Les mouvements sociaux et le tournant post-islamique.
Le débat sur le « déficit démocratique » au Moyen-Orient n’est pas récent. Ce qui est nouveau c’est l’attention excessive accordée à l’islam comme facteur entravant les réformes démocratiques. Avec l’accent mis sur la souveraineté de Dieu et son caractère patriarcal, l’islam est perçu comme fondamentalement incompatible avec la démocratie.
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Bien qu’un grand nombre de musulmans réfute cette perception en suggérant que Dieu a accordé aux hommes la souveraineté pour se gouverner eux-mêmes, que la justice islamique rejette la discrimination basée sur le rang social, la race ou encore le sexe, le débat s’est généralement enlisé dans des terrains entièrement textuels et philosophiques, avec peu d’efforts entrepris pour comprendre la politique d’affiliation religieuse et comment dans la pratique, les musulmans perçoivent leur religion par rapport aux idéaux démocratiques.
Dans la démocratisation de l’islam, je suggère que la question, si fréquemment posée, n’est pas de savoir si l’islam est compatible ou non avec la démocratie (un concept lui même), mais plutôt comment et à quelles conditions les musulmans peuvent-ils faire adopter l’éthique démocratique à l’islam. Rien dans l’islam - ou dans n’importe quelle autre religion- n’en fait une religion naturellement démocratique ou anti-démocratique.
Cela dépend des prismes multiples à travers lesquelles les croyants filtrent et vivent leur foi : certains déploient leur religion en des termes exclusifs et autoritaires, alors que d’autres voient en elle justice, représentation et pluralisme.
Pourquoi les individus et les groupes perçoivent et présentent les mêmes textes sacrés de manière différente, demeure une question fascinante et fort complexe ; question qui dépend principalement de leurs différences "biographiques", de leurs positions sociales et de leurs intérêts personnels.
Alors que l’on évoque régulièrement, les tendances fondamentalistes de l’islam qui résultent souvent d’interprétations puritaines et exclusives de la doctrine, on en sait très peu en revanche sur les mouvements sociaux - ce que j’appelle le « post-islamisme » - qui essaient de rapprocher l’islam et la démocratie.
Conséquence de ces particularités politiques islamistes, le post-islamisme représente une volonté de faire fusionner religiosité et droits, foi et liberté, islam et liberté. Il veut renverser les principes qui soutiennent l’islamisme en mettant l’accent sur les droits plutôt que sur les devoirs, sur la pluralité au lieu d’une voix unique autoritaire, sur l’historicité plutôt que sur des écrits figés et sur l’avenir plutôt que sur le passé.
La correspondance entre les idées démocratiques et islamiques dépend principalement de la capacité des partisans de ces deux tendances - islamisme et post-islamisme - à instaurer leur hégémonie au sein de la société et de l’Etat.
L’histoire des mouvements socio-religieux en Iran et en Egypte depuis les années 1970 offre un terrain fécond pour examiner la logique, les conditions et les forces qui ont fait de l’islam une religion démocratique ou anti-démocratique.
En Iran, la révolution de 1979 et l’instauration d’un Etat islamique ont permis la montée des idées post-islamistes et des mouvements qui visaient à dépasser l’islamisme dans la société et la gouvernance.
Ce livre examine dans le détail comment, dans leurs batailles quotidiennes, les femmes, les jeunes, les étudiants, les intellectuels religieux musulmans et d’autres groupes sociaux ont introduit les notions de droits individuels, de tolérance, d’égalité des sexes et celle de séparation entre la religion et l’Etat dans leur foi.
Par leur présence et leurs campagnes actives, ils ont obligé les dirigeants religieux et politiques à prendre un tournant « post-islamiste » paradigmatique. Le gouvernement réformateur du président Khatami (1997-2004) représenta l’aspect politique de cette tendance qui pénètre la société.
En Egypte à la place d’une révolution islamique, on vit le développement d’un mouvement islamiste avec une vision morale conservatrice, un langage populiste, une attitude patriarcale et une adhésion aux textes sacrés.
Accablés par ce « mode islamiste » envahissant, les principaux acteurs de la société égyptienne (l’intelligentsia, les nouveaux riches, les féministes musulmanes, al-Azhar, les élites dirigeantes et l’Etat) ont tous adopté le langage du nativisme et une éthique morale conservatrice pour mettre en œuvre la révolution religieuse « passive » égyptienne.
Cette « révolution passive » gramscienne en Egypte a représenté une restauration islamique contrôlée dans laquelle l’Etat (cible originale du changement), réussit à conserver ses prérogatives tout en marginalisant les voix critiques, la pensée religieuse innovatrice et les exigences démocratiques.
Par conséquent, ni le mouvement islamiste égyptien, d’une part, n’a achevé « l’islamisation » complète de l’Egypte, ni le post-islamisme iranien, d’autre part, n’a permis la démocratisation de la République Islamique. Ces mouvements se sont tous deux heurtés à une opposition farouche de la part des élites étatiques.
En d’autres termes, l’impasse politique qui caractérise ces deux pays est due moins à la fonction religieuse en soi, qu’aux obstacles structurels et aux intérêts personnels des élites au pouvoir.Dans quelle mesure les mouvements sociaux peuvent-ils changer le statu quo politique au Moyen-Orient sans avoir recours aux révolutions violentes dans une région prise au piège par les régimes autoritaires (aussi bien laïques que religieux), l’opposition islamiste fondamentaliste et l’évidente domination étrangère ?
Un argument majeur en faveur de la démocratisation de l’islam réside dans les mouvements sociaux qui ne se réduisent pas à des expressions monolithiques susceptibles de disparaître sous la répression. Ce sont plutôt des processus durables aux facettes multiples qui reflètent les actions et le changement avec le flux et le reflux, et dont les liens préétablis peuvent relancer la mobilisation populaire lorsqu’une occasion se présente.
A travers leur production culturelle — par l’établissement de nouveaux modes de vie et de nouvelles manières de penser, par leur manière d’être et de faire les choses — les mouvements peuvent rénover, ou encore socialiser les Etats et les élites politiques et les sensibiliser, aux idéaux et aux attentes de la société.
La socialisation des Etats est un concept qui peut contribuer à comprendre l’impact des mouvements sociaux et comment une « citoyenneté active » peut parvenir à soutenir un tournant démocratique dans les sociétés musulmanes.
