15 mars 2011

Patronat et syndicats ont précisé, mardi 15 mars, leurs propositions sur l’accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi, tout particulièrement ceux ayant des difficultés d’accès au marché du travail, faute de qualifications reconnues ou suffisantes ou parce qu’ils ont besoin d’être aidés pour entrer en relation avec des entreprises. Une nouvelle séance de négociation, le 29 mars, devrait permettre aux partenaires sociaux de boucler ce premier volet de leurs discussions.
Trois ans après leur sortie du système éducatif en 2004, 120.000 jeunes avaient connu, selon le Cereq, un accès différé à l’emploi, 60.000 avaient décroché de l’emploi et 80.000 en étaient éloignés. Ces chiffres donnent une idée, selon la CFDT, du public potentiel concerné par un accompagnement renforcé. Différents acteurs du service public de l’emploi pourraient le mettre en oeuvre. La CFDT en retient trois : Pôle emploi, les Missions Locales et l’Association pour l’emploi des cadres (Apec). Le Medef y ajoute l’AFPA et les opérateurs privés de placement.
Cet accompagnement renforcé a pour objectif, selon le patronat, de “favoriser l’accès à un emploi durable (CDI, CDD ou contrat de travail temporaire d’au moins six mois), d’accompagner un projet de création d’entreprise ou, à défaut de permettre une entrée en formation”. Il comporterait plusieurs phases : le diagnostic de la situation du jeune, la mise en relation de ce dernier avec des entreprises ayant des besoins identifiés de main d’oeuvre précédée d’une phase éventuelle de préparation opérationnelle à l’emploi (POE) ou d’un contrat de professionnalisation.
Pendant toute la durée de leur accompagnement (six mois à un an, selon les sources) et pendant encore six mois à un an après celui-ci (il s’agit d’éviter les décrochages en cours de cursus), les jeunes seraient suivis par un référent unique et parrainés par un tuteur externe, par exemple un senior en fin de carrière ou à la retraite et souhaitant aider un jeune à évoluer en entreprise.
La CFDT préconise un accompagnement renforcé de type Convention de reclassement personnalisé (CRP) avec mise en oeuvre du RSA ou d’une ‘”allocation primo-demandeur d’emploi”. Pour 10.000 jeunes, le suivi en CRP représenterait un coût de 18 millions d’euros et l’allocation primo-demandeur d’emploi de 56 millions. FO défend de son côté l’idée d’une allocation jeune salarié, qui coûterait pour 200.000 jeunes près de 125 millions. Ces propositions et celles, souvent moins abouties, d’autres syndicats seront débattues le 29. Pour éviter tout dérapage, le Medef a insisté mardi sur la nécessité de flécher les dispositifs sur des publics de jeunes bien particuliers.


Commentaires

  1. Bonjour,

    je suis jeune et après une école de commerce de province, je suis sans emploi depuis 7 mois. C’est difficile à vivre. J’ai l’impression que personne ne s’occupe de nous et avec le drame au Japon, j’ai peur que la situation économique revienne à ce qu’elle était il y a deux ans : un désastre… C’est pas gagné !

    Un peu de culture gé et un bon humour ici

  2. […] Lire le titre original: Blog - Emploi des jeunes : les partenaires sociaux pour un renforcement de l’accompagnement […]

  3. Pour relayer le commentaire de yoann:

    Je dispose d’un master dans la chimie des médicaments depuis Avril dernier. Les crédits qui auraient du financer ma thèse servent à faire des statues sur Montpellier. Résultat je me retrouve sans rien et toutes mes demandes de thèse ou emploi sont rejetées.

    Dois-je comprendre que ma formation n’a servi qu’à masquer les chiffres du chômage jusqu’à ce que je me trouve hors de la fac?

  4. […] Source : Blog – Emploi des jeunes : les partenaires sociaux pour un renforcement de l’accompagnement | Le Monde.fr : à la Une Lire la suite de l’article sur Le Monde Publié dans Le Monde « Revivez les événements de ce mardi au Japon: Deux nouvelles explosions et un incendie dans la centrale atomique, appel au calme des autorités japonaises Pour Juppé, instaurer une zone d’exclusion aérienne en Libye est «dépassé» » […]

  5. […] Blog – Emploi des jeunes : les partenaires sociaux pour un renforcement de l’accompagnement Patronat et syndicats ont précisé, mardi 15 mars, leurs propositions sur l’accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi, tout particulièrement ceux ayant des difficultés d’accès au marché du travail, faute de qualifications reconnues ou suffisantes ou parce qu’ils ont besoin d’être aidés pour entrer en relation avec des entreprises. Read more on Le Monde […]

  6. J’ai 26 ans, parle anglais et allemand couramment. Je suis diplômé d’un bac+5 en éco-gestion spécialisé dans le management des PME et le commerce international.

