27 janvier 2011

Les récents chiffres publiés par le ministère français du travail indiquent une aggravation du chômage des jeunes, et les commentaires sur ce “mal français” sont allés bon train, le gouvernement s’empressant de brandir “l’alternance” comme remède miracle.

Mais les jeunes sont, en France comme ailleurs, les “variables d’ajustement” des entreprises victimes de la crise économique.

Les chiffres publiés le 26 janvier par l’Office national des statistiques britannique le démontrent: un diplômé de l’enseignement supérieur sur cinq, deux ans après l’obtention de son diplôme, se trouvait au chômage, la plus forte proportion depuis 1995, et deux fois plus qu’avant le début de la récession, en 2008.

TAUX DE CHOMAGE DE 18,5% CONTRE 7,9% POUR L’ENSEMBLE DE LA POPULATION

En septembre 2009, le taux de chômage de ces nouveaux diplômés était de 18,5%, contre 7,9% pour l’ensemble de la population; toutefois, le taux de chômage de l’ensemble des jeunes de 21 à 24 ans reste plus important pour les non-diplômés (14,6%) que pour les diplômés (11,6%), même s’il a augmenté moins vite pour les premiers (5,3%) que pour les seconds (6,3%) entre 2008 et 2009.

Cette nouvelle tombe fort mal pour le gouvernement de David Cameron, qui a dû affronter en décembre la colère des étudiants après l’annonce du triplement des frais de scolarité universitaire, déjà beaucoup plus élevés qu’en France.

La plupart des étudiants britanniques doivent emprunter aux banques pour pouvoir financer leurs études, crédit qu’ils remboursent ensuite pendant leurs premières années de carrière.

Les difficultés sur le marché de l’emploi risquent tout d’abord de durcir les conditions d’octroi de crédit, et ensuite d’étrangler les jeunes diplômés qui cherchent longuement un premier emploi.

Dans le dessin du “Times” du 27 janvier illustrant cette information, on voit un jeune diplômé lisant son “career plan” : “Trouver un emploi, rembourser l’emprunt étudiant, s’endetter encore plus, travailler jusqu’à 75 ans, mourir”, une allusion à l’autre réforme phare du gouvernement Cameron, le recul de l’âge de la retraite.

Cela ne vous rappelle rien ?

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Commentaires

  1. […] Original post: Un diplômé britannique sur cinq sans emploi deux ans après la sortie de l’université […]

  2. […] Source : Un diplômé britannique sur cinq sans emploi deux ans après la sortie de l’université | Le Monde.fr : à la Une Lire la suite de l’article sur Le Monde Publié dans Le Monde […]

  3. Les ploutocrates ne pourront jamais rien contre les esprits qui raisonnent. La colère monte chez ces derniers. Ils font leurs comptes et le compte n’y est pas. Gare à la tempête.

  4. […] Un diplômé britannique sur cinq sans emploi deux ans après la sortie de l’université - Emploi et Entreprises - Blog LeMonde.fr lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2011/01/27/un-dipl…ns-apres-la-sortie-de-luniversite/#xtor=RSS-3208 – view page – cached Management et responsabilité sociale - Le blog de la rédaction du Monde […]

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  7. Il devient décidément très urgent de définir une nouvelle statistique différenciant les diplômes opérationnels des “usines à chômeurs”. En GB je ne sais pas mais en France, quelle catastrophe … Alors que des secteurs manquent cruellement de moyens humains (ingénierie en tout genre, plombiers et Cie) de nombreux étudiants véritablement aliénés par ce système pourri se ruent dans des études qui ne débouchent sur rien et n’assume pas les conséquences de leurs actes. Si on fait histoire de l’art, on doit s’attendre à devoir bipper à la caisse toute sa vie, tout simplement car il n’y aura jamais assez de postes de conservateur de grand musée pour tout le monde. Parfois, il faut choisir entre le plaisir du savoir et le confort matériel.

    Dans les grandes villes françaises le vrai chômage n’existe pas. Des emplois, il y en a. Payés 1000 € par mois. Seulement, beaucoup préfèrent se plaindre tout en touchant des aides diverses … là est le drame de notre pays.