Cependant, les mouvements sociaux ne se développent pas dans le vide ; ils ont besoin d’un terreau intellectuel fertile et de sensibilités élémentaires fondamentales qui peuvent non seulement nourrir un mouvement collectif pour le changement, mais aussi englober les institutions démocratiques.
Apres tout, le changement des attitudes dans les sociétés est une pré condition pour un tournant démocratique durable. Un tel changement peut être déclenché grâce à l’information et l’éducation, mais le facteur déterminant est la citoyenneté active des gens "ordinaires " (les enseignants, les étudiants, les jeunes, les femmes, les travailleurs, les artistes, les intellectuels) qui, dans leur quotidien expriment leurs exigences, dénoncent les abus, assument leurs responsabilités et excellent dans ce qu’ils font.
Les citoyens musulmans ne peuvent pas mener une offensive démocratique à moins de maîtriser ce que j’appelle l’art de la présence – l’habileté et l’esprit pour revendiquer la volonté commune en dépit de tout, en détournant les contraintes, en utilisant ce qui est possible, et en découvrant de nouveaux espaces dans lesquels ils peuvent se manifester pour être vus et entendus.
A travers leur présence active au sein de chaque espace social disponible, les citoyens "ordinaires "peuvent transformer leur société en une société qui rejette le caractère autoritaire, qui transcende les élites qui la gouvernent et qui devient capable de faire valoir ses aspirations collectives à l’Etat et ses relais.
Texte traduit de l’anglais par Sonia Soum
Commentaires
J’aimerais qu’on em précice ce qu’il y a de démocratique dans l’islam quand on voit la charia ? Cette loi musulmane qui peut condamner une personne pour apostasie !!!! La charia qui permet de lapider une femme pour adultère et j’en passe.... Y a du travail pour rendre démocratique l’islam !!!!
La tolérance est un concept moderne. Introduit au XVIIIe siècle par Hume, Locke, Rousseau et Voltaire, il n’a pas eu le temps d’apparaître en Islam et le manque d’accès à une éducation de haut niveau contribue à ce vide, même certains universitaires restent ignorants en la matière. Une réforme de l’Islam semble improbable. Il faudrait un vigoureux ijtihad sous la forme d’une « subversion intellectuelle » pour citer Arkoun.
Je rejoins l’auteur de ce papier. les sociétés musulmanes sont demandeuses de droits humains, de démocratie et de liberté religieuse et d’expression. Ce sont, s, les dirigeants totalitaires qui ont adopté cyniquement les idées d’exclusion du monde musulman du contexte démocratique. Un consensus, qui inclut également les Frères musulmans, est en train de se faire contre les dictatures au pouvoir. L’évolution de la Turquie (seul pays musulman séculaire et démocratique à la fois) et le refus de son gouvernement islamiste modéré de servir de relais à l’armée américaine et sont une indication sur le devenir de la relation entre Islam et démocratie.
La constitution d’un état musulman qui se veut conforme à l’islam est en tous points opposée aux constitutions des états démocratiques. Les oppositions sont évidentes : Dans l’islam le pouvoir temporel et le pouvoir religieux se confondent d’où cette appellation bien connue de "République" islamique et, dans certains états semi-islamisés l’enchâssement de l’islam dans la constitution en tant que religion officielle de l’État et source de la législation. Même dans les états considérés comme "laïcs", la loi stipule que le chef d’État doit obligatoirement être musulman, les portefeuilles des ministères sont détenus presque exclusivement par des musulmans, en particulier les ministères importants. En Égypte (pays supposément laïc) où l’on compte une minorité chrétienne d’au moins dix millions de personnes, seul le ministère de l’approvisionnement (sujet de doléances favori des égyptiens) est occupé par un copte. Boutros Ghali a été déchu de son titre de ministre par intérim des affaires étrangères en 1978 (en pleins pourparlers) et nommé ministre d’état sans portefeuille pour la simple raison qu’il n’est pas musulman, ce qui ne l’a pas découragé de servir son pays et la cause de la paix. Quand il a été nommé Secrétaire Général des Nations Unies par le Conseil de Sécurité de l’ONU, les musulmans n’ont pas caché leur irritation :
A Jacques...
Vous confondez une interprétation d’un texte religieux avec le texte lui même. Vous affirmez ensuite que l’islam n’est pas démocratique. Une réduction facile qui n’a rien à voir avec la réalité.
un texte intéressant, car nous voyons bien les dyniamiques dans les pays musulmans sont plutôt en faveur d’ouverture démocratiques et de libertés. Mais l’invasion de l’Irak, nous démontrent comme le disais Edward Said a fait reculer les processus d’ouvertures dans les sociétés civiles et maintien des tyrans au pouvoir. Merci pour cette contribution !
Un livre qu’il faut lire celui de Abdelwahab Meddeb " La maladie de l’islam"
Si, selon Voltaire, l’intolérance fut la maladie du catholicisme, si le nazisme fut la maladie de l’Allemagne qu’ausculta Thomas Mann, l’intégrisme est, comme le démontre ce livre, la maladie de l’islam. Dans la tradition, l’accès à la lettre - Coran et tradition prophétique - était bien gardé : il fallait obéir à des conditions particulières pour l’interpréter et la faire parler. Mais l’accès sauvage à cette lettre n’a pu être empêché, et il est arrivé maintes fois que l’histoire ait à enregistrer les désastres qu’il a provoqués.
Avec les effets de la démographie et la démocratisation, les semi-lettrés ont proliféré, et les candidats qui s’autorisent à toucher à la lettre sont devenus infiniment plus nombreux : leur nombre renforce, hélas, leur fanatisme. Car ce sont des hommes du ressentiment, qui alimentent les rangs des intégristes.
Pour comprendre la genèse de cette maladie, il faut remonter loin dans l’histoire, à la Médine du Prophète (VIIe siècle), à la ville de Bagdad au temps des Abbassides (IXe siècle), à celle de Damas au XIVe siècle, après la fin des Croisades et l’épuisement de la vague mongole, à l’Arabie du XVIIIe siècle, avec la fondation du wahhabisme... C’est à ce voyage que nous invite ce livre, pour comprendre les raisons internes de la maladie d’islam, mais aussi les causes externes qui l’exacerbent : non-reconnaissance de l’islam par l’Occident ; reniement des principes par les Occidentaux dès que leurs intérêts le réclament ; hégémonie qu’ils exercent dans l’impunité et l’injustice - en particulier, de nos jours, sous la figure de l’Américain.
