Archives de la catégorie: 'Politique de l'emploi'

24 avril 2011

Selon les dernières statistiques de l’Observatoire de l’auto-entrepreneur, 18% des auto-entrepreneurs ont moins de 30 ans.

Cet engouement pour ce statut simplifié de créateur d’entreprise créé en 2009 et qui a déjà attiré plus de 500 000 personnes a poussé l’Union des auto-entrepreneurs (UAE), chargée de promouvoir ce régime, et l’Association pour l’insertion professionnelle des jeunes diplômés (AFIJ) à signer le 18 avril une convention de partenariat: le personnel de l’AFIJ sera formé par celui de l’UAE pour être en mesure d’informer le public de jeunes diplômés qu’elle reçoit des opportunités offertes par ce statut; les deux organismes s’inviteront mutuellement à participer à leurs manifestations, forums et conférences.

Enfin, les informations sur le statut d’auto-entrepreneur seront présentées sur le site web de l’AFIJ dédié au thème de la création d’entreprise, http://www.jd-creation.info/ .

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30 mars 2011

La formation professionnelle est de plus en plus considérée comme la meilleure assurance contre le risque de chômage pour les salariés, et contre le risque d’obsolescence de leur offre de produits ou services pour les entreprises.

C’est pourquoi elle est l’objet de politiques publiques de soutien dans toute l’Europe, comme le montre encore la priorité donnée à l’alternance par le gouvernement français. Mais encore faut-il que les entreprises jouent le jeu.

Or, l’enquête “Formation en Europe”, publiée le 30 mars par la Cegos, un des leaders du marché de la formation professionnelle, montre que les entreprises françaises sont - selon leurs propres salariés - moins impliquées dans les politiques de formation que leurs homologues européennes (l’enquête a été réalisée en janvier et février 2011 auprès de 2542 salariés en Allemagne, Espagne, France, Italie et au Royaume-Uni).

Si les salariés français disent avoir suivi en moyenne 10 heures de formation sur l’année écoulée, contre 6 pour les salariés britanniques, 7 pour les allemands, 9 heures pour les italiens et 13 pour les espagnols, seulement 74% estiment que cette formation “va contribuer à leur évolution professionnelle”, contre 83% en moyenne européenne (c’est le plus faible score).

MANAGERS PEU IMPLIQUES

60% disent avoir bénéficié de l’accompagnement d’un manager pour “mettre en oeuvre les acquis de la formation”, contre 73% en Allemagne, 75% en Espagne, 78% en Italie et 88% au Royaume-Uni. 25% estiment que ce manager a été “très impliqué” dans “le choix des actions de formation” (contre 31% en moyenne européenne), et 21% dans “le bilan au retour de l’action de formation” (contre 27% en moyenne).

Concernant les différentes modalités de formation, les salariés français qui en ont bénéficié sont ceux qui accèdent le moins à des formations en ligne (24%, contre 36% en Allemagne, 51% en Italie, 53% en Grande-Bretagne et 54% en Espagne) et au tutorat (28%, contre 35% en Espagne, 48% en Grande-Bretagne, 49% en Italie et 57% en Allemagne), mais le plus à des formations classiques en salle (96%).

31% des salariés qui n’ont pas bénéficié de formation dans l’année écoulée disent ignorer pourquoi, contre 24% en moyenne européenne.

Il est vrai que les salariés français sont aussi ceux qui sont le moins enclins à se former “hors du temps de travail” (69% de ceux qui ont bénéficié d’une formation, 57% de ceux qui n’en ont pas bénéficié, contre respectivement 79% et 63% en moyenne européenne), et 45% des bénéficiaires (contre 61% en moyenne) et 19% des non-bénéficiaires (contre 31% en moyenne) seraient prêts à financer une formation qu’ils auraient choisi de suivre.

JUGEMENT MITIGE

Le jugement global des salariés européens sur l’engagement de leurs entreprises en matière de formation reste de toutes façons mitigé.

Une petite moitié (46%) considère que leur entreprise met en place les moyens d’”identifier correctement les compétences dont elle a besoin”, et ils sont encore moins nombreux à estimer qu’elle le fait pour “vous aider à comprendre l’évolution des métiers de l’entreprise” (41%), pour “bien définir vos besoins et vous permettre d’exprimer vos attentes en matière de formation” (37%), pour “bâtir et sécuriser votre parcours professionnel” (35%), pour “vous informer sur les offres de formation que vous pourriez suivre” (33%).