    Bac+x ne donne droit à rien. On a les compétences pour un poste bien rémunéré ou on ne les a pas, et dans ce cas on ne fait pas la fine bouche. Oui, la vie est parfois cruelle. Comportons nous comme des hommes et pas comme des enfants. Estimons-nous heureux de ne pas être dans les tranchées comme nos ancêtres il y a bientôt un siècle …

  8. @Fouf
    “Dans les grandes villes françaises le vrai chômage n’existe pas. Des emplois, il y en a. Payés 1000 € par mois. Seulement, beaucoup préfèrent se plaindre tout en touchant des aides diverses … là est le drame de notre pays.”

    Ben tiens….. bonne remarque de la part de quelqu’un qui doit avoir la bonne cinquantaine, entré sur le marché du travail sans trop de difficulté, avec des salaires et des évolutions de carrière correctes, un marché immobilier idéal…..
    C’est bien connu, il n’y a pas de chômage en ville, mais un tas de fainéants…. que d’imbécilités !
    C’est juste une question de mathématique: 4 millions de chômeurs pour combien d’offres ???
    Quant aux bac+ qui préfèreraient vivre d’aides et refuseraient du travail…. que d’inepties…. Ayant moi même fait des études longues (très très longues…), je ne connais PERSONNE ayant fait des études et ayant refusé de travailler, et la plupart ont acceptés de faire n’importe quel boulot avant de trouver mieux !

    Avant de donner des leçons, on se renseigne pour savoir de quoi on parle !
    A bon entendeur !

  9. fouf votre raisonnement est complétement erroné, aveuglé par trop d’ignorance.

    En France il y a pas 1/4 des moins de 25 ans qui est au chômage mais 1/4 des actifs de moins de 25 ans, nuance.
    Dans la “vrai vie” il y a à peine 8% de chômeurs parmi les 16-25 ans. Parmi eux, on comptabilise surtout des jeunes sans diplôme. En effet quasiment 18% des élèves sortent du système scolaire sans rien. Le taux de chômage de ces derniers était de 37 % en 2007 ils vont donc directement grossir la masse des chômeurs déjà existante. Avant de s’en prendre aux étudiants en fac d’histoire on devrait plutôt s’intéresser à tous ces jeunes sortant de système scolaire sans rien.
    Peut être feraient ils des bons plombiers?
    Les statistiques prouvent que de toute façon plus vous êtes qualifiés moins vous avez de risque d’être au chômage.
    Outre tout ces chiffres, l’étudiant qui se lance dans des études d’histoire de l’art le fait par passion plus que par intérêt. Il a bien conscience de ses actes.
    Pourquoi freiner l’épanouissement de notre jeunesse pour des raisons bassement financières?
    Ensuite vous insinuez que tous ces étudiants chômeurs sont des glandeurs qui préfèrent vivre aux crochés de la société. Imaginez vous, vous avez bac+5 (ou même rien) accepteriez vous de vivre avec 400 euros par mois en “touchant des aides diverses”? Non, il faut arrêter de croire que tout les chômeurs sont des assistés. De plus, si vous considérez les études comme un passe temps peu fatiguant vous vous fourvoyez. C’est un investissement couteux en temps et en argent. (même à la fac) Comme tout bon investisseur, l’étudiant ne souhaite pas échouer c’est à dire finir caissier. Surtout qu’aux entretiens d’embauches on le lui reprochera si il exerce une telle activité. On lui demandera pourquoi il a perdu son temps à faire cela alors qu’il est sur-diplômé. Bah oui à la place il aurait pu faire un énième stage !! (rémunéré 300 euros par mois si il dépasse plus de deux mois; vous ne pouvez pas vivre dignement avec ça.) (oui parfois les recruteurs peuvent être de mauvaise foi )

    J’espere que votre jugement sur le chômage des jeunes évoluera, je vous conseille la lecture de ce blog:http://economibasic.blogspot.com/2009/06/des-chiffres-et-de-leur-interpretation.html
    il vous expliquera précisément la manière dont est comptabilisé le chômage des jeunes et vous avertira sur la manipulation des chiffres (et donc la notre) que nous subissons tout les jours.

