La « chasse à la maison non loin de la capitale » est ouverte. Nichée derrière le bois de Boulogne, Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, figure parmi les cibles privilégiées des acheteurs désireux de quitter Paris sans trop s’en éloigner. Acheteurs qui se sont multipliés ces derniers mois avec la crise sanitaire.
« Il y a toujours eu des Parisiens qui venaient à Suresnes, mais depuis la crise liée au Covid, ils sont plus nombreux. Et ils cherchent tous la même chose : la maison entre 800 000 euros et un million avec un bout de jardin, ou qu’il est possible d’agrandir en quelques travaux », constate Michel Daloglou, directeur de l’agence immobilière Laforêt à Suresnes.
Les appartements familiaux, surtout les trois-pièces de 70 m², ont aussi le vent en poupe. « Pour ceux-ci, les prix seront de 7 300 euros/m² en moyenne », indique Ludovic Froment, notaire dans la ville. Tous biens confondus, MeilleursAgents estime que les prix suresnois dans l’ancien atteignent en moyenne 7 818 euros/m², en hausse de 6,1 % sur un an.
« De quoi se mettre au vert »
Les tarifs varient selon les quartiers. Suresnes se divise globalement en deux secteurs. D’une part, le bas Suresnes, soit l’est de la ville, le long de la Seine, près de la gare SNCF. D’autre part, le haut Suresnes, sur le plateau du Mont-Valérien, côté ouest. « Entre les deux, il y a près de 15 % de différence sur les prix dans l’ancien. Plus on monte vers le mont, plus les prix baissent », dit Michel Daloglou.
Près de la gare SNCF, les prix avoisinent les 8 000 euros/m², hors propriétés d’exception, quand, sur le plateau du Mont-Valérien, secteur manquant de transports en commun, ils sont plus proches des 6 500 à 7 500 euros/m². L’arrivée à l’horizon 2030 de la ligne de métro 15 du Grand Paris Express dans la commune voisine de Rueil-Malmaison devrait cependant contribuer à désenclaver tout le sud-ouest de Suresnes, notamment le quartier Cité-jardins.
Selon les données de MeilleursAgents, les prix de l’immobilier ont bondi de 34,7 % en cinq ans dans la commune. C’est qu’elle offre une qualité de vie enviable : « Les crèches sont nombreuses, les collèges et lycées de bon niveau. La ville est à moins de vingt minutes de Paris en train. Et entre le parc du Château, celui du Mont-Valérien, celui des Landes et la terrasse du Fécheray, qui offre une vue sur le bois de Boulogne, il y a de quoi se mettre au vert », note Me Froment.
Il vous reste 41.64% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.