Je ne parviens pas à voir cette ouverture démocratique dans le monde musulman. Je ne vois que violence et fanatisme de la part non pas des peuples, mais de ceux qui se disent porteurs d’un projet politique dit musulman. Vous êtes optimiste ou irréaliste...
Certes, l’Islam politique est vaste, Mais les pratiques sociales de l’islamisme ne sont pas uniquement issues du Coran, mais proviennent des usages défendues par les groupes et les états qui s’en réclament. l’islamisme D’une part, tend à imposer certaines possibilités qui assoient le pouvoir patriarcal du père, du mari, des mâles de la famille, sur la fille, la sœur, la mère, l’épouse, la veuve, qu’il s’agisse de la répudiation, de la polygamie, du « meurtre pour l’honneur », l’excision, etc. D’autre part, l’islamisme tente d’instituer une stricte séparation des hommes et des femmes, allant jusqu’à l’absurde comme le refus de voir un homme soigner ou accoucher une femme.
L’islam est-il incompatible avec la démocratie ? Ou bien est-ce que ce sont les gens qui détiennent le pouvoir dans les pays musulmans qui rejettent la démocratie, et qui se servent de la religion comme outil de manipulation des masses, en l’interprétant sélectivement pour promouvoir leurs propres intérêts ?
Ce serait tellement intéressant de savoir ce que l’islam dit vraiment sur toutes ces questions, au lieu que ce soit uniquement l’islam interprété par X ou Y qui est servi aux musulmans comme étant l’islam.
Il faut se souvenir que nul individu, à sa naissance, ne sait ce qu’est l’islam. C’est ce qu’on lui a appris pendant des années qui devient, pour lui, l’islam. Les Iraniens et les Saoudiens ont des conceptions très différentes de l’islam, mais cela ne sert à rien de dire à l’un ou à l’autre qu’il ne comprend pas l’islam, ou qu’il ne l’applique pas. Car chacun d’eux n’applique que ce qu’on lui a appris, et ni l’un ni l’autre ne savent vraiment, en usant de leur propre intelligence, ce qu’est l’islam.
Par exemple, l’islam a clairement établi la liberté de religion. Il y a des dizaines de versets qui affirment cela aussi nettement que possible. Mais, de grands théologiens expliquent que cela n’était applicable qu’aux débuts de l’islam, quand les musulmans étaient impuissants, et que cela a été « annulé » (noussikha) par la suite, quand ils ont pris le pouvoir à la Mecque. Etrange raisonnement. Qui faut-il croire, le Coran ou les théologiens ?
On peut citer des exemples similaires à l’infini. Il n’existe aucun verset du Coran prescrivant de sanctionner l’apostasie en ce bas-monde, la punition de l’apostat étant promise pour l’au-delà. Mais les théologiens citent des hadiths du Prophète (peut-être douteux, peut-être sujets à toutes sortes d’interprétations, en fonction des circonstances où ils ont été prononcés) pour justifier de mettre à mort l’apostat. Comme si le Prophète pouvait établir des lois non prévues par le Coran, alors qu’il a toujours affirmé le contraire, pendant toute sa vie.
L’islam est également basé sur la liberté de pensée, puisque l’islam invite les gens à rejeter les croyances de leurs ancêtres et à se faire leur propre conviction religieuse en fonction du texte qui leur est révélé. L’existence d’une multiplicité d’écoles théologiques sunnites (Abou Hanifa, Malik, Shafii, Ibn Hanbal, etc.), d’un rite chiite, etc. témoigne de la diversité des points de vue et des raisonnements qui peuvent être menés dans le cadre de l’islam. Chacun de ces maîtres à penser affirmait qu’il ne fallait surtout pas croire qu’il détenait la vérité, au détriment des autres écoles de pensée.
Aujourd’hui, chaque théologien conclut chacun de ses écrits par l’expression « wallahou a’elam » (Dieux sait mieux que nous ce qu’il en est). Mais cela n’empêche pas les théologiens de vouloir enfermer l’humanité entière dans la « pensée unique » de X, Y ou Z. Hassan al-Banna, ou Sayed Qotb, ou Ibn Baz connaissent-ils vraiment l’islam mieux que des centaines d’autres experts distingués, qui défendent d’autres points de vue ?
On condamne des professeurs d’université pour hérésie ou même apostasie simplement parce que leurs écrits ne se conforment pas à la ligne de pensée officielle dans un pays. La liberté d’expression est donc interdite par les théologiens, alors qu’elle est à la base de la recommandation « promouvoir le bien, dénoncer le mal » (al amr bil ma’arouf wa nnahy ‘ani lmounkar) qui constitue l’un des principes fondamentaux de l’islam. Comment peut-on promouvoir le bien, si l’on doit se limiter à répéter le dogme officiel, càd ce que le clan au pouvoir a décidé de dire aux gens, et d’appliquer dans la communauté ?
Revenons à la démocratie, objet de cet article. L’islam l’établit, puisqu’il institue la procédure de « choura » (consultation), qui a de toutes façons toujours existé au niveau des communautés arabes de l’époque (conseil des chefs de tribu, des personnalités de la communauté, pour prendre les grandes décisions). Les élections législatives, le parlement, aujourd’hui, ne sont que le reflet moderne de ce processus de choura. Mais, l’islam n’a pas établi de système politique, au-delà de ce système de choura, comme l’a bien rappelé Ali Abderraziq (ce qui lui a valu d’être dénoncé et persécuté, dans les années 1920 en Egypte, par les théologiens conservateurs, et son livre interdit).
Alors, qu’est-ce qui compte ? Ce que le Coran dit, ou ce que les hommes lui font dire, à travers leurs interprétations ?
Quote : Par Jacques -
J’aimerais qu’on em précice ce qu’il y a de démocratique dans l’islam quand on voit la charia ? Cette loi musulmane qui peut condamner une personne pour apostasie !!!! La charia qui permet de lapider une femme pour adultère et j’en passe.... Y a du travail pour rendre démocratique l’islam !!!!
