Justice pour les victimes de violences policières en Guinée

La réélection du président Alpha Condé le 18 octobre 2020 a été l’aboutissement d’un processus électoral contesté, marqué par plus d’une année de violations graves des droits humains en Guinée en toute impunité. Avant, pendant et juste après l’élection, des personnes ont été tuées et blessées par les forces de sécurité. Les annonces régulières d’ouverture d’enquêtes n’ont trouvé à ce jour aucun aboutissement. Signez notre pétition pour demander aux autorités guinéennes de garantir la justice pour les victimes et leurs familles.

Le 14 octobre 2019, journée marquant le début des manifestations contre le 3e mandat de l’ancien Président Alpha Condé, Mamadou Karfa Diallo, 20 ans, et son cousin Thierno Sadou Bah, 18 ans se trouvent devant un barrage de fortune dressé par des jeunes du quartier. Mamadou se filme avec son téléphone alors que des coups de feu sont tirés par les forces de sécurité. Quelques minutes plus tard, Mamadou reçoit une balle dans le dos. Son cousin, Thierno vient à son secours et reçoit à son tour une balle au niveau de la hanche. Ils meurent tous les deux sur place.

Cela fait plus de 2 ans et leurs familles sont toujours en quête de justice.

Abdoulaye « Diomba » Diallo, 18 ans, a été tué par balle le 19 octobre 2020 à Hamdallaye (Conakry), selon les témoignages recueillis par Amnesty International auprès d’un membre de sa famille et d’un ami présent sur les lieux, appuyés par une vidéo authentifiée par l’organisation. La idéo montre le jeune homme au milieu d’un groupe de jeunes protestataires sur une route où des pneus ont été placés. Des nuages formés par des gaz lacrymogènes sont visibles en arrière-plan, à l’endroit supposé où se trouvent les forces de défense et de sécurité. La fin de la vidéo montre certains jeunes se presser en sens inverse, et Abdoulaye Diallo s’effondrer à terre, de dos, au moment où un tir retentit.

Mamadou Karfa Diallo, Thierno Sadou Bah et Abdoulaye Diallo ne sont que trois exemples parmi les dizaines d’autres jeunes présumément tués par balle par les forces de sécurité en Guinée depuis octobre 2019.

Signez notre pétition et demandez justice et réparations pour les victimes de la répression violente et disproportionnée des manifestations en Guinée et leurs familles.