Les bacheliers “S” fuient la licence

Publie par pdubois le avril 13th, 2011 dans la categorie Parcours de formation Tags: , , , , , , , , ,  •  Pas de commentaires

Admission post-bac : l’ordre des voeux émis peut être changé jusqu’au 31 mai (toutes les chroniques du blog sur Admission post-bac). Plusieurs commentaires de Damien, dans ma chronique “Post-bac : une statistique politique“, m’incitent à rebondir sur ses questions dans une nouvelle chronique. Que deviennent les bacheliers scientifiques après l’obtention du bac, les élèves au terme d’une CPGE scientifique, les étudiants titulaires d’une licence de sciences ? La crise des vocations scientifiques est-elle plus importante qu’on ne le croit ? Toutes les chroniques du blog sur les licences universitaires.

Devenir des bacheliers scientifiques. La plupart poursuivent évidemment des études (indicateur 08 de l’état de l’enseignement supérieur). Mais les 6 orientations post-bac observées ont significativement évolué en une dizaine d’années (graphique 2). Comme le dit Damien, le bac S est devenu le “bac général standard” : il permet toutes les orientations. Le taux de bacheliers S qui poursuivent en licence de sciences est en forte baisse : 24% pour les bacheliers 1996, 17% pour les bacheliers 2002, 11% pour les bacheliers 2008. Quelles filières post-bac profitent de ce déclin ? Les études de santé et les “écoles” (comprenant des prépas intégrées). Déclin définitif de l’attrait des licences de sciences ? Pourquoi ?

Devenir des élèves de CPGE scientifiques. L’indicateur 14 02 est sans appel, même s’il ne distingue hélas pas les prépas scientifiques et commerciales. L’université n’attire que 17% d’entre eux après 2 ou 3 ans de CPGE ; par contre, 78% ont choisi de s’inscrire dans une Grande école. Toutes les chroniques du blog sur les CPGE.

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IDEX. La CPU sur le fil du rasoir

Publie par pdubois le avril 13th, 2011 dans la categorie Financements Tags: , , , , ,  •  Pas de commentaires

La CPU souhaite contribuer à la réussite des investissements d’avenir” (Lettre de la CPU, n°67, 11 avril 2011). Pas simple pour la CPU d’exprimer un point de vue collectif sur ces investissements, une analyse qui ait l’accord d’une majorité de présidents d’université. Elle y est partiellement parvenue : cet article de la Lettre en témoigne ; le texte a dû en être approuvé au Conseil d’administration du 7 avril.

La CPU se tient sur le fil du rasoir : critiquer la politique du Grand emprunt tout en l’approuvant. 1. Elle ne peut oublier que la plupart des universités, sinon la totalité, ont répondu aux appels à projets. Difficile d’en critiquer le principe aujourd’hui ; elle n’a pas appelé à les boycotter (chronique : “Grand emprunt : bravo, Louis Vogel“). 2. Elle ne peut oublier que les universités “labellisées” sont fort contentes d’avoir gagné, potentiellement, une manne financière significative. 3. Elle ne peut oublier que des universités ont des capacités d’excellence limitées en recherche. 4. Elle prend acte de la différenciation des universités.

Le texte de la CPU est donc fort prudent, tourne trop autour du pot, s’emberlificote. Il n’est pas une déclaration de guerre mais il n’est pas davantage une capitulation en rase campagne. Les propositions, les recommandations sont fort imprécises, mais elles visent les effets fort pervers des investissements d’avenir sur l’enseignement supérieur et la recherche en France.

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J-M Monteil. Du CNAM à Saclay

Publie par pdubois le avril 12th, 2011 dans la categorie Recherche Tags: , , , , ,  •  Pas de commentaires

Dans la chronique du 13 novembre 2010 (”Jean-Marc Monteil, vous méritez mieux !“), je dénonçais la création par le CNAM d’une chaire ad hominem au profit de l’ex-chargé de mission de François Fillon. Elu sur une chaire intitulée “Sciences du comportement et applications“, l’ancien premier vice-président de la CPU a tenu sa conférence inaugurale le 12 janvier 2011.  

Dans cette même chronique, j’écrivais : Jean-Marc Monteil ”n’assumera pas les charges d’enseignement d’un titulaire de chaire recruté dans des conditions “normales”. Il faut donc arrêter cette farce grotesque, celle d’un recrutement sur une chaire ad hoc. Il ne peut apparaître que comme un arrangement entre “petits copains”. Il tue la crédibilité de tous les recrutements dans l’enseignement supérieur”.

