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Nouveaux livres
Plus de 6151 livres à découvrir parmi la catégorie : Nouveautés


Quels sont les sites qui impriment des livres ?

L’impression d’un livre est une prestation offerte par plusieurs sociétés et des maisons d’édition. Il s’agit de la finition de l’œuvre en imprimant les pages, la couverture, et en faisant la reliure. Une bonne impression d’ouvrage se caractérise par la qualité du livre.

Si vous avez besoin de faire l’impression de vos documents, photos, ou de vos brochures en plusieurs modèles, voici les imprimeurs en ligne que nous vous conseillons.

ImprimerieClip

Cette imprimerie experte dans l’impression des documents numériques est située en Provence. Elle fournit une prestation d’impression dans la région de Marseille et ses environs. Les livres imprimés par cette société sont des travaux de qualité avec des finitions irréprochables au niveau de la reliure. Peu importe le format du document, ImprimerieClip se charge de l’impression et de la reliure suivant les consignes tout en prenant en compte la livraison.

Pour en savoir plus sur les prestations que propose cette imprimerie numérique, vous pouvez vous rendre sur son site. Vous pouvez aussi détailler votre projet et demander une estimation. En effet, le tarif de l’impression peut varier suivant plusieurs critères. Ainsi, il serait plus intéressant de se rendre directement sur la plateforme pour avoir le prix précis après une estimation. Par ailleurs, ImprimerieClip se préoccupe de l’écologie et utilise des papiers éco labellisés.

Bookelis

Bookelis est aussi une société qui s’occupe de l’impression de vos différents fichiers. Que ce soit des livres au format PDF, des photos ou encore d’autres types de documents, il est possible de contacter cette société. Il faut préciser que Bookelis est une imprimerie qui accompagne de façon constante les auteurs ainsi que les maisons d’édition. C’est donc lui qui se charge de la finition des différents livres réalisés par ces derniers. 

Bookelis propose également une prestation visant à concevoir les couvertures, la mise en page des textes ou encore distribution des livres. Évidemment, tout ceci a un prix que vous pouvez consulter sur leur plateforme. Pour tous vos projets, vous pouvez demander une estimation.

Imprimerie Villière

Cette imprimerie est surtout connue pour son désir de sauvegarder l’environnement. En effet, elle dispose de plusieurs certifications qui font d’elle l’une des sociétés pratiquant l’impression écologique. Aussi, on la retrouve dans le réseau des professionnels de l’imprimerie de France. Ce spécialiste est doté d’un savoir-faire en ce qui concerne l’impression des livres numériques et en format PDF pour les maisons d’édition. 

Cette entreprise est compétente en matière d’impression offset et d’impression numérique, de finition, et de reliures. Si vous désirez imprimer votre œuvre ou brochure, il faudra aller sur la plateforme de la société. Vous pourrez y faire le choix du nombre de modèles et spécifier certains détails du format que vous désirez avoir à la livraison. Il n’y a pas un tarif standard pour imprimer les œuvres, le tout dépendra du nombre de modèles, des prestations que vous voulez, etc.

Aquiprint

Pour l’impression de vos documents et écrits, vous pouvez opter pour la plateforme d’Aquiprint. Il s’agit d’une société dont le but est d’aider tous les éditeurs à réaliser les finitions, la reliure et la couverture de leurs œuvres. De toute cette liste, il s’agit sans doute de la société la plus vieille. En effet, elle dispose d’une expérience de plus de 15 ans dans le domaine de l’impression. Leurs impressions sont de très haute qualité et les ouvrages qu’ils impriment sont des travaux bien commercialisés.

Pour commander une impression chez cette société, il faut se rendre sur sa plateforme. Sur la plateforme, vous avez la possibilité de spécifier la prestation que vous désirez. Les détails tels que le nombre de pages du livre ou le nombre de modèles, détermineront le tarif que vous aurez à payer. Toutefois, pas de soucis à se faire. Peu importe la taille de l’ouvrage, les tarifs de la prestation sont accessibles à toutes les bourses. En effet, Aquiprint est l’un des imprimeurs les moins chers. Il convient donc parfaitement aux nouveaux éditeurs qui désirent sortir leur petit ouvrage.

