Soudan. Il faut libérer le Premier ministre et toutes les personnes arrêtées arbitrairement

Les dirigeants militaires soudanais doivent libérer immédiatement et sans conditions le Premier ministre Abdallah Hamdok ainsi que toutes les personnes qui ont été arrêtées arbitrairement au matin du 25 octobre, a déclaré Amnesty International. Au moins sept autres dirigeants du gouvernement civil auraient été arrêtés, et les dirigeants militaires ont également restreint l’accès à Internet et imposé un état d’urgence.

« Les arrestations arbitraires et les violations des droits humains d’aujourd’hui vont à l’encontre des ambitions du Soudan pour un futur où les droits humains de toutes et tous sont respectés, et constituent une trahison des espoirs et des sacrifices de centaines de milliers de Soudanais et Soudanaises. Les différences politiques doivent être résolues en s’appuyant sur les droits humains, et non par des moyens militaires autoritaires et abusifs », a déclaré Deprose Muchena, directeur régionale pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.

Nous appelons les dirigeants militaires, menés par le général Abdel Fattah al Burhan, à respecter les obligations du Soudan en matière de droits humains

Deprose Muchena

« Nous appelons les dirigeants militaires, menés par le général Abdel Fattah al Burhan, à respecter les obligations du Soudan en matière de droits humains. Cela comprend notamment le fait de garantir le droit à la vie et de veiller à ce que les manifestant·e·s pacifiques qui s’amassent en réaction aux événements de ce lundi puissent manifester sans encombre et sans violence. Nous appelons également les autorités à restaurer le plein accès à Internet, et à faciliter la liberté d’information, d’expression, d’association et de réunion pacifique. »