A Limbé et à Buéa, les soldats sont aux aguets et les blindés légers quadrillent ces deux villes du Cameroun anglophone. Ils craignent des attaques des séparatistes lors de la demi-finale du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) prévue mercredi 3 février à Limbé, chef-lieu de la région du Sud-Ouest. La ville de Buéa, qui accueille des sélections pour les entraînements, est également en état d’alerte.
Depuis quatre ans, les deux régions anglophones sont en proie à un sanglant conflit entre des groupes armés, qui réclament l’indépendance de ces zones, et les forces de sécurité.
Les violences ont fait plus de 3 000 morts et plus de 700 000 déplacés. Les civils, pris en tenaille, sont victimes de crimes et d’exactions des deux camps, selon des ONG internationales et l’ONU.
Le championnat panafricain a débuté le 16 janvier. Il s’agit du premier grand tournoi de football international organisé dans le monde depuis le début de la pandémie de coronavirus. Mais, au-delà des restrictions sanitaires (jauge à 25 % des places, 50 % à partir des demi-finales), le grand défi pour les organisateurs est donc celui de la sécurité, dans ce pays en situation de guerre sur une partie de son territoire.
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