Archives de juillet, 2010

23 juillet 2010

Le marché du travail pour les cadres “s’améliore”, y compris pour les jeunes diplômés, selon le baromètre trimestriel publié le 21 juillet par l’Agence pour l’emploi des cadres (Apec), selon qui ces indicateurs “laissent espérer que le pire est derrière nous”.

L’Apec interroge tous les trimestres un panel de 750 entreprises de plus de 100 salariés représentatives du secteur privé. L’enquête menée en juin montre qu’au deuxième trimestre 2010, 52% des entreprises interrogées ont recruté au moins un cadre (contre 47% au deuxième trimestre 2009). Et 43% prévoyaient un recrutement au cours du troisième trimestre (+8 points par rapport à 2009), ce qui place le baromètre “à un niveau proche de la situation qui prévalait il y a deux ans”, selon l’Apec.

85.200 offres ont été confiées à l’Apec au deuxième trimestre, soit une hausse de 61% par rapport à la même période de 2009. Le redressement est plus flagrant pour les fonctions « commercial et marketing », ainsi que l’informatique. Pour la première fois depuis la crise, la proportion d’entreprises qui déclarent un volume de recrutement supérieur à celui de 2009, dépasse celle d’entreprises où le volume de recrutements diminue (39% contre 29%).

LA SITUATION DES JEUNES DIPLOMES S’AMELIORE

Egalement pour la première fois depuis fin 2008, la situation des jeunes diplômés “s’améliore légèrement” selon l’Apec avec 38% d’entreprises prévoyant de recruter un débutant (contre 34% au troisième trimestre 2009).

Dans près de la moitié des entreprises, le recrutement est lié au turn-over ou des départs en retraite (47%), devant le développement de l’activité (31%) et une réorganisation (18%). Pour 4%, il n’y a pas de raison principale. “Ce résultat traduit une nette amélioration du moral des entreprises, notamment dans deux secteurs clés du marché de l’emploi cadre : l’informatique et l’ingéniérie R&D”, observe Eric Verhaegue, président de l’Apec, dans un communiqué. “Même s’il convient de rester prudent concernant le volume d’embauche cadre en 2010, ces indicateurs nous laissent espérer que le pire est derrière nous”, selon lui.

Le recrutement des cadres pour le secteur “Commerce et transports” ainsi que
“Conseil et services aux entreprises” reste également orienté nettement à la hausse par rapport à 2009.

Dans l’industrie, la construction, la banque-assurance, les recrutements
cadres sont restés en retrait au deuxième trimestre mais connaissent une “nette
amélioration de leurs perspectives”
.

Dans le médico-social, un fléchissement s’annonce, ce secteur recrutant
“quasi-exclusivement pour remplacer des départs”, selon l’Apec.

Pour en savoir plus: http://www.apec.fr/Accueil/ApecIndexAccueil.jsp

22 juillet 2010

L’enseignement supérieur doit organiser une spécialisation progressive et établir des passerelles entre filières pour favoriser l’insertion professionnelle, selon un rapport de l’économiste Philippe Aghion, remis le 12 juillet à la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse.

Intitulé “l’excellence universitaire et l’insertion professionnelle: leçons des expériences internationales”, il s’agit de la deuxième partie d’un rapport dont la première était consacrée à la gouvernance des universités. En comparant plusieurs pays, M. Aghion relève que, pour favoriser l’insertion professionnelle, “la mise à disposition de moyens, gérés de manière autonome, doit s’accompagner de parcours flexibles, de dispositifs d’information et d’évaluation efficaces et d’une spécialisation progressive”.

Côté moyens, l’auteur recommande de “poursuivre l’effort engagé en fixant un objectif de moyen terme de 2% du PIB pour les dépenses nationales consacrées à l’enseignement supérieur”.

Côté formations, il recommande de favoriser l’émergence progressive de “collèges universitaires” regroupant l’ensemble des filières du premier cycle. A savoir “les formations universitaires générales (avec spécialisation et orientation progressives), les formations professionnalisantes courtes (avec passerelles les reliant aux formations générales) et les formations préparatoires aux grandes écoles”. “La spécialisation progressive peut constituer une réponse adaptée à des pays qui souhaitent conserver des filières universitaires à accès libre”, c’est-à-dire sans sélection à l’entrée, écrit-il.

Lors du point de presse, Valérie Pécresse s’est montrée favorable à “l’organisation du premier cycle en spécialisation progressive, à la fois avec culture générale et professionnalisation”. A l’expression “collège universitaire”, elle préfère cependant celle de “cycle d’études fondamental” et en la matière “un modèle à la française est à bâtir”.

Mme Pécresse va lancer à la prochaine rentrée universitaire la “deuxième étape” de son plan “Réussir en licence”.

Pour en savoir plus: http://media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2010/33/5/100712-rapport_commission_Aghion_VFIN_149335.pdf

16 juillet 2010

La loi française contraint désormais les entreprises cotées à “féminiser” leurs conseils d’administration jusqu’à hauteur de 40% de ses effectifs d’ici 2012. Mais le “plafond de verre” reste encore bien solide au sein des grandes entreprises françaises mondiales, si l’on en croit les informations publiées par les entreprises elles-mêmes, et résumées dans le tableau ci-dessous.