  10. Je cite d’une commentaire plus haut: >>

    C’est exactement la même chose en Angleterre. On peut obtenir une maîtrise au moyen d’étudier les Beatles http://90k9.sl.pt
    Ici c’est l’ancien gouvernement de gauche qui a provoqué cette situation. Pour lui, la progression du nombre d’étudiants égalait (comme celle du nombre d’immigrés) une augmentation correspondante du vote gauche. Il n’avait aucun regard pour la santé économique du pays à long terme mais se fixait seulement sur leurs chances de rester au pouvoir.

    Je cite: >>
    Et du nôtre également! Un système d’éducation mal conçu a amené ces jeunes licenciés à croire que tout leur est dû - un emploi interessant, bien rémunéré at avec de bonnes perspectives de carrière. Impossible d’accepter qu’il faut faire quoi que se soit comme travail pour vivre, si l’état est toujours prêt à remplir leurs sébiles.

  11. […] Lire la suite au source […]

  12. Erreurs dans mon commentaire plus haut! (Les citations n’étaient pas visibles)

    Je cite d’une commentaire plus haut: ‘usines à chômeurs.. En GB je ne sais pas mais en France, quelle catastrophe’

    C’est exactement la même chose en Angleterre. On peut obtenir une maîtrise au moyen d’étudier les Beatles http://90k9.sl.pt
    Ici c’est l’ancien gouvernement de gauche qui a provoqué cette situation. Pour lui, la progression du nombre d’étudiants égalait (comme celle du nombre d’immigrés) une augmentation correspondante du vote gauche. Il n’avait aucun regard pour la santé économique du pays à long terme mais se fixait seulement sur leurs chances de rester au pouvoir.

    Je cite d’une commentaire plus haut: ‘beaucoup préfèrent se plaindre tout en touchant des aides diverses … là est le drame de notre pays.’
    Et du nôtre également! Un système d’éducation mal conçu a amené ces jeunes licenciés à croire que tout leur est dû - un emploi interessant, bien rémunéré at avec de bonnes perspectives de carrière. Impossible d’accepter qu’il faut faire quoi que se soit comme travail pour vivre, si l’état est toujours prêt à remplir leurs sébiles.

  13. Cette fois ci on voit que Sophie est aveuglée par son idéologie.

    Je vois pas où est le mal d’avoir un accroissement du nombre d’étudiant, au contraire, ni le lien entre gouvernement de gauche et volonté de réussir des étudiants.

    Enfin bon pour vous cette volonté est synonyme de prétentions illégitimes.
    Mais oui vous avez raison, quel scandale tout ces étudiants parvenus qui pensent pouvoir réussir, avoir un bon salaire, un emploi intéressant et des perspectives de carrières.

    Ils arrivent avec leurs BAC+5 ponctuées de voyages à l’étranger, de jobs étudiants en tout genre en plus des nombreux mois de stage. On leurs a promis une carrière brillante. Ils sont prêts à rembourser le prêt étudiant contracté afin de financer toutes ça, indispensables à leur arrivée sur le marché du travail. Et en plus ils ont des prétentions??? Ils pensent pouvoir faire mieux que leurs parents!!!
    Non mais oh! ils se prennent pour qui les petits jeunes d’aujourd’hui?!

  14. Il faut les laisser parler parce que nombreux sont les Ignorants…

    Pour leur coup, tellement ils sont une masse et à la masse, je leur mets même une majuscule.

    Ca se passe en Angleterre, aux USA, partout en Europe !! Ce dont on ne parle, ça n’existe pas. Les gens comme Fouf ont raison tant que la réalité ne leur saute pas aux yeux. Le problème, si pour certains cela peut en devenir un, c’est que ce jour là, ça va leur exploser à la figure.
    Je suis poli parce que c’est un blog. Mais notre génération, celles des moins de 35 ans et des plus de 45 ans est une génération de chômage en devenir, et une génération à recycler.

    Pour répondre à ce sujet qui se veut “scoop”, il y a plus fort encore, car c’est l’arbre qui cache le fôret, ne serait-ce que l’article du NYT sur les formations du Droit où des milliers de jeunes se sont endettés dans des proportions démentes, jusqu’à 250 000 $ pour un salaire de 10$ de l’heure, et alors que ces universités indiquaient un taux d’emploi bien souvent supérieur à 90%.

