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  Dimanche 11 Février 2018  
 

Deuxième trimestre 2007

La lettre diplometque
  Editorial
Ghana
  50 ans après l’indépendance du Ghana, l’Afrique est de retour
 
  La Francophonie et le Ghana
 
  Des relations amicales entre la France et le Ghana
 
  La mission diplomatique du Ghana à Bruxelles
 
  Ghana : étoile montante de l’Afrique
 
  Le Ghana stock exchange (GSE) : une place boursière africaine en plein essor
 
  La coopération franco-ghanéenne : des objectifs ciblés, un réseau dynamique
 
  L’Alliance française, vecteur de référence pour l’enseignement du français au Ghana
 
  Un nouveau partenariat avec le Ghana
 
Indonésie
Cuba
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La Francophonie et le Ghana

Par M. Abdou Diouf, Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie

Grâce à ses efforts dans la promotion de la langue française et à son adhésion aux valeurs de démocratie et de respect des droit, de l’homme, le Ghana est devenu membre associé de 'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) au Sommet de Bucarest, en septembre 2006. Cette adhésion revêt pour notre organisation une importance à plus d’un titre.
D’abord, parce qu’elle émane d’un pays anglophone, membre du Commonwealth, et témoigne des relations étroites qu’entretiennent les deux organisations. Pour rappel, le Commonwealth regroupe 53 pays et l'Organisation internationale de la Francophonie compte 55 Etats et gouvernements, et 13 observateurs. Dix Etats appartiennent aux deux institutions : Cameroun, Canada, Chypre, Dominique, Ghana, Maurice, Mozambique, Sainte-Lucie, Seychelles et Vanuatu. Et la Francophonie a engagé, depuis six ans, une collaboration étroite avec des aires linguistiques comme la Lusophonie, l’Hispanophonie, l’Arabophonie, l’Union latine et le Commonwealth. Ensuite, parce que l’intérêt du Ghana pour la Francophonie ne date pas d’hier. Enclave anglophone entourée de pays francophones, il est un modèle de diversité culturelle et linguistique : anglais, français et langues nationales cohabitent harmonieusement. Si la réalité de la francophonie au Ghana est avérée, les autorités multiplient leurs efforts pour promouvoir notre langue commune. En 2005, l’enseignement de notre langue, résultat d’une politique volontariste de promotion du français comme langue d’intégration régionale, était suivi par quelque 350 000 enfants, étudiants et adultes. Au-delà du système scolaire et universitaire, on parle français au sein de nombreuses entreprises et dans certaines institutions publiques. Mieux, à la prochaine rentrée scolaire de septembre, le français se verra même accorder une place privilégiée en devenant progressivement obligatoire et généralisé dans tous les collèges, puis dans les lycées, au fur et à mesure que des professeurs seront formés. L’Organisation internationale de la Francophonie s’associe, avec d’autres partenaires internationaux, à cet effort de formation des enseignants, en s’appuyant notamment sur le Réseau de français langue étrangère (RECFLEA). En outre, dans le cadre de notre projet de promotion de l’usage du français au sein des institutions multilatérales africaines, plusieurs diplomates ghanéens ont bénéficié d’une formation au français des relations internationales organisée par l’OIF à Lomé en mars et en avril 2007, et d’autres devraient y prendre part lors des prochaines séances.
Acteur majeur de la région, le Ghana est un membre actif de la CEDAO et son Président, John Kufor, assure actuellement avec brio la présidence de l’Union africaine. A ce titre, on l’a remarqué aux côtés des Chefs d’Etat du G8 en Allemagne, au début du mois de juin. Dans ses efforts incessants pour la paix et la stabilité de la région, pour promouvoir l’Etat de droit et la démocratie, il sait qu’il peut également compter sur le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie. La Francophonie a besoin du Ghana, comme celui-ci de la Francophonie pour élargir leurs horizons respectifs et contribuer à promouvoir la diversité culturelle et linguistique dans le monde. La langue française est en effet, pour nous, le moyen privilégié de nous rencontrer, de nous mieux connaître, de nous mieux comprendre, le moyen de travailler ensemble, au service des plus démunis, et plus largement, au service d’une certaine vision de l’homme, d’une certaine approche du monde et du bien commun mondial.
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