Archives de janvier, 2009

28 janvier 2009

http://www.thedailyshow.com/video/index.jhtml?videoId=216984&title=qatar-hero

 En lisant l’interview de Barack Obama à Al-Arabiya, Jon Stewart a sursauté.
Dans cette première opération d’apaisement en direction du monde musulman, le président explique que les Etats-Unis ne sont pas des ennemis.
Il souligne qu’il a vécu dans le monde musulman.
ET qu’une partie de sa famille pratique l’Islam.
Des musulmans dans la famille, s’esclaffe Jon Stewart.
-  Et pourquoi ne les avons-nous pas rencontrés pendant la campagne ?  

26 janvier 2009

slide_888_15460_large.1233024874.jpg

A croire que les journalistes ont mauvais esprit !
Le jour même où Nicolas Sarkozy avait un entretien chaleureux avec Barack Obama, une notule du Washington Post évoque le cheval de bronze à 5000 dollars offerte par le président français à un certain … George W. Bush.

25 janvier 2009

  090126_2009_p154.1232902542.jpg  Premier indice de popularité de Barack Obama.
Après trois jours à la Maison Blanche, Gallup a publié son premier sondage:
   - 68 % d’opinions favorables.
C’est 4 points de moins que JFK, mais 10 points de plus que Bill Clinton.

   Nettement moins, en tout cas, que les 83 % d’avant l’investiture.
   Washington redescend de l’Olympe.
Hier, on soldait les T-shirts au Barack Obama Store de la 7ème rue (75 % off).

    On dirait que la bagarre au Congrès s’apprête à recommencer, business as usual, comme avant le 20 janvier.
    Les républicains sont divisés sur la manière d’aborder la présidence Obama.
Beaucoup estiment qu’il faut le soutenir.
- “We need him to succeed. It’s important that America wins”.
    Mais leur patriotisme ne va pas jusqu’à soutenir son plan de relance.
    Ils veulent les “tax cuts”, religieusement, comme si, en période de crise, les particuliers allaient relancer l’économie avec leur chèque de 500 dollars.

21 janvier 2009

obama-lincoln_md.1232553274.jpg

   Le site Speechwars s’est spécialisé dans l’analyse lexicographique des discours d’investiture.
Jamais aucun président n’avait employé le mot “Islam”.
Barack Obama a été le premier.

   Dans la guerre des speechs, il a de sérieux atouts.
Arrêtez de détruire, a-t-il dit à tous ceux qui “blâment l’Ouest” pour tous leurs maux.
- “You’re on the wrong side of History”.
- “Your people will judge you on what you can build not what you destroy” 

   Premiers coups de fil ce matin du nouveau président: Mahmoud Abbas, Olmert, Moubarak et le roi Abdallah de Jordanie…
   Moving fast… 

   Le président est arrivé à 7h30 dans le Bureau Ovale. Il a lu la note laissée par Bush (un post it ?):
“To number 43 from number 44″
   
C’est la numérotation qui fait que la passation de pouvoirs aux Etats-Unis ressemble autant à un couronnement et la république à une monarchie.
   

16 janvier 2009

1230652489-man.1232163442.jpg

T-shirts, pins, chapeaux, tableaux: des centaines d’objets de culte dans les rues de Washington.
Obama, c’est un stimulus package à lui tout seul. 
 (Ici: “The man from Illinois” par Scott Siedman).
 

Art pour O.

1230652489-man.1232163442.jpg

T-shirts, pins, chapeaux, tableaux: des centaines d’objets de culte dans les rues de Washington.
Obama, c’est un stimulus package à lui tout seul. 
 (Ici: “The man from Illinois” par Scott Siedman).
 

15 janvier 2009

A lire (au chaud) en attendant l’investiture (ou le cessez-le-feu):
Les “leçons et recommandations relatives à la présidence de George W. Bush”.
Un rapport de 487 pages publié par la commission des affaires juridiques de la Chambre.