    C’est pas les jeunes qui déconnent avec le travail. C’est l’ancienne génération qui nous a laissé un monde miné, pourri, rance. Mais vous inquiétez pas, on se batte

  15. Il faut les laisser parler parce que nombreux sont les Ignorants…

    Pour leur coup, tellement ils sont une masse et à la masse, je leur mets même une majuscule.

    Ca se passe en Angleterre, aux USA, partout en Europe !! Ce dont on ne parle, ça n’existe pas. Les gens comme Fouf ont raison tant que la réalité ne leur saute pas aux yeux. Le problème, si pour certains cela peut en devenir un, c’est que ce jour là, ça va leur exploser à la figure.
    Je suis poli parce que c’est un blog. Mais notre génération, celles des moins de 35 ans et des plus de 45 ans est une génération de chômage en devenir, et une génération à recycler.

    Pour répondre à ce sujet qui se veut “scoop”, il y a plus fort encore, car c’est l’arbre qui cache le fôret, ne serait-ce que l’article du NYT sur les formations du Droit où des milliers de jeunes se sont endettés dans des proportions démentes, jusqu’à 250 000 $ pour un salaire de 10$ de l’heure, et alors que ces universités indiquaient un taux d’emploi bien souvent supérieur à 90%.

    C’est pas les jeunes qui déconnent avec le travail. C’est l’ancienne génération qui nous a laissé un monde miné, pourri, rance. Mais vous inquiétez pas, on se battra contre ces gens qui regardent la “réalité” à travers leurs lunettes roses, et nous disent qu’il faut croire en demain. Avec ce qu’ils nous ont laissés…
    Tout ce qu’on peut vous faire passer comme message, de ma génération à la vôtre, c’est qu’un optimiste est une personne mal renseigné. Et ça, j’avais pas besoin de faire des études pour vous le démontrer…

    Allez, l’article du NYT pour casser quelques bouches :
    http://www.nytimes.com/2011/01/09/business/09law.html?sq=is%20law%20school%20a%20losing%20game&st=cse&adxnn

  16. Sophie

    L’ancien gouvernement de gauche? Vous parlez du gouvernement de Tony Blair? Ça, c’était pas un gouvernement de gauche. C’était un gouvernement travailliste in name only.

  17. […] Source: Un diplômé britannique sur cinq sans emploi deux ans après la sortie de l’université […]

  18. On ne peut pas à la fois engager les jeunes étudiants à s’endetter pour financer leur cursus et leur expliquer ensuite qu’ils auront un salaire de caissière ou des indemnités de stage au moment de rembourser, parce que “bac+5 ne donne droit à rien”. C’est également facile de dire crânement qu’il faut être des hommes et assumer ses actes (bigre !). Quelle information a-t-on à 18 ans sur les débouchés de ses études ? Rien de sûr et quelques hypothèses douteuses. En cas de crise, les employeurs ne recrutent plus de débutants, même pour les compétences où ils pleurnichent aujourd’hui. De plus en plus d’études tournent à la loterie. Entre la date où on les commence et celle où l’on se présente sur le marché du travail, tout peut changer. La formation supérieure est un vaste gâchis de talents et d’énergie. L’exemple tunisien devrait faire réfléchir certains, même si notre niveau de vie est très supérieur.