Un petit tour au CNAM et puis s’en va. Le CNAM est vraiment “bonne mère” : il recase les “conseillers du Prince” en quête de nouvelles chaises musicales et les laisse repartir, sans coup férir, si le Prince les sollicite de nouveau. Le CNAM ressort affaibli de telles farces. Moins de 3 mois après sa conférence inaugurale en effet, Jean-Marc Monteil (64 ans) a reçu une lettre de mission, signée par le Premier ministre. La mission : remettre en chantier l’initiative d’excellence CPS, organisée sur la base de la Fondation de coopération scientifique (FCS Campus Paris Saclay) et portée par la FCS Digiteo Triangle de la Physique. L’IDEX CPS a été recalée par le jury international (chronique : “Deux IDEX en Ile-de-France : absurdités“).

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Université de “Tous les soleils”

Publie par pdubois le avril 11th, 2011 dans la categorie Brèves Tags: , ,  •  1 Commentaire

Le film de Philippe Claudel, Tous les soleils, a été tourné à Strasbourg (bande annonce). Occasion pour le spectateur de découvrir la ville et les bords de l’Ill… en solex ! Pourquoi une chronique sur ce blog ? Parce que le personnage principal, Alessandro, italien et strasbourgeois, est professeur de musique baroque à l’université. Ainsi, des scènes du film ont été tournées dans le Palais universitaire.

La comédie de Philippe Claudel donne de la fonction professorale à l’université une image fort singulière… Trois scènes : le cours en amphi sur la Tarentelle napolitaine, l’interrogation orale d’une étudiante qui n’a rien retenu du cours sur la musique religieuse, les confrontations entre le professeur italien et la doyenne de sa faculté. Les spectateurs rient, devinent, peut-être, que la réalité de la fonction enseignante à l’université n’est pas celle montrée dans le film. Néanmoins… Beaucoup d’étudiantes et d’étudiants aimeraient avoir Alessandro pour professeur ! Les vacances scolaires approchent : il faut aller voir ce film qui fait rire… et pleurer.  

Strasbourg, université de tous les soleils. Alessandro est professeur de musique baroque. Les études musicologiques sont un des points forts de l’université de Strasbourg. Une de ses équipes de recherche vient d’être labellisée LABEX (laboratoire d’excellence) pour le projet d’un groupe de recherche sur la création et la performance musicale à travers les siècles jusqu’à aujourd’hui (cliquer ici). Le film et le LABEX, la fiction et la réalité.

Strasbourg, université de tous les soleils. Vendredi 8 avril, 16 heures, temps beau et chaud. Je fais découvrir à des amis norvégiens, professeurs d’université en retraite, la ville “allemande”, du Palais universitaire au Palais impérial. Des ouvriers finissent d’installer huit bancs devant le siège de l’université impériale. Les amis norvégiens sont les premiers à s’y asseoir (photo ci-dessous) ; des étudiants ricanent gentiment. Nous commentons la phrase inscrite au fronton de l’université : Litteris et Patriae (article de François Loyer).

Chroniques antérieures du blog sur des films qui mettent en scène des enseignants, des chercheurs, des étudiants : ”Débaptiser la Fontaine Cuvier“, “The Social Network“, “A Serious Man“.

Quiz. 2 statues dans 2 universités

Publie par pdubois le avril 11th, 2011 dans la categorie Quiz Tags: , , ,  •  3 Commentaires

Dans quels lieux universitaires (parisiens) se trouvent ces statues, photographiées par Jean-Loup Salzmann ? Merci au président de l’université Paris 13 Nord d’avoir proposé ce quiz… J’ai cherché et trouvé la réponse !  

Brèves du 7 avril 2011

Publie par pdubois le avril 7th, 2011 dans la categorie Brèves Tags: , , , , , , , , , , , , , , ,  •  Pas de commentaires

Communiqués, manifestations, newletters d’université, publications... Classement alphabétique par mots-clés. Les brèves précédentes.

AERES (Agence d’Evaluation de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche). Philippe Rollot, sur son blog du Monde consacré à l’orientation, reprend un entretien qu’il avait eu avec Jean-François Dhainaut, Président de l’AERES, en 2010. Un autosatisfecit pour le rôle joué par l’Agence et des déclarations qui laissent rêveur : “des modifications importantes ont eu lieu. Les universités et les grandes écoles se sont rapprochées, notamment dans les pôles de recherche et d’enseignement supérieur, et ont maintenant de véritables stratégies communes“. C’est loin d’être sur ! Il suffit d’observer les résultats de certaines Initiatives d’excellence (IDEX) : celle du Plateau de Saclay a été recalée, faute d’une gouvernance resserrée (les Ecoles veulent garder une grande indépendance). Chronique du blog : “IDEX gouvernance ingouvernable“.