- Reining in the imperial presidency

13 janvier 2009

   La bonne société de Washington se demandait qui aurait le privilège d’avoir Barack Obama à dîner.
Réponse ce soir.
   Le président-élu (”PEotus”, pour les services secrets) est allé dîner à Chevy Chase chez George Will, l’éditorialiste conservateur.
   La fine fleur des chroniqueurs néo-conservateurs était présente: Bill Kristol et David Brooks.
Voici le savoureux compte-rendu de Ken Bazinet, le journaliste du pool. 


Pool Report #4
1-13-09
Hay-Adams to George Will’s house
The PEOTUS departed Hay-Adams at 6:17 p.m. and at arrived at 6:34 p.m. at No. 9 Grafton St., Chevy Chase (right off the circle).
Thanks to the good work of Hans Nichols (of Bloomberg and “Daily Show” fame), Montgomery County property tax
records showed this is the home of conservative columnist George Will (valued at $1.9 million, according to the 2008 levy).
We’re still awaiting confirmation that this is indeed Will’s house from the transition, but your pool is satisfied with the documentation.
Your pool has been told it’s a dinner party.
And, thanks to an enterprising photographer, a shot through a window showed op-ed stalwarts William Kristol and David Brooks are also part of this unlikely gathering of tight, right suits.
Transition mouthpiece Tommy Vietor was also spied inside the manse.

This is for real, folks. The bloggers are going to love this one.
Ken Bazinet
Daily News

 

Hill

 hill-conf.1231860837.jpg

    Début des audiences de confirmation de Hillary Clinton devant le sénat.
La politique étrangère de Barack Obama devra avoir des principes tout en étant pragmatique. Elle devra être cérébrale, non émotionnelle.

   - “Foreign policy must be based on a marriage of principles and pragmatism, not rigid ideology. On facts and evidence, not emotion or prejudice“.

    Hillary ne croit pas au déclin de l’Amérique. Elle parle de renouveau.
   - “A new American moment

11 janvier 2009

    Amis téléspectateurs, vous êtes invités à boycotter la série “24″ de Fox, qui entame sa septième saison ce dimanche, après avoir diffusé 89 scènes de torture dans ses six premières.
    Sept ans: comme la “war on terror”.
    La première émission a été diffusée deux mois après le 11 septembre. S’il fallait un emblème des années Bush dans la culture populaire, c’est Jack Bauer et la “whatever it takes mentality”.

    Air du temps oblige: le premier épisode s’ouvre sur les auditions au Congrès de Jack Bauer, “le torturer in chief” triomphant des années Bush. Son unité anti-terroriste a été démantelée. L’heure est venue de se justifier.
    Pareil pour Fox. Suspendue en 2007, la série ne faisait “plus” que 12 millions de téléspectateurs. Les producteurs essaient de la relancer. Peut-être de faire leur mea culpa.
   A l’automne 2006, le doyen de West Point, le général Patrick Finnegan, était venu leur demander d’arrêter: les cadets et les soldats en Irak étaient influencés par la justification de la torture et les méthodes employées (Si un jour la “torture team est poursuivie, faudra-t-il faire comparaître Jack Bauer ?)

  

   A la place, les télespectateurs peuvent regarder le film de 15 minutes que Human Rights First a produit et qui est maintenant diffusé dans les écoles de l’armée. Les militaires du monde réel y expliquent que la torture ne marche pas.
   L’association lance aujourd’hui un nouveau film, qui dénonce la manière dont la torture est décrite dans la culture populaire. “24″ est vendu dans plusieurs dizaines de pays, y compris dans le monde arabe. 

09 janvier 2009

newdealdiner2.1231528929.jpg  Il arrive parfois que le sheriff finisse en prison.
C’est ce qui est arrivé à Greg Bartlett, d’un comté du nord de l’Alabama. 
Un juge lui a reproché d’affamer les détenus de la prison locale.