Editions7

En parlant de roman et d’édition, ce prestataire est un expert du domaine. En effet, Editions7 est un professionnel qui s’occupe essentiellement de l’autoédition. Il collabore donc avec les écrivains et leur permet de sortir leurs écrits. L’imprimeur se charge personnellement d’accompagner les auteurs pour création de la couverture, la publication et la correction de l’ouvrage. C’est une société populaire en France et dans les pays francophones. Il s’agit ici d’un système où le professionnel accompagne durant tout le projet et en maîtrise les moindres contours.

Si vous êtes un auteur ou écrivain, Editions7 ne vous est certainement pas étranger. C’est un professionnel dont les références se trouvent sur plusieurs écrits d’auteurs francophones. Pour commander un livre, vous pouvez vous rendre sur la plateforme de ce professionnel pour des informations complémentaires. Vous pourrez demander une estimation qui vous sera envoyée dans les plus brefs délais. 

Par ailleurs, il faut noter qu’il existe d’autres imprimeurs qui proposent des prestations de qualité. Il serait intéressant de faire le tour pour voir ce qui vous convient. Cependant, si vous êtes écrivain, le mieux est de se référer aux professionnels spécialisés dans le domaine.


Quel site pour imprimer un livre ?
2022-03-04 12:23:48

Sérotonine

22€

Roman (broché). Paru en 01/2019

Sérotonine


Michel Houellebecq

Mes croyances sont limitées, mais elles sont violentes. Je crois à la possibilité du royaume restreint. Je crois à l'amour" écrivait récemment Michel Houellebecq. Le narrateur de Sérotonine approuverait sans réserve. Son récit traverse une France qui piétine ses traditions, banalise ses villes, détruit ses campagnes au bord de la révolte. Il raconte sa vie d'ingénieur agronome, son amitié pour un aristocrate agriculteur (un inoubliable personnage de roman – son double inversé), l'échec des idéaux de leur jeunesse, l'espoir peut-être insensé de retrouver une femme perdue. Ce roman sur les ravages d'un monde sans bonté, sans solidarité, aux mutations devenues incontrôlables, est aussi un roman sur le remords et le regret. Le célèbre écrivain Michel Houellebecq fait son retour sur la scène littéraire après 4 ans d'absence. Son nouveau roman sortira en janvier 2019. Le titre est encore secret et le sujet également. Va-t-il aborder les thèmes qui lui sont chers : le catholicisme, le monde rural ou la politique ? L'interview qu'il a accordée à David Pujadas lors du journal télévisé de janvier 2017 laisse penser qu'il souhaiterait explorer l'univers du sentiment et de l'amour. Révélation chez Flammarion ! Après ses célèbres romans "Particules élémentaires" et "La Possibilité d'une île", ne manquez pas le dernier opus de l'auteur phare de 62 ans.


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Sérotonine
2019-01-07 05:00:28

Félix et la source invisible

17€

Roman (broché). Paru en 01/2019

Félix et la source invisible


Eric-Emmanuel Schmitt

Éric-Emmanuel Schmitt nous dévoile le huitième volume du "Cycle de l'invisible" : "Félix et la Source invisible". Le résumé est simple, le jeune Félix, 12 ans, est confronté à la dépression de sa mère sénégalaise, Fatou. Pour y faire face, Félix va puiser dans l'animisme, cette capacité de l'homme à croire qu'un objet peut être habité par un esprit. Avec curiosité et bienveillance, Éric-Emmanuel Schmitt nous invite à découvrir la spiritualité et la foi avec un regard neuf. Poétique et émouvant, le dernier roman de l'auteur à succès plaira à tous ceux qui aiment se laisser emporter par un livre.