  19. f_f
    Je crois que Sophie parlait de la France.
    Maintenant, il y a quelques points à mettre sur les i :
    - c’est une affirmation gratuite. Quelles lois mises en place par quels gouvernements ont augmenté la population des facs ?
    - c’est un aveu de faiblesse. En croyant dénigrer la gauche, elle admet implicitement que c’est le manque d’éducation qui fait voter à droite. Ce qui est insultant envers les électeurs de droite, pour lesquels on sous-entend qu’ils penseraient différemment s’ils étaient moins ignorants.
    - c’est une contre-vérité. Peu importe quelles ont pu être les intentions des dirigeants qui ont favorisé la scolarité. Le fait est que les pays qui ont la meilleur santé économique sont ceux qui connaissent la plus forte proportion de jeunes diplômés du supérieur. Contrairement aux idées reçues aux USA ils sont plus nombreux qu’en France… Et pour cause : un étudiant qui sort de l’école peut prendre rapidement un emploi non qualifié. Si les conjonctures économiques changent, il sera prêt à prendre le poste pour lequel il est formé. Et comme les emplois d’aujourd’hui n’existeront plus demain, il faudra qu’il continue à se former et changer de type de travail tout le long de sa vie. Avec une base de connaissance plus étendue et une rigueur de travail acquise, il sera bien plus souple et apprendra bien plus vite un nouveau métier que quelqu’un qui s’est spécialisé très tôt… Sacrifier l’université au nom des perspectives d’emploi à court terme, c’est le meilleur moyen de sacrifier le long terme. Un étudiant qui sort de l’école a 45 ans de vie active devant lui, et l’idéologie voulant qu’il faille absolument le former uniquement pour les 5 à 10 prochaines années, c’est n’avoir aucune force pour occuper les emplois qui suivront.

  20. Sans rejoindre Fouf ou Sophie, une partie du chômage des jeunes diplômés réside dans la différence offre-demande dans certains secteurs. Qui connaît les besoins en diplômés pour chaque secteur économique ?
    Pour les non-diplômés, je suis toujours stupéfait de savoir que des entreprises du BTP demandent à l’Etat de régulariser des sans-papiers pour cause de manque de main-d’oeuvre.
    C’est une thèse du FN me diront certains, mais comment expliquer le besoin en main d’oeuvre étrangère (cette fameuse immigration qui doit payer les retraites) dans un pays qui renouvelle sa population ?
    Ah, au fait quel est le pourcentage de la population étrangère in UK ? L’immigration annuelle ?

  21. Il ne faut pas confondre études et préparation pour travailler, il est clair que ce n’est pas la même chose.
    En ce sens, la statistique fournie ne sert pas à grand chose. On dirait une statistique circa 1960, pas 2010.

    Notre monde est globalisé, pour le bien et pour le mal. Internet c’est Facebook et Google mais aussi une très puissante capacité à changer les choses rapidement, et ça s’est difficile à gérer pour faire des “plans de carrière”. Mais il n’y a pas le choix, il faut faire avec ; ça implique beaucoup de flexibilité de la part du personnel, aussi bien sur la profession que sur la localisation.

    Je ne crois pas que le monde actuel soit pourri, il est différent et plus dur pour les diplômés Européens que celui de nos parents ; il est plus facile pour beaucoup d’autres jeunes personnes dans le monde.

  22. Donc il me semble qu’il y a deux camps :

    Ceux qui ne veulent pas voir que la bêtise de la génération précédente ne permet pas aux jeunes diplômés de trouver un emploi.

    Ceux qui pensent que parce que diplômés tout leur est dû.

    Les deux vont dans le mur, mais les deux sont liés. Le problème est qu’il est difficile pour un jeune de trouver un emploi (25% de chômage chez les jeunes). Il n’y a pas de perspectives de carrière, ni d’avancement.

    Je suis moi-même un assez jeune diplômé, je ne rechignerais pas à prendre n’importe quel emploi afin de pouvoir faire mes preuves. Afin de pouvoir apprendre puis gravir les échelons petit-à-petit. Mais malheureusement cela n’est pas possible car les promotions, il faut oublier, et on ne nous donne même pas ma chance de pouvoir faire nos preuves.

    La génération précédente veut engager des jeunes “ready-to-go”. En gros il faut être parfait dès le début. Stupide, car cela ne permet pas le transfert efficace de connaissances de nos aînés vers nous. J’aimerais pouvoir apprendre d’une personne avec plus d’expériences, mais…

    Ensuite il y a une rigidité de la part des employeurs qui, si nous n’avons pas exactement le profil, le diplôme et les compétences requises, ne nous considèrent pas pour le poste. Alors que l’essence même d’un diplômé d’université est de pouvoir apprendre et s’adapter.

    Alors, oui je comprends ceux qui ne souhaitent pas prendre n’importe quoi de peur de devoir y rester. Oui je comprends l’incompréhension de nos aînés lorsqu’ils voient que les jeunes diplômés refusent certains postes.