Le shériff profitait d’une loi passée pendant la Grande dépression et prévoyant que le responsable qui nourrirait les détenus pour moins cher que la subvention publique pourrait garder l’argent pour lui (il s’agissait d’éviter le gaspillage).
Greg Bartlett percevait 1,75 dollar par jour par détenu.
IL avait trouvé moyen de rogner sur le breakfast et le poulet du soir.
En trois ans, il a doublé son salaire annuel (mais il a déclaré les extras au fisc)
Certains détenus avaient, eux, perdu 10 kilos.

Après avoir gouté lui-même la nourriture de la prison pendant 24 heures, il a accepté de fournir des menus plus équilibrés et il a été libéré.

Les armes américaines d’Israel

Comme prévu, le Sénat a adopté une résolution de soutien à Israël.
De son côté, la New America Foundation a fait le bilan des armes livrées par les Etats-Unis à l’armée israélienne.
- War in Gaza, weapons from the USA
L’intervention a été largement menée gâce à des armes américaines payées par le dollar du contribuable américain.

Extraits:

- Israel’s intervention in the Gaza Strip has been fueled largely by U.S.-supplied weapons paid for with U.S. tax dollars:

·         - During the Bush administration (from FY2002 through FY2009) Israel has received over $21 billion in U.S. security assistance, including $19 billion in direct military aid under the Pentagon’s Foreign Military Financing (FMF) program.

·         - The bulk of Israel’s current arsenal is composed of equipment supplied under U.S. assistance programs. For example, Israel has 226 U.S.-supplied F-16 fighter and attack jets, over 700 M-60 tanks, 6,000 armored personnel carriers, and scores of transport planes, attack helicopters, utility and training aircraft, bombs, and tactical missiles of all kinds.

·         - During 2008 alone, the United States made over $22 billion in arms sales offers to Israel, including a proposed deal for as many as 75 F-35 Joint Strike Fighters worth up to $15.2 billion; nine C-130J-30 aircraft worth up to $1.9 billion; 4 Littoral combat ships and related equipment worth as much as $1.9 billion; and up to $1.3 billion worth of gasoline and jet aviation fuel.

08 janvier 2009

C’est le genre de môme qui a absolument besoin d’aller à l’école.
Papa travaille à l’aube. Maman est une irresponsable qu’on n’arrive pas à réveiller le matin.
Six ans. Mais débrouillard, self confident, et formé à la conduite video sur Grand Theft Auto.

   Lundi 5 janvier, il a raté le bus scolaire.
Qu’à cela ne tienne, il a pris la Ford Taurus de maman.
Et il a conduit 15 kilomètres. Négocié un feu, deux virages à angle droit.
Il allait arriver à l’école quand il s’est emplâtré dans un pylone (tout en doublant plusieurs voitures et un tracteur). Il n’avait pas sa ceinture mais il s’en est sorti avec une simple bosse.
   Le chef de la police a dit qu’il voulait absolument arriver à l’école à temps pour le breakfast et le cours de gym.

   gtalogo.1231439099.jpg  

Peut-être avait-il faim.
-“I think he really loves school,” a dit le policier.
  
 

07 janvier 2009

    Soucieux d’empêcher les Républicains d’exploiter le “silence” d’Obama (qui a quand même dit hier qu’il se préoccupait des victimes des deux côtés et aurait beaucoup de choses à dire le temps venu), les démocrates du Congrès préparent une résolution de soutien à Israël.
    Selon le correspondent de JTA, celle-ci apporterait un soutien “robuste” à Israël.
Les démocrates veulent éviter d’être “out hawked“ par les républicains.
   Le journaliste relève aussi qu’aussitôt après le bombardement sur l’école de l’ONU, l’AIPAC a envoyé un message aux membres du Congrès expliquant que les forces israéliennes ne faisaient que riposter aux tirs du Hamas.

