle des adultes (AFPA.

Au sommaire du dossier, à lire dans l’édition Abonnés du Monde.fr ou dans “Le Monde” daté mardi 16 novembre :

- Chômage : le service public sous pression, par Anne Rodier.

- Le transfert de personnel de l’AFPA à Pôle emploi fait craindre une moins bonne qualité du service, par Mathias Thépot.

- Questions-réponses : Pôle emploi… mode d’emploi.

- Le suivi des cadres au chômage devient à son tour sous-traité par des prestataires privés, par Bertrand Bissuel.

- Entretien avec Arnaud Lechevalier, chercheur au Centre Marc-Bloch, à Berlin (Allemagne) : en Allemagne, « la réforme ne peut suffire à enrayer le chômage de longue durée », propos recueillis par Frédéric Lemaître.

« Le Monde Economie » du 16 novembre consacre un dossier de cinq pages à la diversité, dans le cadre de la 14e édition de la semaine pour l’emploi des personnes handicapées, organisée du 15 au 21 novembre :

- La formation, l’autre handicap (83% des 1,8 million de personnes handicapées en situation de travailler ont un niveau inférieur au bac), par Nathalie Quéruel.

- L’alternance demeure un choix peu fréquent, par Nathalie Quéruel.

- Les facs de Lyon se mobilisent pour les malvoyants, par Julien Dupont.

- Entretien avec Serge Portalier, professeur de psychologie à l’université Lyon-2, directeur du laboratoire « Perception, cognition, handicap » : « L’université se doit de former ces jeunes », propos recueillis par Julien Dupont.

- Les deux voies de la formation continue, par Catherine Pétillon.

- Du milieu protégé au milieu ordinaire, par Catherine Pétillon.

- La logique d’adaptation progresse chez les employeurs qui doivent innover dans la formation et dans le management, par Audrey Garric.

- Entretien avec la sociologue Claire Le Roy-Hatala : « Les entreprises sont déstabilisées par les handicapés », propos recueillis par Audrey Garric.

- Le parcours d’un jeune homme, en foyer puis en CDI grâce à l’ESAT « hors les murs » de l’Essonne, par Audrey Garric.

« Le Monde Economie » propose ses rendez-vous traditionnels :

- « Après Séoul », par Jean Pisani-Ferry.

- La chronique de Martin Wolf : « Pourquoi la Fed a raison ».

- Livre : « L’Irrationalité. Traité critique de l’homme économique », de Jon Elster. Le Seuil, 370 pages, 22 euros (par Philippe Arnaud).

- Les acteurs de l’économie : «Alexander Gerschenkron et le retard économique», par Pierre Jacquet.

- Entreprise : « Le capitalisme « indo-européen » avance à grands pas », par Joël Ruet.

- Management : « L’innovation technologique peut être sociale », par Armand Hatchuel.

- Chronique de la semaine : « Etats-Unis-Chine : l’intoxiqué et le dealer », par Paul Seabright.

- Stratégie d’entreprise, entretien avec Axel Dauchez, directeur général de Deezer, site français d’écoute de musique en continu qui propose une offre gratuite et une payante : « Un nouveau modèle économique pour l’industrie musicale », propos recueillis par Mathias Thépot.

- Les sites de streaming suscitent les convoitises, par Mathias Thépot.

15 novembre 2010

Universum, société d’études spécialisées dans le milieu étudiant, a interrogé, entre novembre 2009 et février 2010, 20333 élèves de grandes écoles de commerce et d’ingénieurs sur leur image de “l’employeur idéal”, et sur les critères de leur choix (www.universumglobal.com).

En exclusivité avec Universum, le blog “Emploi et Entreprises” sélectionne chaque semaine les dix entreprises préférées des jeunes diplômés sur un critère déterminé, et compare cette sélection au Top 10 des “employeurs idéaux” tous critères confondus.

Tous les “Top 10″ déjà publiés sont disponibles en ligne sur notre blog en cliquant sur ce lien.

Dans le monde élitiste des “grandes écoles” à la française, le sentiment d’être “les meilleurs” est encore profondément ancré, quels que soient les bémols qu’ont pu apporter les ratés du système économique et de la gouvernance des grandes entreprises, en particulier au cours de la crise économique actuelle.

Jouer sur ce sentiment pour apparaître comme l’employeur de “la crème de la crème” est donc une stratégie tentante dans la “guerre des talents” que sont censées se livrer les grandes entreprises.

A ce jeu, ce sont bien sûr les cabinets de conseil en stratégie d’entreprise (McKinsey, BCG, Bain, ATKearney) et les grandes banques d’affaires (Goldman Sachs, Morgan Stanley, JP Morgan, Barclays, UBS…) qui emportent la palme, suivis, du moins chez les ingénieurs, des cabinets d’audit.

APPARITION REMARQUABLE DU CNRS

Les seules entreprises qui ne sont pas dans ces deux secteurs (banque et conseil) sont Google (la seule, aux yeux des ingénieurs, pour qui les grands noms de l’industrie traditionnelle ne sont donc plus un débouché digne de “l’élite”) et, chez les managers, LVMH et le CNRS, qui fait ainsi une apparition remarquable dans ce palmarès.

A noter cependant que le fait d’”attirer les meilleurs étudiants” ne suffit pas à se hisser parmi les “employeurs les plus attractifs” tous critères confondus.

Seuls Google, pour les ingénieurs, et LVMH, pour les managers, apparaissent dans les deux tableaux - c’est-à-dire deux des entreprises n’appartenant pas aux secteurs prestigieux du conseil en stratégie ou de la banque d’affaires.

Autrement dit, la plupart des étudiants des grandes écoles savent bien qu’ils ne peuvent prétendre candidater auprès de ces “stars”… ce qui renforce d’autant plus l’image élitiste de ces grandes ”marques employeurs” dont la crise financière - dont elle ont pourtant été le centre, en particulier les banques d’affaires - n’a visiblement pas entamé le capital, tout au moins le capital symbolique.

Les leçons de la crise sont toujours à tirer, ce qui permet d’en prédire sans grand risque la prochaine répétition.

Ecoles de gestion Recrute uniquement les meilleurs étudiants
Entreprise Classement
2010
McKinsey & Company 1
Goldman Sachs 2
The Boston Consulting Group 3
Bain & Company 4
Morgan Stanley 5
J.P. Morgan 6
A.T. Kearney 7
CNRS 8
LVMH 9
UBS 10

 

Ecoles d’ingénieur Recrute uniquement les meilleurs étudiants
Entreprise Classement
2010
McKinsey & Company 1
Goldman Sachs 2
Bain & Company 3
J.P. Morgan 4
The Boston Consulting Group 5
Deloitte 6
Google 7
Barclays Bank 8
Morgan Stanley 9
KPMG 10

Top 10 tous critères confondus

Le Top 10 tous critères confondus pour les élèves des écoles de gestion (en 2010 et 2009) :

Commerce/Management 2010 2009
LVMH 1 1
L’Oréal 2 2
Google 3 5
Canal + 4 4
Air France 5 3
Danone 6 6
Nestlé 7 10
Ernst & Young 8 7
BNP Paribas 9 8
Veolia Environnement 10 9

Le Top 10 tous critères confondus pour les élèves d’écoles d’ingénieurs (2010 et 2009) :

2010 2009
              
EADS 1 1
Veolia Environnement 2 2
Google 3 6
Thales 4 5
EDF 5 3
Areva 6 4
Dassault Aviation 7 7
TOTAL 8 8
VINCI 9 10
Air France 10 14