La part des femmes diminue fortement lorqu’on la mesure successivement dans l’effectif, dans l’encadrement, au comité exécutif et au conseil d’administration des entreprises (Cliquer pour voir l’intégralité du tableau).

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Seulement cinq grandes entreprises (dont deux françaises) sur vingt-neuf comptaient, au 31 décembre 2009, 20 % de femmes ou plus membres du CA.

Sous réserve des changements éventuellement intervenus au premier semestre 2010, huit entreprises (dont aucune n’est française) n’en avaient aucune ; trois (dont deux françaises) en avaient de 1 % à 9 % ; quatre (dont deux françaises) de 10 % à 19 % ; et une seule plus de 30 %.

L’effet de la loi, et plus généralement de la pression sur le thème de la diversité au sein des instances dirigeantes des entreprises, semble cependant se faire sentir. La progression du nombre de femmes au CA entre 2004 et 2009 est beaucoup plus marquée pour certaines sociétés françaises (Société générale et BNP Paribas) que pour celles étrangères. La part des femmes au sein des CA a au total augmenté dans neuf cas, mais a diminué dans six cas.

Le discours sur la parité, les campagnes de communication sur la diversité, les mesures législatives prises dans certains pays (comme la loi sur la parité du 23 février 2006 en France), qui ont fleuri au cours des cinq dernières années, ne semblent avoir fendillé que légèrement le fameux « plafond de verre ».

La répartition entre les sexes aux trois niveaux hiérarchiques des grandes entreprises (effectif total, encadrement, dirigeants) est toujours inégale, aussi bien en 2004 qu’en 2009. Cela dénote la persistance de pratiques discriminatoires en matière de promotion comme de désignation des cadres et dirigeants, malgré le risque juridique et le risque de réputation que ces pratiques font peser sur les sociétés et sur les investisseurs.

Onze entreprises n’ont aucune femme au comité exécutif (comex), dont trois ont pourtant plus de 50 % de femmes au sein de leurs effectifs (Wal-Mart, BNP Paribas et Citigroup), et quatre plus de 20 % de femmes parmi leur encadrement (les mêmes plus Dexia). Quatre firmes seulement (dont une française, la Société générale) ont plus de deux membres du comex sur dix de sexe féminin.

La féminisation des comex n’a progressé entre 2004 et 2009 que dans neuf cas, et elle a diminué dans trois cas. Le nombre d’entreprises n’ayant aucune femme au comex est ainsi passé de douze en 2004 à… onze en 2009, même si ce ne sont pas forcément les mêmes. Le chemin vers la parité est pavé de bonnes intentions, mais la marche promet d’être longue.

15 juillet 2010

Cette vidéo est extraite du premier numéro du WebJt du management consacrée à la question “Y a-t-il une panne de l’innovation managériale ?”

Pour répondre à cette question trois invités issus d’horizons différents : Michel Berry, directeur de recherche au CNRS et fondateur de l’école de Paris du Management, Dominique-Jean Chertier, Directeur Général délégué du groupe SAFRAN et Hervé Baculard, consultant, senior partner de Kea & Partners et membre du Conseil d’administration de Syntec Conseil en Management.

Retrouvez l’intégralité de ce débat et bien d’autres contenus (interviews, reportages et d’autres débats) sur le site : www.webjtdumanagement.com

13 juillet 2010

Universum, société d’études spécialisées dans le milieu étudiant, a interrogé entre novembre 2009 et février 2010 20.333 élèves de grandes écoles de commerce et d’ingénieurs sur leur image de “l’employeur idéal”, et sur les critères de leur choix.

Le blog “Emploi et Entreprises” sélectionne chaque semaine les dix entreprises préférées des jeunes diplômés sur un critère déterminé, et compare cette sélection au Top 10 des “employeurs idéaux” tous critères confondus.

Sur le critère du “prestige” de l’entreprise, le classement des élèves des grandes écoles de gestion ne correspond à celui  ”tous critères confondus” que pour deux entreprises, LVMH (en tête du classement dans les deux cas) et L’Oréal.

En revanche, les banques d’affaires et grands cabinets de conseil en stratégie, considérés comme le “débouché naturel” des diplômés des meilleures grandes écoles continuent de faire rêver les jeunes diplômés, alors même que leur capacité d’employeur potentiel a été balayée par la crise.

Ce qui peut laisser penser qu’un ”retour à meilleure fortune” leur ferait retrouver tout leur crédit auprès des jeunes diplômés. Eux aussi semblent pressés de retourner au ”business as usual”, sans guère tenir compte des leçons de la crise.

Les classements

 Voici le classement des entreprises “les plus prestigieuses”, selon les élèves des écoles de gestion.

LVMH

1
Goldman Sachs 2
McKinsey & Company 3
The
Boston Consulting Group
4
J.P. Morgan 5
Morgan Stanley 6
BMW 7
Bain & Company 8
L’Oréal 9
PPR 10
Et voici le Top 10 des entreprises préférées des élèves d’écoles de gestion, tous critères confondus (2010 et 2009).

LVMH 1 1
L’Oréal 2 2
Google 3 5
Canal + 4 4
Air France 5 3
Danone 6 6
Nestlé 7 10
Ernst & Young 8 7
BNP Paribas 9 8
Veolia Environnement 10 9