14 mars 2011

Le gaz de schiste, nouvelle frontière de l’industrie des hydrocarbures, a de quoi faire peur, mais l’Europe aura du mal à s’en passer.

IHS-CERA, un centre d’études de référence étroitement lié aux plus grandes firmes mondiales de l’énergie, affirme que l’exploitation du gaz de schiste est indispensable si l’Europe veut compenser le déclin amorcé de sa production de gaz naturel conventionnel. A peu près inexploitées pour l’instant, les réserves de gaz de schiste dont dispose l’Europe « rivalisent » avec celles de l’Amérique du Nord, où les extractions sont déjà massives, soutient IHS-CERA dans une analyse publiée le 9 mars.

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Manifestation contre des permis d’exploration de gaz de schiste en Ardèche, le 26 février . [AFP]

Tandis qu’en France, les prises de position hostiles au développement du gaz de schiste se font de plus en plus nombreuses, IHS-CERA lance une mise en garde : « Les volumes de gaz non-conventionnel [essentiellement le gaz de schiste] présents en Europe peuvent permettre de stabiliser la production domestique face à un déclin de la production conventionnelle. »

Cette analyse en forme de plaidoyer intervient au moment où, au Québec, le ministre de l’environnement vient d’ordonner l’interdiction de nouvelles “fracturations” de la roche dans la quasi totalité des puits de gaz de schiste de la province canadienne, concentrés dans la vallée du fleuve Saint-Laurent. Un moratoire qui risque d’avoir des conséquences économiques néfastes pour les Etats-Unis et le Canada, s’inquiète le Wall Street Journal. Pressé par de vives critiques issues de la société civile, le gouvernement québécois souhaite prendre le temps nécessaire (sans doute un an) pour évaluer l’impact écologique d’une activité dont il a jusqu’ici encouragé le rapide essor.

Débuté il y a environ six ans, le boom du gaz de schiste outre-Atlantique a permis aux Etats-Unis de devenir le premier producteur mondial de gaz naturel, un rang jusque-là longtemps occupé par la Russie. Grâce au gaz de schiste, le marché nord-américain est redevenu quasiment autosuffisant, souligne IHS-CERA.

Les pays de l’Union européenne disposent, d’après BP, de 154 billions de mètres cube de réserves prouvées de gaz naturel.

Selon IHS-CERA, les réserves européennes de gaz non-conventionnel, presque intactes, sont supérieures : elles s’élèveraient à 173 billions de mètres cube.

L’évaluation que fournit IHS-CERA est 40 à 80 fois plus élevée que celle à laquelle fait référence une étude de l’Institut français des relations internationale publiée en décembre. L’auteur de cette étude, Bruno Weymuller, indique que « les estimations préliminaires des réserves techniquement récupérables » sont comprises « entre 2 et 4 billions de mètres cube » seulement, « principalement en Pologne et dans une moindre mesure en Suède ». Pour M. Weymuller, « le potentiel en place est sans doute 10 fois moins important qu’aux États-Unis ».

Quel que soit le montant réel des réserves exploitables de gaz de schiste en Europe, reste le problème posé par le déclin du gaz naturel conventionnel.

L’Union européenne (UE) a perdu un quart de sa production de gaz naturel entre 1999 et 2009, passant de 226 à 171 milliards de mètres cube par an. Parmi les principaux producteurs, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie et la Roumanie ont vu leurs extractions décliner de façon régulière au cours de la dernière décennie. Toutefois la Norvège (qui n’est pas membre de l’UE), premier producteur du vieux continent, a su doubler sa production durant la même période.

L’UE importe déjà 63 % de ses besoins. Une proportion qui devrait atteindre 80 % en 2030, rapporte le ministère de la recherche français.

Le géant russe Gazprom fournit un quart du gaz naturel consommé à l’intérieur de l’UE. En interrompant ses livraisons de gaz à l’Ukraine à plusieurs reprises au cours des dernières années, la Russie a démontré qu’elle disposait là d’un outil de pression des plus efficaces.

[Après avoir quitté son poste de chancelier allemand en 2005, Gerhard Schröder a pris la présidence du comité des actionnaires du gazoduc Nord Stream. En cours d’assemblage, ce gazoduc doit amener du gaz russe en Allemagne, via la Baltique. Lorsqu’il était chancelier, l’ancien leader social-démocrate militait en faveur du projet. La société Nord Stream AG est détenue à 51 % par Gazprom.]

Réserves de gaz de schiste (peut-être) abondantes, recul de la production de gaz naturel conventionnel, menace d’une dépendance toujours plus forte vis-à-vis de la Russie : les enjeux qui poussent l’Europe en direction d’un développement massif du gaz de schiste apparaissent autrement plus puissants que ceux qui gravitent autour, mettons, des OGM…

Ces enjeux se rapprochent plus de ceux qui ont présidé à l’accélération des programmes nucléaires civils en Europe, et principalement en France, lors des chocs pétroliers des années soixante-dix.

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Commentaires

  1. Il est largement temps d’arrêter cette fuite en avant.

  2. Depuis 2 jours, suite aux événements dramatiques que vient de connaître le Japon, les antinucléaires se déchaînent, et la presse très grand public relaie et entretient avec une certaine complaisance cette ambiance de psychose que nombre d’antinucléaires voudraient bien provoquer (sans aucun égard avec les plus de 10 000 morts du tsunami, alors que, pour l’instant, même si la situation est sérieuse, personne n’est mort de l’accident nucléaire de Fukushima, et rien ne permet d’affirmer que des milliers de personnes vont en mourir à court ou moyen terme).

    Pas de nucléaire, et maintenant pas de gaz de schiste. La production de gaz conventionnel a déjà commencé à décliner pour l’Europe, et la production mondiale de pétrole conventionnel a elle aussi atteint un pic, selon la — pourtant très optimiste — Agence internationale de l’énergie.

    Il va bien falloir qu’un jour, on accepte enfin de poser la question : «combien de puissance exige-t-on pour vivre chaque jour ?» Et qu’on mette en face la puissance que peuvent réellement fournir pétrole, gaz, charbon, nucléaire et les différents renouvelables. Pour constater que les renouvelables disponibles, aussi pléthoriques soient-ils, NE FONT PAS LE COMPTE face au niveau de notre consommation actuelle d’énergie. Et qu’à moins de baisser drastiquement notre consommation d’énergie ET de puissance au quotidien (quitte à sacrifier la «croissance»), nous n’avons qu’une seule alternative crédible : le charbon ou le nucléaire. Autrement dit, la peste ou le choléra. Et il faudra bien accepter de dire «oui» à quelque chose de pas du tout idéal.

  3. enjeux économiques…
    Il n’est question que d’enjeux économiques…
    L’efficacité dans tout ce qui peut pourrir notre sol, et la domination encore plus forte des grandes entreprises US.

    Les permis d’explorations en France étant massivement accordés à des entreprises outre-atlantique dont on connait l’intérêt qu’elles portent au respect de l’environnement et pire encore au respect de la santé de leur compatriotes !

    L’impact environnemental d’une telle exploitation est désastreux !
    L’impact sanitaire, n’en parlons même pas.
    Mais encore une fois, les “spécialistes” à costard-cravate qui connaissent tout sur tout s’acharneront à donner raison à une politique de destruction, une politique de capricieux.
    Ces gens-là qui veulent l’exploitation des gazs de schistes ne sont que des petits gosses qui veulent leur jouet tout de suite, sinon ils font un caprice…
    Plutôt que d’attendre un peu et donner l’opportunité à la recherche sur l’éolien, le solaire… Des énergies qui ont bien entendu un impact environnemental, mais des énergies qui durablement, sont moins destructrices….

    Il ne faut pas sortir de Science-po ou de l’ENA ou de hautes études en génie industriel et/ou énergétique pour conclure que cette exploitation est un danger pour nous humains, mais pour nos terroirs.
    Nos terroirs dans lesquels, au passage, quelques élites de ce pays aiment passer leur vacances… C’est tellement beau… Tiens, détruisons ce magnifique parc régional…

    Pas de ça chez nous.

  4. Notre soif d’énergie est telle que je crains que la gaz de schiste sera exploité comme tout le reste. de même, je pense que l’émotion et les interroghations qui montent cocnernant le nucléaire à la suite des probs au Japon ne sont que passagers et ne remettront pas en cause la filière nucléaire tant les besoins du monde sont immenses.

    je reviens vers vous concernant votre intervention à l’AN. Avez-vous la version vidéo ? Quelles ont été la réaction des élus ?

    cordialement et encore bravo (je sais vous avez l’habitude mais c’est toujours bon).

    merci ! (M.A.)

  5. Evidemment, sur ce blog d’amateur dont le fond de commerce est de raconter des salades sur le thème “on va manquer de pétrole” en confondant à tout bout de champ les réserves et les capacités de production, en prenant pour argent comptant et sans le moindre recul critique les élucubrations des “théoriciens” du peak oil, en se mettant la tête dans le sable (saoudien) pour refuser de voir que depuis 40 ans les réserves de pétrole n’ont pas cessé d’augmenter (oui, AUGMENTER! - et pour le comprendre, encore faudrait-il savoir définir la notion de réserves), il fallait s’attendre, un jour ou l’autre, à trouver ce genre de plaidoyer en faveur du gaz de schiste. Et demain en faveur des forages sous l’Arctique probablement!?!

  6. D’après une autre source, le potentiel techniquement récupérable serait, en Europe, 10 fois inférieur à celui des USA. Il serait compris entre 2 et 4 trillions de mètres cube, ce qui est très très différents des chiffres de IHS-CERA …
    On peut donc se demander si le chiffre de IHS concerne les ressources estimées ou des réserves récupérables, or ce n’est pas précisé dans l’article en question.

    voir page 28 de ce document de l’IFRI:

    http://www.ifri.org/downloads/noteenergiebweymullerproteg.pdf

    voir également

    http://www.avenir-sans-petrole.org/article-quel-avenir-pour-les-gaz-de-schiste-2eme-partie-69152303.html

    Oui Benoît, merci, j’ajoute la référence au papier de l’IFRI.

