28 janvier 2011

Le divorce entre l’opinion et les dirigeants de grandes entreprises semble être consommé, selon un sondage TNS Sofres pour l’Institut de l’entreprise publié le 20 janvier (réalisé du 4 au 7 janvier auprès d’un échantillon de 1047 personnes représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans).

60% des sondés déclarent avoir une opinion défavorable de ces grands patrons, alors que 80% ont une opinon favorable des patrons de PME.

Que leur reprochent-ils au juste ?

MEPRIS

Le mot spontanément cité le plus fréquent est leur ”mépris” (27%).

Les trois quart jugent qu’ils ne sont pas l’écoute des préoccupations de la société, 90% qu’ils sont trop proches du pouvoir politique et de la haute administration - ce qui témoigne d’une bonne connaissance de la sociologie des élites françaises.

Ils sont accusés de penser d’abord à leur rémunération (77%) et de défendre leur carrière personnelle (38%) ou leurs actionnaires (35%) avant leur propre entreprise (19%), leurs produits ou services (5%) et… leurs salariés (3%).

42% seulement jugent qu’ils doivent leur position à leur mérite, 88% qu’ils ne savent pas reconnaître leurs erreurs, 33% seulement qu’ils ont su gérer la crise et 30% qu’on peut leur faire confiance.

QUELQUES NUANCES

N’en jetez plus ! Dans cet océan de reproches, à l’échelle de la déception causée par l’effondrement économique, surnagent quelques nuances : les jeunes de 18 à 24 ans sont un peu moins malveillants que leurs aînés (47% ont des dirigeants de grandes entreprises une opinion favorable, contre 38% en moyenne; 68% jugent qu’ils prennent des risques, contre 55%); et leur font plus confiance (39% contre 25%).

C’est aussi le cas des cadres et des plus diplômés, qui ont à 49% une opinion favorable, et… des salariés des grandes entreprises, dont 24% estiment que leurs intérêts sont défendus par leurs patrons.

Les trois quarts des sondés estiment tout de même que ces dirigeants effectuent un métier difficile (72%), ont une grande capacité de travail (73%) et savent prendre des décisions difficiles (67%).

Et 54% pensent donc qu’il est légitime qu’ils perçoivent une rémunération élevée (74% chez les 18-24 ans et 64% chez les cadres). Ce qui ne suffit apparement pas à les faire aimer…

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Commentaires

  1. “60% des sondés déclarent avoir une opinion défavorable de ces grands patrons, alors que 80% ont une opinon favorable des patrons de PME.”

    Pour une bonne raison. La première catégorie de personne appartient à l’oligarchie et la deuxième au lumpen-prolétariat.

  2. “La première catégorie de personne appartient à l’oligarchie et la deuxième au lumpen-prolétariat.”
    Non. La deuxième essaie de rattraper la première ou a échouée en essayant.

  3. échoué sans e bien sûr.


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