Atlas régional (édition 2011). Effectifs d’étudiants, inscrits en 2009-2010, dans les établissements et les formations de l’enseignement supérieur. Effectifs par régions et par unités urbaines. Nombre de bacheliers, taux de bacheliers, taux de poursuites d’études dans l’enseignement supérieur (évolution par rapport à 2004). Cet Atlas est une mine d’informations fort détaillées. Un exemple : en Alsace, il y avait, en 2009-2010, 67.602 inscrits dans des établissements d’enseignement supérieur répartis dans 21 communes. Cet Atlas va me servir pour établir une carte prospective des Instituts d’enseignement supérieur (IES) dans les régions ! Toutes les chroniques du blog sur les IES. 20 avril 2011, Jean-René Cyterman (IGAENR), séminaire à l’IREA-SGEN-CFDT : “La nouvelle géographie de l’enseignement supérieur et de la recherche“.

Campus universitaires 1945-1975. Colloque international, Toulouse le Mirail, 24-26 octobre 2012 (lien désactivé). Le patrimoine architectural universitaire. ”Alors que la question de la réhabilitation, de la reconstruction, de la restauration et par voie de conséquence de la conservation de leurs bâtiments, s’impose aujourd’hui aux campus universitaires, ce patrimoine architectural et urbanistique, en perpétuel devenir, suscite un intérêt croissant… Que conserver, pourquoi conserver, comment consever” ?

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Strasbourg. Patrimoine immobilier

Publie par pdubois le avril 6th, 2011 dans la categorie Universités françaises Tags: , , ,  •  Pas de commentaires

Chroniques sur le patrimoine immobilier de l’université de Strasbourg (les chroniques précédentes). Après une pause, une 7ème chronique : Faculté des Sciences de l’éducation, Campus historique, 7 rue de l’université, Strasbourg. Bâtiment 22 sur le plan des campus. Construction de l’époque allemande (fin 19ème siècle).

Album de 40 photos du siège de la Faculté, réalisées le 1er avril 2011. Les quatre façades du bâtiment : rue de l’université, vers le Palais universitaire, vers le jardin, vers l’Observatoire astronomique. Une sculpture contemporaine : la Méditation. J’aime beaucoup l’amphi : une entrée pour les étudiants, une entrée pour le professeur ; une autre époque ! Exposition10 figures de la pensée pédagogique” sur les grilles de la rue de l’université : chronique en photos sur ce blog.

La faculté est très récente : 2010. Elle est postérieure à la fusion de l’université début 2009 ; elle s’est “autonomisée” de la psychologie. Mais l’histoire des sciences de l’éducation à Strasbourg a près d’un demi-siècle (source : L’université de Strasbourg : cliquer ici). La première chaire de psychopédagogie a été créée en 1964, avant la scission de l’université, issue de la Loi Faure de la fin 1968. Le premier titulaire de la chaire a été Michel Tardy, sémiologue (Education et sémiotique, livre en hommage). Brève histoire (classique) de l’autonomisation des disciplines de philosophie, psychologie, sociologie et pédagogie à Strasbourg entre 1945 et le début des années 90 par Yvan Abernot : cliquer ici

Le bâtiment du 7 rue de l’université, aujourd’hui des Sciences de l’Education, a une histoire depuis la fin du 19ème siècle. Quelle(s) discipline(s) a-t-il accueilli durant la période allemande, entre les deux guerres, après 1945 et la construction du campus de l’Esplanade ? Help aux lecteurs du blog !

Le journal de Valérie P. (2)

Publie par pdubois le avril 6th, 2011 dans la categorie Brèves Tags: , , ,  •  Pas de commentaires

Tout me réussit. Et tant pis si Carla m’en veut de lui avoir piqué sa place dans le Canard enchaîné. Moi, dans l’hebdo satirique à nul autre pareil ! Je n’en rêvais même pas quand j’étais à l’ENA. Les ventes du volatile ont déjà progressé de 5%. Courez l’acheter. Vite. Avant que votre libraire n’en manque ! Si vous avez raté mon journal n°1, cliquez ici.

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Lundi 4 avril. Dîner avec François à la Toque blanche (Tulle). “Alors, tu vas me primariser” ? Il en jubilait. “Un vrai coup de patte à la droite et à mes concurrents au sein du PS” ! J’ai poussé le président du Conseil général de la Corrèze à opter pour le confit de canard. ”Arrêtez de régimer, François ! Un président de la République doit avoir un peu de rondeur pour s’imposer. Le chouchou de Carla se prive de tout et voyez où il en est ! Il n’a plus que la peau sur les os”. Vous avez remarqué que je ne tutoie pas encore François ! 

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Pauvre Carlita ! Comparez nos agendas. Le sien est vide. Le mien est plein. J’adore, je vibre d’être à la bourre, de passer de l’âne au canard. Vendredi dernier par exemple. Je me suis régalée à Saint-Etienne. Pensez donc : une université merveilleuse qui anticipe ma politique à moi pour réformer la licence : “guides de compétences, référentiels pour la licence de droit, de géographie”… Et puis mes histogrammes : en quatre ans, 28,5% de moyens en plus pour cette université ! Ah, ces courbes qui s’envolent vers le ciel ! J’en ai des “brividi” dans le dos. Et paf pour Carla : moi aussi, j’italianise !