    Les communiqués d’IHS laissent toujours savamment planer une ombre sur les points techniques essentiels. C’est pourquoi je souligne qu’il s’agit du “plaidoyer” d’un centre d’études proche de l’industrie, et j’emploie le conditionnel concernant le montant des réserves annoncé.

    Toutefois, le déclin des extractions de gaz naturel conventionnel au sein de l’Union européenne et l’augmentation de la dépendance vis-à-vis de la Russie demeurent des éléments objectifs du problème soulevé (dans un contexte de croissance réputée nécessaire des besoins) pour ceux qui, comme IHS, plaident en faveur du développement des gaz de schiste, quelle que soit la validité des arguments par ailleurs avancés concernant le montant réel des réserves, les capacités futures d’extraction, l’impact environnemental, etc.

    Matthieu Auzanneau

  7. Espérons que la réponse à ces enjeux énergétiques ira plus dans le sens renouvelables que gaz de schistes.
    Malheureusement j’en doute vu le désintérêt de nos concitoyens concernant les problèmes énergétiques (un bon indicateur : comparez le nombre de commentaires de ce blog à d’autres blogs du Monde…). Les gens ne semblent pas faire le lien entre l’électricité qu’ils consomment et le nucléaire ou le charbon, ou entre le prix de leur essence et les perspectives d’approvisionnement en pétrole, ou entre le prix des denrées alimentaires et les agro-carburants… la liste est malheureusement longue !

  8. En complément de mon commentaire précédent, vive l’efficacité énergétique et la consommation à la mesure de ce que l’on peut réellement se permettre vis à vis des ressources naturelles.

    @ Jean Veupkus
    Bizarre votre logique, c’est donc à cause des quelques doomers qui représentent une partie infime de la population que big oil va forer en Arctique en décuplant ses coûts d’exploitation ?
    Et justement c’est parce qu’on ne confond pas débit et réserves qu’on parle de peak oil.
    En tous cas on voit bien que vous n’avez pas trop lu les posts de ce blogs ni les liens indiqués qui sont pourtant très instructifs et qui ne proviennent pas de théoriciens amateurs (AIE par exemple).

  9. @ toniomex
    Big Oil va forer partout où c’est rentable de le faire et où il peut (depuis les années 70, l’accès au domaine pétrolier en Arabie Saoudite, en Iran, et dans encore de nombreux pays de l’OPEP, ainsi que le Mexique d’ailleurs lui est fermé - sinon c’est sûr qu’il préférerait aller là-bas). Oui, je pense que crier au loup en agitant l’épouvantail de l’épuisement du pétrole, rend légitime les efforts des compagnies pour aller forer en Arctique (ou ailleurs). Non, je n’ai pas lu tous les posts de ce blog (mais un nombre important néanmoins), et j’ai chaque fois l’impression que les réserves (qui se définissent comme les quantités de pétrole récupérables étant données les conditions économiques (c’est-à-dire le prix - qui augmente, l’avez-vous noté?) et technologiques du moment ) qui s’améliorent, l’avez-vous noté?) et les capacités de production (le débit comme vous dîtes, lesquelles dépendent des investissements faits et en aucun cas de la disponibilité ou non de pétrole) sont assimilées et mélangées sans rigueur. Il y a 40 ans, on pensait qu’il restait du pétrole pour… 40 ans. Depuis lors, les techniques de production n’ont pas cessé de s’améliorer, permettant de produire dans l’offshore profond (avec des conséquences du genre Deepwater Horizon) et d’exploiter les pétroles non conventionnels (comme au Canada, dont les réserves sont ainsi devenues, d’un coup de crayon, l’équivalente de celles de l’Arabie Saoudite, au prix d’un désastre écologique majeur). Que trouvent à dire les tenants du peak pétrolier? “Ah, nous on ne s’occupe que du pétrole conventionnel, et pour le reste, on a une boule de cristal qui nous permet de tracer une belle courbe en cloche qui commence à descendre… demain”! La belle affaire! Tous ceux qui ont tracé leur belle courbe il y a 10 ans ont d”ores et déjà prouvé qu’ils se trompaient; ça ne les empêche pas de continuer à faire des prédictions alarmistes!
    En vérité, la production de pétrole n’a cessé d’augmenter, sauf lorsque la demande diminue. Que les ressources de pétrole, matière première non renouvelable, s’épuise au fur et à mesure qu’on en pompe est une évidence! Qu’on se dirige à court terme vers une pénurie de pétrole est par contre une escroquerie intellectuelle et une erreur stratégique grossière de la part des écologistes: il faut commencer à préparer l’après pétrole, non parce qu’on va en manquer mais parce que ça pue et ça pollue! Je n’ai pas de doute sur le fait que tôt ou tard on cessera de brûler bêtement du pétrole dans des voitures qui fonctionnent comme des grosses chaudières avec un rendement énergétique médiocre. Comme toujours dans l’histoire, les plus riches passeront les premiers aux technologies plus performantes (hybride d’abord, électrique ensuite) et à ce moment-là le pétrole sera devenu l’énergie du pauvre!

  10. Le ministre de l’environnement québécois n’a pas décidé d’un moratoire. Les explorations en cours continuent. Il a simplement suivi la recommandation du BAPE de réaliser une “étude environnementale stratégique”, pendant laquelle aucune nouvelle fracturation hydraulique ne sera autorisée (sauf pour raisons scientifiques).

    Je me permets d’ajouter qu’il existe une autre issue a toutes ces questions: la décroissance.

    Oui merci, je pouvais être un peu plus précis, c’est rectifié. Les analyses que j’ai pu lire dans la presse canadienne disent que cette décision revient à un moratoire de fait.

    M.A.

  11. Oui on peut, tout est un choix de vie. Si on ne veut pas de nucléaire, pas de gaz de schiste, pas de … On aura beaucoup moins d’électricité et de chauffage et cet électricité et ce chauffage seront beaucoup, beaucoup plus cher. Mais il y a 60 ans au temps de ma jeunesse on vivait avec très très peu d’électricitè et de chauffage et on vivait quand même.
    L’exploitation des premiers gisements de gaz de schiste on semble-t-il fait beaucoup de dégats à l’environnement mais qu’en sera t-il dans 10 dans 20 ans peut-etre aura t-on fait beaucoup de progrés.

  12. Rien ne sert de courir!
    Importons le gaz, et laissons nos reserves aux futures génération qui seront peut etre l’exploiter sans foutre toute la nature en l’air! Mais au jour d’aujourd’hui on est trop nul pour extraire ca correctement.
    Les seuls qui ont a gagner dans l’immédiat se sont les grosses boites qui n’ont rien a faire des consequences.

  13. @ Jean Veupkus
    Je pense que votre analyse du discours “peakiste” se défend dans l’ensemble, par contre votre critique de l’auteur de ce blog est infondée. C’est quand même le seul journaliste français à avoir expliquer ce qu’est le “plateau ondulant”, source du département de l’énergie à l’appui, excusez du peu…
    http://petrole.blog.lemonde.fr/2010/03/23/washington-envisage-un-declin-de-la-production-de-petrole-mondiale-a-partir-de-2011/
    Moi j’apprécie ce blog parce que justement, M. Auzanneau ne prêche jamais quoi que ce soit, mais laisse chacun tirer ses propres conclusions : il se contente d’exposer des faits, avec beaucoup de rigueur, je trouve.
    Je viens de jeter un oeil à sa présentation à l’Assemblée nationale. Regardez p2 et p12 : moi ce que je comprends, c’est que pour lui, la perspective d’un pic n’est pas forcément bien pire que celle du développement démentiel des pétroles “extrêmes et non-conventionnel” en Arctique et ailleurs qui se profile.

  14. @ Jean Veupkus

    La diminution des réserves de pétroles est un fait. La théorie du peak oil est incontournable.
    Les réserves de pétrole n’augmentent pas et mettraient des millions d’années à se reconstituer même si on n’y touchaient plus.

    Le fait qu’on trouve régulièrement de nouvelles réserves dont on ignoraient jusque la l’existence ne contredit absolument pas la théorie du peak oil, bien au contraire elle en fait partie intégrante.

    La seule chose dont on n’est pas sur, c’est le timing.

  15. Devant le rejet massif des populations concernées, des politiques de tout bord, le gouvernement osera-t-il passer en force avant les présidentielles ? Il est vrai que le Grenelle est mort depuis longtemps (cf l’écotaxe poids lourd reportée à… 2013 !)
    Si tel est le cas, pas besoin de boule de cristal pour annoncer une résistance acharnée… si ce n’est plus !

  16. @AMY
    il y a bien un arrêt de la fracturation de la quasi totalité des puits. dans le papier du “Soleil” en lien il est écrit :
    Et dans l’intervalle, a précisé M. Arcand lors d’un entretien avec Le Soleil, «les seuls puits qui pourront être fracturés seront ceux qui aident à améliorer nos connaissances scientifiques». Ces travaux devront s’inscrire dans le cadre de l’EES, ce qui revient quasiment à geler les activités de l’industrie, car le ministre prévoit qu’un nombre «très limité» de fracturations seront ainsi autorisées.

  17. Juste une question : Cela vaut-il la peine de dépenser 1 litre de pétrole pour en extraire 2 ?
    Commentaire : Il faudrait peut-être s’inquiéter du coût mesuré en quantité d’énergie dépensée, plutôt que du coût en dollars (ou en n’importe quelle autre monnaie), dont la valeur purement conventionnelle ne mesure rien sinon la possibilité spéculative du moment.

  18. La vraie solution est d’inventer une économie qui ne soit pas énergivore ! Pas la peine de courir après le toujours plus : de consommation, d’exploitation des sous-sols, de pollution, de changement climatique ! On peut vivre autrement !

