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Sélection albums : Beethoven, Mino Cinelu et Nils Petter Molvær, Barbara Carlotti, Aldo Romano, Kubix

A écouter cette semaine : un pianiste d’une idéale justesse ; un dialogue entre percussions et trompette ; un hommage à l’île de beauté ; des classiques du jazz ; des métissages jazz et reggae.

Par , , , et

Publié le 20 novembre 2020 à 16h03, modifié le 20 novembre 2020 à 17h08

Temps de Lecture 4 min.

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En raison du nouveau confinement, les magasins de disques sont fermés. Dans la plupart des cas, les albums de cette sélection peuvent être commandés sur les sites de disquaires qui proposent ce service, des artistes, de leurs maisons de disques, ou écoutés sur les services légaux de diffusion en ligne par abonnement (Qobuz, Deezer, Spotify…).

  • Ludwig van Beethoven
    Concertos pour piano nos 1 et 2

Olivier Cavé (piano), Kammerakademie Potsdam, Patrick Hahn (direction).

Pochette de l’album « Concertos pour piano 1 et 2 », de Beethoven, par Olivier Cavé (piano), Kammerakademie Potsdam, Patrick Hahn (direction).

Les parutions discographiques en hommage à Beethoven, dans le cadre du 250e anniversaire de sa naissance, font la part belle au piano, notamment chez Alpha Classics, qui s’est déjà distingué avec un jeune Italien, Filippo Gorini, dans le vaste corpus des sonates. L’heure est dorénavant aux concertos pour le label qui défend les interprètes en devenir. Le Suisse Olivier Cavé en est assurément un, parvenu à maturation dans un répertoire dont il maîtrise parfaitement les tenants (mozartiens) et les aboutissants (beethovéniens). Du poids de la note soliste au ton de l’échange avec l’orchestre, son jeu est toujours d’une idéale justesse. Dirigée avec science par Patrick Hahn, un Autrichien âgé seulement de 25 ans, la Kammerakademie Potsdam le rejoint dans une jubilation de tous les instants. En particulier dans le Concerto n° 1 (qui fut toutefois composé après le n° 2), dont la trajectoire est symptomatique de l’émancipation beethovénienne : amorcé comme un divertissement chambriste, le dialogue entre soliste et orchestre s’achève sur une véritable scène de théâtre. Pierre Gervasoni

1 CD Alpha Classics/Outhere Music.

  • Mino Cinelu et Nils Petter Molvær
    SulaMadiana
Pochette de l’album « SulaMadiana », de Mino Cinelu et Nils Petter Molvaer.

SulaMadiana, coup de foudre, jeu du temps, insolence soignée. Mino Cinelu (né en 1957), percussionniste international, et Nils Petter Molvær (né en 1960), star norvégienne, se rencontrent à Cappadoxia (Turquie) : ils ont tous deux un concert en solo. Ils s’écoutent : « Je te connais, fait Nills, tu as joué avec tous mes héros» Mino : « Maintenant, je te connais aussi, on a un truc à faire ensemble. » Retrouvailles au hasard des tournées, et première scène au festival Marseille jazz des cinq continents. L’album, SulaMadiana, se révèle lentement comme une photo dans le bac. Genre ? World (il n’est pas interdit de rester au ras des pâquerettes), nu jazz, électro, funk, house, percussions sans concessions, drone metal, et puis les voix. Dédicataires : Manu Dibango, le maître de l’afrobeat Tony Allen, le batteur Jimmy Cobb.
Rencontre entre neige et chaleurs, omelette antillaise, perfection. Production remarquable dans les studios de Mino Cinelu à Brooklyn, SulaMadiana déclenche, en treize pièces, tout imaginaire prêt à tout : poème symphonique, nappes planantes, électro-funk hors piste, chants immémoriaux… SulaMadiana s’écoute, se réécoute et s’écoute encore. Sidérante adéquation aux temps présents. Voir O Xingu, dédié au chef de tribus amazoniennes (dans le Brésil de Bolsonaro). La possibilité de deux îles, ici pleinement prouvée. Francis Marmande

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