Il y a encore du chemin à faire pour que la “formation tout au long de la vie” devienne plus qu’un slogan.

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21 mars 2011

S’attaquer aux droits des travailleurs limite la compétitivité de l’économie… C’est le cri d’alarme lancé par un célèbre professeur de droit de l’université de Cambridge, Simon Deakin, dans une interview publiée sur le site de la Cambridge Judge Business School, l’école de management de la prestigieuse université britannique.

Selon la théorie économique, explique le Pr. Deakin, diminuer les coûts indirects de l’emploi salarié augmente la compétitivité d’une économie nationale vis-à-vis de ses concurrents.

C’est ce que prétend faire la coalition libérale-conservatrice au pouvoir en Grande-Bretagne, qui a annoncé la simplification des procédures aux “tribunaux de l’emploi” (l’équivalent des prud’hommes français) : le délai accordé aux employeurs pour apporter la preuve de leur bonne conduite en cas de contestation sur les procédures de licenciement est porté de un à deux ans, afin de décourager les employés de porter plainte et d’ajouter encore à la flexilibilité du marché du travail britannique.

ECONOMIE INTENSIVE EN SAVOIR

Mais selon le professeur Deakin, “il existe un nombre croissant de preuves que les droits des travailleurs sont bons pour l’innovation et l’économie du savoir. Si nous continuons à remettre en cause le cadre couramment admis des droits sociaux admis au sein de l’Union européenne, cela deviendra fortement dommageable pour la compétitivité du Royaume-Uni” face à ses concurrents européens.

“Ce dont nous avons réellement besoin, explique-t-il, c’est d’une main d’oeuvre hautement qualifiée, d’une économie intensive en savoir, et cela ne peut venir d’une diminution des droits des travailleurs et d’une incitation à les employer sur une base flexible et précaire. Cela ne se fera que si une sorte de contrat social sous-tend la relation entre les travailleurs et les dirigeants”.

Si même les Britanniques le disent…

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18 septembre 2010

Quelque 250 entreprises qui n’ont pas conclu d’accord sur l’emploi des seniors ou défini de plan d’action ont dû acquitter une pénalité de 1% de leur masse salariale en 2010, a indiqué le 15 septembre le secrétaire d’Etat à l’emploi, Laurent Wauquiez, devant la commission des affaires sociales du Sénat, dans le cadre d’une audition sur le projet de réforme des retraites, ajoutant dans un entretien accordé au quotidien gratuit Direct Matin, jeudi 16 septembre, qu’« aujourd’hui, 33 900 accords et plans d’actions d’entreprises » en faveur de l’emploi des seniors « ont été signés».

Le produit de cette pénalité est affecté à la Caisse nationale d’Assurance Vieillesse, qui gère le régime de retraite de base des salariés du privé.

Quatre-vingt accords de branche et 33.900 plans ou accords d’entreprise sur l’emploi des seniors ont été conclus, ce qui signifie que “12 millions de salariés sont couverts”, a ajouté le secrétaire d’Etat.

Le secrétaire d’État indique en outre que le gouvernement envisage « de créer un label, baptisé Senior+, pour identifier les entreprises les plus vertueuses ».

Ce projet de label avait déjà été évoqué par Laurent Wauquiez au printemps 2008 pour encourager « les entreprises dont les pratiques sont vertueuses en matière de gestion de leur pyramide des âges, notamment celles qui ont une politique destinée à favoriser la place des seniors en leur sein ».

Enfin, le secrétaire d’État rappelle que le gouvernement travaille « sur un dispositif d’aide à l’embauche » de salariés seniors dont le principe est prévu dans le projet de loi portant réforme des retraites. « Toute entreprise qui embauchera un demandeur d’emploi de plus de 55 ans en CDI ou pour un CDD de plus de six mois n’aura aucune charge [sociale] pendant un an. »

Un dispositif qui ne semble pas convaincre le Medef : « Les allégements ciblés sur des catégories de personnes sont généralement assez peu efficaces et assez discriminatoires », a ainsi déclaré sa présidente, Laurence Parisot, lors de sa dernière conférence de presse.