  19. @Jean Veupkus. Bizarre: les réserves augmentent, mais les prix augmentent aussi, c’est bien la preuve que tout baigne. On a vu les prix du gaz baisser de manière spectaculaire lorsque les EU ont commencé à forer pour extraire le gaz de schiste, mais pour le pétrole cela ne marche pas. Pourquoi? Comme ne donnez aucun argument, je vais vous donner de quoi méditer: vos fameuses réserves sont basées en partie sur du vent. Les pays exportateurs ont gonflé leur réserves de manière unilatérale dans les années 1980 sans justification autre que celle que les pays ayant le plus de pétrole pouvait exporter plus (jeter un coup d’oeil à http://fr.wikipedia.org/wiki/Peak_oil et expliquer comment en une année les réserves de la plupart des pays exportateurs ont doublé voir triplé). De plus, les réserves ne diminuent jamais alors que la production est en constante augmentation: chaque année on consomme 360*80 millions de barils et cela n’affectent pas les réserves. Etrange: vous avez accès à des nouvelles qui annoncent régulièrement la découverte de nouveaux champs de pétrole ?

    De plus comment expliquer le pic du prix du pétrole en 2008 si l’offre était suffisante ? Pour rappel, l’économie mondiale à ce moment-là a atteint des records. Beaucoup diront que les moyens de production n’étaient pas disponibles à l’époque, mais pourquoi 2 ans plus tard, le moindre mouvement de protestation populaire au Moyen-Orient permet au baril de grimper de 10-20 dollars en moins d’un mois ?

    Et même si vous avez raison concernant les réserves, le coût ne cesse d’augmenter, ce qui rend de facto le pic pétrolier réel, non pas en terme de ressources, mais en terme de pouvoir d’achat.

    Ajouter encore le EOREI (rapport énergie utilisée/énergie récupérée) pour les fameux sables bitumeux, et vous verrez que vous devrez extraire un baril rien que pour pouvoir extraire les 2 suivants.

    Dans tous les cas, on se dirige vers la fin du pétrole bas marché qui est un socle de notre économie. Le pic pétrolier ne prédit en rien la nature des réserves, mais ajoute l’effet économique: la production peut ne pas suivre la demande, si personne n’est prêt à payer un prix plus élever pour 1) investir dans la production 2) acheter la production.

    Bref, la pénurie n’est pas pour demain, personne n’affirme la fin du pétrole pour dans 5 ans, à moins de ne rien connaître aux pricipes économiques, mais êtes-vous prêt à payer 5-10 euros votre litre d’essence ? Si oui, la pénurie n’existera pas pour vous.

  20. […] Lire le titre original: Gaz de schiste : l’Europe peut-elle faire sans ? […]

  21. L’europe en aura peut etre besoin, mais en tant que batard aveyronnais ayant le seul logement que je possede dans une ancienne region de mines ayant subis de nombreuse prospection, il faudra me passer sur le corps.

    L’europeen moyen n’a qu’a conssommer aussi peu d’energie que moi, et si il n’est pas content il faudra qu’il vienne prendre son gaz par la force.

    Nous ne serons pas la colonnie gaziere de l’europe.

  22. Toujours plus, et tant pis si la planète et ses habitants en crèvent. Sûr, il faut sacrifier à la crôassance, au PIB, aux dividendes d’actionnaires. Consommez mes frères, c’est un ORDRE !
    Et un jour, quand elle sera complètement épuisée, on ira chercher ce qu’il faut sur la lune ou mars. Sauf que çà n’est pas demain la veille…
    alors en attendant il existe des gestes simples, des questions préalables à chaque acte avant acquisition: “est ce que j’en ai besoin, d’où çà vient ? c’est fabriqué par qui, comment ?
    Non, on n’est pas obligés de gaspiller toujours plus, on peut se montrer sobres, mutualiser les services, vivre nos vies à partir d’autres indices que le PIB, ou alors nommer celui-ci comme “Participation Interactive au Bonheur”
    Utopie, me dira-t’on. Je suis de ceux qui, au contraire, pensent que l’utopie réside chez ceux qui croient pouvoir continuer sans fin ce système pourri jusqu’à la moelle!
    Tiens, je viens de me découvrir une âme antilibérale…

  23. Quand on voit les dégâts irréversibles sur les rivières et les nappes phréatiques outre-atlantique, je ne suis pas pressé de voir ça en France loin de là.

    Se renseigner ne coûte rien et tout de gauche que je sois je ne souscris pas aux positions des verts en général. Mais ces exploitations me font particulièrement froid dans le dos.

    Je souhaite vraiment aux Québécois d’arriver à mettre obtenir leur moratoire et à protéger leur sol et leur eau - autrement plus sacrée pour eux que pour nous - de ces exploitations. Histoire que pour changer, on puisse prendre exemple.

  24. La question énergétique est centrale dans le débat politique actuel. Notre modèle de société est basée sur une importante consommation énergétique et il semble pour quelques années impossible de produire une offre énergétique satisfaisante. Soit on change le modèle de société, soit on se bagarre comme on peut pour répartir suivant les forces de chacun l’accès à une énergie devenue rare et chère. Ceux qui seront près des exploitations du gaz de schistes sont des perdants de cette compétition. Les gagnants seront ceux qui iront en avion se dorer au soleil et qui continueront à aller au ski en 4×4. L’histoire n’est pas écrite, mais pour l’instant nous sommes souvent un peu trop comme les américains… pas décidé à abandonner notre “european way of life”. (Il est démocratique donc parfait…tant pis pour les minables qui ne peuvent accéder au standing proposer dans les magazines de la société de consommation).

  25. En matière d’énergie d’autres possibilités existent en dehors des énergies fossiles, moins polluantes et n’engageants pas les générations à venir dans des situations irréversibles… effet de serre, destruction des ressources naturelles, dégradation de l’environnement.
    Ces solutions commencent à voir le jour dans certains pays.
    http://www.outilssolaires.com/

    Un autre système permettant de récupérer l’énergie de la houle avec un rendement de 30MW par kilomètre carré… suffisant pour alimenter 20 000 foyers
    http://www.ecosources.info/dossiers/Pelamis_energie_vague

    mais dans des sociétés ou les intérêts économiques prévalent sur les intérêts écologiques, il faudra sans doute attendre quelques grosses (et très coûteuses) catastrophes avant qu’on ne se décide à investir dans ce genre de projets.
    Je plains nos enfants qui vont hériter à la foi de notre dette et de nos immondices…

  26. Je suis d’accord avec Kervennic, nous vivons à 6 avec un compteur EDF à 3kw, et nous privilégions l’usage du balai à celui de l’aspirateur, ma machine à laver est conçue pour fonctionner à l’énergie solaire, nous ne possédons ni lave-vaisselle, ni ouvre boite électrique, nous ne consommons pas de haricots verts importés d’Afrique du Sud, nous ne roulons pas en 4×4, nous ne prenons pas l’avion pour nous faire bronzer aux 4 coins de la planète…etc
    Pourtant nous sommes heureux et même en bonne santé. Alors pas d’extraction de gaz de schiste chez moi tant que l’on ne nous aura pas prouvé qu’il s’agit d’une filière propre, ce qui n’a pas été démontré pour l’instant !

  27. Article intéressant mais malheureusement le gaz rendrait l’UE dependante de quelques pays, ce qui serait dangereux donc je ne crois pas à la solution que vous mettez en avant.

    Malheureusement, je continue de penser que le nucleaire est le meilleur des compromis

    gerard

    Un peu de culture gé accessible ici

  28. Je suis étonné de voir très rarement mentionné les travaux de François Lempérière (atolls artificiels). Sa démarche semble intéressante et ingénieuse pour tenter de compenser les problématiques traditionnels de l’éolien.
    Une étude de faisabilité a-t-elle été réalisée? Est-ce irréaliste? Complètement farfelu? Quelqu’un de compétent peut-il m’éclairer?

  29. Au lieu de se demander quelle source d’énergie on va devoir utiliser pour continuer comme avant, nous devons agir dès maintenant pour REDUIRE notre consommation énergétique en repensant notre façon de vivre.

    Mais nous, paresseux occidentaux (autant sur le plan intellectuel que sur le plan physique), vautrés dans notre confort destructeur, préféront la fuite en avant.

    Le mur se rapproche. Au lieu de freiner, dans notre course folle, nous accélérons. Le choc n’en sera que plus terrible.

  30. @ Jean Veupkus
    Ni l’auteur du blog ni moi-même n’avons avancé qu’il y aura moins de pétrole disponible à court terme ; comme le dit haltux ci-dessus, l’inconnue c’est le timing, et il me semble incroyable qu’un sujet de cet importance ne soit pas plus étudié et débattu de manière plus publique, et qu’on n’impose pas à ce sujet plus de transparence aux industries pétrolières.
    De plus même s’il existe des réserves de pétrole en abondance sur terre, il faudrait aussi étudier leur EROIE comme conseillé par djeissi ci-dessus, EROIE qui ne dépend pas du prix du baril ou des investissements en production, mais plutôt des technologies qu’on développe (et donc des investissements également me direz-vous… effectivement le sujet est complexe).
    Je vous laisse libre de croire que le PO n’aura lieu que lorsqu’on aura détruit notre planète ; pour ma part j’avoue que je n’en sais rien, mais j’aimerais bien que nos politiques fassent des prévisions un peu plus argumentées que les vôtres.

  31. A mon sens il est un fait souvent omis par les uns et les autres. La reelle raison pour laquelle nous continuons a utiliser le petrole et le gaz. Non par besoin d’energie… Car si tel etait le cas, tout un chacun aurait une eolienne dans son jardin et la production d’energie resultante du seul territoire francais serait largement suffisante pour alimenter l’Europe toute entiere… Non la veritable raison est le profit financier d’une minorite d’investisseurs orchestre par des conseils d’administration deshumanises… Paix a notre ame, nous ne sommes pas responsables individuellement mais seulement collectivement

  32. c’qu’y'a qu’est chouette, c’est qu’avec le réchauffement, on aura bientôt moins besoin du gaz des Russes pour nous chauffer.
    C’est bien fichu, comme truc.

