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ElGrande Toto, le rappeur marocain qui s’exporte

Les clips issus de son premier album, « Caméléon », ne quittent pas les tendances mondiales sur les plates-formes.

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Publié le 12 mai 2021 à 08h00, modifié le 12 mai 2021 à 16h47

Temps de Lecture 2 min.

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Le rappeur ElGrande Toto, en février, à Casablanca (Maroc).

S’il y a un rappeur prophète en son pays, c’est bien ElGrande Toto. Depuis la sortie de son premier album, Caméléon, vendredi 5 mars, les titres de ce Marocain de 25 ans ne quittent pas le top 10 de son pays. Son aura internationale est aussi impressionnante. Sur la plate-forme d’écoute en ligne Spotify, il cumule plus de 30 millions de streams. Ses clips, dès qu’ils sont diffusés sur YouTube, se retrouvent aussitôt dans les tendances mondiales, comme cela a été le cas, fin avril, avec la vidéo de Thezz.

Son album est pourtant 100 % marocain, rappé en arabe et un peu en français : « A part deux musiques produites par des beatmakers européens, tout a été enregistré et mixé ici, avec de très bons producteurs marocains, assure ElGrande Toto, de son vrai nom Taha Fahssi, devant son ordinateur à Casablanca. Avec mon album, je voulais créer une passerelle entre le Maroc et le reste du monde. Dans Caméléon, Il y a cinq featurings internationaux dont trois francophones (Damso, Hamza, Lefa), un hollandais et un allemand. Aujourd’hui, je parle avec des rappeurs coréens, japonais, israéliens… »

Son disque débute par un chant berbère, « un hommage aux premiers habitants du Maroc », invite des derboukas (WAH) mais utilise, pour le reste, les codes du rap actuel : un son soigné, des tempos ralentis et des textes qui s’attachent à décrire le style de vie d’un jeune citadin entre soirées arrosées et méfiance envers la police.

« Battles » de hip-hop

Fils d’une employée de banque et d’un marin, Taha Fahssi a grandi dans un quartier du centre-ville de Casablanca, Benjdia, « BNJ » dans le disque. Il doit son pseudonyme d’ElGrande Toto à un voisin dealer, qui l’avait lui-même emprunté au mafieux sicilien Salvatore Riina. « Quand j’étais enfant, explique t-il, on m’appelait “le Petit Toto”. Quand mon voisin a pris sa retraite, on m’a appelé “El Grande Toto”. » Lui est pourtant concentré sur les études, même s’il a attrapé le virus du rap très jeune, « avant l’arrivée des paraboles », raconte-t-il dans un de ses titres.

Sa tante, habitant en France, lui rapporte le CD Mauvais Œil (2000), de Lunatic (premier groupe de Booba), puis celui de Saïan Supa Crew, « un Wu-Tang Clan que je pouvais comprendre ». Il devient danseur hip-hop, participe à des « battles » dans les festivals au Maroc, écrit ses premiers raps, rêve d’ailleurs. Il voudrait suivre les cours d’un IUT de génie civil à Grenoble, où sa mère avait grandi. « Mais je n’ai pas eu le visa, alors je me suis orienté vers l’animation radio et le journalisme. »

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