Le gouvernement avait accordé un délai supplémentaire de trois mois aux petites et moyennes entreprises de 50 à 300 salariés non couvertes par un accord de branche pour parvenir à un accord ou définir un plan d’action pour l’emploi des seniors.

Les branches ou les entreprises ont l’obligation de se fixer des objectifs et de prévoir des actions dans au moins trois des six domaines d’action énoncés par la loi (recrutement des salariés âgés, amélioration des conditions de travail, développement des compétences), mais pas de parvenir à des résultats concrets.

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02 septembre 2010

Le chômage en Espagne, dont le taux est le plus élevé de la zone euro, est reparti à la hausse en août après quatre mois de baisse, avec 61.083 demandeurs d’emploi en plus par rapport à juillet (+1,5%), pour approcher des 4 millions.

Au total, le nombre de chômeurs en Espagne était fin août de 3,97 millions, a précisé le 2 septembre le ministère du Travail espagnol. Sur un an, ce chiffre est en hausse de 9,3% (340.581 chômeurs supplémentaires).

L’Institut national de la statistique (INE) espagnol, qui emploie des méthodes de calcul différentes, avait annoncé fin juillet que le taux de chômage avait continué de monter au deuxième trimestre (20,09% de la population active, contre 20,05% trois mois plus tôt).

Selon l’office européen des statistiques Eurostat, l’Espagne affichait en juillet le taux de chômage le plus élevé de la zone euro (20,3%, contre une moyenne de 10% dans la région).

La ministre de l’Economie Mme Salgado s’est voulue optimiste: “les chiffres d’aujourd’hui indiquent que le marché du travail commence à se stabiliser et donc, dans les prochains mois, nous pourrons commencer à avoir de meilleures nouvelles dans le domaine du chômage “.

Par comparaison, le taux de chômage de la zone euro s’élevait en juillet à 10%.

La France comptait au deuxième trimestre 2.624 millions de demandeurs d’emploi en métropole (soit un taux de 9,3% en métropole, 9,7% avec les Dom).

Le taux de chômage en Irlande, un des pays d’Europe les plus touchés par la crise, a continué de grimper en août pour atteindre 13,8%, un sommet depuis 16 ans, selon des données publiées le 1er septembre par l’Office central des statistiques irlandais, pour atteindre 455.000 personnes.

Le taux de chômage en Autriche a légèrement augmenté en août, à 5,9% de la population active, contre 5,7% en juillet et 5,9% en juin, a indiqué le 31 août le ministère du Travail. L’Autriche comptait ainsi 218.398 chômeurs en août, et 281.263 personnes sans emploi en incluant les personnes suivant une formation…

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Un guide pratique et réactualisé du télétravail

Télétravailleur depuis vingt ans, Matthieu Billette de Villemeur publie avec cette nouvelle édition un guide didactique mis à jour pour tous ceux qui sont curieux des autres formes d’emploi.

Ce manuel pratique donne toutes les clés pour se lancer dans le télétravail mais aussi quelques mises en garde : le télétravail n’est fait ni pour tout le monde ni pour toutes les activités. Pour le public concerné, ce guide donne point par point les informations pratiques pour lancer son activité, la développer, respecter le cadre juridique et le faire respecter aux entreprises-clients ou entreprises-employeur en ce qui concerne les télétravailleurs salariés.

FORUM DU TELETRAVAIL LE 7 OCTOBRE DANS LE CANTAL

Pour en savoir plus, le deuxième Forum du télétravail qui se tient cette année en Pays de Murat, dans le Cantal, le 7 octobre, peut être l’occasion de recueillir des témoignages.

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Télétravailleurs indépendants et salariés, entreprises, directeurs de ressources humaines s’y retrouvent pour partager leurs expériences et leurs expertises sur ce mode particulier d’organisation du travail (pour en savoir plus : http://forum-teletravail.fr).

Le 1er Forum du télétravail, organisé en 2009 par la Communauté de communes du pays de Murat en partenariat avec le Conseil général, avait permis de mesurer l’attente d’informations concrètes (administratives, juridiques) et d’exemples pratiques de nombreux acteurs économiques.

Le Télétravail, comment gagner sa vie en restant chez soi, de Matthieu Billette de Villemeur. Editions Vuibert, 192 pages, 15 euros.

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