  33. Quand il s’agit de tuer l’agriculture de petite montagne du Massif central, il n’y a pas d’Europe. Quand il s’agit de saccager le Massif central pour toujours et de le rendre inhabitable, tout ça pour quelques années de consommation de gaz, là on le redécouvre européen ! Non à la destruction de l’environnement du Massif central. Les eurocrates et les Parisiens n’ont tout simplement pas le droit.

  34. @ Helvète
    Petit rappel: le prix du pétrole est, au moins depuis les années 1980, fixé par les marchés financiers dont les opérateurs considèrent que le court terme c’est 10 min et le long terme la fin de la journée; franchement, vous pensez qu’ils se soucient de savoir si on aura du pétrole dans 10, 20 ou 40 ans?? Ce qui compte pour eux est l’équilibre entre l’offre (laquelle ne dépend pas des réserves mais des capacités de production) et la demande (et pour tout dire, ce n’est pas l’offre et la demande de barils physiques qui comptent, mais de barils-papiers). En d’autres mots, ce n’est pas la contenance de la citerne qui importe, mais le débit du robinet, lequel dépend des investissements (et peu importe aux traders de savoir si à ce rythme le robinet va couler 10 ans ou 40 ans!).

    Bien sûr que les pays de l’OPEP mentent sans vergogne sur l’état de leurs réserves. D’ailleurs, ils ne savent probablement pas eux-mêmes ce qui se trouvent dans leur sous-sol, parce que pour le savoir il faut chercher. Or, depuis les nationalisations, les pays de l’OPEP n’ont de facto plus accès aux technologies de pointe développées par les multinationales et n’ont donc pas fait de recherches dignes de ce nom depuis plus de 30 ans (des grands pays producteurs, seuls l’Irak a recommencé à s’ouvrir aux investisseurs étrangers, mais à des conditions très peu attractives). Alors franchement, qu’en savez-vous de l’état des réserves dans ces pays?? Vous l’avez lu sur les blogs de l’ASPO ou vous avez entendu Mat Simmons assurer que son petit doigt lui avait dit que..???
    Et pour info, oui, il y avait quelques justifications aux augmentations des réserves de pétrole dans les années 80 dans les pays de l’OPEP (en dehors de leurs intérêts politiques): jusqu’aux nationalisations, les Majors contrôlaient toute la chaîne du puits à la pompe et elles avaient tout intérêt à sous-estimer les réserves. De plus, si vous avez suivi les événements, vous aurez remarqué qu’entre le début des années 1970 et le milieu des années 1980, le prix du pétrole a augmenté; donc les réserves aussi (si vous vous référez à la définition des réserves admise dans le milieu pétrolier).
    Oui, on n’arrête pas de découvrir des nouveaux champs: au large du Brésil, en Asie centrale, dans le golfe de Guinée, etc. Mais surtout, les réserves augmentent parce que le taux de récupération des gisements existants s’est considérablement amélioré (en raison des progrès techniques: réinjections de gaz, forages horizontaux, etc.) et continuent d’augmenter (actuellement le taux est d’environ 33%, ce qui donne encore une belle marge de progression).
    Quant à l’augmentation du coût de production: tout à fait d’accord avec vous, ça augmente et ça signifie que le pétrole cesse d’être bon marché (bonne nouvelle!) . Un principe économique de base est donc que la demande va baisser (au moins sur le long terme). Et donc l’offre s’adaptera en conséquence. On aura donc certes une belle courbe en cloche de la production pétrolière, mais parce que la demande diminuera et pas parce que les réserves ne permettront plus de produire assez: ce sera donc un pic de demande et non un pic d’offre comme le prétendent les tenants du peak oil.
    Alors oui, vivement que le litre d’essence soit à 5 euros! Ce jour-là on méditera les paroles du chimiste russe Dmitri Mendeleïev, inventeur de la classification des éléments chimiques qui dès 1892 disait “le pétrole est trop précieux pour être brûlé. Quand nous brûlons du pétrole, nous brûlons de l’argent. Il faut l’utiliser comme matière première de la synthèse chimique”!

    @toniomex
    Il me semble pourtant bien que les membres de l’ASPO et autres tenants du peak oil (Yves Cochet, Jean Laherrère, etc.) n’arrêtent pas de dire que le peak oil est imminent.

  35. @toniomex/Veukplus : Sans oublier qu’en déclarant que les réserves ont augmentées depuis 40 ans, alors que les quantités découvertes ont été inférieure à la consommation toutes les années depuis, Veukplus a bien l’air d’être le plus naïf ici.

    Oman et Cantarell au Mexique sont l’exemple typique de comment les nouvelles technologies d’extraction qui permettent d’augmenter les réserves prise en compte peuvent conduire la production à s’écrouler brutalement. Et le Kazakhstan de comment le développement des puits promis peut prendre des années et des années de retard. Reste le Brésil qui semble réussir ses forages en eaux profondes, mais à 6 km de profondeur, peut-on vraiment penser que le système va tenir si longtemps que cela ?

    Depuis plusieurs années, l’augmentation de la production, y compris non conventionnelle, est minime, ce n’est plus aujourd’hui la consommation qui détermine la production, mais la production qui limite la consommation.

  36. Je ne sais pas, DENIL. Il est curieux de constater que dans cette fuite en avant, ceux qui font tourner la machine qui nous conduit dans le mur ont bien souvent atteint leurs limites nerveuses et profitent bien peu des plaisirs offerts par leurs “esclaves énergétiques” (comme on dit). Ce n’est pas vraiment une paresse, mais plutôt, une difficulté à s’arrêter sur le bord de la route 5 minutes pour réfléchir. Le vol du hamster lorsqu’il tente de sortir de sa roue inquiète.
    IL faut un certain cran, lorsqu’on est bardé de diplômes et d’expérience chèrement acquis , pour ralentir, car c’est l’enjeu : ralentir. Une grande partie de notre consommation est engendrée par le manque de temps, d’attention. Si on ralentit, on décroît naturellement (soulagement intense). J’irais même jusqu’à dire, contrairement à vous, que la flemme nous sauvera tous.

  37. pour tout ceux qui adorent les idées de notre gouvernement je conseille ce petit documentaire realisé aux usa qui a pour titre Gasland…..

  38. @svminator
    GASLAND hébergé ici :
    http://www.notre-ecole.net/gasland-fracturation-hydraulique-attention-danger/

    (découvert grâce à un lien dans un précédent post sur ce blog excellent)

  39. NON AU GASLAND, si extraction en france il y a , les péter nous devrons !!

  40. @MCG
    “J’irais même jusqu’à dire, contrairement à vous, que la flemme nous sauvera tous.”

    Sauf que si on regarde les fameux “esclaves énergétiques”, la décroissance, ça voudrait dire qu’on va tous devoir travailler très dur très dur aux champs, comme grand papy.

    Cela dit, moi j’aime bien ces deux vers de Didier Super :
    A droite, on s’en fout d’être malheureux, l’important c’est d’être riche
    A gauche, on s’en fout d’être riches,
    l’important, c’est de rien foutre
    ;)

  41. @veupkus: votre argumentation est bizarre car bancale sans etre fausse. L’ASPO que vous decriez si fortement tient compte des nouvelles decouvertes de champs petroliers. Elle tient compte aussi du fait que ces champs petroliers n’ont strictement rien a voir avec les mega-champs saoudiens qui a eux seuls representent une fraction appreciable des reserves mondiales. Et comme le dit jmdesp, il suffit de faire la soustraction nouvelles decouvertes-consommation actuelle pour voir que le compte n’y est plus, et depuis longtemps. L’argumentation de l’ASPO et autres soutiens du peak oil n’est pas tant une demarche economique qu’une demarche geologique: il y a une ressource finie, avec un taux asymptotique de recuperation fonction du prix de la ressource, une quantite finie encore a decouvrir. Vous melangez le tout et vous obtenez un peak oil. Les arguments soutenant cela sont quand meme autrement plus convaincants que les votres.
    Autre fait que vous semblez contourner: le peak oil qu’a connu les Etats-Unis dans les annees 70, qui a suivi exactement le comportement predit.
    Enfin parler de diminution de la demande est sous-estimer gravement le role central du petrole en tant que matiere premiere et source d’energie. Il faudrait que le cout augmente vraiment drastiquement pour avoir des effets consequents sur la demande. Ce n’est pas 150dollars le baril la, c’est plutot 200 ou 300. Pas sur qu’on n’ait pas atteint le peak oil avant donc.

  42. @Jean Veupkus

    Déjà le peak oil n’est en rien une “théorie” mais une banalité mathématiques niveau terminale, rentrez vous donc ça dans le crâne : toute exploitation d’une ressource naturelle finie passe par un maximum de production (ou en terme mathématiques : si l’intégrale d’une fonction positive est finie, cela veut dire que la moyenne sur un intervalle non nul de la fonction tend vers 0 et passe par un maximum, la fonction dans ce cas est le taux de production, et l’intégrale la quantité extraite).

    Il n’y a pas à être “tenant” ou pas du peak oil, voyons, cela ne veut absolument rien dire, seriez vous contre la gravité par exemple ?

    Après, savoir si l’on est ou pas proche du pic ou si on l’a déjà passé, cela demande de regarder un peu les données, données qui sont toujours imparfaites, et oui, il est tout probable que l’on soit actuellement au pic (ou plateau, on ne parle pas de forme de courbes), et d’ailleurs pour le conventionel, l’AIE a bien annoncé que ce pic avait été passé en 2006, voilà tout ..

  43. Concernant l’actualité, le prix du pétrole, et alors même que la troisième économie mondiale tourne très fortement au ralenti, reste toujours dans une zone dangereuse.