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Félix et la source invisible
2019-01-05 05:00:26

International guy - tome 8 Berlin

9,95€

Roman (broché). Paru en 01/2019

International guy - tome 8 Berlin


Audrey Carlan, Robyn Stella Bligh
» Télécharger 5,99€

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International guy - tome 8 Berlin
2019-01-05 05:00:26

Un mariage sur écoute

20€

Roman (broché). Paru en 01/2019

Un mariage sur écoute


John Jay Osborn, Marc Amfreville

Gretchen et Steve ont été mariés longtemps. Ils ont deux enfants, des métiers prenants. En bref, des vies bien remplies. Tout allait bien, jusqu'au moment où ils se sont séparés.

Pour trouver une issue au conflit qui les déchire, ils ont décidé d'aller consulter un conseiller conjugal. Entre les murs du cabinet, ces deux personnages vont parler, tenter de tout se dire : vexations, rancœurs, ambiguïté des sentiments, tout y passe. Ce couple en crise essaye de surmonter la fracture, mais un tel projet peut-il aboutir? Se parler, est-ce suffisant pour créer la voix d'un couple?

Un mariage sur écoute est un huis-clos d'un genre un peu spécial : il n'est jamais question d'un crime, mais de la mort d'un amour. Dans ce roman presque entièrement dialogué qui rappelle le dispositif narratif de la série In Treatment (En analyse), John Jay Osborn explore le mariage avec tendresse, férocité, et un sens redoutable de la mise en scène.

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Marc Amfreville.


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Un mariage sur écoute
2019-01-05 05:00:26

Dictionnaire Amoureux du Nord

24€

Roman (broché). Paru en 11/2018

Dictionnaire Amoureux du Nord


Jean-Louis Fournier, Alain Bouldouyre
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Dictionnaire Amoureux du Nord
2018-12-22 05:00:27

L'Homme-dé

14,90€

Roman (broché). Paru en 12/2018

L'Homme-dé


Luke Rhinehart, James Du Mourier

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L'Homme-dé
2018-12-22 05:00:27

Page 1 sur 879 pages.


Plus de 1965 livres à découvrir parmi la catégorie : livres classiques


Souvenirs de la marée basse

Dans Comment supporter sa liberté (1998) — un ouvrage relevant tant de l'essai philosophique que de la prose intimiste et qui, avec La Vie réelle des petites filles (1995), Souffrir (2003) ou L'Esprit de conversation (2011), par­ticipe de son « autobiographie indirecte » —, Chantal Thomas note ce fait : s'il lui est impossible, comme à quiconque, de se rappeler le moment lointain où elle a su marcher, « du jour où j'ai su nager, pourtant presque aussi éloigné que le premier, il me semble que je garde non un souvenir racontable, mais une trace vive, dont le réveil fait de chaque bain un émerveillement : je flotte et les profondeurs bleutées que je mesure du regard non seulement ne signifient pas ma perdition, mais plus elles s'accroissent, mieux elles me portent... ». Vingt ans plus tard, le présent Souvenirs de la marée basse s'ouvre sur une autre baignade — fondatrice, elle aussi, à sa façon. Le tableau est intrigant, délicieux, inoubliable. On y voit une toute jeune fille à la mince silhouette garçonne crawler élégamment dans les eaux troubles du Grand Canal des jardins de Versailles. C'est un matin de juillet, la nageuse est arrivée à bicy-clette, et elle ne repartira que lors-qu'un vieux jardinier se sera aperçu de sa présence incongrue dans le royal bassin. Eugénie, la grand-mère de Chantal Thomas, ne se lassait pas de raconter ce bain fantasque auquel s'adonna un jour sa fille Jackie, alors adolescente. Jackie que la passion — ou doit-on dire plutôt la vocation ? — de la nage ne quitta jamais ; et qui, s'immergeant tout au long d'un été dans les eaux bleues d'un lac de montagne, alors qu'elle était enceinte de sa fille Chantal, lui transmit peut-être in utero cette inclination aquatique — l'ineffaçable « charme des musiques et des douceurs mêlées des eaux de ma mère et du lac », proclame Chantal Thomas.

