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Le gouvernement "refuse la maîtrise de l'augmentation des loyers" à Paris

LEMONDE.FR | 15.03.11 | 17h56  •  Mis à jour le 15.03.11 | 18h48

 

Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris.

Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris.AFP

Olivier pourteau : La Ville de Paris compte-t-elle faire preuve de solidarité avec le peuple japonais ? Comment ?

Anne Hidalgo : Oui. Je pense que lors du prochain Conseil de Paris, le maire de Paris, comme il le fait chaque fois qu'une ville est frappée par une catastrophe importante, proposera l'aide de la Ville. Je suis particulièrement émue de la catastrophe que vivent aujourd'hui les Japonais, et j'exprime ma solidarité et ma compassion face à cette tragédie.

Jean partol : Bertrand Delanoë déclarait vouloir équilibrer le logement social à Paris. Dans les fait et après dix années, le 16e, le 7e et en moindre mesure les autres arrondissements de l'Ouest sont toujours hermétiques aux logements sociaux. Pourquoi ne pas faire de logement social à l'ouest ?

Anne Hidalgo : D'abord, on fait du logement social à l'ouest. Quelques chiffres sur Paris : depuis 2001, 50 000 logements sociaux ont été financés. En 2014, nous aurons 70 000 nouveaux logements sociaux qui auront été financés depuis 2001. Le rééquilibrage est-ouest se fait, certes avec difficulté.

Un exemple : dans le 15e, nous sommes passés de 11 % en 2001 à 17 % aujourd'hui, et nous serons à environ 19 % en 2014.

Dans le 16e et le 7e, sous l'impulsion des maires d'arrondissement UMP, tous les projets de logements sociaux font l'objet de recours. 400 logement sociaux sont bloqués aujourd'hui dans le 16e, et dans le 7e, la droite parisienne a également bloqué un projet boulevard La Tour-Maubourg.

C'est une vision de Paris très différente que nous portons entre l'UMP et la gauche. Au-delà de la production de logement social, nous avons demandé au premier ministre la possibilité d'expérimenter sur Paris une maîtrise des loyers au moment de la relocation dans le secteur privé, ce qu'il a refusé. Là encore, nous ne désarmons pas. Le logement est le sujet n° 1 de notre équipe.

Arthur : Paris se dote, surtout depuis l'ère Delanoë, d'un parc HLM conséquent visant à aider les plus démunis. C'est bien. Cependant, les cadres qui gagnent bien leur vie mais ne sont pas riches héritiers fuient la capitale pour la province ou la banlieue.

Anne Hidalgo : Vous avez raison de dire qu'il y a un problème de logement des classes moyennes sur Paris, même si les chiffres montrent que nous gagnons dix mille habitants nouveaux à Paris chaque année depuis 2001, et qu'il s'agit pour l'essentiel de jeunes et de familles.

Pour autant, lorsque nous montons des programmes de logements, nous consacrons un tiers des financements au logement des plus démunis, un tiers au logement des personnes qui sont éligibles aux aides au logement, et un tiers aux catégories intermédiaires, non éligibles aux aides au logement.

Pour votre information, 70 % de la population parisienne est éligible au logement social. Nous sommes en train de réfléchir à d'autres dispositifs qui permettent, justement, d'aider les classes moyennes à se loger à Paris dans le secteur privé.

Par exemple, dans nos zones d'aménagement, nous prévoyons 50 % de logement social, 50 % de logement privé. Sur les 50 % de logement privé, nous avons aujourd'hui au minimum 20 % de logements qui vont être loués, mais à un prix inférieur au prix du marché, pour, justement, venir en aide à la question du logement des classes moyennes.

Nous travaillons sur d'autres propositions pour permettre à ces catégories de rester sur Paris.

Kowalski : Le problème majeur des Parisiens aujourd'hui concerne le prix exorbitant des loyers. Que comptez-vous faire, hormis créer des poches de logements sociaux ?

Anne Hidalgo : D'abord, continuer à faire du logement social. Et il nous faut trouver les instruments pour agir sur le secteur locatif privé. Le maire de Paris a demandé au premier ministre la possibilité d'une maîtrise de l'augmentation des loyers lors des relocations. Cela nous a été refusé. Nous allons poursuivre cette demande, car sans cette possibilité d'agir sur le logement privé, nous n'apporterons pas des solutions satisfaisantes, notamment aux classes moyennes.