    En fait, je pense qu’on s’habitue déjà au pétrole à plus de 100 dollars le baril.

    Alors même que ce prix est historiquement haut :

    “The illusion of a “low” oil price is probably based on the fact that many market participants regard the alltime-high of USD 147 in 2008 as benchmark. At its current level the oil price is more than 200% above its longterm average of USD 32.6. Even adjusted for inflation, oil is anything but cheap. At USD 35/barrel on an inflationadjusted basis, oil is traded clearly above its long-term average of USD 16.6/barrel. In other words, oil is expensive in a historical comparison, neither nominally nor adjusted for inflation.”

    De Erste Research Group.

    C’est un sujet dans la liste de ceux que je ne trouve pas le temps de traiter : 

    [AFP] Pétrole : facture mondiale record en 2011

    “La facture pétrolière mondiale devrait exploser cette année et s’établir à 3.400 milliards, un record, soit 9,3% de plus que le montant atteint en 2008, période de la dernière flambée des prix de l’or noir, estime l’institut français Coe-Rexecode.”

    “La facture pétrolière mondiale va dépasser de près de 290 milliards de dollars celle de 2008, ajoutent-ils, et représenterait 5,1% du PIB (Produit intérieur brut mondial) contre 5% en 2008″

    Merci à tous pour vos commentaires.

    Matthieu Auzanneau

  44. @ wise max
    “A bas les gens qui bossent, ils ont vraiment rien d’autre à foutre”
    Les-grands penseurs-avec-nous !

    Bien d’accord, ma mamie était à la vigne et mamie a tout fait pour engendrer des générations d’intellos. Le truc, c’est de mettre les esclaves énergétiques aux endroits stratégiques (d’abord la bouffe), pas à la fabrication de bidules qui servent à rien.

  45. Eh oui,dur de tout pouvoir suivre sur le front des énergies…

    Merci à Matthieu, je pense que votre blog contribue à alimenter d’une façon non négligeable le débat sur l’avenir de nos énergies et donc de notre avenir.

    Et ce en français, alors même cette thématique reste très largement documentée dans cette langue barbare qu’est l’anglais-américain (blague)…

  46. @Jean Veupkus

    Moi j’aime beaucoup le dernier paragraphe du tout premier post de “Oil Man” :

    23 mars 2010
    Washington envisage un déclin de la production de pétrole mondiale à partir de 2011

    “L’inquiétude que révèle M. Sweetnam fait suite à une longue série d’alertes pointant un danger imminent du côté offre du marché pétrolier mondial. Ces alertes ont été rendues publiques au cours des dernières années par un grand nombre de sources, notamment le Wall Street Journal, le Houston Chronicle (quotidien de la capitale mondiale du négoce de brut), le PDG de la compagnie brésilienne Petrobras, un ex-n°2 de la compagnie pétrolière nationale saoudienne Aramco, un expert anonyme de l’Agence internationale de l’énergie, l’économiste en chef de l’AIE lui-même, une Industry Taskforce on Peak Oil & Energy Security britannique (au sein de laquelle figure la compagnie aérienne Virgin), ou encore le prospecteur légendaire devenu magnat des énergies renouvelables T. Boone Pickens.”

    Alors bien sûr, certains de ces gars ont sûrement des arrière-pensées pour défendre ce genre de diagnostic. Mais avouez que ça fait quand même du beau monde. Et je ne parle même pas de Campbell, de Laherrère et des autres pétrogéologues de l’Aspo, Arabes, Américains, Européens, Chinois, Iranien, ni de la reconnaissance noir sur blanc du pic conventionnel dans le dernier rapport annuel de l’AIE !

    Par ailleurs, vous commîtes la billevesée suivante :
    “Les pays de l’OPEP n’ont de facto plus accès aux technologies de pointe développées par les multinationales et n’ont donc pas fait de recherches dignes de ce nom depuis plus de 30 ans.”
    Alors ce point de vue dénote :
    1- une parfaite ignorance des réalités de l’Opep. Regardez un peu avec qui bosse l’Aramco (par exemple…)
    2- un certain relent “y’a bon Banania”, non ?

    A bon entendeur, salut !

  47. @Jean Veupkus.

    Le pic pétrolier indique la limite de notre capacité économique à extraire ce qu’il reste à extraire d’un point de vue géologique. En ce sens le pic pétrolier est à la fois le pic d’une certaine offre fonction d’une certaine demande et le pic d’une certaine demande fonction d’une certaine offre. Le pic de l’offre et le pic de la demande ne s’opposent pas, ils se conjuguent, c’est pour cela que le pic pétrolier se présente sous la forme d’un plateau ondulé, marque de l’interraction entre limite géologique et limite économique.

    Et si nous tombions sur un nouveau Ghawar demain matin, dites vous bien que l’économie mondiale dans l’état dans lequel elle est serait à nouveau doppée pour un tour, le temps de mettre cette ressource facile à extraire à diposition sur les marchés, ce qui ne manquerait pas de faire chuter les cours du pétrole.

  48. […] L’Europe peut-elle faire sans le gaz de schiste ? (Oil man, 14/03) […]

  49. @patrick
    Tout à fait d’accord avec vous: la démarche de l’ASPO part d’une logique de géologue. Je pense au contraire qu’il faut réfléchir en considérant le pétrole comme un bien économique. Il y a un moment où l’augmentation du prix du pétrole rend rentable les énergies alternatives (cela ne se fait pas du jour au lendemain, mais en tendance; c’est ce qu’on a observé dans les années 1980 au Japon ou en Europe, plus récemment aux USA); à ce moment-là, il y a un effet d’arbitrage qui s’opère (par exemple en faveur de l’électricité, dans le transport en particulier, seul domaine où le pétrole est encore indispensable - mais plus pour longtemps car aujourd’hui la technologie électrique est au point pour les voitures (tous les constructeurs savent faire des voitures électriques et en proposent en catalogue) et à terme pour les avions (cf projet Solar Impulse par exemple, même si ce n’est pas pour tout de suite) et la demande de pétrole diminue ainsi que, par conséquent, la production. Ce jour-là, on aura certes atteint un pic; mais il restera probablement du pétrole dans le sous-sol de la Terre, personne ne saura en quelle quantité et de toute façon ça n’aura aucune importance! La contrainte ne sera pas géologique mais économique.
    Le pétrole comme matière première de le pétrochimie, c’est 8% de la consommation de pétrole; en réservant le pétrole à cet usage (fabrication de matière plastique en tout genre), on a le temps de voir venir, d’autant que le plastique se recycle.
    Par contre, non, on ne peut pas faire la soustraction consommation-découverte car on manque alors toute les “nouvelles” réserves dues à l’amélioration du taux de récupération.
    Quant aux USA, ils ont connu une baisse de leur production mais pas tout à fait comme c’était prévu (M.K. Hubbert n’ayant évidemment pas prévu qu’on irait chercher du pétrole en Alaska ou dans l’offshore du golfe du Mexique); surtout, la structure du marché américain (totalement libéralisé où les richesses du sous-sol appartiennent au propriétaire du terrain de surface) n’est absolument pas semblable à ce qui se passe ailleurs dans le monde. D’où cette situation paradoxale qu’on produit en priorité le pétrole le plus cher (en Mer du Nord, en Alaska, en offshore profond, etc.) et pas là où les coûts de production sont les plus faibles (au Moyen-Orient en général, en Arabie Saoudite en particulier qui joue les swing producers alors qu’en toute logique géologique et économique, ils devraient assurer la production “de base”).

  50. […] Quelque part, ça montre la fragilité de ce système qui fonctionne en flux tendus sans filet. Les centrales nucléaires, dont on connait les risques potentiels ne sont pas assurées (personne ne va payer pour les dégât, si ce n’est le peuple). On travaille sans filet. Idem pour les forages en eaux profondes. Idem pour les gaz de schistes dont on veut maintenant démarrer l’exploitation en Europe (alors qu’ils l’ont stoppé temporairement au Canada pour raisons sanitaires), quitte à bousiller les sols pour des générations. Tout ça pour continuer le gaspillage. Et en France on englouti des milliards dans ITER, sachant qu’on pourrait les utiliser pour mettre en place des économies d’énergies (par exemple en isolant les bâtiments, en améliorant les transports) pour le même résultat, mais sans les risques… Mais bon, c’est sur, ça ferait sûrement baisser le PIB et donc, c’est inenvisageable par nos dirigeants. Surtout que quand on leur parle de l’inflation des prix de la nourriture ils répondent : ouiiiii maiiiis de quoiii vous vous plaiiiignez … les priiiix des iiiiipads2 sont en baiiiiisse !!! Y a des baffes qui se perdent … voire des guillotines quand on est à ce niveau de bêtise. […]

  51. @Bob de chew Bob
    J’avais lu en son temps le post que vous mentionnez; dans un blog dont le but est de relayer les nouvelles qui abondent dans le sens d’une démonstration de l’imminence d’un pic de production, ça n’a rien d’une preuve. Je vous propose donc d’attendre quelques années et de voir, en 2013 ou 2014, si vraiment il est devenu impossible de produire plus qu’actuellement (on est bien d’accord: il ne s’agira pas de constater une baisse de la demande mais bien une baisse ou du moins une stagnation de la production en raison de l’épuisement des réserves!).
    Pour l’Aramco, vous avez raison, j’ai été un peu vite. Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls à faire appel aux technologies utilisées par les multinationales (ce n’est par contre pas le cas de l’Iran, de l’Irak jusqu’à l’année dernière, de la Libye jusqu’en 2006, de l’Algérie, du Venezuela hors pétrole lourd, etc.). Mais à quoi servent ces technologies? Dans quoi investit l’Aramco? L’amélioration de la production des champs existants (c’est le lien que vous postez) ou la recherche de nouveaux gisements? Montrez-moi que les Saoudiens et autres pays de l’OPEP investissent vraiment dans l’exploration avec la même intensité et la même technologie qu’on le fait en Mer du Nord ou dans le golfe du Mexique et cherchent à augmenter leurs réserves. Merci d’avance!

