Abir Nasraoui ressuscite les divas tunisiennes « Habiba Msika, Saliha, Oulayya»

 Abir Nasraoui ressuscite les divas tunisiennes « Habiba Msika, Saliha, Oulayya»

Abir Nasraoui célébrera cette fois-ci trois figures féminines qui ont marqué l’histoire de la musique tunisienne

Abir Nasraoui rendra hommage à travers cette soirée du dimanche 13 juin, dans le cadre du Festival Arabofolies, à trois figures féminines qui ont marqué l’histoire de la musique tunisienne à ce jour.

La musicologue franco-tunisienne, Abir Nasraoui, revient à l’IMA pour célébrer cette fois-ci trois grandes cantatrices tunisiennes. Un spectacle polyvalent où la musique, le chant, le théâtre et la vidéo conversent ensemble en interpelant tous les sens. Habiba Msika, Saliha et Oulayya : trois voix et autant de figures pionnières de l’émancipation féminine en Tunisie. Elles étaient artistes et ont vécu en femmes libres, au cœur du monde arabe.

Par ses créations, la chanteuse et musicologue Abir Nasraoui poursuit ses pérégrinations à travers les répertoires musicaux arabes. Après « Tango Aravi » en 2012. Après sa rencontre mémorable entre maqam et tango avec  « Au cœur du soufisme », en 2016, Abir Nasraoui honore la mémoire de figures féminines qui ont marqué l’histoire de la musique tunisienne.

Des icônes adulées dont les répertoires ont réussi à défier le temps

Habiba Msika, femme libre et artiste engagée et adulée en son temps. Elle mena sa vie en défiant les codes et fit scandale dans les années 1920. Saliha dont les chansons sont chantées à ce jour, a été l’égérie de la « Rachidya », première institution musicale de Tunisie où se forma également Oulayya. Elle, qui a dominé la chanson tunisienne des années 60, avant d’étendre sa renommée au reste du monde arabe et s’installa quelques temps en Égypte. Les trois chanteuses, chacune à sa manière, ont marqué l’histoire de la Tunisie et de ses musiques.

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Un spectacle en tunisien et sous-titré en français où la voix stupéfiante d’Abir Nasraoui, le violoniste Zied Zouari, le guitariste Ghassen Fendri, la vidéo de Sarah Sraje, les lumières de Célia Idir et la traduction de Jamila Guizani joueront une pièce dirigée d’une main de maitre par la metteure en scène libanaise Nancy Naous. Ainsi, des icônes  adulées dont les répertoires ont réussi à défier le temps seront comme ressuscitées le temps d’un soir.

 

Mishka Gharbi