Le Maroc semble épargné par les soulèvements qui secouent le monde arabe. Or, cet Etat "partage les mêmes maux que les autres régimes arabes : la cupidité et l'autoritarisme de ses dirigeants", explique Youssef Belal. A cela s'ajoutent des difficultés socio-économiques qui pourraient l'exposer à une montée en puissance des protestations et des manifestations, ajoute Haoues Seniguer. Mais jusqu'à aujourd'hui le trône a tenu en donnant l'illusion de la démocratisation. En effet, pour Laurent Beurdeley, l'avènement de Mohammed VI augurait l'entrée du Maroc dans une ère qui semblait nouvelle. Mais, quelques années plus tard, le palais n'a pas cédé une once de pouvoir. Les Marocains attendent donc que le roi soit l'artisan d'un véritable renouveau, explique-t-il. Soit, mais la monarchie marocaine sera-t-elle capable encore une fois de s'ajuster à temps à son nouvel environnement ?, se demande Mounia Bennani-Chaïbi. En tous cas, un seuil a été franchi, conclut Abdellah Hammoudi : la revendication d'une monarchie parlementaire. Les réformes incontournables ont été inscrites dans l'agenda public et plus jamais aucune force ne pourra les effacer.
Pour un dessaisissement du pouvoir temporel de la monarchie et la formulation d'un nouveau contrat politique par l'ensemble des acteurs politiques.
Le Maroc traverse des difficultés socio-économiques qui pourraient l'exposer à une montée en puissance des protestations et des manifestations. Mais le trône donne l'illusion de la démocratisation.
L'avènement de Mohammed VI augurait l'entrée du Maroc dans une ère qui semblait nouvelle. Mais, quelques années plus tard, le palais n'a pas cédé une once de pouvoir.
Sera-t-elle capable encore une fois de s'ajuster à temps à son nouvel environnement, mais cette fois-ci en s'engageant dans une réforme politique de fond ?
Les réformes incontournables ont été inscrites dans l'agenda public et plus jamais aucune force ne pourra les effacer.