  52. La France peu si elle le veux avec un peu de courage politique, notamment en ouvrant les yeux sur le gaspillage mondial autour des productions de gaz issue de l’exploitation et transformation du pétrôle qui aujourd’hui est un drame environnemental pour rien …

    Nous n’avons pas besoin du gaz de schiste, affirmer le contraire est un mensonge pour omettre une vérité terrible :

    Des millions et des millions de TEP en gaz sont chaque année gaspillé a cause du manque de débouché économique des gaz (butane/propane) produit lors de l’extraction pétrolière a l’étranger mais aussi de son raffinage chez nous en france et en europe …

    Des quantités gigantesques de gaz sont brulées inutilement, alors qu’en parallèle, nous faisons importer en france du gaz “naturel” directement extrait de puits qui produisent exclusivement du gaz naturel (méthane) et ce pour rien en fait dans un gaspi absurde !

    Comment pouvant nous en france laisser continuer cette gabegie que d’importer du gaz naturel (provenant principalement de russie, d’algérie et d’autres pays encore …) alors que cette ressource de gaz pourrait être mise de côté pour l’avenir (et limiter l’émission globale de GES en cessant le gaspi digne d’une folie furieuse !)

    Alors que par exemple Total en 2000, 23% d’émissions de GES de l’entreprise provenait directement du “torchage” des gaz issus de l’exploitation du pétrole (extraction et raffinage !) et encore, selon Total : la vérité est surement + élevée que ça, a l’heure des scandales du réchauffement climatique et des gaspillages honteux d’énergie !

    Aujourd’hui Total affirme avoir réduit cette part de 23% en 2000, de 40% en 2005, puis encore 50% en tant qu’objectif pour 2010-2012

    Ce qui voudrait dire que total affirme n’avoir plus que 7-8% de ses GES émis liés au torchage des gaz de pétrole aujourd’hui : ce dont je doute fort en réalité ! Ce sont des affirmations gratuites provenant de Total, mais qui ? Qui vérifient de telles allégations sur la sensibilité environnementale facilement exploitable via des chiffres balancés comme ça ?

    Qui va vérifier la ou Total exploite, extrait le pétrole a l’étranger, ce qu’elle fait du gaz issu de l’extraction du puit ? En plein désert … Ou je ne sais ou … La ou souvent y a aucune infrastructure pour le véhiculer et compresser !

    Qu’est ce qui nous permet en france, de contrôler total au niveau de ses activités ?

    Qui nous permet de nous assurer que Total ne brule plus ses gaz de pétrole en haut des torchères de raffinerie en france ? Qu’elle ne le brule plus non plus dans le pays ou elle l’extrait ou le fait importer en france ?

    Qu’a t’on comme outil législatif pour contraindre Total en france, de récupérer au moins 95% de son gaz de pétrole et de le mettre sur le marché et non de le bruler a pure perte ? Et comme autre outil pour vérifier par exemple que les % restants difficile a récupérer et commercialiser soient brulés au minimum dans des conditions de co-génération (électricité + eau chaude de logement sociaux par exemple) dans une logique d’utilisation totale de l’énergie sans gaspi !

    Et qu’est ce qui permettrait d’imposer a total de mettre sur le marché le gaz de pétrole brulé sur les torchères des puits d’extractions ! Que se soit de raccorder les champs pétrolifères déja équipés d’oléoducs avec des gazoducs ! Ou bien le même circuit qui véhicule le pétrôle si pas d’oléoducs (ce dont je doute …)

    Certes pour 1 puit de pétrole on comprend qu’il n’y a pas d’objectivité économique a le faire, mais sur 10-20-30 réunis en 1 région ? Avec une centrale de compression pour l’ensemble des puits alimentée par co-génération elle aussi et d’ailleurs imposer a total d’utiliser la cogénération pour TOUT les besoins électriques autour des champs pétrolifères !

    Et aucune affirmation gratuite quand au gaspillage : il est bien la !

    Regardez cette photo prise par satellite au dessus du nigéria en 2006 :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Nigeria_flares.png

    On voit l’immense gaspillage de gaz de pétrole qui pourrait pourtant être commercialisé a la place du gaz naturel qui lui peut etre laissé la ou il est tant qu’il y a ce gaz de pétrole a exploiter et perdu dans ces conditions pour rien ! Et c’est partout pareil dans le monde entier des torchères gaspillent des quantités astronomiques de gaz que nous pourrions nous consommer en occident a pas cher …

    Au lieu de faire importer du gaz naturel qui lui peut rester dans son gisement en attendant !

    Ainsi l’offre de gaz si il était récupéré commercialisé et ou mis en co-génération permettrait de faire baisser sensiblement les cours du gaz et inciter nos économies a l’utiliser !

    Hors la france pratique une politique stupide qui aggrave la chose et fait reculer toute chance de cesser avec ce gaspi mondial :

    La loi qui index le gaz en france sur le cour du pétrole, le rend trop cher ! N’incitant certainement pas les entreprises a investir dans cette énergie pour leur besoins énergétiques thermiques notamment mais qui pourraient très bien être aussi des auto-productions d’électricité en co-génération thermique pour des process industriels :

    C’est parfaitement intégrable !

    Surtout que si le gaz de pétrole issue de l’extraction était réellement exploité et commercialisé : l’offre serait elle, qu’elle deviendrait une énergie si économique que nos entreprises auraient tout intéret a pratiquer l’autoproduction électrique et thermique de co-génération : qui serait une vrai politique de lutte contre le réchauffement climatique !

    Car tout ce gaz brulé pour rien, si on le consommerait en co-génération en occident : la baisse de nos émissions de CO² au final, sur le bilan global mondial baisserait sensiblement : car il n’y aurait plus besoin de faire importer du GNV de russie ou d’algérie pour rien en pure perte

    Gaz d’ailleurs devenu cher a cause de la politique de sarkozy sans vision climatique :

    Le gaz artificiellement cher, empêche justement d’exploiter ces gaz brulés stupidement dans des torchères et favorise encore + le GNV qui lui est moins cher par nature (car moins besoin d’installations)

    GNV qu’une véritable politique climatique imposerait qu’on le laisse la ou il est dans ces gisements en attendant que le pétrole ne produise plus rien …

    Pour l’instant des quantités gigantesque de gaz de pétrole sont gaspillés et même pas au moins récupéré en énergie par co-génération au moins pour fournir de l’électricité dans ces pays : non ! Brulé a pure perte pour rien :

    Apperemment c’est mieux de bruler du pétrole directement dans ces pays …

    Nous vivons dans une folie totale !

    Le gaz de schiste est une gabegie dont nous n’avons absolument pas besoin ! Déja que si on avait des politiques énergétiques rationnelles : nous n’importerions pas de Gaz naturel (méthane) de russie qui provient de gisement de gaz uniquement …

    Mais on importerait du gaz de pétrole qui actuellement est gaspillé a hauteur de 90% …

    Il faut taper du poing sur la table, communiquer avec les pays producteurs pour élaborer des traités permettant l’exportation et exploitation sur place en co-génération de ces gaz de pétrole gaspillé en investissant dans des infrastructures qui permettront de l’exploiter réellement :

    Le faire importer en occident, en apportant en + un nouveau revenu a ces pays (ce gaz brulé c’est de l’argent de perdu) quelque soit la rationalité économique des cours du gaz : il faut le subventionner …

    Car ce gaz avec une production aussi gigantesque : vaudra quasi rien sur le marché mondial ! Ainsi nos économies et entreprises bénéficieront d’une énergie thermique de co-génération importable a faible couts grace a une offre mondiale gigantesque si on crée les infrastructures nécessaires

    Qui seront : des gazoducs en parallèle des oléoducs, des centrales de compression/circulation du gaz sur les lieux d’extraction …

    des centrales de co-génération pour produire l’énergie nécessaire a tout ça, et l’énergie nécessaire a sa liquéfaction pour exportation

    Je rappel que ce gaz est brulé quoiqu’il arrive : il est donc impératif de s’en servir, de permettre son débouché économique :

    La france au final, bénéficierait d’un gaz a prix modique parce que l’offre potentielle de gaz pourtant gaspillée est gigantesque !

    On a tout a gagner a faire cela !

    Le gaz de schiste est une fausse indépendance en réalité a coté de ce filon qu’est le gaz de pétrole gaspillé

  53. A propos des gaz de schiste, il y a une question qui n’est pas mentionnée ici : puisque ces exploitations engendrent des fuites significatives de gaz, donc de méthane, gaz à effet de serre 23 fois plus puissant que le CO2, comment se classent les gaz de schiste ? Sont-ils pires ou pas que le charbon ? En tous cas, ils ne sont sûrement pas équivalents au gaz naturel classique dont l’exploitation n’engendre pas de telles fuites.

  54. Il y a, dans cet article, une phrase qui me fait peur: “Un moratoire qui risque d’avoir des conséquences économiques néfastes pour les Etats-Unis et le Canada.”
    Preuve qu’on à des années-lumières de la compréhension d’une notion primaire que je pensais désormais incontournable : le développement durable.

    Vous pouvez voir ce documentaire si vous le souhaitez : http://www.youtube.com/watch?v=dZe1AeH0Qz8
    L’Amérique, où je vis, étant en avance sur l’extraction elle est également en avance sur les conséquences.
    Et franchement entre persister à ne pas chercher d’énergies alternatives à celles qui ne sont pas renouvelables et faire de l’argent OU voir l’économie de mon pays ralentir un peu mais en être fier car non défiguré (et accessoirement non garnis de robinet-chalumeau comme on le voit dans la vidéo), j’ai vite fait mon choix.

    Je ne pense d’ailleurs ne pas être le seul étant donné les manifestations à l’encontre de cette source d’énergie.