La figure de Jackie, qui ne semblait vivre que pour répéter chaque jour sans fin le geste délié du nageur, aligner les longueurs, sentir le « délice de l'eau contre sa peau », répondre à l'appel du large, vivre le bain comme une cérémonie quasi religieuse, est au coeur du roman familial de Chantal Thomas — ses grands-parents et son père y sont d'admirables seconds rôles. Jeune femme étouffant dans un rôle d'épouse et de mère qui la leste et l'entrave, l'insaisissable Jackie est une énigme pour l'enfant qui grandit à ses côtés — un mystère, une douleur feutrée, un chagrin tangible mais sans pesanteur. Les silences de Jackie tiennent sa fille à distance ; la plage et le goût des bains de mer les réunissent. « Ma mère est une enfant à part », écrit Chantal Thomas, tandis qu'elle sème au fil de ses pages les discrets et poignants indices de la mélancolie maternelle, tout en déroulant au présent, au fil de courts chapitres qui sont comme des instantanés de sensations pures, l'étincelant et limpide roman de formation d'une fillette qui grandit au bord de l'Atlantique et y fait ses apprentissages.

Une enfant des années 1950, dont le sable d'Arcachon et l'océan sont tout à la fois des terrains de jeu et l'école d'un vrai savoir, non académique, sensuel, intuitif, souverain. Celui qui découle de longues journées passées à jouir en liberté de l'espace immense de la plage, à écrire sur le sable d'inaugurales fables. Celui qui s'acquiert au gré des immersions dans la mer et des mouvements répétés de la brasse ou du crawl, le « savoir de l'eau qui, de bain en bain, ou seulement à la contempler — ou même sans la voir lorsque au détour d'une allée une bouffée d'air salin nous caresse les joues — grandit en nous ». Comme une initiation à « cette autre manière d'exister, dans l'abandon, la déprise », un acquiescement à la sensation de perdre pied, une « jubilation en mode nageur ». Un apprentissage de la volupté, de la durée infinie et de la valeur de l'instant — des notions qui ne sont pas sans évoquer quelque chose de l'esprit du xviiie siècle, profondément réfractaire et jouisseur, à l'étude duquel Chantal Thomas allait plus tard se consacrer, via notamment la figure du feu follet Casanova, libertin en « quête d'une harmonie entre art de jouir et art de vivre ».

Aux plages atlantiques succéderont, pour Chantal Thomas comme pour Jackie, celles de Menton et de Nice. Et lorsque le rapprochement entre la mère et la fille finira par se faire, ce sera sur ces « autres rivages » — titre de la seconde partie de ces Souvenirs de la marée basse, que l'auteure emprunte à Nabokov et à ses merveilleuses réminiscences d'une enfance certes vécue en grande partie en exil, mais qui n'en reste pas moins, notait-il, un « véritable Eden de sensations visuelles et tactiles ». C'est bien de cet éden que nous écrit aujourd'hui Chantal Thomas, dont, par-delà les décennies, les sensations sont demeurées intactes, et elle sait les dire avec une grâce véritable. « Où c'est le plus beau, c'est là où j'habite », revendique-t-elle — dans ce paradis, il est aussi une place pour qui la lit. — Nathalie Crom

 

Souvenirs de la marée basse

Ed. du Seuil, coll. Fiction & Cie, 218 p., 18 €.


Extrait

« Ma mère n'entre pas dans l'eau comme les coquettes qui ont peur de mouiller leur indéfrisable, ni comme les mijaurées qui poussent de petits cris et jouent les intéressantes ("Allez, courage Madame ! Dès qu'on nage, elle est bonne"). Elle s'avance jusqu'à la hauteur de la taille, marque un léger arrêt, se lance. A la fin, mêmes rectitude et économie de geste. Elle se renverse pour quelques mètres de dos crawlé et regagne la plage. En fait, il est rare que je voie ma mère sortir de l'eau. Je la découvre, une fois qu'elle a parcouru la distance qu'elle s'était fixée, revenant à pied le long de la mer. Elle a un air de satisfaction, de repos (alors qu'elle vient de produire un réel effort physique). Elle marche vers moi, vers ma serviette de bain étalée, mon sac où le vent fait entrer du sable [...]. Son visage, son corps ont quelque chose de rayonnant. Elle regarde en direction de la mer. Ma mère ne se repose pas, ne se pose sur rien -- sauf sur la mer. »