    Mais au lieu de critiquer, pourquoi ne pas travailler à des solutions. Le problème est identifié, maintenant il faut des solutions. La critique sans action est un mal français. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que bon nombre de jeunes dip. essayent de partir à l’étranger.

    Merci et à bientôt

  23. Au Suisse:

    “Sans rejoindre Fouf ou Sophie, une partie du chômage des jeunes diplômés réside dans la différence offre-demande dans certains secteurs.”

    Je ne crois pas beaucoup à cette thèse, le taux de chômage explicable par cette raison est pour moi non significatif.

    J’ai surtout l’impression que nous sommes devant une monumentale crise de surproduction. D’autant plus que la productivité ne cesse de s’améliorer.

  24. “bac+x ne donne droit à rien. On a les compétences pour un poste bien rémunéré ou on ne les a pas, et dans ce cas on ne fait pas la fine bouche. ”
    Quelle foutaise. Il n’y a qu’en France que les employeurs attendent que les diplômés soient directement opérationnels en sortie de formation initiale. Dans la plupart des pays, la “formation pratique” est assurée par l’employeur qui se situe dans une logique d’investissement sur le long terme. Mais en France, la plupart des recruteurs agissent au nom de principes de marché relativement mal assimilés, et se comportent finalement comme le client moyen d’un fast-food.

  25. Yoda dit: ‘Je crois que Sophie parlait de la France’.
    Non, je parlait de mon propre pays, l’Angleterre, où la transformation des établissements d’enseignement supérieur (on les nommait ‘polytechnics’ en anglais – rien à voir avec les Grandes Ecoles de France) en universités a entraîné un développement inouï des études supérieures et donc du nombre d’étudiants. Malheureusement ce développement ne mène pas forcément à des avantages pour la société dans son ensemble et notamment pour ceux qui payaient les impôts qui financent les cours.

    Yoda dit: ‘les pays qui ont la meilleure santé économique sont ceux qui connaissent la plus forte proportion de jeunes diplômés du supérieur’.
    Certes, on a besoin d’une bonne gamme de cours qui offrent une excellente formation technique, mais on peut facilement se passer d’un grand nombre de ceux qui, par exemple, n’offrent qu’une occasion de passer trois ans ou plus à la lecture d’oeuvres littéraires/philosophiques ou de se donner libre cours à une passion pour les arts plastiques ou scéniques. Notez bien – je dis ‘un grand nombre’ et non ‘tous’. Pour ce qui est des humanités, on a une surabondance de cours en Angleterre. Il ne s’agit pas ici d’un dénigrement de toutes ces matières elles-mêmes.

    Et non, je ne suggère point que ‘c’est le manque d’éducation qui fait voter à droite’. Voulant éviter un commentaire prolongé, j’avais omis d’expliquer que ma conviction que les étudiants ont généralement tendance à voter à gauche provient du fait que la jeunesse a tendance à être idéaliste et impressionnable en matière politique. L’influence politique de gauche est particulièrement répandue dans le domaine de l’éducation, d’abord, parce que les enseignants font partie du secteur public et visent à protéger leur propre coin, et deuxièmement parce que la plupart d’entre eux ont peu d’expérience du monde au dehors de leur domaine et, par conséquent, restent aussi idéalistes que leurs élèves/étudiants.

    Je ne veux en aucun cas ‘sacrifier l’université au nom des perspectives d’emploi a court terme’. Il s’agit tout simplement d’offrir aux jeunes une meilleure choix en ce qui concerne leur avenir, non seulement au niveau des études supérieures mais tout au long de leur enseignement. Par exemple, en Angleterre on considère maintenant la possibilité d’offrir aux élèves de 14 ans l’occasion d’opter pour une formation qui serait essentiellement technique/à orientation professionelle au lieu de poursuivre une scolarité traditionnelle: http://tinyurl.com/39z6zfq

    Yoda parle d’une ‘base de connaissance plus étendue’. Je suis tout à fait d’accord, mais pourvu que cette base de connaissance ait de fortes chances de profiter la société dans son ensemble, et surtout les contribuables.