    Je rêve d’un jour où les politiciens écouteront leurs millions d’électeurs, et non pas leur petite dizaine de financiers de campagne.

  55. @Jean Veupkus.

    Votre analyse fait sens. Effectivement on ne sait pas tout des capacités réactives des exploitants, et fort heureusement il restera la possibilité d’obtenir des résultats en augmentant le niveau d’investissement. En ce sens, la théorie du PO est peut être trop statique, alors qu’il faudrait avoir une analyse dynamique (mais l’aspect stratégique donc masqué des informations nous en empêche).

    La théorie du PO n’est qu’une théorie, mais elle repose sur le constat que le message “officiel” des producteurs / exploitants est “ne vous inquiétez pas tout est sous contrôle”. Personnellement, c’est dès qu’on me parle comme ça que je commence à me méfier.

    Le dénominateur commun entre tous les gens (plutôt bien ou bien) informés, teneurs ou contradicteurs de la théorie du PO, c’est que quel que soit le cas de figure, on va faire face à une explosion des coûts de l’énergie. Cette explosion viendra soit d’une problématique de débit (pétrole conventionnel), soit d’une problématique de rendement (carburants liquides alternatifs : CTL, tar sands, etc… ou d’un autre côté énergies renouvelables), soit d’une problématique de sécurité (nucléaire : le fondement de Nome est l’investissement du prolongement de vie et des investissements de sécurité dans les réacteurs…).

    Ce renchérissement aura des conséquences très lourdes en matière économique. Il n’est pas certain que le libéralisme ou la globalisation tels que nous les connaissons résistent à une décennie de hausse des coûts de l’énergie.

    Et c’est bien là que les conclusions des peakistes ont du sens, peu importe le timing, les évolutions (et non révolutions) technologiques.

    Le pic n’est pas la fin du pétrole (et par voie de conséquence, de l’énergie dans son ensemble), c’est juste la fin du pétrole pas cher. Et donc de l’économie de l’abondance.

  56. CLAIREMENT, NON au Gaz de Schiste.
    Encore une fois, c’est regarder au bout de son nez et parer au plus pressé en faisant abstraction de nos enfants, de l’impact environnemental, et de la volonté même des citoyens. Regardez comment ils ont dévasté des régions entières au Canada. Pour ma part, je suis prêt à réitérer 1789 quand je vois la stupidité de nos gouvernants. Ils ne prennent pas les problèmes à la racine, ils ne font que mettre des pansements qui ont un effet bien plus dévastateur que si ils allaient au fond des problèmes et avaient le courage de leur fonction, et non pas toujours le souci de la préservation de leurs privilèges et de se pavaner comme des paons devant les caméras comme des stars du show biz. Nous sommes en train de tuer tout ce qui fait la vie sur terre, au nom du profit. Quand nous n’aurons plus d’abeilles pour polliniser à cause des pesticides et autres, et que nous n’aurons plus que nos i pads et téléviseurs à bouffer, ça sera grandiose. La nature doit être préservée à tout prix, l’homme doit apprendre à vivre autrement, cette société est malsaine et non viable. La recherche de la croissance est une aberration sans nom. Je suis contre le gaz de schiste, contre la mondialisation, contre la folie destructrice des hommes. Cultivons, harmonisons, cherchons ensemble la façon de vivre AUTREMENT.

  57. Jean Veupkus

    Sachant qu’il faut à un niveau ou à un autre du pétrole (ou un hydrocarbure) pour l’extraction de minerais, la concentration de minerais, le transport des matières premières, la fabrication des pièces détachées en métal, la fabrication des pièces détachées en plastique, le transport des pièces détachées à le zone d’assemblage, la distribution du produit fini vers les réseaux de distribution …

    Si la fabrication d’une voiture électrique est de X avec un baril à 100$, quel sera le coût de fabrication de ce type de véhicule avec un baril à 200$ (en ne tenant pas compte des différents rendements croissants sur les différentes échelles de temps) ? X moins quelque chose ou X plus quelque chose ?

    Le problème que pose le pic pétrolier et que vous ne semblez pas voir (peut-être à cause de votre foi dans le marché) est avant tout celui de l’ordre de grandeur et de l’échelle de temps.

  58. Deux éléments importants à prendre en compte :
    D’une part le bilan net énergétique,
    D’autre part, l’évolution de ce bilan.
    Voir :
    http://stopaugazdeschiste07.org/spip.php?article20
    http://stopaugazdeschiste07.org/spip.php?article35

    Compte tenu du bilan énergétique prévisible du gaz de schiste, inutile de s’acharner …

  59. Rasalhague, votre message est tout à fait biaisé. Ce lien ne présente aucune objectivité. Si vous souhaitez faire du lobbying, vous ne bluffez personne.

    A la rigueur, faites comme moi, laissez un message dans la seule intention de faire partager aux personnes qui lisent ce blog votre passion pour telle ou telle chose. Moi c’est ce jeu : http://www.bequiz.com/?idf=363886 mais ça pourrait être autre chose.

  60. @Gérard:
    Dans votre réponse, je ne comprend pas le rapport avec la choucroute.

  61. @AlistairCavendish
    D’accord avec vous, même si je ne suis pas sûr que le renchérissement de l’énergie soit une si mauvaise chose que cela étant donné le gaspillage actuel (ex. construire une maison passive ne nécessitant ni chauffage ni climatisation entraîne un surcoût de 20% au moment de la construction, mais on préfère continuer à faire des passoires thermiques équipées de chauffage et de clim’; une ampoule à incandescence produit 5% de lumière et 95% de chaleur inutile; un moteur de voiture transforme 30% de l’énergie de l’essence en motricité et 70% en chaleur; etc). C’est cela qu’il faut changer, par des décisions POLITIQUES.

    Mon problème avec le PO reste néanmoins qu’en se focalisant sur la peur de manquer de pétrole, on masque l’essentiel (c’est -à-dire qu’il faut faire des choix politiques pour changer nos modes de consommation, non parce que le pétrole vient à manquer mais parce qu’il pollue (l’air de nos villes) et surtout est responsable (avec les autres énergies fossiles) du réchauffement climatique), tout en amenant des discours irresponsables sur le thème “l’Europe ne va pas pouvoir se passer du gaz de schiste”, “génial, il y a du pétrole sous le pôle nord! vite vite allons forer!”, etc. Ma bibliothèque est pleine d’articles et d’ouvrages expliquant doctement et à l’aide de jolis graphiques qu’on court à la pénurie de pétrole. Aux USA, il y a 15 ans, on expliquait la même chose concernant le gaz sur le thème “aïe aïe aïe, les réserves de gaz s’épuisent, on va devoir en importer de plus en plus et devenir dépendant de l’étranger”! Il fut même un temps où les gens discouraient sur le pic de production du charbon en Europe! A-t-on cessé d’utiliser du charbon en France parce qu’on en manquait?? Quelqu’un se soucie-t-il de savoir quelle quantité de charbon est restée dans le sous-sol français par rapport à celle qui a été produite?? La réflexion en termes de PO est fondée sur une approche purement géologique du problème alors qu’il est de nature politique et sociologique!

    @Peak.Oil.2008
    Merci de m’expliquer pourquoi il est nécessaire d’avoir du PETROLE pour “l’extraction de minerais, la concentration de minerais, le transport des matières premières, la fabrication des pièces détachées en métal, le transport des pièces détachées à le zone d’assemblage, la distribution du produit fini vers les réseaux de distribution” et pourquoi une autre source d’ENERGIE ne pourrait pas faire l’affaire.

  62. @Jean Veupkus.

    Du début de l’exploitation d’une ressource jusqu’à son pic, la production coûte de moins en moins cher, et du pic jusqu’à la fin de l’exploitation de cette même ressource, la production coûte de plus en plus cher. Donc oui il faut anticiper et faire de choix politique (taxez moi pardi pour sauver le donne). Je suis seulement très curieux de savoir comment nous allons pouvoir substituer les millions de moteurs à combustion particulièrement dans les secteurs industriels et agricoles par d’autres technologies, surtout quand on sait que tout est lié de près ou de loin aux prix du pétrole, que celui-ci se profile à la hausse et qu’une nouvelle filaire technologique nécessite un certain contexte et met du temps à se développer. Vu l’état de l’économie mondiale en ces temps de plateau pétrolier (nous sommes encore sur notre nuage), ce n’est pas gagné. Il faut donc parler du PO tout autant que du RCA.

  63. @Peak.Oil.2008
    J’ai l’impression qu’on va finir par être d’accord, car oui, il s’agit bien de faire des choix politiques. Par contre, 1. je ne vois pas en quoi l’imminence ou non d’un pic pétrolier change quoi que ce soit à la difficulté de “substituer les millions de moteurs à combustion particulièrement dans les secteurs industriels et agricoles par d’autres technologies”. Je n’ai jamais écrit ou même pensé que c’était simple ou que ça allait se faire rapidement. Donc oui, à nouveau, il est temps de s’en soucier! Vous voulez prendre comme argument qu’on va manquer de pétrole? Très bien pour vous si ça vous motive; mais vous aurez du mal à convaincre tout le monde parce que n’importe qui peut constater que c’est un mythe et que jusqu’à présent, c’est le contraire qui s’est produit (i.e. les réserves et la production n’ont cessé augmenter malgré 40 ans de discours alarmistes)! 2. “Du début de l’exploitation d’une ressource jusqu’à son pic, la production coûte de moins en moins cher”: ça c’est de la théorie dans les bouquins! En réalité, on produit tant qu’on peut dans les régions où le coût de production est le plus élevé (en Mer du Nord, en Alberta, dans l’Orénoque, etc.) et on limite la production par des quotas là où ça coûte le moins cher comme en Arabie Saoudite et au Koweit! Bref, tout l’inverse de ce que prédisent les modèles de théorie économique (comme souvent d’ailleurs).