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Souvenirs de la marée basse
2017-08-16 00:00:00

Les Rameaux noirs

En exergue de cet éblouissant texte autobiographique, Simon Liberati a posé cinq vers du poème « Avril » de Gérard de Nerval, dont il a extrait le titre de son livre, Les Rameaux noirs. Il aurait pu, au lieu de Nerval, choisir Virgile et ce poignant fragment de l'Enéide qu'il cite, dans lequel le poète latin fait ­entendre à mots feutrés le chagrin qu'éprouve Enée à la mort d'Anchise : « C'est là, père excellent, que tu me laisses à mes lassitudes... » D'André Liberati, le père de Simon, on fait la connaissance aux premières pages du livre, alors qu'au coeur d'un été ­récent, en état de grande confusion mentale, le vieil homme a dû être hospitalisé. André Liberati fut un poète surréaliste, compagnon d'André Breton, de Louis Aragon, qui révérait le geste poétique et la pureté de l'inspiration comme le croyant honore la grâce et le sacrifice — il se convertit d'ailleurs, sous l'influence d'un abbé spécialiste du jansénisme, lorsqu'il s'éloigna de l'écriture. Il fut surtout, et il demeure, dans la vie de son fils non pas ce qu'on appelle platement un modèle, mais une présence et une référence plus essentielles — un repère, un idéal, un point fixe.

« Je sens se glisser vers moi l'idée que je repousse, que j'ose à peine prononcer, de la mort de mon père », écrit Simon Liberati, au moment où il s'apprête à s'immerger dans la matière dont est faite sa vie : des lectures (des milliers de lectures !), des rêveries, des démons, des fétiches, des rituels, des amitiés, des deuils, des dérives... Tout cela enraciné dans un indéfectible socle : une enfance heureuse dont le souvenir n'engendre pas de nostalgie. « Le sentiment qui me vient lorsque je ­regarde mon enfance n'est pas du regret. Quelque chose de meilleur que du regret. Une perspective qui comprend à la fois le regret et l'objet du regret ; ce n'est pas un manque, une absence, mais un paysage qui s'est éloigné et que je vois toujours », écrit Simon ­Liberati, dans cette autobiographie hautement méditative et d'une admirable profondeur. Tout sauf une introspection ou une mise à plat, plutôt une mise en ordre scrupuleuse — mais qui préserve des zones d'ombre, protège les secrets qui doivent le rester —, faussement digressive, en fait tout entière traversée par une réflexion sur l'écriture, l'essence de la poésie et celle de la prose, et surtout l'inspiration, cet « entrelacs d'idées mal éclairées » sur lequel vient à l'écrivain le désir de diriger le faisceau de sa lampe. — Nathalie Crom

 

Ed. Stock, 288 p., 19,50 € (en librairies le 23 août).

 

Du même auteur et le même jour paraît aussi Les Violettes de l'avenue Foch, génial recueil de « proses datées » (articles, entretiens et préfaces), éd. Stock, 304 p., 20 €.


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Les Rameaux noirs
2017-08-16 00:00:00

Innocence

Elle a su très tôt que l'héroïne pouvait désigner autre chose qu'une blondinette en couverture de la Bibliothèque verte. Elle a fréquenté les boîtes de nuit d'Ibiza bien avant le collège. Elle a fait dix ans de premiers pas en talons aiguilles et tenues vaporeuses, les doigts en éventail devant son visage renversé. Sur son enfance d'objet sexuel, posant chaque soir devant l'objectif de sa mère photographe, dans des mises en scène érotico-macabres, l'actrice et réalisatrice Eva Ionesco n'a jamais entretenu aucun mystère. Pour échapper à ce traumatisme fondateur, elle a compris qu'il fallait le prendre à son propre piège. Inverser les rôles, dévoyer les déviances, hypnotiser les mateurs pour remettre choses et gens à leur place. Puisque sa mère a décidé de l'exposer très jeune aux yeux du monde, Eva Ionesco détourne cette oeuvre et la transforme. Elle montre, à son tour, sous tous les angles et avec une ténacité obsessionnelle, les mille facettes de l'existence qui fut la sienne, avant que la Ddass ne s'en mêle, l'année de ses 11 ans. Elle épuise toutes les formes de regards, comme pour se laver de ceux qui se sont portés sur elle.

