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Benjamin Stora « construit des ponts » entre l’Algérie et la France dans « A voix nue », sur France Culture

L’historien se raconte au micro d’Alain Lewkowicz dans une série d’entretiens, avec en toile de fond, un demi-siècle d’histoire et de politique de part et d’autre des rives de la Méditerranée.

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Publié le 21 juin 2021 à 18h00, modifié le 25 juin 2021 à 18h37

Temps de Lecture 2 min.

L’historien Benjamin Stora, le 19 janvier 2021, à Paris.

FRANCE CULTURE - DU LUNDI 21 AU VENDREDI 25 JUIN À 20 H 00 - EMISSION

A l’évocation de son nom, on pense bien sûr au rapport qu’il a remis, le 20 janvier, au président de la République à propos des questions mémorielles de la colonisation et de la guerre d’Algérie. Benjamin Stora, par ses travaux, incarne à lui tout seul l’histoire de l’Algérie contemporaine, pays de son enfance. Mais peut-on le réduire à cela ? « Je voulais que l’on rencontre Benjamin Stora, pas l’historien que tout le monde connaît », annonce le documentariste Alain Lewkowicz. Mission accomplie au fil de ces deux heures et demie d’entretien qui donnent une autre dimension au temps.

Lire l’entretien avec Benjamin Stora : Article réservé à nos abonnés « Les Algériens sont en attente d’une vérité sur leur propre histoire »

Aucun pathos dans le récit de la « dispersion » provoquée par l’exil, des nécessités de l’« acculturation », des « refoulements » pour survivre aux épreuves douloureuses… Rythmées par les tournants d’une vie d’engagement, ces confidences rarissimes sont trop courtes.

Tout commence en 1950 dans le nord-est d’une Algérie colonisée, à Constantine, une ville au passé millénaire. En août 1955, les violences de ce que l’on nommera bien plus tard « guerre d’Algérie » entrent jusque dans sa chambre. Sa famille se résout à l’exil. Il raconte son arrivée dans l’Hexagone en plein congés d’été, en 1962.

Engagement trotskiste

Alors qu’il tourne la page de la guerre, « la désocialisation, la solitude » pointent pour celui qui est scolarisé dans un tout autre milieu social que le sien. « Il fallait refouler » l’arabe et son accent. Apprendre le silence. « En Algérie, il n’y avait pas beaucoup de silence, entre les chants, les prières, la vie communautaire, familiale. »

Lorsque son père Elie Stora est licencié, sa mère Marthe Zaoui se fait embaucher à l’usine, à 50 ans. La question sociale détermine son engagement politique trotskiste à la veille de Mai 68. Un engagement qui le ramène à l’Algérie : il se fait historien « par le bas », dit-il.

Benjamin Stora, historien : « J’ai compris que l’histoire des émotions et des relations interpersonnelles était très importante »

« J’ai compris que l’histoire des émotions et des relations interpersonnelles était très importante. » Il tourne sa page politique dans les années 1980 quand le PS, « mouvement attrape-tout », arrive au pouvoir « pas forcément pour changer la société ». Commence alors une nouvelle vie à l’université.

Dans le dernier épisode de la série, la décennie noire des années 1990 remet l’Algérie sur le devant de la scène en France. Le désir de « réconcilier, de réparer, de construire des ponts, d’avancer » reste intact en dépit d’une « horloge bloquée » aux « disputes idéologiques des années 1960 », « comme si de Gaulle venait d’échapper à un attentat de l’OAS ».

Benjamin Stora, voyage au bout de l’Algérie… et de la lutte des classes, série d’entretiens produite par Alain Lewkowicz, réalisée par Delphine Lemer (Fr., 2021, 5 x 29 min) dans le cadre de l’émission « A voix nue ». Disponible en podcast sur France Culture.

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