    Depuis la fin de mon premier CDD je n’arrive pas à trouver un travail. J’habite pourtant une grande ville (Lyon) et ne suis pas exigeant concernant mon salaire (un bon smic me contenterait à l’heure actuelle). Pourtant impossible de trouver du travail. J’envoie lettre de candidature sur lettre de candidature… C’est désespérant. J’ai l’impression que toutes mes études et ma première expérience n’ont servi à rien.

    J’ai répondu et accepté toutes les offres proposées par Pôle Emploi, mais celles-ci n’ont jamais abouti (je n’ai même pas eu d’entretien d’embauche). Il y a un grand gâchis et une perte d’énergie dans tout ça.

  7. […] Patronat et syndicats ont précisé, mardi 15 mars, leurs propositions sur l’accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi, tout particulièrement ceux ayant des difficultés d’accès au marché du travail, faute de qualifications reconnues ou suffisantes ou parce qu’ils ont besoin d’être aidés pour entrer en relation avec des entreprises. Le Monde.fr : à la Une […]

  8. dans la meme situation que yoann, finalement j’ai appris a faire avec. ajd je vis avec le rsa a paris, pas facile tous les jours. L’horizon étant bouché, on retournera aux métiers classiques dans l’agriculture ou la peche il faut croire.

  9. […] View full article on Le Monde.fr : à la Une […]

  10. Encore une fois et comme d’habitude on oublie volontairement de donner la position du 1er syndicat de Françe qui s’appele la CGT qui tranche forçément avec les positions des syndicats proches du patronat .

  11. C’est avec inquiétude qu’on lit le titre de l’article: “les propositions” ? Rien de neuf dans ces propositions. On reprend les mêmes acteurs, on mise sur des effets d’annonce d’alternance qui serait le remède miracle au chômage actuel des jeunes.Sur le terrain la rentabilité qui prime à l’heure actuelle dans les entreprises ne permet en rien un accompagnement tutélaire de qualité. Certaines entreprises ont de bonnes pratiques et continuent dans ce sens grâce aux allègements de charge c’est indéniable. Cependant combien d’entreprise ne se tourne vers le système que pour économiser? Quels sont les métiers dits en tension? Ceux vers lesquels on promet aux jeunes des salaires intéressants, des emplois à temps partiels? Et puis après avoir parfois eu l’expérience d’un apprentissage rémunéré 25% du smic, une expérience en intérim permet de gagner elle 1300 euros net.Qu’est ce que fait une personne avec 321 euros? Quel est le montant de l’argent de poche des jeunes lycéens aujourd’hui? Commencer l’emploi à 16 ans ou 18 ans pour en finir à quel âge? Pour stimuler cette jeunesse il est peut être temps d’arrêter de lui faire peur, il faut lui redonner l’espoir qu’elle construit la société de demain, mais pour cela il faudra réviser les outils mis à sa disposition.Le Medef devrait se rendre in situ dans les centres afpa et constater quels sont les délais d’attente avant d’intégrer une formation qualifiante, quel est le vrai parcours de ce jeune guerrier. Les missions locales ou pole emploi font ce qu’ils peuvent avec des moyens que l’etat ne leur verse pas. Comment accompagner correctement les individus en les invitant à revenir lorsque l’etat aura enfin versé ces crédits de fonctionnement à J plus 6 mois. Chacun reporte ses responsabilités et ne “propose” que de la poudre aux yeux : la politique de l’incendie.

  12. “J’ai un bac hôtellerie et quatre ans d’expériences dans le domaine cependant ce métier ne me convient plus du tout!!!” Les voies de l’enseignement ce précisent de plus en plus tard , pour les jeunes , et les études risque de ne plus être accessible à tous ceux qui souhaiteraient changer d’orientation. L’État veut relever le niveau mais ne propose aucune aide correct pour “vivre ses études et non y survivre”. La Lois ,supprimée en janvier , aurai permis à de nombreuses de personnes de poursuivre une réorientation scolaire et une réinsertion professionnel , par la formation. Les rapports , de certains secteurs d’activités en manque de personnels , devraient primés sur les subventions à accorder dans le cadre de la réinsertion. Pour avoir pratiqué l’alternance, je peu dire que cette solution n’est pas VIABLE actuellement. Il est imperatif de trouver des remèdes aux problèmes, du retour à l’emploi et du niveau de vie des français.
    ps : je suis plus payer à rester au chômage qu’à prendre un emploi en alternance . cherchez l’erreur ??????