Pour vaincre les voyeurs ordinaires qui se sont rincé l'oeil, il lui a bien fallu laver le sien à grande eau. D'abord en le collant derrière une caméra. Eva Iones­co a donc raconté son histoire dans le film My little princess (2010), où Isabelle Huppert campait sa mère abusive, aussi dévastatrice que dévastée. Cinq ans plus tard, elle s'est soumise au regard amoureux de son mari, ­Simon Liberati, qui écrivit, avec Eva (éd. Stock), un magnifique portrait de la femme tourmentée qu'elle ne pouvait que devenir. Voilà qu'aujourd'hui Eva Ionesco prend la plume elle-même, s'en remet aux mots pour chasser les images, et revisite une nouvelle fois l'aberrante éclosion en chambre noire que fut son enfance, sous l'oeil de cobra d'une mère qui lui vola son innocence pour la faire sienne.

Innocence : le beau titre du livre évoque ce transfert pervers de la photographe qui entacha la pureté de sa fille, et se drapa sa vie entière derrière un alibi artistique pour évacuer toute culpabilité. Innocence : le bilinguisme ­­— qu'Eva Ionesco doit à une parenthèse enchantée de sa petite enfance, à San Francisco — fait aussi forcément tinter ce titre à l'anglaise : « in no sense », littéralement « dans le non-sens ». Récit d'une avancée insensée vers l'âge adulte, ce livre funambulesque marche au-dessus d'une béance incompréhensible : l'absence de père. Toute la force de l'écriture d'Eva Ionesco, incisive et lumineuse, fend le brouillard que sa mère a toujours maintenu autour de l'identité de son géniteur. Question de regards croisés, encore et toujours : les rares photos de la petite Eva avec son père ont été prises par sa mère avant ses 3 ans, mais les images imprimées sur la ­réti­ne de l'enfant lui appartiennent.

Celle qui aime tant les vêtements, les étoffes, les chiffons, livre le tout dans un patchwork cousu serré, une tapisserie de réparation faite de lambeaux de souvenirs. « Très vite, j'ai ­voulu apprendre à apprivoiser ma solitude dans toutes sortes de lieux », confie-t-elle. Puisque ses parents défaillants ne parviennent pas à lui donner l'amour qu'elle attend, la fillette a développé une hyper-acuité à son environnement. Troènes, menhirs, sable, bitume, briques, sans oublier les cinq pierres paternelles glissées dans sa main lors d'une rencontre éclair... ­Innocence n'est jamais aussi beau que lorsqu'il se laisse gagner par une force immobile, venue de très loin. Celle qui a permis à Eva Ionesco de rester debout. — Marine Landrot

 

Ed. Grasset, 430 p., 22 € (en librairies le 23 août).


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Innocence
2017-08-16 00:00:00

Point cardinal

Pas de fard ni de froufrous, pas d'apprêts ni d'artifices, dans la langue de Léonor de Récondo. Le sujet de son ­roman s'y prêtait, pourtant. Un père de famille devient femme. A l'insu de ses proches, pour commencer, puis aux yeux de tous, pour l'éternité. Quoi de mieux qu'une écriture limpide pour parler de transparence ? Quoi de mieux que des mots simples pour dire la sensation de l'évidence ? Car Laurent vit son changement de sexe comme une mue naturelle, une évolution inéluctable, et la clandestinité lui sied mal. Non qu'il prise la provocation, ni ne cherche l'épate dérangeante. Il aspire seulement à ce que sa femme, ses enfants, ses collègues, sa boulangère... fassent comme si de rien n'était. Pour qu'il puisse être celle qu'il a l'impression d'avoir toujours été.

