Acheter un appartement ? Ouvrir un contrat d’assurance-vie ? Tout placer sur son Livret A ? Pas facile, à 25 ans, de trouver la bonne solution pour son épargne parmi les conseils plus ou moins avisés de ses parents, grands-parents et autres copains de promo. Seule certitude : il n’est jamais trop tôt pour commencer à investir.
« La première question à se poser est celle de la mobilité : acheter votre résidence principale n’est pas une priorité si vous êtes amené à changer de région régulièrement, voire à vous expatrier pour des raisons professionnelles, ce qui est le cas de nombreux millennials », souligne Stéphane van Huffel, directeur général du cabinet de conseil en gestion de patrimoine Netinvestissement. Pour acheter son logement, il faut en effet disposer de quelques années de visibilité devant soi pour éviter d’avoir à revendre le bien trop tôt, à perte.
Quel que soit l’âge, la prudence impose de commencer par se constituer une épargne de précaution. Elle pourra financer un imprévu (changer de voiture, déménager). « Cette épargne peut travailler mais doit rester disponible », résume Guillaume Piard, le cofondateur du robo-advisor Nalo. Il est généralement conseillé de conserver au minimum deux à trois mois de salaire, répartis entre son compte courant et son Livret A. Ce livret, actuellement rémunéré à 0,50 %, est exonéré d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux.
Ces livrets mieux rémunérés que le Livret A
Pour votre épargne sans risque, pensez aussi au Livret Jeunes, dévolu aux 12-25 ans, actuellement rémunéré autour de 1 % net – le taux varie selon les établissements. Ou encore au Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux épargnants modestes, si vous remplissez les conditions d’octroi. Il rapporte aujourd’hui 1 % net et peut accueillir jusqu’à 7 700 euros.
Ou, pourquoi pas, au Plan d’épargne logement (PEL), rémunéré 1 % brut, même si ses conditions sont moins souples. Impossible en effet de l’utiliser pour ses besoins de trésorerie, tout retrait entraîne la clôture du plan. Autre contrainte : il faut verser au moins 540 euros par an.
Les jeunes au budget serré peuvent se contenter de ces placements sans risque, le temps de se constituer une épargne de précaution. Ceux qui ont des revenus plus confortables pourront commencer à diversifier leur capital vers la Bourse ou l’immobilier, à condition d’être certains de ne pas avoir besoin de ces sommes à court terme.
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