Crise des réfugiés sahraouis : des inondations ravagent les camps

22/10/2015

Des pluies torrentielles se sont abattues sur les camps de réfugiés Sahraouis, au Sud de l’Algérie. 7.000 à 11.400 familles sont touchées et ont besoin d'urgence d'un toit et de nourriture. Les équipes d’Oxfam sont sur place.

Des pluies exceptionnellement violentes se sont abattues sur les camps de réfugiés Sahraouis cette semaine, causant de graves inondations et laissant 25.000 personnes totalement démunies : leurs logements ont été détruits et leurs réserves de nourriture anéanties.

Si ces camps de réfugiés installés dans le désert algérien depuis 40 ans souffrent généralement de l’aridité extrême de leur environnement, ils subissent parfois des pluies torrentielles en hiver. Et celles de cette semaine ont été exceptionnellement destructrices.

Faites un don pour les réfugiés sahraouis

  • Un don de 15€ permet de distribuer un premier kit alimentaire et de l’eau potable pour une famille.
  • Un don de 50€ permettra de donner les moyens à une famille de reconstruire un abri temporaire. 
  • Un don de 250€ permettra de fournir une nouvelle tente traditionnelle à une famille qui a perdu la sienne.

« Nous dormons dans une voiture »

Fadel Mohamed, 38 ans, réfugié Sahraoui, père de deux enfants en bas âge (1 et 3 ans):

« Ma maison s'est complètement effondrée et notre tente est inondée. Nous nous sommes réfugiés dans une voiture où nous dormons depuis avec ma femme et mes deux enfants. Malheureusement, les pluies continuent encore. A ma connaissance, la totalité des maisons de mes voisins ont été également détruites. »

Oxfam est présente dans les camps pour évaluer l'ampleur des dégâts suite aux inondations. Nous avons notamment visité les camps d’Aousserd, et Dakhla, les deux camps les plus touchés.

Le constat est alarmant : maisons et abris détruits, marché en ruines, hôpital et écoles inondés. 7.000 à 11.400 familles sont touchées et ont besoin d'urgence d'un toit et de nourriture. La présence d’eau stagnante est également problématique sur le plan sanitaire, car elle fait courir un risque de propagation des maladies.

« Les pluies torrentielles n’ont pas encore cessé »

François Eyt, coordinateur de terrain pour Oxfam :

« Nous effectuons une première évaluation des besoins de la population, en coordination avec les organisations humanitaires et les autorités locales. Le travail humanitaire est encore compliqué par le fait que les pluies torrentielles n’ont pas encore cessé. »

Oxfam travaille dans les camps sahraouis depuis 1975. Nos équipes d’urgence sont sur place à l’heure actuelle. Dans les jours et les semaines qui viennent, nous allons tout mettre en œuvre pour apporter de la nourriture aux personnes qui en ont besoin et du matériel pour les aider à reconstruire leurs abris une fois les pluies passées.

Faites un don pour les réfugiés sahraouis

Pourquoi y a-t-il des camps de réfugiés dans le désert du Sahara ?

Des maisons de sable

Les premiers camps de réfugiés sahraouis était étaient composés de tentes traditionnelles. Puis ils se sont progressivement mis à construire de petites maisons faites de briques de sable séchées au soleil. Or ces structures fragiles, sans fondations, ne résistent pas aux pluies torrentielles qui balayent parfois ce désert en automne.

Le climat de la région du Sud-Ouest algérien où les réfugiés sahraouis se sont installés en 1975, est extrêmement rude. Sans faune, ni flore, et avec des températures montant jusqu’à 55°C en été, ce coin du désert du Sahara isolé n’offrent presque pas de possibilités de développement ou d'emploi, ce qui rend les réfugiés complètement dépendants de l'aide internationale.