    Par ailleurs, Yves affirme: ‘J’aimerais pouvoir apprendre d’une personne avec plus d’expérience’. Bien dit! Mais pour ça il faut que les entreprises aient la motivation pour offrir des apprentissages; ceci nécessite un détournement de fonds affectés à présent aux cours universitaires de valeur douteuse pour subventionner une combinaison de travail et de formation en alternance, ce qui conviendrait mieux à bon nombre de jeunes gens.

    Mon fils est ingénieur de logiciel et licencié (d’une université qui ne figure pas parmi les anciens ‘polytechnics’). Bien qu’il ait actuellement un bon poste, néanmoins il reste persuadé qu’il aurait fait mieux de rester avec la firme où il travaillait pendant les grandes vacances avant de commencer ses études universitaires, étant convaincu qu’il en aurait appris plus qu’il n’a fait à l’université. (Bien sûr, la situation sera différente d’un cours à l’autre).

  26. Sophie, le gouvernement français ne met pas beaucoup d’argent dans l’Université ; le budget cumulé de toutes les universités françaises est d’environ 11 milliards d’euros, dont très peu pour les Sciences humaines et sociales, que vous n’avez pas l’air d’apprécier. Je doute que consacrer les maigres dépenses allouées aux SHS vers les entreprises soit efficace ; les entreprises ne pourront jamais prendre à leur charge la formation de plusieurs centaines de milliers d’étudiants. C’est facile de critiquer les universités “usines à chômeurs”, mais celles-ci ne peuvent pas faire grand chose en faveur de l’insertion professionnelle avec les moyens dérisoires mis à leur disposition.
    Et puis d’après vous, pourquoi des universités comme Harvard, Princeton ou LSE délivrent des formations en SHS si celles-ci ne servent à rien?

  27. Yves, s’il vous plait, lisez bien les commentaires précédents avant de commenter ces derniers.
    IL N Y A PAS 25% DE JEUNES AU CHOMAGE !!!!

    De plus, dans un monde mondialisé il faut jouer sur la concurrence hors prix (la qualité) et produire des biens à haute valeur ajouté. Cette production réclame de fortes compétences dans les nouvelles technologies et évoluent très rapidement ce qui nécessite une bonne flexibilité de la part des travailleurs. Le meilleur moyen pour l’avoir reste incontestablement les études.
    Imaginez vous, vous avez besoin d’une caissiere, allez vous prendre une personne de 20 ans qui a arrêté l’école à 16 avec le brevet des collèges et un CAP petite enfance et qui depuis enchaine les petits boulots ou bien un jeune étudiant en fac de ce que vous voulez, disons histoire de l’art? Vous choisirez cette deuxième personne; pourquoi? parce que vous etes plus sur d’avoir
    une personne rigoureuse, sérieuse qui apprendra vite.
    Donc voila pourquoi il faut faire des études; prendre la place de ceux qui n’en ont pas fait.

    Oulala quelle prétention de la part de ces diplômés qui pensent que tout leur est dû !!!

    Finalement les études permettent de pouvoir avoir un emploi et de payer ses impôts, je remarque, Sophie, que ce point vous chagrine particulièrement.

    D’ailleurs Sophie vous oubliez un point très important, l’université est un des moteur principal de la recherche. Cette dernière est la clé des investissements de demain donc la source des emplois d’apres demain … Enfin si les entreprises jouent le jeu.
    De plus, Sophie vous etes pleine de stéréotypes, allez en fac de droit et comptabilisez tous les étudiants de gauche; vous allez voir il y a plus d’encartés au FN ou à l’UMP qu’au PS ou à la LCR.
    Enfin, les études permettent d’acquérir quelque chose d’important: la capacité à se remettre en question et l’ouverture d’esprit; deux qualités indispensables pour vivre dans une société de manière harmonieuse. Ne l’oublions pas, l’objectif de l’Etat n’est pas seulement de former des travailleurs mais aussi des citoyens.

  28. Je pense en effet que les jeunes sont de plus en plus la variable d’ajustement des entreprises.

    Cet article est intéressant car il y a toujours la tentation d’une explication franco-française de toutes nos difficultés.


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