Le chrisitanisme pourrais être percus de la même façon si l’on prenais en réference le christianisme de l’inquisition...
prendre comme mesure une periode historique ou une interprétation exclusive d’une religion (l’islamisme radical par exemple) ne donnera jamais une definition générale d’une religion...
il faudrai avoir un esprit limité pour se contenter de cela. L’extremiste lui, il est sûr, sait se contenter de son auto-suffisance.
l’Islam politique n’est pas la seule force réactionnaire dans le monde. Toutes les religions le sont, à des degrés divers, et bien des idéologies non-religieuses le sont également.
L’islam n’est pas un mode de gouvernement ou un système politique. L’islam est une religion mystique qui s’adresse à l’homme en lui indiquant un cheminement spiriruel. Faire de l’islam un programme politique est pitoyable pour ne pas dire une hérésie.
Un pays super puissant comme l’Arabie Saoudite ne permettra jamais la démocratisation de l’islam. Les pétrodollars, en particulier provenant de l’Arabie Saoudite, ont alimenté les mosquées, les madrasas, les associations islamiques caritatives, le prosélytisme islamique et ont financé les partis islamistes du monde entier.
Munie de ressources financières presque sans limite et portée par le ressentiment qu’elle alimentait contre tout ce qui est occidental, l’Arabie Saoudite a réussi en moins de deux décennies à asseoir son emprise sur le monde musulman en réussissant entre autres à nouer des ententes de non agression et de collaboration avec les régimes que naguère elle dénonçait.
Messieurs Dames, bonjour,
Monsieur Jacques écrit :
J’aimerais qu’on en précise ce qu’il y a de démocratique dans l’islam quand on voit la charia ? Cette loi musulmane qui peut condamner une personne pour apostasie !!!! La charia qui permet de lapider une femme pour adultère et j’en passe.... Y a du travail pour rendre démocratique l’islam !!!!
C’est trop facile de juger la qualité démocratique de l’Islam en excluant du cadre de la réflexion les autres entités dont la prise en compte est indispensable à l’analyse du sujet, chercher à évaluer la qualité démocratique de l’Islam en se bandant les yeux sur la qualité démocratique des autres religions est aussi absurde que de vouloir mesurer une réalité physique d’un objet hors d’un système de mesure, notamment le Système International d’unités. Avant que la question de la qualité démocratique de l’Islam ne se pose, il faut d’abord que l’on ait une définition établie de la démocratie qui vaille pour la qualification de toutes les entités mesurées [régimes politiques, religions ou autres], à moins que la démocratie soit une qualité mythologique qui échappe à toute rationalisation, une sorte de réalité transcendantale qui ne supporte aucune saisie par l’intellect humain, une réalité faisant office de raison d’état suprême.
Mettons de côté pour l’instant l’évaluation de la qualité démocratique du Judaïsme ou du Christianisme par exemple et occupons nous de la qualité démocratique d’un régime occidental, tel que les USA et bien d’autres puissances occidentales dites démocratiques. Dans ces régimes, il est officiellement prétendu que la détention de la bombe atomique, une arme de destruction massive aveugle, a pour seul motif la défense nationale sur le sacro saint principe de la dissuasion. Que l’emploi de l’arme nucléaire s’inscrive dans une stratégie de neutralisation de la menace d’une armée régulière d’un Etat, ou de celle terroriste d’une structure militaire irrégulière, c’est toujours la population civile, sujette à l’anéantissement, qui est l’objectif militaire de la frappe. En Occident, soi-disant démocratique, on part du principe que l’implication de la population civile [du pays adverse] dans la stratégie de la doctrine de défense [et d’attaque] nucléaire est juste et légitime, et on légitime l’implication de la population civile [du pays adverse] dans la stratégie de la doctrine de défense [et d’attaque] nucléaire par le fait qu’il y aurait un total accord entre l’Etat et la population civile sur la détention et l’emploi éventuel de la bombe atomique, et ce des deux côtés de la belligérance.
La question porte maintenant sur la réalité de ce supposé accord entre l’Etat et la population civile sur la détention et l’usage de la bombe atomique, non seulement l’accord de principe de la détention et de l’emploi éventuel de la bombe atomique, mais aussi l’accord sur les raisons [les faits réels et concrets] pour lesquelles l’emploi de la bombe atomique est décidé au moment même où il est décidé. Des raisons et conditions de l’utilisation de la bombe atomique, la population civile, des deux côtés de la belligérance, ne connaît rien si ce n’est les formules de « menace à la sécurité nationale, menace contre les intérêts vitaux du pays, etc. ». Le consentement de la population civile ou encore la faveur de l’opinion publique ne peuvent à mon sens être requérables par les autorités de l’Etat, j’imagine mal un Etat informer sa population civile de l’imminence de l’emploi de la bombe atomique, et ce pour des raisons d’efficacité militaire, et je conçois mal que cette information de dernière minute puisse être assimilée à un consentement de la population civile auquel elle équivaudrait. Je reconnais en mon âme et conscience qu’il y a une incompatibilité radicale entre d’un côté ma foi en Dieu et mon identité confesionnelle, et de l’autre côté ma qualité de citoyen d’un Etat Nation dont l’ordre de défense nationale repose sur l’emploi de cette arme de destruction massive qu’est la bombe atomique à l’encontre des enfant, femmes, vieillards et autres personnes innocentes que compte la population civile de tout pays.
Cordialement, François.
"Par Tariq - le 16 novembre 2007"
Magnifique intervention.
Conclusion est faite.
Aujourd’hui le mal est plus ou moins défini, trouvé...mais la question est la suivante :
Comment ?
On a tout de même aujourd’hui des dizaines de régimes dans les pays musulmans qui ont un points en commun : "ils sont mauvais à tout point de vue". Comment enclencher le processus permettant de passer à autre chose ?
Ceci mérite reflexion.
Quand à ceux qui essaient d’associer islam, democratisation, violence, droits des femmes.....Je n’ai pas de reponse à leurs donner si ce n’est que la vie doit être très dure quand on est plongé dans le ténèbre de l’ignorance comme ils le sont.
Salam
A François,
Merci pour votre réponse. Même si votre réponse est argumentée, vous ne répondez pas à ma question.La charia est une réalité islamique inspirée des textes sacrés quand ce n’est pas purement et simplement une reproduction de ces mêmes textes sacrés musulmans. Les juristes musulmans à l’origine de la charia, qui je le rappelle est toujours une référence juridique pour une majorité de musulmans et pays musulmans, cette charia disais-je n’est pas née de rien, elle est née à partir des textes sacrée. C’est pourquoi, je ne crois pas à une évolution démocratique de cette religion.