Nous souhaitons aussi mobiliser les promoteurs immobiliers pour faciliter la production de logements à des prix inférieurs à ceux du marché. Pour cela, nous pratiquons d'ores et déjà ce que l'on appelle les "loyers maîtrisés" dans nos zones d'aménagement comme Clichy-Batignolles, Massena, ou encore Boucicaut.

Cyril : Qu'en est-il du projet d'interdire les locations d'appartements meublés pour de courtes périodes ?

Anne Hidalgo : C'est un projet sur lequel la Ville travaille. Il s'agit en effet d'éviter toute démarche spéculative, notamment en matière de location temporaire, qui viendrait perturber le besoin d'une offre locative de longue durée qui est quand même le sujet n° 1 des Parisiens.

Il s'agit aussi de ne pas transformer les appartements en locations de vacances ou en locations temporaires, ce qui est l'objet de l'activité des professionnels du tourisme.

Max : J'ai été très déçu de l'abandon des poursuites contre M. Chirac par la Mairie de Paris. Petit arrangement entre ennemis, comme dirait un parti très à droite...

Anne Hidalgo : Mon avis, c'est qu'il ne s'agit en aucun cas d'arrangement, mais d'application de procédures juridiques. D'abord, le droit offre la possibilité à tout prévenu de réparer sa faute. C'est une disposition qui existe dans notre droit pénal et qui est ouverte à chacun.

C'est dans ce cadre que, suite à une ordonnance du juge d'instruction fixant le nombre d'emplois fictifs incriminés et le montant du dommage causé aux Parisiens, que la Mairie de Paris a accepté le principe de réparation proposé par les avocats de Jacques Chirac.

C'est une procédure de droit, il ne s'agit pas d'une transaction. Il n'y a pas eu de négociations sur le montant du préjudice et du remboursement. Il y a eu purement et simplement application de l'ordonnance de la juge d'instruction.

Par ailleurs, le fait que Paris ne soit pas partie civile dans le procès n'empêche en rien le procès, contrairement à ce que certains grands "experts" juridiques avaient asséné. La preuve : un procès a été convoqué et stoppé aujourd'hui sur un point de procédure qui n'a rien à voir avec le retrait de constitution de partie civile de la Ville de Paris.

Je considère que le procès doit avoir lieu, que le droit doit être dit, et finalement, le fait d'avoir obtenu réparation avant même la poursuite du procès en pénal est plutôt un élément positif et favorable aux Parisiens.

Annie Liopo : Le maire avait promis, en 2002, le réaménagement des bois de Vincennes et Boulogne... Neuf années ont passé. C'est pour bientôt ?

Anne Hidalgo : Sur le bois de Vincennes comme sur le bois de Boulogne, la réflexion de la Ville de Paris a d'abord été la préservation des bois. Nous avons travaillé à une charte des bois, nous sommes très engagés avec l'Etat au sein de la commission des sites, qui veille à la protection de ces sites boisés essentiels à Paris.

Par exemple, sur le bois de Boulogne, nous avons reconquis 12 hectares nouveaux d'espaces verts qui, auparavant, étaient utilisés par France Galop dans le cadre d'une concession qui a été renégociée dans un sens plus favorable aux Parisiens.

Donc nous poursuivons dans cet esprit de protection des bois et de reconquête des espaces qui peuvent être reconquis à chaque renouvellement de concession dans les bois.

Bernard lajun : Avez-vous un vrai projet pour la petite ceinture ferroviaire qui fait le tour de la capitale ?

Anne Hidalgo : Oui. Il y a un très beau projet, bien sûr qui aujourd'hui ne concerne pas la totalité du pourtour de la petite ceinture, mais c'est un projet que nous avons lancé. Par exemple, entre le parc Citroën et le parc Georges-Brassens, dans le 15e arrondissement, nous avons engagé la concertation avec les habitants pour un réaménagement qui va offrir un nouvel espace de respiration aux Parisiens.

Il faut savoir que les terrains de la petite ceinture ferroviaire n'appartiennent pas à la Ville et que c'est dans le cadre d'une convention avec Réseau ferré de France, filiale de la SNCF, que nous travaillons.