Le livre marche sur le fil tenu de cette discrète ténacité, et de cet irrépressible besoin de tolérance. Etape par étape, nous sont dévoilées les avancées de sa transformation, qui devient contagieuse : à son contact, chacun change aussi, et révèle ce qu'il a de plus enfoui. La colère pour certains, la compassion pour d'autres. Et tant d'infimes mouvements d'âme que Léonor de ­Récondo excelle à saisir dans leur fra­gilité. Chez elle, tout part toujours du corps, substance délicate qu'elle travaille dans une plénitude respectueuse. Comme elle l'avait fait avec la pierre sculptée par Michel-Ange, dans Pietra viva (2013), puis avec le linge froissé par une femme de chambre enceinte de son patron, dans Amours (2015), elle écoute le chant des matières, toutes douées de langage, révélatrices des ­désirs humains les plus profonds. La ­romancière a l'art de traquer le calme intérieur des êtres, même dans les plus grandes tempêtes. Elle s'intéresse à l'endurance, cette force qui mêle la confiance et la rage. Après avoir placé deux romans sous les feux du passé — le soleil aveuglant de la Renaissance et la lumière blanche de 1900 —, elle s'en ­remet ici à la clarté contemporaine, qu'elle veut exploiter dans ce qu'elle a de meilleur. Celle-là même que le cinéaste Xavier Dolan tentait de saisir dans son film Lawrence Anyways, où Melvil Poupaud incarnait un prof de ­lycée travesti. Une lumière directe, à la fois crue et caressante, où chacun a le droit de se réchauffer, quelle que soit son identité. — Marine Landrot

 

Ed. Sabine Wespieser, 232 p., 20 € (en librairies le 24 août).


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Point cardinal
2017-08-16 00:00:00

Frappe-toi le coeur

C'est à Musset qu'elle emprunte son titre (« Ah ! Frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie » est un de ses vers), mais, pour le reste, Amélie Nothomb fait confiance à ses armes propres pour mener à bien ce roman - son vingt-cinquième en... vingt-cinq ans -, à ranger parmi ses meilleurs crus. Ses armes ? La concision, la précision, une acuité telle qu'on pourrait la prendre pour de la cruauté. Ce sont des femmes entre elles que Nothomb met en scène ici : Diane et sa mère, la jalouse Marie ; Diane et son amie, la douce Elisabeth ; Diane et son mentor, l'égoïste Olivia ; Diane et sa soeur, la trop aimée Célia... Mais ce qu'elle met au jour n'a que faire des genres : c'est la part de violence qui irrigue en secret les relations humaines, les rivalités, les manipulations et les enjeux de pouvoir qui les sous-tendent. On en sort avisé et glacé. — Na.C.

 

2T Frappe-toi le coeur, d'Amélie Nothomb, éd. Albin Michel, 168 p., 16,90 € (en librairies le 24 août).


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Frappe-toi le coeur
2017-08-16 00:00:00

La Chambre des époux

D'abord il se moque de lui-même, qui « ne se prend pas pour de la merde avec ses grands airs absents et éthérés, genre héros stendhalien qui va bientôt s'évanouir... ». Ou plutôt imagine-t-il ­qu'ainsi le considère le public des Assises du roman, ce jour de 2008 à Lyon où il participe lamentablement à un débat inénarrable de drôlerie sur « Le roman Puzzle ». Et justement, ce dernier fascinant opus d'Eric Reinhardt est un ­roman puzzle... Où, comme souvent chez lui, réalité et fiction se mêlent, défiant les repères, pervertissant les certitudes, ouvrant à toutes les virtualités. Dans la littérature comme dans la vie, autant ne renoncer à rien.

Après l'autodérision, Eric ­Reinhardt dresse son portrait en artiste romantique, jusqu'à faire de cette Chambre des époux un quasi manifeste. La fas­cination pour la beauté, l'amour et la mort s'y entrelacent jusqu'au sublime. « Je suis venu pour m'abîmer en vous, je serai votre force, vous allez vivre », s'exalte un des héros face à l'amante mourante. Les univers morbides et fantastiques de Barbey d'Aurevilly et de Villiers de l'Isle-Adam affleurent, de même que le symbolisme hautain de Maeterlinck. Eric Reinhardt a le goût des contes cruels. Il est cruel. Après l'émotion, la distance et le délicieux désarroi du ­lecteur. Le romancier impose jusqu'au vertige, jusqu'à la préciosité, ses « romans dans le roman », s'arrête au milieu d'une phrase, mélange les personnages...