Salam a Todos,
Si la Démocratie est le meilleur système pour des êtres isolés de se réunir et de se sentir à égalité avec les autres, quand 20000 à 40000 malaisiens, musulmans et non musulmans, défient leur gouvernement pour plus de Démocratie, quels sont les médias occidentaux qui en parlent ?
Cette marche s’est passée le 10 Novembre 2007 à Kuala Lumpur dans la Paix, malgré l’interdiction officielle par le Premier Ministre Badawi et les nombreuses provocations de la Police, le saviez-vous ?
Take care all,
Salam, Paix, Peace, Paz, Shalom,
Franck Morellato, alias El French Muslim Rover (EFMR) from Lyon (France)
PS : pour en savoir plus : http://en.wikipedia.org/wiki/2007_Malaysian_electoral_reforms_rally
La police malaisienne disperse des manifestants réclamant des réformes électorales
AP | 10.11.2007 | 09:11
La police malaisienne a tiré du gaz lacrymogène et utilisé des canons à eau pour disperser plusieurs centaines de personnes qui participaient samedi à Kuala Lumpur à une manifestation, à l’appel de l’opposition, pour réclamer des réformes électorales.
Il s’agit de la plus importante manifestation de rue anti-gouvernementale depuis près de dix ans en Malaisie.
Les manifestants ont été arrêtés par un cordon de police près d’une mosquée, dans le centre de Kuala Lumpur, alors qu’ils se dirigeaient vers la place Merdeka (place de l’Indépendance) où ils devaient rejoindre plusieurs milliers d’autres protestataires.
De nombreuses personnes se sont réfugiées dans la mosquée quand la police a commencé ses opérations de dispersion, selon un journaliste de l’Associated Press qui se trouvait sur place. Le gouvernement avait interdit cette manifestation.
"Nos dirigeants sont si fiers de notre démocratie, mais en fait, notre démocratie est pire qu’en Birmanie, pire qu’au Bengladesh", a affirmé Rosli, un fonctionnaire de 40 ans. "Nous demandons seulement des élections honnêtes". AP
jacques est halucinant de bêtise...Il ressort exactement tout ce qui est dit par la télé ! Etes vous obtu à ce point là ?Quand une diatribe est répétée,elle devient vérité...Mais qu’est ce qui vous pousse à dire des chose pareil ?lapidation des femme,"charia",loi musulmane,...ça en devient quelques fois idiot.Etes vous feignant ?Cherchez un peu Jacques,je ne reponderai aps pour vous
A Class
Je ne comprends pas votre réaction. Contestez-vous que la charia "prévoit" la condamanation pour apostasie et la lapidation pour adultère ? N’est-ce pas une réalité ou préfériez-vous nier cette réalité. Repondez je vous prie à ces deux questions, le reste de vos commentaire est sans intérêt. Quel est le musulman qui a le courage et l’intégrité de le reconnaître et de condamener ces pratiques ignobles.
Cher Jacques,
La différence sociopolitique majeure entre le Christianisme et le Judaïsme d’un côté et Islam de l’autre, est que dans les deux premières c’est le Peuple de Dieu qui est au fondement de la théologie, le Livre est alors l’émanation du Peuple de Dieu, alors qu’en Islam la réalité de Peuple de Dieu n’a absolument pas cours, le Livre est l’émanation de Dieu et non de la Nation (ummah), et enfin dans la Nation dont il est question dans le Coran, la Nation de l’Islam, tous les Gens du Livre sont intégrées. Dans le Coran, Dieu inclut dans la Nation (ummah) tous les Gens du Livre, aussi bien les Chrétiens et les Juifs que les Musulmans, et dans cette définition de la nationalité islamique, c’est l’adamité et non la communauté religieuse musulmane qui est la valeur minimale. Autrement je ne vois absolument pas ce que les Musulmans feraient sur terre, ni ce qu’ils iraient faire au ciel, s’ils n’étaient plus dans l’épreuve de leurs actes, et si leurs actes ne les concernaient qu’eux seuls, aussi bien pour ce qui est des actes visant l’unité de la communauté religieuse que ceux visant l’unité adamique.
Si on veut connaître ce qu’est la nation islamique dont parle Dieu dans le Coran, on n’a qu’à lire le verset 92 et précédents du chapitre XXI (Les Prophètes), « Certes, cette communauté qui est la vôtre est une communauté unique, et Je suis votre Seigneur. Adorez-Moi donc ». Dans ce verset Dieu fait référence à tous les prophètes de la Bible, à partir de Noe, en passant par Abraham, David, Salomon, Moïse, jusqu’à Jésus. Toutefois, il est vrai que les exégètes musulmans du Coran réfèrent la communauté dont il est question dans le verset que vous avez cité, verset 110 du chapitre III, à la communauté de Mohammad, mais cela ne veut aucunement dire qu’il s’agit de la communauté postérieure à Mohammad à l’exclusion des communautés antérieures à lui, ni encore moins à sa dimension biologique ou filiale. La communauté de Mohammad est naturellement aussi bien celle antérieure que postérieure à lui, à cette différence près que dans son antériorité la référence communautaire est la suite des messages divins précédents, et que dans sa postériorité la référence communautaire est le message coranique. Pour ce qui est du Judaïsme, voire du Christianisme, l’histoire est toute autre, c’est une histoire de famille, une affaire de cousinage, d’alliances, etc.
