Accidents de la route

15 juillet 2014 07:30; Act: 15.07.2014 10:07 Print

Où sont les points noirs de la route au Luxembourg?

LUXEMBOURG - Annoncés pour l'été 2015, les radars sont destinés à réduire la mortalité sur les axes de circulation. Mais quelles sont les zones les plus accidentogènes? «L'essentiel» vous donne la réponse.

Cliquez sur l'image pour visualiser les différentes représentations de la mortalité sur les routes du Grand-Duché. Vous pouvez également zoomer sur les communes pour visualiser l'emplacement précis des accidents.

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Évoqués pour la première fois en 2010 par Claude Wiseler (CSV), alors ministre du Développement durable, les radars fixes devraient finalement être opérationnels pour l'été 2015, selon les derniers propos de François Bausch (Déi Gréng), actuel locataire du ministère de la place de l'Europe. Un décalage lié aux nombreuses difficultés juridiques et techniques liées à cette décision politique. Tout comme son prédécesseur, François Bausch a indiqué à plusieurs reprises que les futurs appareils fixes seront placés «dans les zones dangereuses». Autrement dit, sur les routes les plus accidentogènes et les plus meurtrières.

Une définition floue qui n'avait pas pu, jusqu'à présent, être précisée par les données statistiques. Car même si le nombre de blessés et de morts sur les routes sont recensés par le Statec, aucune géolocalisation précise n'est effectuée. Un constat déjà relevé par L'essentiel en 2013 qui avait toutefois compilé la localisation, par commune, des accidents entre 1992 et 2013. Mais la donne a changé avec la collecte, par la police, de nouvelles données sur le terrain. Depuis 2010, chaque accident de la route se retrouve ainsi répertorié, non seulement en fonction des circonstances, mais aussi en fonction du lieu où s'est déroulé l'accrochage.

Luxembourg-Ville, zone la plus accidentogène

Pour la première fois, donc, l'ensemble des accidents survenus au Grand-Duché est répertorié avec précision. Des données auxquelles L'essentiel a eu accès. Du moins pour les collisions impliquant au moins un blessé grave et/ou un mort. Et ce, entre 2011 et 2013. Soit quelque 1 000 points répartis sur l'ensemble du territoire. Sans surprise, la masse globale de points obtenue montre une répartition relativement uniforme des accidents. Qu'ils soient mortels ou non. Une concentration plus importante apparaît toutefois sur le territoire de la capitale, entre Esch-sur-Alzette et Pétange et enfin le long de la N7 en direction d'Ettelbruck. Une tendance également visible pour les accidents mortels. Mais afin de rendre la lecture de ces données plus lisible, une représentation différente a également été choisie.

Au lieu d'indiquer précisément l'emplacement de chaque accident, la seconde partie de la carte représente la fréquence des accidents. Plus la zone est rouge, plus les collisions - mortelles ou non - survenues dans une zone donnée, sont importantes. Une représentation qui permet de faire ressortir plusieurs zones accidentogènes. Le territoire de Luxembourg et ses alentours immédiats apparaissent ainsi comme la zone la plus dangereuse du pays. Un constat qui inclut non seulement les rues de la capitale, mais aussi les autoroutes qui y mènent. La Croix de Cessange ou l'accès à l'A6 depuis la route d'Arlon font ainsi figure de zones à risque au vu des données recueillies. Même chose pour l'A4, à hauteur d'Esch-sur-Alzette.

Pour de ce qui est des accidents mortels, cette représentation permet de faire ressortir plusieurs zones, réparties sur l'ensemble du territoire. Deux d'entre elles, particulièrement meurtrières, apparaissent. L'A3, spécialement aux environs de l'aire de Berchem, et les environs du lac d'Esch-sur-Sûre. Entre 2011 et 2013, pas moins de six accidents mortels sont survenus sur l'axe qui relie la France à Luxembourg-Ville. Une fréquence qui se retrouve également entre Esch-sur-Alzette et Differdange. Dans le nord du pays, huit décès ont été constatés. Mais des accidents survenus sur un périmètre plus vaste, qui inclut les routes menant au lac et celles menant à Wiltz. Reste à savoir désormais si les lieux choisis par le ministère pour l’installation des radars correspondront à ces zones. Réponse «avant les vacances».

Jean-Michel Hennebert/L'essentiel

  • Dave le 01.08.2014 13:31 Report dénoncer ce commentaire

    Ces chiffres sont provisoires:

    Tout sera à recalculer quand les 2 tunnels de l'A7 entreront en service.

  • Myriam bordes le 31.07.2014 12:54 Report dénoncer ce commentaire

    Telephone..alcool...arbres....

    Moi je voyage en bus... Je suis assise plus en hauteur que les automobilistes...et tous les matins et soirs en regardant dans les voitures je constate que l'usage du téléphone ...les sms...la lecture du journal .. Ou de divers papiers et monnaie courante chez les automobilistes... Je lis votre journal.. Combien de voitures écrasées contre les arbres ...!!! De conducteurs alcoolisés ..!!! Pour faire 28 kms le bus en période hors vacance met 1h15 alors des radars laissez moi rire...!!!! Au fait vindulux pourquoi faire payer les étrangers en fonction du prix de leurs voitures ???

  • Géraldine le 28.07.2014 12:41 Report dénoncer ce commentaire

    à rire

    au Luxembourg, si on a 60 kms à faire, on va mettre 1 heure en moyenne ! alors on va nous sanctionner au moment on va dépasser le 90 sans regarder la moyenne qui est de 65 km/h !! mais à aucun moment l'état ne dira qu'il serait temps d'améliorer les routes - faire des contournements etc. Luxembourg, est la seule capitale qui a 2 bandes de circulation ! C'est d'un ridicule de faire payer aux usagers le manque de réflexion des dirigeants !!! L'usage du GSM au volant est bcp + nocif que de rouler à 100 au lieu de 90 !