Le Maroc dénonce l’enrôlement militaire des enfants des camps de Tindouf

 Le Maroc dénonce l’enrôlement militaire des enfants des camps de Tindouf

L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale. RONALDO SCHEMIDT / AFP

L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a dénoncé mardi 15 juin, au Comité des 24 des Nations unies, les pratiques du polisario qui « a recours impunément à l’enrôlement militaire des enfants des camps de Tindouf et les envoie, de force, dans des centres d’instruction militaire ».

 

M. Hilale a souligné que la communauté internationale s’inquiète du sort des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, « où un blocus inhumain leur est imposé ».

 « Cette violation du droit international des droits de l’Homme et humanitaire constitue l’une des pires atteintes à la dignité humaine, car elle prive ces enfants, âgés de 12 et 13 ans, et même moins, de leur enfance et de leurs droits élémentaires, notamment à l’éducation et à la vie de famille », s’est-il indigné.

M. Hilale a interpellé la communauté internationale sur le sort des populations des camps de Tindouf qui « sont victimes de toutes les formes de violations de leurs droits les plus élémentaires ».

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S’adressant aux membres du Comité, il a soutenu « comme vous l’avez récemment suivi dans la presse internationale, le chef du groupe séparatiste polisario, Brahim Ghali, est poursuivi en Espagne et a été entendu par la plus haute instance judiciaire espagnole, pour « arrestation illégale, tortures et crimes contre l’humanité » ainsi que pour « génocide », « assassinat », « terrorisme » et « disparitions », commis dans les camps de Tindouf. »

« Ce qui démontre le vrai visage hideux de ce groupe armé séparatiste qui, non seulement prive les populations des camps de Tindouf de leurs droits, mais les spolie également de l’assistance humanitaire qui leur est destinée par la Communauté internationale. Cette aide est détournée par le polisario pour l’enrichissement personnel de ses membres », a-t-il insisté.

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Le mois de janvier dernier, l’Alliance internationale pour la défense des Droits et des Libertés (AIDL) avait réitéré « sa condamnation totale pour le recrutement et l’exploitation des enfants en les plongeant dans des zones de conflit et de guerre, car il s’agit d’un crime international qui nécessite des poursuites et un suivi internationaux pour toutes les personnes impliquées ».

L’Alliance internationale AIDL rappelle que tout recrutement d’enfants, leur exploitation et leur implication dans des conflits et des guerres est complètement interdit et criminalisé en droit international. Aussi, l’organisation « place tous les responsables de cette pratique sous la responsabilité et les poursuites judiciaires internationales ».

Selon les observateurs, le polisario qui adopte toujours une idéologie des mouvements armés de l’époque de la guerre froide, continue d’endoctriner les enfants soldats pour éterniser leur captivité dans les camps de Tindouf.

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Mohamed El Hamraoui