Le sens de l’expression "Peuple de Dieu" ne repose logiquement que sur la base de l’une de ces quatre réalités possibles : -1] soit sur la base de l’existence d’une multitude de peuples en rapport à l’existence d’un Dieu unique, -2] soit sur la base de l’existence d’un peuple unique en rapport à l’existence d’un Dieu unique, -3] soit sur la base de l’existence d’une multitude de peuples en rapport à l’existence d’une multitude de dieux, -4] soit sur la base de l’existence d’un peuple unique en rapport à l’existence d’une multitude de dieux. La réalité la plus probable étant la première, et là le rapport identificatoire que porte le sens de l’expression "Peuple de Dieu" se fonde sur une exclusion des autres peuples nécessaire et foncièrement arbitraire, établie sur des critères tantôt biologiques tantôt culturels, mais en aucun cas à finalité universelle. Car, de par Son unité et Son unicité, Dieu ne doit être représenté que dans l’individualité absolue et jamais dans un ensemble ou une partie d’un ensemble, et comme la divinisation de Jésus [faisant naturellement partie d’une espèce] a jeté en pâture l’unité divine dans la multitude du genre humain, alors non seulement l’identité s’est retrouvée transposée du plan individuel au plan collectif, et l’exclusivité de l’unité individuelle s’en est retrouvée traduite par une exclusivité d’un espèce donnée, en l’occurrence le "Peuple de Dieu".
Cordialement, François.
Tout d’abord, une remarque concernant le titre de l’article :" La démocratisation de l’Islam " ?
L’Islam est l’une religion , donc une foi et comme toute religion, elle n’est ni démocratique, ni anti-démocratique.Parle-t-on de la démocratisation du judaisme ou du christianisme ?
Il faut parler de la démocratisation des Etats musulmans si on veut apporter quelques chose au débat, qui eux, sont pour la plupart anti-démocratiques, autoritaires, dictatoriaux, et qui manipulent l’Islam au profit de leurs intérêts propres et des intérêts de leurs maitres occidentaux.
Rien n’est plus faux que de déclarer comme l’a fait un intervenant, que l’Islam ignore la séparation entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel.Il s’agit d’un fantasme néocolonial qui a la vie dure:En Algérie, les colonialistes n’ont jamais appliqué la loi de 1905(séparation de l’Eglise et de l’Etat ) pour les musulmans en justifiant déjà ce refus par le fait que les musulmans ne séparent pas la religion de la politique
En réalité, il s’agissait pour eux de la main mise sur le religieux pour le controler et le manipuler.
Pour tous les musulmans, il faut ne plus se fier au ,notre histoire, des occidentaux( pas tous) qui portent sur nous un regard, qui n’est jamais neutre, mais chargé de préjugé et celà consciemment ou inconsciemment.
Il est nécessaire pour nous de réfléchir par nous même et pour nous-même et trouver des solutions à l’impasse politique dans laquelle nous sommes.Rien n’est plus important aujourd’hui que de reprendre cette réflexion
.
Il s’agit de faire un examen critique , sans complaisance , objectif de notre situation, car tous les phénomènes sociaux s’expliquent et il n’y a aucune fatalité qui fait que les musulmans aujourd’hui vivent un situation de crise.
Le problème de l’islamisme est un problème avant tout politique.On ne trouve nulle part dans le Coran la nécessité de créer un tel mouvement.
Alors il s’agit de décrypter : ce mouvement conteste les politiques catastrophiques menées par nos dirigeants ,il conteste la "privatisation" de l’Etat par des prédateurs pour leurs propres intérêts, il conteste le vide dans lequel se trouve les peuples au nom des valeurs de l’Islam. Ces valeurs sont des valeurs universelles : au nom de la justice sociale qui est le fondement de l’Islam, au nom de la solidarité, au nom de l’égalité de toutes les créatures de Dieu ; Pour l’Islam, il n’y a ni peuple élu, ni race élue, ni sexe élu ; au nom de la liberté, qui fonde la responsabilité de chaque étre humain non seulement devant Dieu mais devant les hommes.
Si dans le Coran, il ne nous est pas indiqué comment construire un Etat, c’est à nous et avec ces valeurs que nous devons le construire.
Dans notre patrimoine, nous pouvons trouver une réflexion qu’il faut développer:Ibn Hasm, l’andalou, Ibn Taymiyya, Al ghazzali, ibn Khaldoun ont bien montré que le pouvoir politique ne relevait pas du sacré, mais simplement du légal.
Plus proche de nous, dans le temps, les rationalistes comme Al Afghani etc..
L’auteur de l’article propose une socialisation de l’Etat pour accéder à la Démocratie, il s’agit sans aucun doute d’une renationalisation de l’Etat dans nos sociétés , L’Etat entendu comme cadre dans lequel une société s’organise pour vivre selon ses aspirations et dans le respect de sa diversité.
Un sujet fort interessant qui a provoque des commentaires pertinents de la part de certains mais qui a aussi demontre les prejuges qui demeurent encore dans les esprits de certains contre l’islam...
L’islam, tout comme la democratie, varie d’un pays a l’autre ; certains vont l’interpreter d’une maniere moderne, tolerante voire meme democratique ; d’autres vont l’interpreter d’une maniere beaucoup plus austere et l’utiliser pour manipuler les masses etc...
Je crois qu’il y a un parallele entre les dirigeants musulmans qui interpretent l’islam "selectivement pour promouvoir leurs propres interets" et les dirigeants des pays soit-disant "democratiques" qui brandissent la democratie lorsque leurs interets economiques ou politiques sont en jeu.
Une chose est sure : une interpretation reste toujours une affaire personnelle !
Merci a Tariq pour son intervention remarquable.
Voici l’information publiee par Jean Quatremer, journaliste de Liberation sur son blog le 14 Novembre :
"L’histoire se raconte dans les chancelleries européennes. Nicolas Sarkozy, recevant le Premier ministre irlandais, Bertie Ahern, le 21 septembre, puis suédois, Fredrik Reinfeldt, le 3 octobre, se serait livré à une véritable diatribe anti-musulmane devant ses invités. Selon mes sources, le chef de l’Etat s’est lancé dans une diatribe confuse d’une vingtaine de minutes, « dans un langage très dur, très familier, choquant pour tout dire », contre le « trop grand nombre de musulmans présents en Europe » et leurs difficultés d’intégration. Il a aussi décrit de façon apocalyptique le « choc de civilisation » qui oppose les musulmans à l’occident. Le tout, manifestement, pour justifier son opposition à l’adhésion de la Turquie à l’Union. Mais ses interlocuteurs, qui n’en sont toujours pas revenus, ne sont même pas sûrs de l’avoir bien compris, tant le discours était décousu et surtout hors de propos avec l’objet de ces rencontres, la préparation du Sommet de Lisbonne des 18 et 19 octobre. Ils en ont, en tout cas, retiré la désagréable sensation que Sarkozy, non seulement avait un sérieux problème avec les musulmans, mais avait du mal à maîtriser ses nerfs".
