28 janvier 2011

Selon le baromètre Ifop/Cadremploi publié le 25 janvier (sondage réalisé auprès de 1001 cadres du secteur privé), 49% des cadres portent un jugement positif sur l’évolution du marché de l’emploi des cadres, soit 15 points de plus que six mois auparavant, lors de la précédente vague de ce baromètre.

57% sont optimistes sur l’évolution du marché de l’emploi (cadre et non-cadre) dans leur secteur, mais… 24% seulement le sont sur l’évolution du marché de l’emploi en général. Moins d’un tiers prévoient une croissance économique en France, 53% une stagnation et 16% une récession. Autrement dit, chez moi tout va bien, mais ce sont les autres qui vont mal.

Cette schizophrénie se retrouve quand au pronostic sur l’entreprise où ils travaillent. 58% s’attendent à la voir croître , mais 51% prévoient un ralentissement ou un recul des embauches, et 38% un ralentissement des projets et des investissements (45% dans l’industrie et 52% dans le BTP).

La meilleure santé des entreprises, en l’absence d’embauche et d’investissements, devra donc se traduire… par une pression accrue sur les salariés en place. Et c’est bien ce qu’ils constatent: 73% des cadres interrogés se plaignent d’une augmentation de la charge de travail (+5 points par rapport à juin 2010), 68% de la place accordée à la productivité et au résultat par l’employeur (+1), 55% d’une dégradation de l’ambiance de travail (-3), 43% une détérioration des rapports avec la hiérarchie (+3).

CHANGER D’EMPLOYEUR

En contrepartie, si l’on peut dire, 59% de ces cadres comptent demander une augmentation de salaire (+13), et 53% déclarent vouloir changer d’employeur. Pour 59% d’entre eux, il s’agit d’augmenter son salaire, mais la seconde motivation (35%) est de rechercher une “meilleure ambiance” que celle où ils travaillent actuellement, une motivation en progression de 11 points, bien évidemment liée au sentiment de dégradation de ladite ambiance.

Une évolution qui devrait susciter quelques réactions des employeurs, au moment où le marché de l’emploi, et donc les possibilités de mobilité, frémit à nouveau.

Mais les entreprises ne semblent guère se donner les moyens de guérir le mal à la source. 24% seulement des cadres interrogés témoignent de l’existence dans leur entreprise d’une politique structurée de prévention du stress et de lutte contre les risques psycho-sociaux (38% dans l’administration, 46% dans les entreprises de plus de 5 000 salariés).

De plus, seulement 45% des cadres travaillant au sein d’entreprises appliquant ou déclarant vouloir appliquer une telle politique estiment celle-ci efficace !

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