  13. J’ai 33 ans, 6 d’expérience et je n’arrive pas a trouver un poste stable alors j’imagine la galère des jeunes diplômés !!

  14. j’ai 23 ans et un bac pro de maintenance des réseaux et micro-informatique après plusieurs stages et ne me voyant pas travaillé dans ce domaine je me suis réorienter vers une licence d’histoire qui est une passion, mais cela n’a pas fonctionné et ma plutôt découragé je me suis donc inscrit a pôle emploie et suis en train de finir une formation de web-designer que j’ai trouvé seul et que je dois payer sans aucune aide de l’état.
    je suis de plus en plus inquiet, car je suis censée finir ma formation par un stage d’un mois et demi qui commencerai la semaine prochaine sauf qu’après envoyer des dizaines de lettre de motivation mon cv et des sites internet réalisé en formation je n’ai eu que de réponse négative pour moi je suis dans la merde et je ne suis pas près dans sortir

  15. Pourquoi cette manie de se focaliser sur l’emploi des “jeunes” et non-diplômés? Comme beaucoup d’autres, je suis très diplômée: j’ai un doctorat, soit un bac +8. A 25 ans, j’étais “jeune”, ce qui m’a valu un CDD de trois ans. Sortie de là, j’avais dépassé la “limite de jeunesse”, d’où trois ans de chômage depuis… Je suis “surdiplômée” pour tous les emplois proposés, pas de débouchés dans mon domaine (littérature), et pas accès à la plupart des mesures d’aide ou contrat aidés car trop “vieille” (j’ai seulement 30 ans) et trop diplômée: ce qui est le plus gros handicap pour l’emploi malgré tous les discours bien-pensants qui attribuent les difficultés d’accès à l’emploi au manque de qualifications: c’est tout l’inverse!! A quand des mesures pour les demandeurs d’emploi qui en ont vraiment besoin au lieu de faire des jeunes des éternels assistés (élève en difficulté puis jeune sans qualification, puis jeune sans emploi puis adulte entretenu par le RSA, la CAF et les réseaux sociaux…)??

  16. En toile de fond pour tous : le déséquilibre de la balance commerciale de la France qui n’en finit pas de se creuser, la perte de marchés de ce que l’on appelait “à l’export”. Là où il y a 30 ans, grâce aux langues étrangères, on faisait carrière au siège d’une multinationale basée en France, on envisage aujourd’hui d’immigrer là où le marché voudra de nous, aux conditions locales. Le rapport de force s’est complètement retourné en notre défaveur, et ceci, quel que soit l’âge que l’on a. Récemment hospitalisée, j’ai découvert avec stupéfaction un autre monde du travail, où un aide-soignant, une infirmière a plusieurs propositions d’emploi, change de job à volonté, bref voilà un secteur qui ne connaît pas la crise. Avis aux amateurs. Sophie (30 ans d’expérience responsable de communication à l’international).

  17. bonjour a vous tous
    ce qu’il faut c’est lorsqu’une personne p

  18. @ Sophie : j’ai connu des aides soignantes obligées de dormir dans leurs voitures sur le parking de l’hôpital parce que leur salaire ne leur permettait pas de se loger. Hum…

    J’ai aussi connu des étudiants qui, à bac+5, se sont vu proposer le smic. D’autres qui ne trouvaient carrément pas d’emploi.

    Mère d’une petite fille d’un an, j’ai choisi de continuer mes études d’informatique dans l’espoir d’avoir à la sortie un travail convenable, un minimum épanouissant et décemment payé, je commence à sérieusement douter.

  19. La lecture de cet article ne laisse effectivement apparaître rien de neuf : accompagnement renforcé, contrats aidés… Mais en France, on dispose depuis les années 70 de tout un arsenal de mesures superposées qui ne semblent pourtant pas permettre de résoudre la catastrophe quotidienne du chômage des jeunes ! Il faudrait décréter cette question grande cause nationale et se donner les moyens qu’une véritable mobilisation se produise au niveau… des ENTREPRISES ! Par exemple, je pense qu’il y aurait de nombreuses bonnes volontés acceptant d’accompagner un jeune en formation au sein d’un service, d’une équipe de travail avec l’objectif, que le jeune soit au départ diplômé ou non, qu’il acquiert en quelques mois un véritable métier, qu’il exercera ensuite dans cette même entreprise ou ailleurs. Charge à l’entreprise au départ de lui proposer un contrat, quelle qu’en soit la nature, assorti d’une rémunération, même modique au début. Charge à l’Etat d’accompagner ce dispositif, de manière incitative si possible. Pour travailler dans la gestion du personnel, je sais que cette solution peut marcher, dès lors qu’un choc médiatique, culturel, émotionnel en aurait créé les conditions de départ…


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