Portugal. Mobiliser les jeunes grâce aux groupes de messagerie instantanée

Au Portugal, l’application de messagerie instantanée WhatsApp est l’un des outils utilisés pour mobiliser les jeunes, mutualiser les ressources et encourager le dialogue.

La rencontre annuelle des jeunes au Portugal vise à les inciter à participer activement à la promotion et la protection des droits humains. L’an dernier, les participant·e·s ont fait leur cet objectif, en créant un groupe WhatsApp pour rester en contact, débattre de questions relatives aux droits humains et agir ensemble.

Les rencontres annuelles sont une occasion pour les jeunes d’en savoir plus sur les questions liées aux droits humains. Le programme de quatre jours donne aux jeunes des moyens d’agir et les incite à en apprendre davantage et à agir pour défendre les droits humains. Luisa Marques, coordonnatrice chargée des droits humains au Portugal, explique que l’objectif est de « promouvoir la réflexion et un dialogue critique sur ces questions » et que les participant·e·s sont également « encouragés à concevoir et mener des actions […] afin de renforcer l’apprentissage ».

La rencontre de l’an dernier, à laquelle ont participé des jeunes de tout le pays, était axée sur les campagnes Osons le courage et J’accueille !, mettant ainsi en lumière les difficultés et les droits des défenseur·e·s des droits humains et des personnes réfugiées. Les participant·e·s ont collaboré à différentes activités créatives (chansons, danse, film, etc.) pour soutenir les victimes de violations des droits humains. Luisa précise que cela était important pour « promouvoir la coopération et le travail d’équipe » tout en « approfondissant la connaissance et la compréhension des violations des droits humains ».

De jeunes militant·e·s assis en cercle participent aux échanges lors de la rencontre de l’an dernier au Portugal © Amnesty International Portugal
De jeunes militant·e·s assis en cercle participent aux échanges lors de la rencontre de l’an dernier au Portugal © Amnesty International Portugal

La finalité de ces rencontres est de donner aux jeunes les moyens de continuer à apprendre et à défendre les droits humains et de partager leur savoir avec leur famille et leurs ami·e·s. L’an dernier, les participant·e·s sont allés plus loin en créant un groupe WhatsApp pour rester en contact. Ce groupe a dépassé sa vocation sociale pour devenir une plateforme où les jeunes militant·e·s peuvent continuer à débattre des droits humains, mais aussi à mettre en commun des idées, des initiatives et des appels à l’action. « C’est un espace pour échanger des idées, recueillir des opinions et des observations sur les activités qu’elles et ils envisagent », explique Luisa.

Rita Santos, l’une des jeunes militant·e·s, décrit l’importance que le groupe a pour elle : « Nous utilisons le groupe WhatsApp pour faire part des nouvelles initiatives et pour formuler des observations sur les actions que nous mettons en place dans nos écoles. » Selon Guilherme Garcia, le groupe de messagerie instantanée renforce le lien déjà solide que les jeunes ont tissé pendant la rencontre : « Nous avons vraiment bien travaillé en équipe et, comme beaucoup d’entre nous prévoyaient de mener des activités dans leurs écoles, c’était bien d’avoir un soutien et des conseils. »

Le groupe est aussi une motivation pour continuer à agir, en montrant aux jeunes qu’elles et ils ne sont pas seuls. Camila Coelho déclare : « Ça m’incite à continuer d’aider à changer le monde face au non-respect des droits humains […], ça me rappelle qu’il est urgent de résoudre ces problèmes et ce que je peux encore faire. » Inês Leal ajoute : « J’ai senti que ma voix résonnait plus fort et je crois que de nombreuses voix réunies peuvent rendre le monde équitable, digne et courageux. »