  64. On est tous d’accord. Il s’agit de choix politiques. Ces choix ont un coût, et sont structurants. Dans un temps où les pouvoirs sont à la recherche de dépenses de fonctionnement, l’investissement donne un horizon trop lointain. Donc on n’y va pas. Il me semble que pour le moment, et comme d’habitude, ces choix sont faits au nord de l’Europe (Allemagne, Suède, Danemark…). De notre côté, on cherche…

  65. @AlistairCavendish
    “Comme d’habitude, ces choix sont faits au nord de l’Europe (Allemagne, Suède, Danemark…)”

    Oui oui, on y plante des éoliennes et on vote de modestes taxes ‘carbone’ dont j’aimerais bien connaître l’impact concrêt.

    Pardon pour le cynisme, mais pour ce qui concerne le cas de l’Allemagne, Schröder a effectivement fait le “choix”, comme le rappelle Auzanneau, de faire le bon toutou des Russes. Ca se défend…

  66. @Jean Veukpus
    “Merci de m’expliquer pourquoi il est nécessaire d’avoir du PETROLE pour “l’extraction de minerais, la concentration de minerais, le transport des matières premières, la fabrication des pièces détachées en métal, le transport des pièces détachées à le zone d’assemblage, la distribution du produit fini vers les réseaux de distribution” et pourquoi une autre source d’ENERGIE ne pourrait pas faire l’affaire.”

    Mais QUELLE source ? Charbon ? Renouvelables (lol) ? Uranium ?! (Sans pointer ce qui se passe en ce moment au Japon, vous savez peut-être que le minerai d’uranium est de plus en plus cher : il y aura aussi un pic uranium, peut-être plus vite qu’on croit : on a quarante de reserves avec les technos actuelles, paraît-il => un pic bien avant, a fortiori si on compte sur le développement du nucléaire pour “sauver” le climat et “sortir” du pétrole) ?…!

  67. @Jean Veukpus. Je crois aussi que nous sommes d’accord sur le fond bien que je sois autrement plus pessimiste que vous pour la transition de la société de l’héritage énergétique (fossile) vers le société du revenu énergétique (solaire, force motrices, bio). Ma plus grosse crainte porte sur un effondrement de la population à un niveau pré industriel en quelques décennies (c’est mon côté doomer). Quoiqu’il en soit, le truc c’est que j’ai définitivement fait le deuil d’un homme qui serait prêt à faire corps pour sauver l’environnement qui l’a vu naître et je suis maintenant en train de faire le deuil d’un homme qui serait tout simplement prêt à se sauver lui-même de lui-même. En outre je pense qu’il est plus intéressant de confronter les politiques face à leurs inconséquences concernant le PO que concernant le RCA car le PO qui a trait à l’arithmétique est plus difficilement réfutable que le RCA qui a trait à la science complexe du climat. Bien que convaincu de l’enjeu climatique je crois que c’est la déplétion qui va dicter notre agenda politique plus que le climat même si cela me désole.

  68. d’accord

  69. @ jean Veukpus

    Vous confondez réserves et ressources, c’est déprimant

    les premières sont dépendantes des conditions économiques et techniques et évoluent avec le temps. Les plus fameuses sont les réserves prouvées qui n’ont cessées d’augmenter (toujours 40 années de consommation chaque année alors que la consommation annuelle n’a cessée d’augmenter)
    Les secondes sont dépendantes de la géologie et n’ont pratiquement pas bougées en 40 ans (2500 à 3000 milliards de baril pour les ressources ultimes).
    Malheureusement pour vous, ce sont bien les ressources ultimes qui limitent les réserves prouvées, car les ressources contiennent les réserves (et non pas l’inverse)
    désolé pour ces détails mais vu que ce sont des termes que tout le monde emploie, autant éviter les malentendus
    Actuellement si vous additionnez le déjà consommée (1100/1200 milliards de barils en 2008) et les réserves prouvées (40 ans de consommation à 32 milliards de baril par an, donc 1250/1300 milliards de baril), vous êtes toujours inférieur aux ressources ultimes, mais vous n’en êtes plus très loin (la fourchette basse est atteinte, la fourchette haute dans 10 ans).
    Cela signifie tout simplement que le peak oil est entre maintenant et dans 10 ans.
    Pourquoi ?
    Parce que la seule théorie qui a a peu près fonctionnée en terme de prévision est celle de Hubbert basée sur un pic à la mi-production des ressources
    Jusqu’à preuve du contraire, c’est cette théorie qui marche et non pas des élucubrations sorties de je ne sais quel maître-à-penser autoproclamé et basées autant sur sens du vent que sur la température à nantes jeudi prochain (j’adore nantes, très belle ville)

    Donc ,jusqu’à preuve du contraire et non pas l’inverse comme vous le pensez, un pic de pétrole conventionnel autour de 2015

    Alors vision simpliste des choses ? sûrement mais simplicité ne veut pas dire erronné, tout dépend de la marge d’erreur acceptable et moi je m’en fiche que le pic ait lieu en 2010 ou en 2013 ou 2017.
    De toute façon les tensions liées à ce pic seront inévitables. On pourrait certes encourager le déploiement d’autres sources énergétiques (et c’est ce qui va se passer), sauf que mettre en place au niveau mondial une production significative de carburants non-issus du pétrole conventionnels ne se fera pas en 10 ans, ni même en 20 et que donc nous sentirons passer quoi qu’il arrive les tensions liées au pic de pétrole

    Il y a une donnée que vous taisez et qui malheureusement abonde dans le sens d’un pic de pétrole imminent : le prix
    Comment expliquer qu’un pétrole avec un prix entre 20 et 30$ le baril (en dollar constant 2008) pendant plus d’un siècle ait pu passer depuis plus de 10 ans à des prix d’une volatilité extrême (entre 35 et 145$ le baril) et avec une moyenne bien supérieure à son habitude (vers les 70$) ?

    la spéculation ? mais la spéculation sur les marchés de matières premières a toujours existée !! Pourquoi apparaitrait-elle comme par enchantement quelques années avant le pic de pétrole ?
    les instabilités géopolitiques ? entre 2000 et 2008 aucun événement géopolitique n’a été comparable aux quotas de l’OPEP en 73 et la chute du régime iranien de 79
    La théorie du complot ? les schtroumpfs ?

    Allons, un peu de sérieux

    Il y a une autre donnée dont vous ne parlez guère :
    le pic des exportations de pétrole qui lui est bel et bien passé, en 2005, et, à ce que je sache, les pays qui payent le pétrole sont des pays importateurs.
    Tiens comme c’est bizarre ? une corrélation entre hausse des prix et limitation de l’offre pour les pays importateurs ?
    C’est fou pour un peu j’aurais presque réinventé la loi de l’offre et de la demande; je mérite sûrement le prix nobel économique pour dire de telles banalités

    enfin bref

    Sinon votre théorie du remplacement des énergies fossiles actuelles par d’autres ressources énergétiques aurait pu être valide
    Malheureusement on ne déploie pas une industrie énergétique mondiale en 10 ans (je me répète, c’est la fatigue), et c’est là où le manque d’anticipation et de gouvernance va faire des dégâts.
    Car dans un contexte de retard à l’allumage sur le déploiement des autres ressources énergétiques, donc dans un contexte de dépression économique, aurons-nous les même facilités à investir ?
    je pense que quelques crises économiques liées à l’explosion du prix du pétrole devraient nous montrer que non

    Vous devriez vous renseigner sur le mythe de prométhée

    Sinon le pic de pétrole ne signifie pas la fin du p

  70. oups … faute de frappe

    du pétrole mais juste le manque de croissance pour notre économie et comme les tenants de l’économie actuelle vous traite de malthusien dès que vous avez le malheur d’énoncer que peut être l’économie s’appuie sur des flux physiques, il est évident que nous n’avons aucun indicateur nous permettant d’anticiper les conséquences de ce pic

    Et ca c’est très embêtant

    Cordialement

  71. @adrien couzinier
    Votre science m’impressionne terriblement! Puis-je néanmoins vous conseiller de lire mes posts avant de les critiquer? Ca vous éviterait peut-être de déprimer (et de raconter des âneries sur la manière dont le prix du pétrole se fixe).

    @Matthieu Auzanneau
    Merci pour cet espace de débat!

  72. @Jeannot Veupkus : vous êtes un petit rigolo, mais vous le saviez déjà sans doute …

  73. Sinon concernant le gaz de schiste, des chiffres différents avec la même étude (vive l’anglais)

    http://www.sbc.slb.com/About_SBC/~/media/Files/Point%20of%20View%20Docs/Can%20Unconventional%20Gas%20be%20a%20Game%20Changer%20in%20European%20Gas%20Markets.ashx

    Le rapport est plutôt bien écrit avec des comparaisons des différentes prospectives.

    Donc au niveau des chiffres, c’est le bordel.
    En gros 5,5Tcm (10^12 mètre cubes) d’exploitable en Europe (voir page 8)
    Cela ne colle avec vos chiffres (étude IHS citée dans ce rapport aussi) que si les 173 Tcm (teracubemeter) sont ceux des ressources géologiques et non ceux des ressources exploitables ce qui change quand même beaucoup de chose dans l’intérêt des gaz de schistes
    Ou alors faut que je prenne des cours d’anglais ce qui peut être une possibilité aussi vu que mon seul entrainement est de commander des pintes

    Je vous laisse bouquiner le rapport et on s’appelle on se fait une bouffe et on en reparle ?

    cordialement

    “Cela ne colle pas avec vos chiffres” : je cite le communiqué d’IHS, c’est tout, et vu comme je les amène, ce n’est pas comme si c’était “mes” chiffres, juste… Ok pour la bouffe ;)

    M.A

  74. erratum :

    Pourquoi quand je mets un huit ca met un smiley ?

    Donc c’est page huit les chiffres des ressources globales européennes

  75. c’est le 8 parenthèse fermante qui fait le smiley à lunettes :)


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