05 janvier 2009

   Intéressante discussion hier à la Brookings Institution sur le conflit israélo-palestinien.
Martin Indyk, ex-ambassadeur en Israël, ex-conseiller de Clinton, a donné son analyse de la situation (en n’oubliant pas de préciser que son livre vient de sortir).

   Pour Obama, constate Indyk, la crise est mal venue. Il surfait sur une popularité mondiale. Voilà que l’anti-américanisme a toutes chances de repartir.
- “We had expectations that the wave of anti-americanism would quickly dissipate. Barack Hussein Obama was seen as a different kind of president. Instead, what he will face is the attempt by our enemies to paint him as no different as George Bush”.
  
    D’après lui, Israel aura besoin d’un cessez-le-feu avant les élections du 10 février. 
- “Barak -Ehoud- est obsédé par le temps”. Et par deux dates: le 20 janvier, et le 10 février.
   L’ex-ambassadeur croit que la semaine qui vient va être celle d’opérations militaires intenses, et celle d’après, d’une diplomatie tout aussi intense. 
   Après quoi, il reviendra à Barack Obama de tenter de consolider l’éventuel début de cessez-le-feu qui aura été élaboré au Conseil de sécurité.

   Mais si les Israéliens se retirent, poursuit Indyk, la question c’est: au profit de qui ? Laisser le Hamas se rétablir ? Ou profiter d’une présence de la communauté internationale pour “réintroduire l’Autorité palestinienne” à Gaza ? Pour autant Indyk ne pense pas que Ehoud Barack cherche le changement de régime à Gaza.
    Le dilemme d’Obama, dit-il, n’est pas de “se distancer d’Israël” mais d’obtenir que les Palestiniens donnent leur accord à un cessez-le-feu. Le Hamas va en profiter pour essayer de se faire reconnaître comme interlocuteur par les Américains alors que Obama a dit qu’il n’entendait pas négocier avec lui.

   Un autre intervenant, Shibley Telhami, de l’université du Maryland, a estimé que Barack Obama a absolument raison de se taire. Il ne peut pas permettre de se tromper.
   - “He is not going to have a second chance to make a first impression”
    Et il ne peut pas faire de longue déclaration, n’étant pas encore président, donc mieux vaut s’abstenir.
    Pour lui, Hamas gagnera la bataille de l’opinion mais sera très affaibli dans sa capacité à gouverner, à faire régner l’ordre, à contrôler les factions, ce qui “augmentera la pression pour le déploiement d’une force internationale”
   
    Pour Martin Indyk, après 16 ans d’échecs sur le front israélo-palestinien, les Etats-Unis ne peuvent plus se permettre de fixer “des objectifs de transformation”. Il faut réduire les prétentions.
    Obama peut, selon lui, “gagner du temps” en fermant Guantanamo, en interdisant solennellement la torture et en annonçant qu’il fait du conflit israélo-palestinien une priorité.
    Cela peut lui donner un peu d’espace pour faire avancer ses objectifs: réduction des troupes en Irak, ouverture en direction de l’Iran, avancée sur le conflit israélo-palestinien, et accord de paix Israël-Syrie.

Premier jour d’école

010509sweetblog1-thumb-500x352.1231172787.jpg

La section “people” de l’équipe de transition a publié les photos du départ à l’école de Malia et Sasha.
Les filles sont arrivées à Washington pour la rentrée dans leur nouvelle école.
Barack Obama est parti “vendre” son plan de relance au Congrès.
Côté Proche Orient, rien ne presse.
Comme dit Richard Haass, il faudra simplement être prêt après le 20 janvier à profiter de l’affaiblissement du Hamas. En déployant une force internationale par exemple.

Après s’être opposés pendant des années aux forces d’interposition proposées par l’Europe, l’ONU etc… les Américains découvrent que l’idée n’est pas si idiote, on dirait…