Bernard lajun : Depuis quelques mois, les rues parisiennes ont des contresens cyclables. Bonne idée. Malheureusement ils servent de parking pour les automobilistes, et les cyclistes doivent passer sur le milieu de la chaussée pour circuler. Vous avez créé des voies dangereuses, que comptez-vous faire ?

Anne Hidalgo : Je ne crois pas que nous ayons créé des voies dangereuses. D'ailleurs, c'est une disposition du Grenelle qui permet de mettre en place des voies cyclables en contresens, disposition que nous avons adaptée à notre plan vélo. Vous avez raison, il y a encore un problème de civisme de certains automobilistes, qui stationnent de façon totalement illégale et qui compliquent la circulation.

Nous avons à plusieurs reprises porté ce point auprès de la préfecture de police, puisque c'est d'elle que dépend la sanction vis-à-vis de ces stationnements illicites. Là encore, je crois que les comportements évolueront à force de pédagogie et de dissuasion.

Le fait que la pratique du vélo ait fait un bond considérable grâce notamment à Vélib' et grâce au plan vélo changera forcément les comportements des automobilistes qui refusent encore, pour certains, de partager l'espace public.

Laurette Baltio : La droite parisienne répète que Paris est sale. Vu le nombre de crottes de chien dans les rues de mon arrondissement (de gauche), je dois admettre qu'ils ont raison à l'UMP. Je vois chaque jour des maîtres inciviques et jamais un employé municipal pour verbaliser. Avez-vous abandonné cette bataille ?

Anne Hidalgo : Non. D'ailleurs, je pense que les choses ont évolué, même s'il reste encore beaucoup à faire pour que Paris soit plus propre. Mais la situation s'est améliorée dans de nombreux arrondissements. La verbalisation est un élément très important. Je vous rappelle que pour que ce soit plus efficace, nous avons besoin du recours de la préfecture de la police.

Un des sujets est quand même aussi le civisme. Comment admettre qu'en 2011 des citoyens soient aussi peu prévenants et considèrent si mal leur environnement immédiat qu'ils laissent leurs animaux de compagnie effectuer des déjections sur la voie publique ? Il y a donc encore de la pédagogie à faire pour progresser.

Nous en sommes conscients. Mais nous ne pouvons pas dire que la situation ait empiré depuis 2001.

Albert Houni : Serez-vous candidate dans le 15e en 2012 ?

Anne Hidalgo : Le 15e est ma terre d'élection depuis 2001. C'est l'arrondissement dans lequel je vis depuis vingt-sept ans, dans lequel je milite. Bien sûr, c'est l'arrondissement dans lequel je continuerai à être présente politiquement, contrairement aux rumeurs insistantes que l'UMP s'évertue à répandre.

Je persiste et signe : le 15e est mon arrondissement d'élection.

Victor Tutu : Qui sera candidat (socialiste) face à Fillon ou Dati dans la seconde circonscription de Paris (5e et 6e arrondissements) en 2012 ?

Anne Hidalgo : Ce n'est pas encore décidé. Le PS parisien s'est mobilisé sur l'élection sénatoriale qui aura lieu en septembre 2011. Nous sommes en train de préparer les primaires pour la présidentielle dans les différentes sections PS de la capitale. Le calendrier pour les candidatures aux législatives correspond au mois de juin 2011, donc il est encore trop tôt pour dire qui sera candidat dans cette circonscription.

Albert houni : Serez-vous candidate dans le 5e en 2014 ?

Anne Hidalgo : Non, je ne serai pas candidate dans le 5e. Je le redis : je suis élue du 15e et fidèle au 15e, et à Paris.

JH : Que pensez-vous de la pétition "Quand la nuit meurt en silence", qui critique le manque de liberté des acteurs culturels opérant la nuit (salles de concert, bars, boîtes de nuit) ?

Anne Hidalgo : Nous avons pris très au sérieux cette pétition, puisque nous avons organisé des états généraux de la nuit avec les professionnels de la nuit, les associations à Paris et les élus sur ce sujet. La nuit fait partie de l'identité parisienne et j'y suis attachée. Il s'agit pour nous de permettre qu'elle se développe.

