Depuis décembre 2020, il est possible de résilier sa complémentaire santé à tout moment de l’année, si elle a au moins un an. Mais pour bien choisir son nouveau contrat, il faut savoir comparer les garanties proposées… A combien vous reviendra au final une consultation chez un dermatologue ? Une opération de la cataracte ? C’est le moment de plonger dans les tableaux des garanties fournis par les assurances et mutuelles…
Le hic, c’est qu’on n’y parle généralement pas en euros, mais… en pourcentage de la base de remboursement de la Sécurité sociale, encore appelée « base de remboursement du régime obligatoire » (BRRO). Vous parvenez à trouver à quoi correspond cette base, en euros, pour les dépenses santé qui vous concernent le plus ? Ne croyez pas qu’il s’agit de ce que remboursera la « Sécu » – le nom est trompeur –, celle-ci ne rembourse souvent qu’une partie de sa base de remboursement.
Des contrats plus lisibles
Vous êtes (déjà) perdu ? Ce n’est pourtant qu’une des difficultés en vue. Optam, secteur 1, ticket modérateur, 100 % santé, participation forfaitaire : voilà un aperçu des concepts abscons dont la maîtrise est indispensable pour comparer les offres. Et, a fortiori, comprendre ce qui restera à votre charge en cas de pépin de santé. « Le choix d’une complémentaire santé n’a rien d’évident et requiert beaucoup d’explications. Nos services passent en moyenne une heure par client, contre cinq minutes pour les autres assurances », confie Antoine Fruchard, fondateur du courtier en ligne Réassurez-moi.
Pourrait-on faciliter la vie du souscripteur avec des contrats plus lisibles ? C’est en tout cas ce à quoi se sont engagés assureurs et mutualistes le 11 mai au sein du Comité consultatif du secteur financier (CCSF), une instance de concertation réunissant professionnels et associations de consommateurs.
L’accord porte surtout sur une refonte du tableau des exemples de remboursement. Ce document vise à éclairer le consommateur qui ne parle pas couramment le BRRO, en lui donnant des exemples de remboursement en euros pour des soins et actes courants (consultation d’un généraliste, forfait hospitalier, etc.). Avec une colonne pour le tarif le plus souvent pratiqué (ou réglementé, quand il existe), une pour le remboursement de la Sécurité sociale, une pour celui de la complémentaire, une pour le reste à charge.
Le nouveau tableau, consultable sur le site du CCSF, et qui devra être fourni par les assureurs et les mutuelles au plus tard en mai 2022, sera plus parlant que l’ancien. « Nous mettrons en place une enquête sur ces engagements dès fin 2022 », annonce Maurice Ronat, président de l’Union nationale des organismes complémentaires d’assurance-maladie.
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