Il sera interessant d’ observer quelle seront les reactions des Associations Musulmanes Francaises a la suite du derapage de Sarkozy. Dans un pays comme la France, les Musulmans doivent apprendre a jouer le jeux democratique sans se derober, c’est a dire en posant des questions genantes a nos gouvernants.
Je vois que vous refusez de répondre à mes questions certainement embarassantes. Auriez-vous per d’affronter les faits et la vérité ? Je reprends tout de même ces questions. Contestez-vous que la charia "prévoit" la condamnation pour apostasie et la lapidation pour adultère ? N’est-ce pas une réalité ou préfériez-vous nier cette réalité. Repondez je vous prie à ces deux questions, le reste de vos commentaire est sans intérêt. Quel est le musulman qui a le courage et l’intégrité de le reconnaître et de condamener ces pratiques ignobles
emabarassante pour vous Jacques...pourquoi devrait on vous faire plaisir et vous repondre "oui monsieur bwana,nous trouvons la lapidation contre les femmes adultères ignoble..."Qu’est ce que ça changera ?humm ?rien...rien du tout et d’ailleurs ça continuera.Pour commencer la lapidation regarde autant les hommes que les femmes donc quand vous parlez de lapidation de femmes adultere,vous reprenez ce que les plus bases analyses du JT de tf1 vous dit.Donc comment parler serieusement avec quelqu’un qui s’informe avec PPDA ?Si vous le regardiez un peu moins,peut etre que vous seriez un peu moins lobotmisé par cette campagne mediatique menée tambour battant par notre ami sarkozy...le meme qui deroule le tapis rouge pr recevoir les princes d’arabie pr leur petrole.Apostasie ?Connaissez vous en france des cas de meurtre pr apostasie ?aucun n’est reconnu,dc de ce point de vue là,cette question est autant hors de propos que de ce poser la question de savoir si les membres du kluklux klan sont chrétien ou non ?bref lisez plus
Oumma.com a publié en deux parties des extraits de Malek Benabi sur l’islam et la démocratie : http://www.oumma.com/Islam-et-democratie-partie-1
elles sont la réponse magistrale théorique et scripturale de l’islam par un homme qui sait.
Sur le plan de l’information ou de la doxa l’auteur est naturellement libre de donner son avis avec ses arguments. Sur le plan méthodologique il y a une regression car le texte de Malek Benabi est magistral. Il est un matériau sur lequel on devait apporter une reflexion pour aller plus loin : comment donner au sentiment démocratique une praxis sociale, un contenu institutionnel dans l’état actuel des choses : des tyrans en place soutenus par les régimes "démocratiques" qui refusent et annulent les choix populaires.
Même en Occident la démocratie n’est pas une doctrine mais un mode de fonctionnement ou un système de choix des objectifs selon des procédures et des mécanismes. Entre l’angleterre, les USA, la France et l’allemagne il y a des differences. Dans un même pays on voit un recul de la démocratie comme pratique et on voit son dévoiement comme principe par sa subordination à l’argent et à la fabrication de l’audience par des spécialistes de la manipulation et de la mise en oeuvre des résultats de la psychologie sociale et de la mise en scène pour confisquer, aliéner et orienter l’opinion et le vote.
L’esprit ou le sentiment démocratique (refus de se soumettre à la tyrannie et refus d’asservir les autres) ne peut se confiner à un bulletin de vote ou à une convocation du corps electoral tous les 4 ou 5 ans.
La probité intellectuelle est de refuser l’amalgame et de se positionner par rapport un système dans sa logique globale et non de décontextuer ou de décontextualiser pour juger par rapport à des référents idéologiques, historiques, culturels.
Le théorème de Thalès ou le thèorème de Pythagore comme mode de résolution de problèmes ne peut être isolé du système de la géométrie euclidienne. Il y a une démarche scientifique à respecter : chercher la cohérence interne et la confronter à la réalité. La choura en islam comme le Hokm ar Rached et la siyassa as charîiya sont un tout cohérent. Ce qui est valable pour Euclide, Thalès ou Pythagore est valable pour le corpus théorique, méthodologique et opérationnel de l’islam.
La validité d’un théorème ne se remet pas en cause par le fait d’un cancre, d’un oublieux, d’un ignorant qui ne sait pas résoudre un problème car il ignore les mécanismes de déduction ou les énoncés du théorème et ses corollaire. Elle se vérifie par sa force argumentaire et par son application.
L’auteur du livre ferait mieux de voir la réalité politique et sociale du monde musulman qui témoigne que le problème est dans l’absence de l’islam ou de sa compréhension eronné. L’occident qui veut imposer sa démocratie par la force du dominant sur le dominé ne peut être un facteur entropique et une facteur civilisateur en même temps.
Qui a dit que la lapidation et autres houdoud (peines légales) n’existent pas dans le Coran et n’ont pas été pratiqué par le passé ? Il est par contre lapidaire de dénoncer sans connaître la structure juridique et morale de l’islam qui encadrent la lapidation et les autres peines et les garanties de justice, d’équité, de témoignage et de bon procès.
Dans le droit positif la société exerce le monopole de la violence de l’état (la classe dominante) contre l’individu alors que dans l’islam si le plaignant retire sa plainte et pardonne l’état n’a aucun droit de juger et de condamner. Il y a là aussi une autre conception du droit et de la justice.
Enfin, la notion de devoir repose sur la conception que la responsabilité n’est pas un privilège mais une charge que l’homme doit porter avec sérieux en sa qualité de Vicaire de Dieu sur terre et non de commis de l’état ou de touriste sur terre avec le droit d’user et d’abuser de ce qui lui a été donné par le Propiétaire, le mandataire : Dieu. L’homme est un mandaté. Les rapports à la propriété, à l’état, à la société sont différents que ceux du monde occidental qui a fait de l’homme le centre de l’univers et la mesure de toute chose. Oubliant Dieu ils se sont oubliés en eux même... Méprisant les autres ils ont oublié que la démocratie c’est la confrontation des idées pour trouver du consensus et non imposition unilatérale et exclusive de l’arbitraire et de l’ignorance.
3 ou 4 siècles de civilisation occidentale fondée sur la chose ne sont pas une référence suffisamment longue et crédible pour s’imposer comme la seule et unique référence pour l’humanité plurielle qui a d’autre références plus spirirtuelle, plus écologique et moins manichéenne.
