Pologne. Il faut renoncer à l’appel interjeté à la suite de la relaxe d’Elżbieta, Anna et Joanna

Elżbieta, Anna et Joanna sont des militantes qui défendent ouvertement les droits humains en Pologne. Elles luttent contre la haine et la discrimination depuis de nombreuses années, ainsi que pour une Pologne plus juste et plus égalitaire. Elles sont la cible des autorités polonaises du simple fait de leur militantisme pacifique. Elles continuent de réclamer justice.

Aujourd’hui, elles ont besoin, une fois encore, que vous vous battiez pour elles.

En janvier 2022, Elżbieta, Anna et Joanna ont été de nouveau relaxées à l’issue d’un procès qui a duré des mois. Elles étaient accusées d’avoir « offensé des convictions religieuses », alors qu’elles n’avaient fait que distribuer des affiches de la Vierge Marie auréolée d’un arc-en-ciel aux couleurs du drapeau représentant les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI).

C’était leur deuxième procès. Elles avaient déjà été relaxées en mars 2021 par une juridiction inférieure, mais les autorités avaient interjeté appel, ce qui avait déclenché un nouveau procès. La reconnaissance de leur innocence avait été l’occasion de grandes célébrations. Cependant, le soulagement avait été de courte durée. Les autorités polonaises ayant interjeté appel de la deuxième relaxe devant la Cour de cassation, une juridiction supérieure, le combat de ces trois femmes pour la justice se poursuit.

Une fois de plus, elles encourent jusqu’à deux ans de prison pour avoir simplement défendu les droits des LGBTI dans un climat de haine et de discrimination en Pologne. Malheureusement, leur affaire est un exemple supplémentaire du harcèlement constant qui vise des militant·e·s et des défenseur·e·s des droits humains n’ayant fait que mener leurs activités pacifiques dans ce pays. La nouvelle procédure d’appel montre la détermination irrationnelle des autorités polonaises à utiliser le système judiciaire à cette fin.

Détenir, créer ou distribuer des affiches comme celles susmentionnées n’est pas une infraction ; cela relève de la liberté d’expression, qui est un droit humain fondamental.

Le monde est du côté de ces militantes. Avant leur relaxe, des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées pour exhorter le procureur général de Pologne à abandonner les charges, qui étaient infondées. Cette solidarité a donné à Elżbieta, Anna et Joanna la force de continuer à lutter pour leurs droits.

Elles ont une nouvelle fois besoin de votre soutien. Elles ne toléreront pas ce harcèlement. Et nous non plus.

Demandez au procureur général de Pologne de renoncer à l’appel et de faire en sorte qu’Elżbieta, Anna et Joanna puissent mener leurs activités pacifiques sans être victimes de harcèlement ni de représailles.