De très nombreux Parisiens et Franciliens travaillent la nuit à Paris, d'autres viennent s'y divertir. Nous avons appris dans ces états généraux de la nuit que la nuit à Paris est beaucoup plus répartie dans la capitale que, par exemple, dans d'autres grandes villes européennes où les lieux sont beaucoup plus concentrés dans certains quartiers.

Nous avons bien sûr aussi le souci de la tranquillité des riverains, et donc, c'est autour de chartes de bonne conduite, de médiation, que ces états généraux de la nuit nous ont conduits à faire des propositions.

Mais je ne crois pas qu'on puisse dire que la nuit se meurt à Paris. Nous restons une des villes d'Europe où il y a le plus de concerts chaque soir – plus d'une centaine. Nous avons aussi une particularité avec des bars et cafés-concerts qui offrent des scènes notamment pour des jeunes artistes. Là, la question qui nous est posée et sur laquelle nous travaillons, c'est l'insonorisation de ces lieux.

Amen : Où en est le projet de réaménagement des berges ? Combien va-t-il coûter ? Quand sera-t-il terminé ?

Anne Hidalgo : Nous avons mené une concertation durant le dernier trimestre 2010. Le projet a été voté et le bilan de la concertation a été tiré en février 2011. A partir d'avril 2011, il y aura une enquête publique qui permettra à nouveau à l'ensemble des Parisiens d'apporter leur avis sur ce projet, qui sera effectif à l'été 2012.

Ce sera quelque chose de révolutionnaire pour Paris que de pouvoir reconquérir l'espace magnifique des berges de Seine. Nous travaillons autour de trois thématiques : le sport, la culture et la nature.

Nous avons apporté des solutions notamment à la question de la circulation sur la rive gauche en proposant la création d'une file de circulation supplémentaire au niveau du quai Anatole-France. Le coût du projet est d'environ 40 millions d'euros. Les aménagements seront des aménagements légers qui doivent tous être compatibles avec la probabilité de crue de la Seine.

Ledodu : A quoi sert le bureau des temps ?

Anne Hidalgo : Le bureau des temps est un lieu important. Aujourd'hui, Mao Péninou est l'adjoint au maire chargé de cette délégation. Le bureau des temps permet d'adapter les temps du service public, par exemple la question des horaires, mais aussi l'accueil, la qualité de l'accueil, du service public parisien : petite enfance, services sociaux, etc.

C'est une idée qui est née à la fin des années 1990, car une ville, c'est beaucoup d'aménagements physiques et matériels, mais c'est aussi une politique des temps.

Alexandre K : Le 11e arrondissement est victime du regroupement massif d'entreprises d'import-export de textile ayant pignon sur rue. Ces entreprises ont remplacé 90 % des commerces dans certaines rues. Qu'avez-vous prévu de faire pour redonner vie à ces quartiers ?

Anne Hidalgo : La question de la mono-activité se pose dans le 11e, mais aussi par exemple dans le 3e, autour des activités de grossistes. Nous avons doté une société d'économie mixte parisienne, la Semaest, de compétences lui permettant d'acquérir des locaux commerciaux pour les louer à des activités commerciales qui permettent de lutter contre la mono-activité.

La Semaest est très active dans le 11e arrondissement. Elle a aussi permis, dans le 5e arrondissement, la réinstallation de librairies.

Patrick Chasnait : Chantal Jouanno sera candidate dans le 12e en 2014. Comptez-vous reconduire Mme Blumenthal dans cet arrondissement ou M. Vaillant dans le 18e ? Pensez-vous au renouvellement ? avec qui ?

Anne Hidalgo : 2014, c'est encore un peu loin. Et nous ne sommes pas encore en train de faire nos listes. Michèle Blumenthal, comme Daniel Vaillant, sont des maires d'arrondissement particulièrement appréciés dans leurs arrondissements.

Brno : Le 104, le stade Jean-Bouin, la Cité de la mode et peut-être (?) la Gaîté-Lyrique. Plusieurs centaines de millions dilapidés, sans compter les dizaines de millions de frais de fonctionnement chaque année. Votre réaction ?