Démocratiser, réformer, soumettre l’islam par les armes, par la corruption, par l’intellectomanie, par la colonisation, par la caricature ne changera pas à l’ignorance sur l’islam, aux stéréotypes, aux préjugés tant que nous les musulmans ne prenions pas en main notre auto critique par dignité, par devoir et non par injonction ou par complaisance morbide envers les illuminés de la Sorbonne qui n’ont jamais accepté de s’humilier et de se prosterner devant celui qui leur a donné ce privilège d’apprendre et qui n’ont jamais éprouvé de la pitié et de l’amour pour ces peuples qui résistent et s’accrochent à leur foi malgré la trahison de leurs gouvernants et de leurs élites.
Nous sommes devant la réussite de l’occident, des envieux, des retardés mentaux. Relisez Voltaire dans son intégralité et vous verrez pour qui allait sa sympathie et contre qui était dirigé sa critique.
L’Europe est en retard de 25 ans sur les Etats Unis (technologie, science, communication et idée) dans certains états il est prononcé une peine de prison de 6 à 12 mois pour tout homme qui marche avec son pantalon découvrant son cul et toute femme découvrant son string et vous voulez continuer à donner une médaille de bonne conduite à la femme adultère qui détruit son famille au nom de son droit individuel à jouir comme si elle ne pouvait qu’être un sexe et non un sens féminin éprouvant de l’émotion pour le bien être de sa famille et du respect pour son environnement.
Le problème est dans le regard mental qui fausse le regard visuel. La liberté est plus complexe : elle est une amana, un dépot de confiance. Toute l’histoire se résume à produire du surplus c’est à dire un excédent de devoirs pour que le maximum aient des droits. L’occident a fait sa révolution sur ce concept. En niant ce principe vous annoncez l’occident comme pays du soleil couchant, une regression des devoirs, une violence potentielle pour des miettes de droits. Le musulman a des circonstances atténuantes : le colonialisme, l’exil dans une ambiance islamophobe, la mauvaise gouvernance, la décadence du fait de la paresse. Que dire de l’aliénation en occident, du fétichisme de la marchandise, de la croyance naïve à la voix de son maitre, de l’alignement sur la pensée unique ?
Il faut du courage pour aimer, pour connaître, pour chercher la vérité. Il faut de la patience de croyant pour endurer, pardonner, comprendre. Il faut de la miséricorde pour nous voir tels que nous sommes
Réponse à Jacques :
Bonjour Jacques,
A votre plume alerte et frénétique, permettez-moi de répondre à vos questions :
" Contestez-vous que la charia "prévoit" la condamnation pour apostasie et la lapidation pour adultère ? N’est-ce pas une réalité ou préfériez-vous nier cette réalité."
Sur plus de 1 milliard de musulmans dans le monde, que certains radicaux et ignorants aient une vision mortifère de l’Islam, je ne le conteste pas. Il est vrai que certains technocrates de la Foi, histoire de bien asseoir leur pouvoir de jugement sur les autres, aiment aller à l’extrême et pousser leurs disciples à condamner à mort, à lapider pour adultère, en général une femme, surtout si cette femme c’est la leur.
Mais bon, vous devez savoir aussi qu’en France, en Allemagne, dans les pays du Maghreb, au Sénégal, aux USA, en Chine, au Brésil, en Nouvelle Zélande, à Singapour, en Afrique du Sud, en Inde...etc...etc..., il y a plusieurs centaines de millions de Musulmanes et de Musulmans qui ne pensent pas comme eux.
Combien de femmes "infidèles" ai-je lapidées ces dix dernières années ?
Combien d’apostats ai-je travaillés au corps, au nom de l’Islam ?
Et oui Jacques, que vous le vouliez ou pas, le Musulman de 2007 semble être un Homme ou une Femme ordinaire comme les autres, un ou une Citoyen (ne) paisible, pas un Extra-Terrestre assoiffé de sang qui prend possession des corps et des esprits.
Et il n’y a aucun "courage et intégrité de reconnaître et de condamner ces pratiques ignobles" comme vous l’écrivez.
Alors à quand une rencontre du troisième type avec un de vos voisins musulmans ?
Salam, Paix, Peace, Paz, Shalom,
Franck Morellato, alias El French Muslim Rover (EFMR) from Lyon (France)
Jacques a raison de demander une réponse à sa question même si son intention est de discréditer l’Islam.
Je ne suis pas spécialiste mais je peux répondre ceci : l’apostasie étant une déclaration publique du rejet de sa religion, elle donne lieu à une excommunion qui ne fait qu’entériner ce rejet.
Quant à l’adultère, tout le monde sait qu’il est pratiquement impossible à prouver car même si deux amants étaient surpris en pleine action, le fait de faire passer un fil entre leur deux corps constitue la preuve de leur innocence.
Salut Jacques !.
Quote :Par Jacques -
Je vois que vous refusez de répondre à mes questions certainement embarassantes. Auriez-vous per d’affronter les faits et la vérité ? Je reprends tout de même ces questions. Contestez-vous que la charia "prévoit" la condamnation pour apostasie et la lapidation pour adultère ? N’est-ce pas une réalité ou préfériez-vous nier cette réalité. Repondez je vous prie à ces deux questions, le reste de vos commentaire est sans intérêt. Quel est le musulman qui a le courage et l’intégrité de le reconnaître et de condamener ces pratiques ignobles
Bonjour Jaques,
désolé de vous avoir laissé dans le flou.
Il faut comprendre que vos questions on fait plus d’une fois débat... les forums abondent de liens sur ces sujets (voir mejliss.com par example).
Il faut nous comprendre, nous sommes généralement aterrés par la paresse intellectuelle de certaines personnes qui avance des choses avec l’arrogance de l’ignorant sans même avoir creusé le sujet, une toute ptit recherche sur google ferais pourtant bien l’affaire.
En deux mots une ésquisse de réponse...
aucune obligation en Islam affirme le Qur’an... le bien aimé Prophéte Mohamed SAWS demandais de marier les personnes coupables d’adultères entre eux et les personnes vierges (innocentes de tels crimes ?) entre eux... à ce que je sache on ne peut pas marier des morts (donc ce hadith contredit la lapidation des coupables d’adulterès ?)