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Régionales : Jean-Michel Blanquer renonce définitivement à sa candidature Île-de-France

Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer à l'Assemblée nationale, à Paris, le 26 janvier 2021.
Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer à l'Assemblée nationale, à Paris, le 26 janvier 2021. GONZALO FUENTES / REUTERS

Pressenti pour être investi tête de liste de la majorité face à Valérie Pécresse, le ministre de l'Éducation nationale a préféré céder sa place au député LREM Laurent Saint-Martin.

L'urgence sanitaire - et la perspective d'une défaite - ont eu raison de ses atermoiements. Jean-Michel Blanquer ne sera pas le chef de file de la majorité présidentielle en Île-de-France, en vue des élections régionales prévues en juin, selon des informations du Parisien confirmées au Figaro. Face à des cadres et élus de La République en marche (LREM), jeudi 28 janvier, le ministre de l'Éducation nationale a évoqué le risque d'une candidature impopulaire. «Au regard de la crise sanitaire, je ne veux pas devenir une enclume pour la campagne», a-t-il expliqué en visioconférence.

En première ligne dans la gestion de la crise, l'ancien recteur insistait ces derniers jours sur son activisme au gouvernement. «Depuis des semaines, je ne suis que sur les sujets éducation nationale, et c'est difficile de faire autre chose», avait-il concédé sur RTL vendredi 22 janvier. Pressenti pour mener son premier combat électoral face à la présidente sortante (ex-LR) Valérie Pécresse, cette pièce maîtresse de l'exécutif a finalement indiqué qu'il cédait sa place au député LREM du Val-de-Marne, Laurent Saint-Martin, âgé 35 ans.

Macron privé d'un poids lourd en campagne

Ce remplacement par l'élu francilien, ex-socialiste spécialiste du budget, a été notamment poussé par les ministres Julien Denormandie (Agriculture) et Emmanuelle Wargon (Logement). Membre de Territoires de progrès - parti de l'aile gauche de la majorité - celle-ci se dit en privé favorable à une campagne «plus à gauche que Valérie Pécresse, moins à gauche que l'alliance à venir entre la socialiste Audrey Pulvar et l'écologiste Julien Bayou». La majorité devra en effet clarifier sa ligne en Île-de-France, où Valérie Pécresse gouverne avec le MoDem, parti allié à LREM à l'échelle nationale.

En renonçant à se présenter, Jean-Michel Blanquer prive Emmanuel Macron et la majorité d'un poids lourd de l'exécutif en campagne, dans une région de 12 millions d'habitants. «Je souhaite que, partout, les ministres s'engagent dans les élections régionales», avait pourtant insisté auprès du Figaro , en juillet dernier, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand. «Chacun doit vérifier sa capacité à obtenir sur le terrain la légitimité populaire», avait-il ajouté. Un appel ensuite repris par Emmanuel Macron lui-même en Conseil des ministres, à la rentrée de septembre dernier.

Deux ministres déjà désignés chefs de file

À ce jour, cinq mois avant le scrutin régional, le mot d'ordre n'a cependant été que peu suivi : seuls les ministres MoDem Geneviève Darrieussecq (Mémoire), candidate en Nouvelle-Aquitaine, et Marc Fesneau (Relations avec le Parlement), candidat en Centre-Val-de-Loire, se sont déclaré chefs de file de la majorité. En Bretagne, Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères), président du conseil régional de 2004 à 2017, a déclaré forfait.

Il faut dire que, lors des dernières élections municipales, les initiatives ministérielles s'étaient soldées par un échec. Aucun des dix ministres candidats n'avait remporté de nouveau siège de conseiller municipal : tous les membres du gouvernement élus avaient en fait été reconduits dans leurs fonctions.

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41 commentaires
  • Poches_vides

    le

    Il a raison, il a un poste en or au ministère, peu de chance de se faire licencier,un bon salaire, même si il n'est pas écouté au gouvernement. Ah oui combien de cas covid et de positif dans l'éducation (chut les rectorats taisent les chiffres). Et vu la déculotté de LaRem aux municipales (de Mme Buzyn et du petit jeune dont je ne me rappelle plus le nom...Ah oui Mr Griveaux). Il se retrouvera au chômage et postulera à l' OME (organisation mondiale de l"éducation)

  • Alain Poirier 4

    le

    Pas de Buzin bis, il ne veut pas de veste pour augmenter sa garde robe

  • petitcamp

    le

    Il a bien raison ! J'avais été très déçu quand j'avais appris qu'il envisageait de se présenter ( sous la pression de Macron ?) . Il a engagé des réformes donc il doit rester pour diriger leur mise en oeuvre . Sont-elles bonnes ou mauvaises? L'avenir le dira . De toute façon , ce n'est pas en changeant de ministre tous les deux ans que les choses vont s'améliorer . Et puis , il doit faire face à la crise sanitaire , ce qui n'est pas une mince affaire . Il est critiqué ? Qui ne l'est pas ? Comme dit le proverbe :"les chiens aboient , la caravane passe" ou "la bave des crapauds n'atteint pas la crinière du lion " .

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