Anne Hidalgo : Non, ce ne sont pas des millions d'euros dilapidés. Le 104 est un lieu magnifique qui a pris son envol après des débuts difficiles, mais personne ne peut dire aujourd'hui que ce nouveau lieu culturel dans l'Est parisien n'est pas dynamique et n'aurait pas son utilité.

Le stade Jean-Bouin : comment peut-on justifier que Paris, qui a une équipe de rugby engagée dans le top 14, soit la seule ville de France à ne pas avoir un stade digne de ce nom ? Donc oui, nous avons décidé de financer la construction d'un stade de rugby dont l'architecte est Rudy Ricciotti.

La Gaîté-Lyrique vient d'ouvrir, je crois pouvoir le dire, sous un concert de louanges. C'est un lieu prometteur qui est dédié aux cultures numériques, ce qui manquait à Paris.

Le rôle d'une mairie, c'est aussi de créer, d'anticiper, de produire du patrimoine municipal avec un service public à la pointe des cultures urbaines.

La Cité de la mode est un projet auquel la Ville est associée, sur lequel la Caisse des dépôts est engagée. Le projet architectural est, je crois, particulièrement intéressant et ne peut pas être résumé à un "machin vert", comme l'a désigné Nicolas Sarkozy.

En revanche, l'activité de la Cité de la mode et du design n'a pas encore trouvé son rythme de croisière. Je ne doute pas que ce sera le cas et que dans quelques années ce lieu apparaîtra comme indispensable à l'activité de Paris.

Guest : La construction de la seconde tranche du tram est en retard. Comment comptez-vous le rattraper avant la prochaine échéance ?

Anne Hidalgo : Mais il n'y a pas de retard. La livraison de la deuxième tranche du tramway est prévue pour 2012, et les délais seront tenus. Nous avons obtenu par ailleurs la possibilité de le prolonger de la porte de la Chapelle à la porte d'Asnières, en accompagnant notamment le projet d'implantation du tribunal de grande instance à Clichy-Batignolles.

Wakami : Est-ce qu'un jour le T3 fera tout le tour de Paris, sachant qu'il n'y a pas de projet au-delà de la porte d'Asnières ?

Anne Hidalgo : Je l'espère vraiment. Cela aurait du sens de desservir les grands sites sportifs comme Roland-Garros, le Parc des Princes, Jean-Bouin et le bois de Boulogne. Cela sera à l'évidence un beau projet pour l'après-2014.

Cyril : Pourquoi les établissements scolaires ne sont-ils pas exploités le soir, lors des congés scolaires (cours du soir pour adultes, rattrapages scolaires, formation civique...) ?

Anne Hidalgo : C'est une très bonne question. Les établissements scolaires sont déjà en partie accessibles, par exemple aux cours du soir qu'organise la Ville de Paris. Et pendant les petites vacances scolaires, nous avons obtenu de certains collèges la possibilité d'être ouverts pour des activités concernant les jeunes. Mais nous pouvons faire encore beaucoup mieux. C'est une question de dialogue avec l'éducation nationale et de moyens humains.

Par exemple, je pense que nous pourrions efficacement ouvrir les écoles le soir pour permettre à un nombre d'enfants plus important d'accéder aux cours des conservatoires municipaux. C'est un point sur lequel nous sommes un peu en retard par rapport aux villes de province, mais sur lequel nous souhaitons vivement progresser.

Jonathan : Envisagez-vous de redonner à notre capitale un certain prestige international, avec pourquoi pas une candidature aux JO ou à l'Exposition universelle ?

Anne Hidalgo : Paris a un vrai prestige au niveau international. Il suffit de participer aux rencontres que nous avons avec les villes européennes ou mondiales pour s'en rendre compte. Paris a un attrait très fort pour beaucoup de grandes entreprises. Je pense à l'implantation prochaine de Google dans le 9e arrondissement.

Quant aux JO, nous avons été un peu échaudés par la dernière candidature parisienne. Je crois qu'on peut être une grande ville attractive au plan international sans forcément organiser des JO.


Chat modéré par Eric Nunès
 
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Vos réactions (1)

 

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  • Un ancien parisien 19h30

     La position de la droite sur le logement social devrait prouver une fois encore aux cyniques et aux désabusés que la droite et la gauche ce n'est pas blanc bonnet et bonnet blanc. Répondre


 

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