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« A la recherche de Vivian Maier », sur Public Sénat : portrait d’une inconnue au génie reconnu

Dans son documentaire, John Maloof raconte comment il a découvert la photographe amatrice, et sa quête pour la sortir de l’anonymat.

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Publié le 25 septembre 2021 à 19h00

Temps de Lecture 2 min.

Autoportrait de Vivian Maier.

PUBLIC SÉNAT – SAMEDI 25 SEPTEMBRE À 21 H 00 – DOCUMENTAIRE

Qui était Vivian Maier (1926-2009), dont les photos de rue stupéfiantes, découvertes par hasard dans une vente aux enchères, en 2007, à Chicago, bouleversent, depuis, des millions de spectateurs à travers le monde ? La grande exposition qui lui est consacrée, jusqu’au 16 janvier 2022, au Musée du Luxembourg, à Paris, évacue totalement la question, en se concentrant sur les images et non sur cette femme mystérieuse, qui a accumulé une œuvre considérable qu’elle n’a jamais montrée.

Rediffusé sur Public Sénat, le documentaire réalisé, en 2013, par John Maloof – le jeune homme qui a découvert les archives de Vivian Maier – tente, lui, de lever un peu de l’énigme.

Le film bien rythmé, qui se regarde comme une enquête policière à suspense, souligne l’obstination de ce jeune homme qui, à la recherche d’images pour illustrer un livre d’histoire de Chicago, achète un jour, pour quelques centaines de dollars, une malle pleine de négatifs.

Après avoir trié, numérisé et commencé à diffuser des images, convaincu du caractère exceptionnel de sa trouvaille, il se jette à corps perdu dans l’aventure : il rachète les autres archives, récupère des effets personnels de l’autrice. Puis se lance dans une incroyable chasse aux indices sur cette photographe dont le nom n’est mentionné nulle part, ni dans les livres de photographie ni même sur Internet. En épluchant des reçus, des factures, des lettres, il finit par découvrir qu’elle est morte en 2009, et qu’elle a gagné sa vie comme nounou.

Excentrique, solitaire et obsessionnelle

Le film fait intervenir plusieurs spécialistes de la photographie, tous subjugués par la qualité et l’ampleur de son travail, passant un peu vite sur le statut compliqué de cette œuvre : sur ses 140 000 clichés, Vivian Maier n’en a tiré que 5 %, un tiers de ses images n’ont pas été développées, et on ne peut savoir aujourd’hui ce qu’elle aurait conservé ou jeté, aimé ou détesté.

Mais là n’est pas la question. John Maloof s’attache à faire le portrait en creux de la photographe et, surtout, à montrer ses images, dont la force et l’audace sautent aux yeux – des autoportraits par dizaines, des photos de rue où elle montre aussi bien pauvres et riches, Noirs et Blancs. Elle était sensible aux inégalités sociales autant qu’à la variété des émotions humaines, amour ou tristesse, rage et colère.

En interrogeant les enfants qu’elle a gardés et les personnes qui l’ont connue aux Etats-Unis et en France, où elle a grandi, le réalisateur dessine une personnalité excentrique, solitaire et obsessionnelle. Il n’évacue pas le côté sombre de la photographe, atteinte à la fin de sa vie par des troubles psychiatriques grandissants. Ce faisant, il ne dévoile qu’une part de l’énigme Vivian Maier.

Il faudra, pour découvrir toutes les facettes de cette femme secrète mais pleine de ressources, lire la biographie Vivian Maier révélée, enquête remarquable d’Ann Marks publiée chez Delpire, le 11 novembre.

A la recherche de Vivian Maier, documentaire de John Maloof (EU, 2013, 84 min).

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