En 2006, Margot, son « authentique » épouse, est atteinte d'un cancer du sein tandis qu'il peine à achever Cendrillon. Elle lui propose un défi : elle se battra contre la mort s'il se bat avec l'écriture. Ils lutteront ensemble. Ils gagnent. Cancer vaincu, succès de Cendrillon. La littérature a aidé à échapper à la mort ; l'art pourrait changer le monde. Mais quelles traces ? C'est aussi ce que raconte cette courageuse analyse des couples vieillissants.

Compositeur de musique dans un récit gigogne, Nicolas — double de l'auteur ? — accompagne Mathilde dans sa bataille contre un cancer du sein. Elle a la même supplique que Margot : continuer chaque jour pour elle la symphonie qu'il a commencée, bientôt intitulée La Chambre des époux... Comme Margot, Mathilde guérit ; comme Eric, Nicolas réussit son oeuvre. Mais voilà que les deux créateurs se prennent pour des démiurges, s'imaginent guérir une troisième femme, Marie, dont ils tombent éperdument amoureux. Parce qu'elle est malade ? Parce que son prénom, tel Margot et Mathilde, commence par « M » — « aime ! » Fantasmes et réalités se conjuguent. Le pire n'est jamais sûr, disait Claudel dont surgit ici le flamboyant lyrisme sentimental. Tout est possible. Surtout aux héroïnes narguant le temps, le pouvoir, l'amour, d'Eric Reinhardt. A propos, son épouse se prénomme... Marion. C'est à elle qu'est dédié le livre. — Fabienne Pascaud

 

Ed. Gallimard, 174 p., 16,50 €.


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La Chambre des époux
2017-08-16 00:00:00

Neverland

Il semble sorti d'un conte, ce récit de voyage hautement sensible vers les territoires abandonnés de l'enfance. Il en a le ton, les accessoires, les décors. « Je suis parti un matin d'hiver en chasse de l'enfance. Je ne l'ai dit à personne. J'avais décidé de la capturer entière et vivante. » L'auteur, Timothée de Fombelle, un phare de la littérature jeunesse, se met en scène, dans ce premier livre pour adultes, de manière allégorique, en route sur les chemins de Neverland, hommage explicite au père de Peter Pan, J.M. Barrie. Des fragments de mémoire surgissent, des souvenirs de cabanes dans les arbres, « l'odeur de sous-bois du salon », images vibrantes du paradis perdu d'une enfance com­me un été sans fin, dans la maison des grands-parents. Mystérieuse aventure dont l'objet ne consiste pas seulement à retrouver tel ou tel trésor caché dans les plis du temps, mais plutôt, pour l'adulte-narrateur, profitant d'un de ces passages secrets qui enchantent les contes, de se retrouver physiquement face à l'enfant qu'il fut, sous sa fenêtre ou d'une rive à l'autre d'un torrent. On perçoit dans ce récit les échos du Livre de Perle, un des derniers romans jeunesse de l'auteur, cette manière poéti­que de remonter aux sources de son imaginaire, très loin, quand tout se lie et se tisse. L'homme qu'il est devenu, en partie « inventé » par les histoires qu'il se racontait jadis, se livre ainsi ­intimement, avec une pudeur extrême. Et l'on reste bouleversé par cette scène au coeur du livre quand son grand-père l'avait appelé, un jour d'été, pour lui demander d'écrire à sa place quelques lignes pour les 80 ans de son plus vieil ami : le grand-père immortel, soudain si fragile, et le petit-fils, confusément conscient que l'enfance vient brusquement de le quitter. — Michel Abescat

 

Ed. L'Iconoclaste, 120 p., 16 € (en librairies le 30 août).


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Neverland
2017-08-16 00:00:00

Page 1 sur 281 pages.

Leurs écrits sont le témoignage de la richesse et de la diversité de la littérature, et ils nous rappellent que l'art d'écrire est un acte de courage, d'audace et de liberté.

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Mise à jour le mardi 16 avril 2024 à 17h16