Faut-il démarrer au quart de tour dès que les officiels américains annoncent avoir déjoué un complot terroriste majeur ?
Echaudée par quelques histoires qui se sont dégonflées, la profession est devenue plus circonspecte.
Le New York Times, par exemple, n’a pas mis à la Une, dimanche dernier, l’histoire du projet d’attentat contre l’aéroport JFK de New York.
La rédaction a estimé que le complot n’était qu’au stade des intentions et que les terroristes (présumés) n’avaient ni argent ni explosifs.
- “Law enforcement officials said that J.F.K. was never in immediate danger. The plotters had yet to lay out plans. They had no financing. Nor did they have any explosives.” Les journalistes se sont aussi souvenus de José Padilla, l’homme de la bombe radioactive, arrêté en 2002 à Chicago. Son procès se tient actuellement à Miami. La ”dirty bomb” ne figure nulle part.
Le New York Times ne s’en voit pas moins reprocher d’avoir sous-traité le sujet, par son médiateur.
Le ”public editor” estime que l’article aurait du être en Une, ne serait-ce que pour remettre en perspective ce qui était décrit comme “l’un des complots les plus terrifiants jamais conçus” par une magistrate du parquet de New York.