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Etudiants, associations et formation

Publie par pdubois le avril 5th, 2011 dans la categorie Vie étudiante Tags: , , ,  •  Pas de commentaires

Etude à l’initiative d’Animafac : “Les responsables associatifs étudiants et la formation“. Réalisation - par Asdo Etudes. La sociologie en action - de 25 entretiens auprès de responsables et de 300 questionnaires administrés par téléphone. C’est une initiative excellente. Lire également, pour cette étude, l’interview d’Ahmed El Khadiry, délégué général d’Animafac, par Emmanuel Vaillant de la rédaction d’Eucpros. 

Le rapport (49 pages, mars 2011) est très professionnel. La méthodologie de l’étude est précisément expliquée ; le questionnaire figure en annexe ; nombreux tableaux et graphiques. Et le plus remarquable : la table des matières. J’ai toujours expliqué à mes étudiants que les titres du sommaire devaient parler aux lecteurs, leur livrer une partie des résultats de l’enquête, éveiller le désir de lire. 

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Le CEREQ désespère

Publie par pdubois le avril 5th, 2011 dans la categorie Insertion professionnelle Tags: , , , ,  •  6 Commentaires

Le Centre d’Etudes et de Recherches sur les Qualifications (CEREQ) tient aujourd’hui à Marseille une journée de réflexion, largement ouverte à des participants extérieurs. Deux chercheurs italiens de Bologne présenteront cet après-midi la stratégie et le dispositif d’enquêtes AlmaLaurea (chroniques de ce blog sur AlmaLaurea et “Le CEREQ et les Observatoires“). Je téléphone la semaine dernière à Frédéric Wacheux, directeur du CEREQ : je lui propose d’intervenir au côté des collègues italiens ; il est d’accord, mais il ne peut prendre en charge mon déplacement entre Strasbourg et Marseille ; il en est de même pour les collègues italiens : ils ont dû financer leur voyage ! Le CEREQ n’est pas en grande forme financière. Il désespère.

Le CEREQ a pourtant les moyens de financer actuellement un audit. Il a relooké son site (chronique : “Le CEREQ a un nouveau site“) ; c’est même un site qui “cause”, sans qu’on le lui demande (interview sur le chômage des jeunes). Les difficultés financières entraînent un des maux récurrents du CEREQ : le retard à publier les données statistiques qu’il a collectées, traitées et analysées. Le cercle vicieux se construit ainsi : difficultés financières, obligation faite aux chargés d’études de collecter des ressources externes (répondre à des appels à projets), multiplication des chantiers, potentiel humain insuffisant pour les exploiter, et donc retards dans les publications. Le CEREQ, sa direction, ses chargés d’études, ceux du Département des entrées et évolutions dans la vie active (DEEVA) en particulier, désespèrent.

Toujours est-il que le CEREQ annonce enfin la présentation des résultats de la dernière enquête d’insertion. Elle aura lieu jeudi 7 avril à 10 heures. Cette enquête dite “Génération 2007” a été réalisée entre avril et juillet 2010 auprès de 25.000 jeunes de tous niveaux de formation, sortis en 2007 du système éducatif. 9 mois pour exploiter et publier les résultats ; par comparaison, AlmaLaurea a enquêté près 400.000 diplômés du supérieur italiens entre octobre et décembre 2010 et a publié les résultats en Mars 2011 (chronique : “Insertion. De pire en pire“). Les chargés d’études du DEEVA désespèrent : ils ont en même temps sur le feu le traitement de l’enquête “Génération 2007″, mais aussi des enquêtes “Génération 2004″ (devenir cinq ans après l’obtention du diplôme) et “Génération 1998″ (devenir dix ans après l’obtention du diplôme). A quoi serviront les résultats de ces deux dernières enquêtes ? Le CEREQ désespère.

Je cherche à ne pas désespérer du CEREQ. Mais c’est presque impossible ces jours-ci ! Le site annonce en fanfare la présentation à la presse des résultats de “Génération 2007″. Pourquoi une telle mise en scène “communicationnelle” ? Est-ce pour organiser un “fuitage” des résultats avant cette date ? Il paraîtrait que Luc Chatel les a commentés hier sur le Figaro, imitant Valérie Pécresse (chronique : “Insertion. Non et non, Valérie !“). Le commentaire d’un lecteur de ce blog, également désespéré, me suggère : “arrêtez de nous vendre le CEREQ comme pilier possible d’un système vertueux indépendant et transparent ! Ce seront [toujours] les mêmes manipulations politiques”.